Dann n'est pas quelqu'un de bien compliqué. Après tout c'est un être humain, et les êtres humains il y en a depuis longtemps, après plus de 2000 ans, on a eu le temps d'étudier leur fonctionnement, et ça reste toujours à peu près la même chose. Oui, Dann est un garçon banal, c'est un jeune homme de 18 ans qui est amoureux, qui veut recevoir de l'amour également, qui sourit, qui a peur, qui rit, qui pleure, et c'est bien naturel. Ce serait plus effrayant s'il ne faisait preuve d'aucune de ces émotions, vous ne trouvez pas ?

Comme tout le monde, Dann a des qualités. Il peut être drôle dans ses bons jours, il a la joie de vivre, il est gourmand, curieux, persiste à croire que ces deux choses sont des qualités, il est gentil et très généreux. Il n'hésite jamais à donner, à partager, ou même à sacrifier. Bien entendu, ça dépend de ce qui est en cause, il sacrifiera sans problème un morceau de son sandwich pour le céder à un pauvre homme de la rue, enfin on parle d'un sandwich, c'est pas vraiment un sacrifice en soi. Mais demandez-lui de sacrifier la relation qu'il a avec sa petite-amie Adeline, et voyez comme il vous enverra balader.

Et comme toute personne vivant sur cette planète, Dann a des défauts. Il n'en a pas énormément, ils ne sont pas monstrueux, mais ils sont bien là, aussi agaçants que pitoyables, aussi pitoyables qu'attachants. Dann n'est pas un garçon très courageux, très vaillant, très... masculin ? Bon, la masculinité peut être vue comme une qualité ou comme un défaut, ça dépend des personnes, mais il est clair que le jeune homme n'est pas une armoire à glace. Il a quelques muscles, de quoi rentrer les courses à la maison, mais pas de quoi envoyer son poing dans la figure d'un type - qui aura embêté Adeline bien entendu. Autre défaut ? Il peut s'énerver facilement, mais encore une fois ça dépend de ce qui est en jeu. Mais depuis les derniers événements passés, Dann a plutôt tendance à s'énerver rapidement, surtout lorsqu'il est question d'Adeline. On pourrait dire que cette précision n'a rien à faire dans le caractère du personnage, mais Dann dépend à moitié d'elle, ou plutôt les trois-quart, alors comment passer à côté ? Surtout que ce serait dommage de passer à côté d'une fille comme Adeline. Bref, je m'emballe un peu. Disons pour faire simple, que Dann n'hésite jamais à défendre ce qui lui est précieux.

Sa fierté, aussi petite qu'elle soit. Sa peau, histoire de rester en vie. Et Adeline, parce qu'il l'aime plus que tout.

Voici simplement les trois choses qu'il faut faire pour énerver Dann : le rabaisser -à forte dose-, le menacer physiquement, ou faire du mal à Adeline. C'est tout. C'est tout parce qu'il faut quand-même beaucoup pour mettre un garçon comme Dann en colère. Je radote, je radote, mais on aura bien compris qu'il est plus mignon et serviable qu'autre chose.

On l'aime, Dann.

Dann est de ces garçons qu'on qualifie plus de "mignon" que de "beau". On pourrait dire qu'il est beau certes, mais dans une certaine tenue, avec une certaine expression, qui serait... à peu près tout sauf naturelle ? Non, au naturel, Dann est juste mignon. "Juste". Comme si ce n'était rien. Un visage pareil, ce n'est pas rien. Quoi, je vante un peu trop ses mérites ? Peu importe, il le vaut bien.

Pour s'accorder totalement au terme "mignon", Dann n'est pas du tout imposant, ni immense, disons qu'il fait, hmm, 1m75 ? Maximum, allez. Comme dit dans la description juste au-dessus, les muscles sont aux abonnés absents, à l'intérieur de ses bras fins. Pas d'abdominaux, d'énormes pectoraux, blah, blah, blah, toutes ces choses que les filles trouvent "trop sexy". Dann n'est pas "trop sexy" évidemment, il est "trop chou", "adorable", un petit chaton, quoi. Un petit chaton avec ses oreilles brunes et sa queue d'ocelot, qu'il cache souvent dans ses pantalons, c'est le plus simple.

