Je me retourne, cachée derrière le première arbre venu. La semaine a déjà assez mal commencée, ce n'est pas maintenant que je vais me faire bouffer par un puma ou je ne sais quoi ! Je remet une de mes mèches brunes qui me gène derrière mon oreille et me remémore tous les évènements passés depuis lundi.

Rien de plus perturbant ne s'était jamais passée dans ma vie. Pour faire court, trois choses : la mort de mon voisin, mon exclusion pour violence, ma fugue.



- Mon voisin est mort, sans que personne ne le sache, noyé dans un lac. Son gros ventre remontais à la surface quand un père de famille montrait à ses enfants comment pêcher. Je trouve que c'est un bonne exemple avec une belle prise.
- Ma pire ennemis m'a provoquée en hurlant au vole de sa croix en argent de son arrière grand mère mort depuis longtemps !(même si j'ai vu cette croix en exclusivité chez "Maty" la semaine dernière). Résultat, en me fouillant, j'ai par réflexe mis mon poing gauche dans son épaule. Embêtant, mais agréable de la voir faire la moue pour une fois !
- Mon exclusion n'était pas sans conséquence même si je le referais bien encore une fois. Pour échapper à tous cela, j'ai fuit comme une gamine. Mais la route était trop surveillée, et ma famille trop populaire pour ne pas reconnaître la fille du maire s'enfuir au volant d'une voiture qui ne lui appartient pas.

Et me voilà maintenant, seule, dans les bois, à attendre un moindre signe de vie pour grimper à un arbre ou courir, selon la situation. Mon énorme sac à la main, je crains bien de devoir l'abandonner en cas d'offensive. Ce n'est pas la première fois depuis ces deux jours que je me sent observée, suivie. Je scrute un arbre en particulier. Quelque chose bouge, sa y est, je vais devoir fuir...

J'était arrivée hier soir a l'internat. Je ne connaissait encore personne. Enfin si, Euxodie, mais c'était pas trop ça, on va dire. Quand je me suis réveillée, le temps était gris, et les carreaux de ma fenêtre était un peu gelé a l’extérieur. L'hiver arrivait, on dirait. J'ais traînée au lit, fatiguée. Le chauffage déconnait un peut. L'envie me prit d'aller faire un tour dans le parc. Peut-être que j'y croiserait quelqu'un. J'enfila mes doc, attrapa une écharpe rouge assortie et quitta ma chambre, en prenant soin de la fermer a clef. Je traversa un dédale de couloirs au vieille tomettes en damiers, d'escaliers en pierre pour enfin sortir du grand bâtiment. J'enroula mon écharpe autours de mon cou, et rabattis ma capuche. Je reconnue l'allée en graviers, et flâna un moment. Personne, le parc est désert. Il fait trop froid.
Je me souvint de la forêt que j'avais survolée la veille a dos de dragon. Je décida d'y aller. Elle est toute proche, après tout. Un champs à traversé et j'y suis. Pour faire plus court, je passa le mur de l'internat d'un saut agile, traversa la nationale et me dirigea vers la forêt.
Le champ en question était trempé. Arg, je regretta d'avoir mit ces chaussures. Arrivée a l'orée, je ne vit aucun sentier pour y pénétrer. Je passa un arbre, et m’engouffra dans la masse sombre de sapin. Un endroit idéale pour des loups, me dis-je. J'aperçus un petit chemin escarpé qui montait, et m'y engagea. Le relief est loin d'être plat, ici.
C'est calme, juste le bruit des feuille. C'est limite flippant. J'ai toujours eu la peur de croisée un psychopathe, petite. Maintenant, non.
Voyant le terrain sans gros obstacle, je décida de me mettre en crocodile, histoire de me dégourdir les pattes. J'aime pas cette impression d'être au ras du sol. Mais je reprit vite ma forme humaine, je suis vraiment pas un animal de randonnée.
Après avoir escaladée une petite corniche, je m’immobilisa. J'entendait des bruit de pas.
Pas rassurant. Espérant que la personne ne m'ait pas vue ni entendue, je m'accroupie derrière un buisson et observa. Une silhouette progressait. Une fille, je pense, avec des cheveux brun, grande et... c'est tout ce que j'arrive à voir. Elle a un sac, aussi. Un gros sac. Je décida de la suivre par curiosité. Elle marchait doucement et avec difficultés. Je me demande d'ou elle vennait, c'est un peut on trou paumé, ici. Sauf la ville, mais elle est quand même a cinq kilomètre de l'internat, je dirait. Et puis si cette fille en venait, elle aurait emprunter la route. Je sentie une goutte.. Oh nan. Soudain elle trébuchât. J'esquissa un sourire, mes yeux amusé la regarda tomber. Impossible de me retenir, j'explosa de rire. Je sais, c'est méchant, mais je pouvait pas me retenir.

