I'll tell you my sins so you can sharpen your knive.

Partout où il va, il laisse son ombre. Son ombre est un avertissement, ses bruits de pas, eux, sont une condamnation à mort. Vous êtes condamnés si vous l’entendez, si vous le voyez, si vous le fixer droit dans les yeux. Créature cruelle et sans principe, Winter n’hésitera pas à passer la corde autour de votre cou. Il le fera même volontairement. Il ne sourira pas, évidemment –le sourire est quelqu’un chose d’absent sur son visage, peu importe quand, peu importe comment.-, mais il vous regardera de ses grands yeux d’un givré effrayant, et vous le verrez dans ses yeux, qu’il déborde de joie à l’idée de pouvoir enlever la vie de quelqu’un. Winter a un corps élancé, une silhouette brumeuse, comme ses matinées d’hiver sous un soleil morose de sens. Ses cheveux charbons sont les seules choses qui lui donnent presque normal. Si on ignore sa coupe mohawk assez originale. Sa présence est aussi froide qu’une tempête de neige d’Alaska. On pourrait le craindre, comme on pourrait l’admirer. Il semble impossible à atteindre, mais lorsqu’on l’aborde, on se rend vite compte que c’est quelqu’un qui est humain malgré tous ses pêchés.

Winter n’est pas doté d’une force physique hors du commun, mais cela ne fait pas de lui un faiblard. On pourrait presque le décrire comme étant sans émotion. Son corps est aussi froid que le givre. Le sang qui coule dans ses veines et le sang d’un pêcheur, d’un fils du Diable. Une calamité qui n’aurait pas dû vivre toutes ces années. Mais Winter ne vit pas, il survit, et pour survivre, on élimine tout ce qui gêne sur notre passage. Il est presque impossible à atteindre psychologiquement. Vous voulez le faire pleurer ? Bonne chance. Vous n’y arriverez certainement jamais. Un vrai mur, enrobé de fils barbelés de la tête aux pieds. Qui s’y frotte s’y pique. Car on s’attache à lui très facilement, mais c’est bien loin d’être réciproque. Si un jour il devra vous abandonner pour quelconque raison, au risque et péril de sa vie, il n’hésitera pas. Il vous laissera pourrir, lentement, pathétiquement, mortellement.

Winter n’a jamais été quelqu’un de bien religieux. Contrairement à sa famille, lui croyait tout simplement au vide. L’absence d’un dieu quelconque. S’il y avait un Dieu là-haut, serait-il aussi stupide pour créer des monstres comme lui ? La réponse était simple : Dieu n’était pas là-haut. Peut-être est-il en bas, qui sait. Mais il n’est certainement pas en haut. Il ne le mériterait pas. Sur le dos de Winter, on peut apercevoir une énorme croix renversé  d’un noir déconcertant, ainsi que quelques cicatrices de la même forme par-ci et par-là. Les seules « allusions » à son état d’animalik sont ses yeux fantomatiques, sa langue un peu plus pointue au bout que la normale et légèrement plus longue et ses petites écailles le long de son dos et de son cou. Lorsqu’il prend sa forme animale, c’est un dragon de la taille d’un loup. D’un assez gros loup. Mais rien de bien extravagant. Ses écailles sont d’un gris poussiéreux, ce qui lui permet de bien se cacher si besoin est. Beaucoup de ses écailles par contre ont été arrachés, laissant alors des cicatrices plutôt importantes.

and the righteous side of Hell.

Winter Allan Foels est né sous le soleil froid d’un hiver Bosniaque.
C’est quoi ces trucs sur son dos ? C’est quoi ce regard ? Tout chez lui est effrayant. Ses parents frémirent à l’unique possibilité qui s’offrait devant eux : Dieu les avaient punis. Dieu les avaient punis pour tout ce qu’ils avaient fait plus jeune. Et cette chose, le résultat de leur union, était leur punition. La mère pleura en approchant la créature proche de son torse, son cœur battant à une vitesse phénoménale. Elle l’aimait, son fils. Elle le craignait, certes. Mais c’était de sa faute s’il était comme ça, s’il était anormal, et la seule manière de le soigner était en le guidant sur le droit chemin. On lui a bien vite fait comprendre, à Winter, que s’il voulait continuer de vivre sous le toit de ses parents, il devrait se comporter comme le plus sage des anges. Chose qui fut bien difficile vu ses troubles de comportements alarmants. On ignora cela, se disant que ça allait avec…le tout. Son éducation fut très encerclée. Aucune liberté. On le traitait comme un animal. Un animal qu’on aimait trop, certes, mais un animal quand même. Winter s’en fichait. Il était encore trop jeune pour comprendre la raison du comportement étrange de ses parents, qu’il croyait tout à fait normal. Le soir, on lui passait les menottes pour qu’il évite de pêcher. Il devait même participer à des séances de purifications avec le prêtre, hors de l’église bien sûr, cette création du Diable ne devait pas souiller les terres Saintes.