Dann est très certainement plus beau à voir en hiver qu'en été. En été, le débardeur est sorti, le pantacourt, et avec son air à moitié perdu, il a l'air un peu stupide, parfois. En hiver, avec son manteau et son écharpe rayée bleue, le tout surmonté d'un bonnet, c'est déjà mieux.

Pour démolir un peu plus le cliché du mec "trop sexy", je dirais que non Dann n'a pas les cheveux longs, en bataille, d'un brun-roux cuivré merveilleux ou je ne sais quoi. Dann a des cheveux bruns, bruns clair, bruns très sombre, mystérieux ? Non, juste brun, brun chocolat disons ? Au hasard, hm-hm. Pour lui ils sont courts, par rapport à d'autres sont longs. Ils sont toujours plus ou moins "ordonnés" -des cheveux, bon sang, pas des soldats-, redressés sur le devant, enfin c'est compliqué, il suffit de regarder les photos du dessus, après tout.

Oh, d'ailleurs. Ses yeux sont verts, vert-brun, c'est assez confus tout ça, et puis cette-fois ci on n'échappera pas au "ils lancent des regards tendres" et compagnie. Si il y a une chose que Dann sait faire, il s'agit bien des regards tendres, ces regards irrésistibles, dans n'importe quelle situation, d'ailleurs, qu'il le veuille ou non. Ce petit regard mignon quand il voit Adeline passer non loin de là, son sourire niais et heureux, c'est là d'ailleurs qu'on se rend compte que son visage semble avoir été conçu pour accueillir un sourire chaleureux. Ou alors la petite moue intriguée, les lèvres pincées, les sourcils froncés, les lunettes légèrement retombantes, ces lunettes qu'il ne porte que pour étudier, c'est à dire la moitié du temps.

Au tout début, il y avait Evelyn Wheeler, il y avait Devon Roosevelt, puis il y eut cette union. Mais il n'y eut pas cette protection, et il y eut cette grossesse. Pour faire simple. Il y avait ces mensonges de Devon, qui disait qu'il serait là pour elle, qui lui faisait des faux-sourires en posant sa main sur le ventre agité de la jeune fille qui n'avait que 17 ans. Il y eut aussi cet abandon, cette fuite, le jour de l'accouchement, quand Devon prit ses clics et ses clac et s'en alla. Il y eut ces larmes, de tristesse lorsqu'elle apprit qu'il était parti, cette joie lorsqu'elle vit le visage de ce petit bébé qui avait passé tant de temps en elle et qui était désormais là.

Il y eut Dann.

L'enfance de Dann fut plutôt paisible, il avait une mère très jeune et, ma foi, plutôt immature, aussi leur relation ressemblait plus à celle d'un frère et d'une sœur qu'à celle d'une mère et d'un fils, mais c'était tout aussi bien. Ils riaient, ils s'amusaient, ils communiquaient, c'était l'essentiel. Quant à l'école, Dann s'en sortait plutôt bien. Il avait découvert son pouvoir tôt mais, par chance, il ne s'agissait pas de quelque chose de meurtrier ou de dangereux, il s'était juste un jour rendu compte que ses amis ne le voyaient plus, et même si sur le coup ça l'avait un peu effrayé, ça s'était vite arrangé lorsqu'il avait compris. Pour le côté Animalik des choses, personne ne le méprisait. Il était trop gentil et apprécié pour que ce "petit" détail soit prit en compte. Bon, rien n'est parfait, et évidemment il y avait aussi les problèmes avec les profs. Notamment le prof de maths. Aaah, ce bon vieux prof de maths. Il prenait souvent des rendez-vous avec la mère de Dann, peut-être un peu trop souvent ? Oh, ça Dann ne s'en souciait guère, ils devaient parler de ses notes, de ses punitions, et peut-être de la pluie et du beau temps, qui sait ?