Les mains moites pressées contre l'arbre sur lequel je m'appuyais, j'entendais un rire étouffé. Cela voulais dire qu'on m'avais retrouvée ! Alors, pourquoi se cachaient-ils ? Pourquoi ne pas m'intercepter, essayer de me résonner, crier mon nom ? C'était peut-être un psychopathe... Aucune idée. J'essayais de jeter un rapide regard mais au lieu de cela je m'enfonçais dans une flaque de boue. Nouveau rire. Essayant de me rattraper, je m’agrippais de plus belle à l'arbre, laissant des traces d'ongles sur l'écorce noir de l'arbre. Dans tous les cas, avec le boucan que j'avais fait, j'étais repérée. Je décidais d'abandonner le camouflage et de courir. Mettant tous le poids du sac sur mon dos, je m'enfuyais à toute jambe, slaloment entre les arbres pour brouiller les pistes. Une personne me suivait. Elle me rattrapais presque. J’accélérais.

D'un coup, la fille se redressa et se mit a courir. Je me demanda quel mouche l'avait piquée, mais c'était sûrement pas la mouche tsé tsé (blague pourrie). Elle mit son sac sur son dos, et partis les jambe a son cou. Alors, je sauta du petit monticule de pierre ou je m'était installée, et me mit a la poursuive. J'allait d'abord doucement, puis, voyant qu'elle accélérait, je fit la même chose. Et voila comment je me retrouvait a essayer de rattraper une fille affolée. J'essayait de ne pas me prendre les arbres, et accéléra des nouveau. Heureusement, j'ai de l'endurance. La fille bifurqua d'un coup a droite, et je faillit tomber dans la crevasse qui s'ouvrait à moi. Je me stoppa net, me rattrapa et repartit de plus belle.
Elle était toujours dans mon champ de vision, alors je fit un sprint, sauta au passage par dessus un tronc d'arbre, et attrapa son sac.
Mais arrête!!
lui criais-je.
Essoufflée, elle s'arrêta aussi.

Sa force me coupa le souffle. Elle m'avait couru après à une vitesse impressionnante et m'a tirée en arrière avec une force phénoménale. La respiration difficile, je me tournais lentement vers la personne, prête à lui porter un coup dans le ventre ou je ne sais quoi. Mais au lieu de cela, je restais silencieuse, le regard méfiant mais surtout stupéfaite :
le contraste entre sa peau blanche, ses cheveux noirs et ses grands yeux vert comme la vase était incroyablement étrange, et surtout familier. Dans ses yeux, je voyais une lueur inexplicable qui me ressemblais. Cette chose étrange qui fait que tous le monde vous ignore, vous rejette et vous exclu du groupe. A moins que mon côté sensible soit ressorti, j'avais vraiment l'impression qu'elle se sentait différente des autres. Un peu comme moi. D'un coup de tête, je me ressaisissais : elle venait presque de m'agresser ! Valais mieux la critiquer que se faire de fausses idées. C'est surement par ce que j'étais coupée de la civilisation depuis quelques temps... Oui voilà, le stress ! Le silence règnais et je ne l'ais pas interrompue. Que fallait-il dire dans des moments comme sa ? Sortir le paquet de cigarette et parler politique ? Finalement, elle ouvrit lentement la bouche.

Elle m'observa longuement pendant que je reprenait mes esprits. Elle faisait une drôle de tête, je trouve. Mais bon, c'est pas tout le temps qu'on croise quelqu'un au pupilles vendues. bref, je put moi aussi l'observer: des cheveux cuivré, de belle pommette saillante, elle était plutôt jolie, je doit dire. Et ses yeux, très étrange. Tout noirs, à peine si je pouvait y définir la pupille.
En fait, elle paraissait un peut paumée; je me lança:

Ça va? On dirait qu't'es perdue.

La pluie se mit a battre sérieusement, rendant la forêt de plus en plus.. humide. La pluie rend les paysage plus triste, je trouve. Mais moi, j'aime bien. Quand il pleut, j'ai l'impression d'être dans ma bulle.
Un éclaire. Oh, j'adore ce temps. (c'est pas ironique)
Et la fille me répondit.

- Non, rien ne va. Je...Je... Vous m'avez fait peur, c'est tout, répondis-je tout simplement.
Je voulais lui poser mille questions mais cette phrase me semblais la plus crédible pour le moment. D'où venait-elle ? D'une ville ? J'avais fait tant de kilomètres pour arriver à une ville assez proche ? Ma langue me brûlais je voulais des réponses ! Elle aussi en voulais, à me regarder comme du pâté de foie ! Et puis cette odeur... Ce sang sur mon poignet... Cette coupure causée par l'écorce noircis de l'arbre... Sa me donnais la tête qui tourne. Mais pas à mon interlocutrice ! Elle me regardais toujours avec cette intensité, et ses yeux devenant de plus en plus élargis, et ses mains en tremblaient presque ! Je rangeais ma main dans ma poche et baissais les yeux sur ses vêtements aucunement adaptés au froid. Elle se raclât la gorge et secoua légèrement la tête avant de reprendre.

