Alors alors, Anna est une fille assez spéciale on va dire, pourtant dans cet internat elle n'a pas l'air si bizarre non non. En fait elle est simplement dépressive et schizo sur les bords, juste ça, mais bon ça se voit pas directement faut vraiment  la connaître pour remarquer ça. Sa schizophrénie est plutôt fotre même si elle passe inaperçue, en fait elle voit toujours à ses côtés une personne qu'elle adorait mais qui est morte depuis maintenant 2 ans dans un incendie*(voir histoire, lol) et sa dépression est due à cet incendie dans lequel elle a aussi perdu sa mère et au fait de cauchemars, perpétuels et répétitifs. Mais en dehors de cela elle est plutôt facile à faire rire, et elle cache assez facilement sa dépression en présence de gens.(parce que en vrai elle veut pas qu'on sache qu'elle est dépressive.) Je n'irai pas jusqu'à dire que c'est une droguée à la cocaïne d'ailleurs mais en fait si, elle l'est. Donc si on résume, Schizophrène, dépressive, droguée mais gentille et sympa en présence de gens \o/

Anna est toute petite et toute mince. Elle a un silhouette très frêle et fragile on sait pas vraiment si elle ne pourrait pas se casser ou tomber quand on la touche, c'est assez étrange le regard qu'on a sur elle. Enfin bref, elle a de grands yeux, des yeux bleus, bleus clair (J'aime les répétitions \o/) et des cheveux bruns mi-longs enfin la couleur change selon la luminosité \o/ Maiis ça ne devient jamais blond par contre (je refuse le blond). Bref, elle soigne ses cheveux comme si c'était son bébey (Telkah, you're not concerned to this sentence) du coup elle a des cheveux trop bien entretenus et magnifiques. Come habits elle porte le plus souvent des shorts avec des t-shirts ou des sweats trop long, parce que c'est swag et des grosse chaussures, genre doc's mateens. Parce que c'est swag aussi. Laul. Bon beh je pense que c'est tout hein o/ Sauf si vous voulez que je parle de ses fesses et de ses boobs, mais non pas besoin. Si ? Bah on va simplement dire qu'ils sont normaux et voilà o/

Des pas. Une voix. Puis, une main qui se tend vers moi d'un geste hésitant.

- "Ca va ?"
- "Oui oui." répondis-je.

Je me relève et cache mon visage entre mes cheveux. J'évite le plus possible le regard de l'inconnu me tendant la main. Me proposant son aide.
Pourquoi refuser ? Simplement parce que je n'ai pas besoin d'aide pour marcher. La seule aide que je cherche je ne sais pas où la trouver. J'ai peur de rester là. Sans jamais retrouver le chemin qui me fera retrouver l'espoir. La joie. La vie.
Je relève la tête pour faire apparaître un visage mouillé par des sillons de larmes. Je regarde l'homme et force un sourire pour éblouir mon visage rongé par la tristesse. Ce sourire, ce masque si fragile qui se brise un peu plus chaque fois.
J'avance, vers le fond de la rue, pour fuir, pour partir, pour m'isoler pour continuer de pleurer.
Mes pieds se dérobent sous moi. Je tombe, encore. Je me pousse sur le côté pour pouvoir m'adosser au mur. Mes mains, mes jambes. Je saigne. Mais jamais autant que mon coeur. Jamais autant que mon âme. Je plonge ma tête dans mes mains et me roule en boule. J'hurle, je pleure, je cris, j'étouffe, je tombe dans un gouffre infini.
Une main se pose sur mon épaule. Je ne serais donc jamais seule ?!
Je me relève et m'apprête à crier toute la haine que j'ai envers ce monde injuste. Mais la personne que je vois me stoppe me bloque. Je reste bouche ouverte les yeux écarquillés devant la personne présente devant moi.
J'arrive à peine à articuler:

- "A ... Anna ?"

Les larmes me montent encore aux yeux. De joie cette fois. Je ne sais plus ce qu'il se passe. Il y a eu ce repas cette dispute. Puis d'un l'incendie. Les pompiers. Je les vois encore devant moi. Ils essayaient d'éteindre les flammes mais non, ça ne marcher pas. Au contraire cela s'accentue encore et encore ! Je revois aussi quand on m'annonce LEURS morts. Ma mère et elle. Je n'y crois pas. Elle n'a pas pu revenir.

- "Im ... Impossible. Tu es morte !"

Pas de réponse. Juste un sourire. Puis elle part en marchant. Calmement. Puis sa silhouette disparaît. Comme elle est venue. Sans un éclat, sans un bruit. Rien.
Je ne comprends plus ce qu'il se passe. Je me mords la lèvre et retourne me blottir contre le mur et je m'endors.