I keep running as if there is a place to hide.

Ross n'est pas quelqu'un de bien, comme il n'est pas quelqu'un de mauvais. Il est humain, et l'humain n'est pas parfait. Après toutes ces années, il l'a bien compris, ça. Il est conscient de ces gestes, de son comportement. Something good, something bad, bit of both. Il n'est pas dans les 'extrêmes', quand je dis cela j'inclus les héros, les vilains, les meurtriers, les 'saints'. Non, Ross n'est certainement pas un Dieu, mais il est loin d'être un monstre. Il a un coeur, comme tout le monde. Il sourit, comme tout le monde. Il pleure, comme tout le monde. Il est humain et ça lui arrive de faire des conneries, peut-être plus souvent que la normale, mais il reste humain malgré tout. On peut pas toujours être dans la moyenne, après tout. Il faut bien se démarquer quelque part. Et Ross se démarque dans la connerie, les choses tirées par les cheveux, qui n'ont pas beaucoup de sens aux yeux des autres. Il sera la premier à sauter d'un hélicoptère, le premier à sauter sur un ours pour essayer de le tuer aveuglément. Pourquoi? Parce qu'il ne voit pas plus loin que le bout de son nez, et qu'il se croit invincible. Et quand je dis ça, je suis très sérieuse. Il s'embarque dans toutes sortes de situations plus dangereuses les unes que les autres, et lorsqu'il se retrouve à l'hôpital le lendemain, il insiste sur le fait qu'il était à deux doigt de gagner. Il n'aime pas perdre, même s'il perd très souvent. Pourtant, il n'abandonne jamais, il continue toujours, il ne baisse pas les bras parce qu'il sait qu'un jour il va réussir. Il va rendre ses proches fiers, et il sera heureux.

Pour l'instant par contre, c'est un peu la merde. C'est pas en volant des riches et en donnant de l'argent à sa mère qu'il va gagner le respect des gens. Vraiment pas. Il faut être tombé bien bas pour dépendre du vol, non? Non. Ross pourrait travailler, il serait un bon travailleur, s'il se forçait. Et Ross ne se force jamais. Tout ce qui est simple et gratuit est parfait pour lui. Il est aussi paresseux qu'un Snorlax. Donc il vole des riches, parce qu'ils utilisent la technologie pour sécuriser leurs maisons, et que de deux on ne peut pas se sentir trop mal après avoir vandaliser une maison de riche. Parce qu'ils en ont, de l'argent. Comme ça il dort l'esprit tranquille, le soir, lorsqu'il rentre dans sa petite cabane qui lui sert de maison. Cabane qui est bien souvent vide car il n'est pas rare que Ross quitte son domicile pour plusieurs semaines lorsqu'il est recherché par la police, dans ces temps-là. Mais Ross, il en a, des contacts. La mafia, les dealers,un peu de tout, un peu de rien. Il leur rends quelques services, et eux, en retour, l'héberge, l'innocente. On peut dire qu'il fait les mauvais choix pour les bonnes raisons.

Ross, même s'il doit rester discret vu son statut de voleur recherché, est quelqu'un qui aime se faire voir. Il aime sourire, rire très fort, crier des phrases à en briser les tympans de son interlocuteur. Il aime se sentir vivant et présent. C'est quelqu'un qui va profiter du jour le jour et évite de trop rester accroché par le passé. Passé qu'il souhaite oublier, mais dont il est incapable de se débarrasser. Alors il ferme les yeux, même si les images sont devant lui, il passe ce bout et il se retrouve sans aucun regret dans le présent. On pourrait le considérer comme étant sociable, Ross, mais il faut dire que c'es une personne narcissique, arrogante et surtout très bruyante. Si j'étais vous, je ne voudrais pas être son colocataire. Il n'est pas rare de le voir écouter de la vieille musique des années 80 à 1h du matin, l'entendre chanter de sa voix rauque, alors que vous, vous voulez simplement dormir. Si vous voulez une vie tranquille et calme, éloignez vous de Ross Maddock.

You are a child of the cosmos
and ruler of the skies.

Il y a deux expressions de défauts avec Ross, l'expression numéro un est intitulé 'je suis trop badass' et est l'expression la plus utilisée chez Ross. Ce gros sourire jusqu'aux oreilles, ce regard fier et jeune. On dirait un enfant de cinq ans qui vient de recevoir un gâteau qui fait trois fois sa taille. C'est merveilleux, c'est bon, et on a les yeux plus gros que la panse. Sa deuxième expression? Un truc entre 'ça ne me plait pas' et 'je suis entrain de perdre, c'est impossible'. On peut voir cette haine qui est entrain de grandir dans ses yeux alors qu'il grince des dents pour se retenir de dire tout haut qu'il en a marre, ou bien que son adversaire est entrain de tricher alors qu'on sait très bien que c'est lui qui triche et que même en trichant, il est incapable de vaincre. 

