Elle brise plus ou moins tout ce qu'elle touche. Elle ne parle jamais, elle observe beaucoup, mais non, elle ne parle pas, peu importe ce que vous direz pour la faire parler, elle ne répondra sûrement pas. Non, elle n'est pas muette, elle à juste arrêté de parler lorsqu'elle avait six ans, et ils ont eu beau l'amener chez des pédopsychiatres, chez des Chamans en tout genre, elle ne parlait plus. Elle était bien, mais elle savait que ça ne durerait pas, alors elle à commencé à haïr le monde extérieur, étant donné qu'elle s'était perdue dans celui qu'elle s'était créée elle même. Alors elle à du recommencer à parler, mais tellement rarement que les gens l'oubliait presque. Plus de questions, plus de contact. Elle était presque déjà morte, alors elle se souvient de tout presque, elle se souvient quand elle à commencé à perdre la tête, et il y avait quelque chose de plaisant à savoir qu'elle n'était pas commune, qu'elle était folle, que lorsque le soir tombait, la folie rampait contre son lit, sur son oreiller et rentrait dans sa tête passant par ses oreilles. Alors elle transformait sa chambre en scène de crime, elle brisait tout, elle frappait les cloisons, elle coupait des images et la collait sur ses murs, des images sombres. Puis elle mourrait, elle ressuscitait, et à force de passer entre les deux eaux, elle à recommencé à fermer sa bouche pour éviter que la folie rentre si elle entrouvait ses lèvres.

Une petite poupée, une poupée, avec des yeux larges, grands ouverts, comme deux billes noisettes, rongés par de longs cils noirs et très épais. Des membres fins, pâles, minces, comme reliés par des fils. Isabel, fait peur. Elle est dérangeante, étrangement attirante, tout à fait flippante. Des dents écartées, puis, de longues canines, je vous assure, que quand elle sourit, elle ne vous donne pas envie de lui faire des guilis. Elle est étrange, ça c'est vrai, lorsqu'elle ouvre ses grands rideaux, dans son appartement sombre, d'un style Haussmannien, c'est un film d'horreur qui se projette sur les murs, en ombres chinoises. Elle fait peur, elle est comme une poupée articulée, comme une fenêtre brisée. Ses cheveux, sont sans doute ce qui se démarque le plus chez la jeune fille. Séparé en deux, un côté blond, un côté noir, ou bien des fois, un côté rose et un noir, mais il y a toujours ce noir qui revient. Ho, non, elle n'est pas triste, mais dérangée, éprouvée, marquée au fer rouge par la démence. Elle jouera avec vous, jusqu'à que les roues du carrousel vous écrasent, jusqu'à que les clowns des cirques arrachent vos yeux, pour les collectionner dans des bocaux transparents, ou vous ne pourrez qu'observer les étagères, elle est dérangée. Elle est aussi jolie qu'une enfant, une enfant qui ne connaît pas l'amour.

Comme dit plus haut, Isabel à cessé de parler à l'âge de six ans, elle à cessé d'ouvrir ses lèvres pâles d'enfant, elle ne voulait plus gaspiller son souffle, elle avait déjà trop crié pour une enfant de son âge. Il y a certaines familles ou la vie se résume à une litanie bien connue : « boulot, métro, dodo.» Disons que la litanie était coupé chez les Freak; « Boulot, métro, horreur, insomnies.» Les enfants, c'était deux filles et un garçon, aussi charmants et étranges les uns des autres, ne connaissaient pas le repos d'une famille normale. Les soirs étaient rythmés par de violentes disputes entre les parents. Des coups, des cris, c'était sur, des pleurs, souvent, et du sang, qui coulait sous la porte, mais sachez qu'au bout de cinq ans, c'était devenu habituel dans la famille, et plus personne ne bronchait quand papa ramenait des hommes tabassés à la maison, quand maman criait sur papa en disant que ce cauchemar devait arrêter, que ce n'était pas sain pour les enfants. Alors, oui, à six ans, Isabel  a cessé de parler. Quelques années plus tard, c'est les parents qui ont du ouvrir leur bouche, lorsque la police les a conduits en prison, pour torture, actes criminels, viols, usurpation d'identité et meurtres. Les gamins ont été mise en orphelinat après les services sociaux. Ho, bien sur ils nous rien dit, ils ne pouvaient rien dire de toute façon. Mais la folie, chez les Freak, c'était courant, et pourtant, personne ne s'est inquiété concernant Isabel. Puis ils ont été dispatchés en familles d'accueils, plus jamais ils ne se sont revus, et cela n'importait peu. Isabel à essayé d'oublier, d'oublier les tâches de sang sur les murs de la cave, des cris des victimes, du bruit de la scie sur les os, des hurlements, des pleurs, des supplications. Alors, pour arrêter d'entendre et de parler, elle s'est drogué, elle a fait une overdose, puis elle à resurgit étrangement, quelque jours plus tard. Elle s'est échappé de la morgue, puis elle s'est tapit dans l'ombre des Animaliks. Il faut dire, que des canines et des ailes, c'est peu commun, mais ce n'était pas ce qui était le pire chez elle. Elle à prit l'argent sur le compte de ses parents étant donné, qu'ils étaient de grand commerciaux en Amérique à l'époque. Elle vit dans l'ombre de son passé, fixant la rue par la fenêtre, elle revoit souvent les flashs horrifiants de sa jeunesse.
Alors, lorsque la lune vire le soleil, et que la pluie compose une chanson assourdissante sur les grandes fenêtres de la jeune femme, elle allume une cigarette, parce que les seuls choses qui entre et sortent de sa bouche sont des choses toxiques.