C’est lorsqu’il rentra dans une école public pour la première fois à ses dix ans, lorsqu’on le jugea apte à la socialisation, qu’il comprit que quelque chose ne tournait pas rond. Filles et garçons s’invitaient chez eux et vice versa. On avait formellement interdit au jeune garçon d’inviter quiconque chez lui. Pourquoi ? Personne ne le savait vraiment. Même pas ses parents. Mais on lui interdisait quand même. Les enfants sont beaucoup plus tolérants que leurs parents, ça, on le sait bien. Cela ne prit que quelques heures avant que Winter s’intégra dans la petite classe. Il s’amusait comme un fou. Il s’amusait mais c’était interdit de s’amuser. Il n’avait pas le droit de s’amuser. Comme maman disait « ce n’est pas ta faute, mais tu dois purifier ton corps. Et si tu veux purifier ton corps, tu ne dois pas souiller les gens qui t’entourent avec ton rire et ta bonne humeur. ».

On cria sur lui, on jeta des chaises dans la pièce sous la rage. Winter était figé au milieu de la pièce, à subir les châtiments et les condamnations que vociférait ses parents en harmonie. Il serra les poings, écrasant la maigre cigarette qui se trouvait dans la paume de sa main droite. Il relâcha ensuite celle-ci, qui alla s’écraser sur le sol, souillé du sang du jeune homme. Sa mère poussa un cri effrayé avant de s’éloigner le plus possible de son fils. On pouvait voir la frayeur dans ses yeux. La frayeur de dix personnes dans deux petites prunelles. Elle ouvrit la bouche pour parler, mais rien ne sortit. De son côté, son père l’attrapa par les coudes et le força donc à se plier en deux. Winter ne savait comment réagir. Il ne réagit donc pas. Et ce manque de réaction confirma les craintes de ses parents : c’était un enfant damné. Il sentit une forte pression sur son dos. Quoi exactement, il ne savait pas. Les mains de son père ? Peut-être. Il laissa pousser un léger grognement, alors qu’il ferma les yeux. Il sentit une lame transpercer sa peau. Le sang coula le long de son corps, il pouvait le sentir. Il frémit. Sa mère continuait de crier. Le bruit transperçait ses tympans. Il sentit la lame quitter son corps, pour venir se pointer un peu plus loin. Les mouvements étaient brusques, malgré les murmures tremblants de son père. Winter fronça les sourcils et se laissa emporter dans le monde des rêves.

Flou.

Tout est flou dans sa tête, mais il sait que lorsqu’il a rouvert les yeux, il était couvert de cicatrices sur son dos, des croix renversées, pour être plus précis, et qu’il était devenu soldat. Soldat pour quelle guerre ? On se le demandait bien souvent. Mais il était soldat quand même. Cela dura dix ans. Dix ans à se faire de l’argent pour pouvoir fuir le pays. Pays beaucoup trop chaotique pour pouvoir y survivre. Winter était le soldat parfait : plié aux règles et sans-cœur. Il n’avait aucune empathie. Et même lorsqu’on doutait de cette affirmation, on se rendait bien vite compte qu’on se trompait en assumant qu’il avait un fond humain. C’était ce que Winter croyait, croit et croira toujours. Ses parents le lui ont bien fait comprendre : il était souillé. De la tête aux pieds. Enfant impur et indigne de ce monde, il devait se tracer un chemin dans celui-ci.

Moué j'suis Sam et j'pète le souag j'ai genre 15 ans tu vois genre et puis genre j'adore euh moi. Je suis trop cool. Vous avez vu ça? Je sais pas quoi dire alors je ne vais rien dire mais en disant que je ne vais rien dire je dis donc quelque chose et cela est terriblement contradictoire, vous ne trouvez pas? Terriblement comment notre génération à une fixation sur les anacondas, je ne comprends pas. By the way, le code est validé. Magnifique.