Malgré ces expressions plutôt...étranges de notre cher Ross, c'est quelqu'un de plutôt musclé -il le faut bien, après tout, les clôtures des manoirs sont la taille d'un géant- malgré sa taille moyenne. Il n'est pas bien grand, mais ça ne l'empêche pas d'être imposant pour autant. Il est imposant, Ross, mais il est plutôt chaleureux. Il dégage cette aura qui vous réchauffe, un peu comme un rayon de soleil. C'est quelqu'un d'amical qui va faire en sorte que vous soyez à l'aise, même si vous êtes un policier et que vous êtes entrain de le menotter. Ross va faire en sorte que vous ne vous sentez pas coupable, que vous soyez bien dans votre peau. Il vous dira que ce n'est pas bien grave, que ce n'est pas la première fois, de toute manière. Il veut vous voir sourire, il n'aime pas les gens tristes, même s'il a grandit entouré de ceux-ci. Il n'aime pas la tristesse, ça l'horripile. Mais il sait que c'est impossible à éliminer, le noir. Parce que sans le noir, il n'y a pas de blanc. C'est l'équilibre, et on ne peut briser cet équilibre sans détruire le cercle de la vie.

Ross n'est pas né dans le bon temps. Vraiment pas. Il aime les vestes de cuirs aux couleurs vives et les trucs qui sont démodé. C'est un vrai 'dur à cuire, mais pas si dur que ça, enfait'. Il se donne des airs de méchante racaille alors qu'enfait il est juste un peu en manque d'attention, et surtout quelqu'un de très drama queen. Les vieux trucs un peu kitsch, ces grosses lunettes qui vous donne l'air d'être une mouche? Il adore. Vraiment. Beaucoup. Le jeune homme a des cheveux de teinte rousse, que ne sont pas bien long et plutôt bouclé sur le dessus, ce qui qui lui donne le charme d'un Weasley.

Lorsqu'il prend sa forme animale, Ross devient un Vari Roux, qui est, vous l'aurez deviné, roux. C'est beau, les Vari Roux. Il faut dire que ça a l'air plutôt idiot, avec ces gros yeux globuleux, mais on y peut rien.

Falling in love with yourself first doesn’t make you vain or selfish,
it makes you indestructible.

C'était une belle famille, vraiment. C'était une famille presque parfaite. Un père, une mère, un enfant, quoi de mieux? Lorsque Ross est né, il a pleuré pendant des heures et des heures. Il pleurait pour toute sa vie, sûrement, car il ne pleura plus du tout par la suite. Il souriait, chantait, jouait. Même lorsqu'il était triste, il s'interdisait de pleurer. Il n'avait pas le droit d'être triste. Il n'avait pas le droit d'être triste.
Il n'avait pas le droit de finir comme l'autre.

Il était comme l'autre. Non, ce n'est pas possible. Il n'est pas comme l'autre, il n'a pas ce visage monstrueux, remplis de haine. Non, c'est impossible. Il est différent. Cette fois-ci, c'est la bonne. Je te le dis, c'est la bonne. C'est le bon. Ces yeux sont humains, c'est simplement sa queue et ses oreilles qui le rend différent. Rien que ça. Il ne va pas être dangereux, lui. Il a l'air inoffensif. Tu vois ses yeux? Ils sont comme les tiens. On peut voir la galaxie dedans. Un monde sans-fin, une vie palpitante qui n'attends que d'être vécue l'attends. Je t'en supplie, on doit le garder. Il ne va pas te décevoir.
Sa peau est douce, et brûlante comme le soleil d'été.
L'autre, sa peau était morte, glaciale. Effrayante.
Il est humain.
Lui ne l'était pas.

Regarde-le, sous la pluie. Regarde-le danser. Regarde-le respirer. Regarde-le jouer. Regarde-le manger. Regarde-le chanter. Regarde-le bouger. Regarde-le.
N'est-il pas magnifique, vivant et aimant?
Il est comme toi, il va devenir grand, magnifique, une personne excellente.
Tu est un père merveilleux.
On va enfin pouvoir mettre une croix.
Une croix sur le passé.
Oublier cette horreur.

Plus il grandit, plus je me dis que c'est un être merveilleux. Intelligent, rusé, gentil. Il ne va jamais devenir quelqu'un de mauvais. C'est impossible. On l'a trop aimé pour qu'il finisse comme ça.

Les Maddock. Des gens heureux, un peut trop heureux. Des gens qui ne regardaient pas le passé alors qu'ils devraient. Des gens qui s'aimaient alors qu'ils ne devraient pas. Des êtres si infects qu'ils en devenaient adorables. Des êtres si haineux qu'ils en devenaient aimants. Ils élevaient leur fils en lui cachant les horreurs du monde. Regarde le soleil, n'est-il pas magnifique? Tout est merveilleux, tout est beau, tout est chaud. Ils se disaient que leur fils allait devenir comme eux, des gens biens.
Ils se trompaient. Carrément.
De un, ils étaient loin d'être des gens biens, et de deux, Ross n'allait jamais finir comme eux.
Ross ne savait rien sur le passé de cette famille, tout ce qu'il savait, c'était que papa et maman était heureux ensemble. Et c'était tout ce qui comptait.
Il aurait dut ouvrir les yeux, il aurait put, mais il ne l'a pas fait. Pourquoi?
C'est si tentant de se dire que le monde est un endroit merveilleux, remplis de couleur, alors qu'en fait, on est toujours le chien de quelqu'un, et qu'on nous traîne dans la boue en nous bandant les yeux et en nous faisant bouffer des mensonges.