Il comprit qu'il n'y avait pas que ça quand sa mère lui annonça un soir qu'elle sortait dîner avec un homme. 'Avec qui ?' 'Oh, tu sais, là, le beau brun, avec les lunettes...' '...c'est mon prof de maths.' 'Ha, oui, voilà, c'est ça.' Et elle partit en claquant la porte de leur appartement.

Oh, évidemment, les choses tournèrent mal, pas pour sa mère et son professeur, mais pour Dann. La relation évolua, un jour les cloches sonnèrent, et ils sortirent de l'église, la bague au doigt. Ça ne leur avait pris que... trois, quatre mois ? Evelyn Wheeler avait toujours été impulsive, ce n'était pas vraiment ça qui surprenait Dann, de toute façon il était trop dégoûté et horrifié de cette union pour penser à la stupidité de sa mère qui avait épousé le premier homme venu.

On sait tous qu'au collège, ça parle, ça raconte, ça jase, et les élèves eurent vite fait de se mettre au courant de la relation qu'entretenait maman Wheeler avec monsieur mathématiques. Et là, c'en fut finit pour Dann. Il avait été désigné comme le chouchou du prof, il était ridiculisé, sa mère n'était qu'une 'jeune salope' qui voulait juste 'obtenir de meilleurs résultats scolaires à son fils', ce 'fils de pute'. Pas charmant, n'est-ce pas. Encore moins charmant était le fait qu'il avait été totalement délaissé par sa mère. Et puisqu'à la base, elle ne voyait son professeur qu'en raison des mauvais comportements du fils en cours, celui-ci n'était pas particulièrement apprécié par le nouveau mari. Et évidemment, Evelyn le faisait passer avant tout.

Un jour, Dann rentra du collège, il était en 3e, et on lui annonça qu'une petite sœur était en route. Autrement dit, c'en était fini du peu d'attention qu'on lui accordait encore. Mais il ne dit rien. Il ne voulait pas protester, il n'y était pas habitué. C'était un gentil garçon, Dann.

Les 9 mois passèrent, oh, non, 8, la petite était prématurée, mais attendez, on s'en fiche de ça, non ? Elle fut nommée Lizzie. Dann trouvait ce nom stupide, parce que... Parce que. Il n'aimait pas sa demi-sœur, tout simplement. À cause d'elle, il était devenu invisible. Sans avoir besoin d'un quelconque pouvoir, cette fois-ci.

Il fallut à peine plus d'un an pour que Dann voie sa situation de vie se détériorer grandement. Il avait perdu ses amis, l'attention de sa mère qui était désormais trop focalisée sur le bébé, et le soir, il les voyait à peine lorsqu'il passait dans le salon pour se rendre à sa chambre, s'y isoler, aller sur l'ordinateur, puis dîner et enfin se coucher, sans plus rien faire en classe. De toute façon qui s'en fichait maintenant, hmm ?

Un jour il vit cette annonce sur un site internet, une annonce pour l'"Internat Animalik", qui accueillait tous ceux qui étaient comme lui. Dann voyait là une opportunité à saisir, un moyen de fuir ce foyer qu'il n'aimait plus, et cette opportunité, il la saisit. Sa mère l'inscrit sans trop poser de questions, elle s'en fichait à moitié de toute façon. Alors, il débarqua à l'internat. Y rencontra Adeline, ils formèrent un joli petit couple à deux, tout allait bien, jusqu'à ce que, quelques mois plus tard, vienne le décès de son beau-père. Un cancer, ou on ne sait quoi. Là, soudainement, Dann reprit de l'intérêt aux yeux de sa mère, qui tenta de le contacter plusieurs fois, de lui parler, de renouer des liens. Un simple bouche-trou, voilà ce que c'était. Elle voulait juste de la compagnie, et sa fille n'était pas suffisante. Dann la repoussa, "bien-entendu", et depuis il s'endurcit légèrement, il se laisse désormais moins marcher sur les pieds, il essaie de se respecter un minimum, mais... mais...

Mais ça reste un garçon adorable et vulnérable. Voilà tout.