Alors il allait à l'école, se faisait montrer comment devenir un vrai et bon pantin de la société, et revenait tout les soirs pour se réfugier dans les bras de sa maman. Son père se montrait aimant au début, mais plus le temps passait, plus il voyait cette légère crainte grandir dans ses grands yeux. Ross n'en fit pas un grand plat. Il grandit, puis finit au cégep. Et c'est là que tout changea. Lui qui était quelqu'un de très ouvert auparavant, qui se faisait aimer par ses camarades de classe malgré cette drôle de queue et ces oreilles de singe. Ils apprirent à l'aimer, Ross. Ross apprit à aimer, aussi. C'est tout ce qu'il savait faire. C'est ce qu'il a fait lorsqu'il rencontra Adrian. Il l'adorait. Vraiment. Il était comme lui. Différent. Il ne l'avait jamais dit, à Adrian, qu'il était différent. Ses parents lui cachait la queue et les oreilles de toute sorte de manières inimaginables, avant Ross montrait tout cela sans vraiment s’inquiéter. Mais il grandit, Ross. Il comprit que ce n'était pas une chose intelligente à faire. Alors il se cachait. Il se cachait, devenait quelqu'un d'autre. Pour être un bon pantin. Parce que s'il était lui même, il n'était pas 'dans la moyenne'. Il n'était pas acceptable. Adrian et Ross, c'était des vrais amis. Pourtant, Ross cachait l'existence d'Adrian à ses parents. Il le savait. Que ses parents n'aimaient pas les gens comme lui. Sauf lui. On lui disait souvent 'tu n'est pas comme les autres, toi, tu est gentil', comme si les autres étaient des monstres. Ross l'avait pensé, jusqu'à ce qu'il rencontre Adrian.
Il avait beau être un vampyr, il n'était pas méchant. Il ne l'était vraiment pas.

Alors il grandit, essaya d'inviter cet 'ami' à quelques reprises, et on lui refusait catégoriquement la visite de 'cet ami' à chaque fois, pour son plus grand malheur. Ils ne savaient même pas le nom de cet ami, de toute manière, alors à quoi bon l'inviter? Ross, ne mélange pas ta vie publique à ta vie privée. C'est jamais un bon ménage.
Il avait raison.
Un jour il en a eut sa claque, Ross. Crise d'adolescence, sûrement. Il lui dit tout. Tout sur Adrian, son nom, son âge, son pouvoir bizarre, sa race. Tout
Une bonne idée?
J'en doute fortement.
Son père s'ouvrit subitement, lançant des 'oh, mais il a l'air intéressant ce petit, invite-le donc'.
C'est ce qu'il fit.

La rencontre fut explosive. Dans tout les sens du terme. Et définitive, pour le père.
Ross avait assisté à la mort de son père en live. Il aurait dut pleurer, n'est-ce pas? Il ne l'a pas fait. Il aurait dut se fâcher, n'est-ce pas? Il ne l'a pas fait. Il n'était pas capable. Les cris de sa mère retentirent dans toute la pièce lorsqu'elle se jeta sur le corps ensanglanté. Une horreur. Bizarrement, Ross se sentait triste pour sa mère et non pour son père.
Ross coupa tout lien avec Adrian, non parce qu'il lui en voulait, plutôt parce que c'était son frère, et qu'il était incapable de se faire à l'idée que son meilleur ami avait été abandonné par ses parents, qui 'étaient' des gens biens. Vraiment.
L'héritage, c'est sa mère qui ramassa tout. Même pas une pièce pour Ross. C'est là qu'il savait, que son père ne lui avait jamais fait confiance. Que s'il l'"aimait", c'était pour sa mère, non parce qu'il était sincère.
L'héritage n'était pas bien grand, et sa mère, complètement choquée par cette mort, démissionna le lendemain.
On venait à court d'argent, et on ne savait plus trop quoi faire.
Ross commença à faire des petits vols, dans des petits dépanneurs, il se sentait mal. Très mal. Parce que ces gens là avait besoin de cet argent. Alors un jour il alla dans un quartier de riche et utilisa son pouvoir pour ouvrir les portes géantes, et pilla le plus de trucs possible. Aucun regret. Les riches, ils en ont à vomir de l'argent. On ne peux pas se sentir mal pour eux. Il paya le logement de sa mère, avant de se mettre à payer son logement à lui, devant l'internat Animalik.

Il ne fit pas un grand plat de tout ça, c'est la vie. Les trucs nazes, ça arrive.

“Knowledge may be terrible, but we can only prefer it to ignorance.”