- Non, rien ne va. Je...Je... Vous m'avez fait peur, c'est tout

Ah. Bon, je n'avait plus qu'a repartir, alors.
Et puis je sentit une drôle d'odeur, je regarda son poignet, qui saignait. Beaucoup. Et l'effet qui me fit fut comme quand je me métamorphose en mon animal. La vue du sang me.. perturbe. Je n'avait pas envie de me transformer, car je savait qu'alors, je ne me contrôlerais plus et lui arracherait le poignet.
Heureusement, elle mit sa main dans sa poches. Un instant, elle a du me prendre pour une folle.
Je me racla la gorge, histoire de faire passer ce malentendu, et remit mes cheveux en place. Je ne suis pas très douée pour entretenir un conversation, et la seul idée qui me vint fut de lui demandée si elle était perdue.

Tu t'es paumée?

Ma question la tira de ses pensées, et elle me répondit:

Elle me demandait si j'était perdu... Oui et non j'avais envie de dire ! Je soupirais et baissais la tête dans mon pull presque trop grand pour moi en lui murmurant :

Si tu veux tous savoir, je suis plutôt dans une situation délicate...

Je relevais la tête, cette fois sûre de moi et plantais mon regard "pénétrant" comme je l’appelais, celui qui effrayait les autres, qui les faisaient fuir. Celui qui m'a attiré des ennuis. Je me préparais psychologiquement, soufflant dans le vide, respirant l'air frais du soir d'automne qui approchais à grand pas. La gorge éclaircie, j'ouvris lentement la bouche :

Dis moi simplement où se trouve la ville la plus proche, grondais-je d'une voix plus rauque.

Elle eut un mouvement de recule, mais bizarrement, semblait moins horrifiée que les gens qui osent planter leurs yeux dans les miens. Ses pupilles s'agrandirent d'avantage.

Si tu veux tous savoir, je suis plutôt dans une situation délicate...
Dis moi simplement où se trouve la ville la plus proche

Elle releva sa tête vers moi, et planta son regard dans mes yeux.
J'eu un mouvement de recul, ou d'étonnement. Ils sont... surprenant. Enfin, je dit ça, je dit rien, vu les miens.
Et pour trouver la ville, il faut déjà trouver la "sortie" à cette satanée forêt. Ça faisait déjà au moins une heure que j'avait quittée l'internat, la pluie avait cessée, et le ciel se dégageait petit à petit. Jusqu’a ce que j'aperçoive cette fille, j'avait enregistrée tout le trajet dans ma tête. Mais après cette course poursuite, non.
Bref, je m'était perdue. Et d'après ce que j'avait pus voir hier soir a dos de dragoons, cette forêt était grande.

Y'a une ville pas loin, cinq kilomètre au plus..

Je réfléchit. Si je repartait dans cette direction la, me dis-je en regardant un gros sapin, peut être que je retrouverait le petit monticule d'ou je l'avait observée. Mais il y a peut de chance. J'ai peut être de l'endurance, mais mon sens de l'orientation est nul.
Je n'avait plus qu'a conter sur elle.

Après qu'elle m'ait répondue, je changeais mon regard et lui tournais le dos. Je ne voulais pas traîner avec cette droguée pour m’attirer plus d'ennuies. Une fois dos à elle, je la sentit en ébullition mais je n'en fis rien. Soudain, une sorte de force s'est produite en moi, comme un instinct, comme si un fil dans ma poitrine, cousu en moi, m'attirais contre mon gré dans une direction à la destination inconnu. Bizarrement, je suivie cette direction. Après quelques pas, je l'entendais s'agiter derrière moi comme si quelque chose la perturbait. Peut-être que c'était moi ? Pas grave.
Je continuais de poursuivre ce fil imaginaire et entendais d'autre pas que les miens. Elle me suivait ? Mais pourquoi ? Je me retournais et, plus sûre de moi et ayant cernée sa personnalité, je lui fis de nouveau le regard pénétrant en lui hélant :

Je dois te faire un dessin ou te demander poliment de me ficher la paix ?

Après lui avoir répondu, elle me tourna le dos. Un sourcil arqué, j'observa tout ces faits et gestes. Après un court instant, elle partis, me laissant en plans.
Irritée, je hocha la tête d'un côté et lui envoya un regard qui voulait tout dire.
Alors, je croise une meuf qui trimbale son sac en forêt, complètement paumée, qui se barre en courant au moindre signe de vie, ou il faut l’empoignée de force pour la faire causée, et qui se casse d'un coup.
Je serra les dents.

Je dois te faire un dessin ou te demander poliment de me ficher la paix ?

Je crois que j'ai mal entendu.
Sans prendre la peine de me mettre face à elle, je lui répondit sèchement.

Wow, la parano, elle va vite calmer sa joie, et tu m'parle autrement, s'te plais.

J'entendit un bruissement de feuille sur le sol, et je supposa qu'elle s'était retournée.

Wow, la parano, elle va vite calmer sa joie, et tu m'parle autrement, s'te plais.
A-t-elle grondée.
Je n'ais même pas pris la peine de la regarder. Elle devait avoir un problème psychologique pour avoir déjà oublier qu'elle m'épiait en cachette, m'avait poursuivit et attraper violemment ! Je continuais ma route sans me soucier d'elle. Au bout d'une cinquantaine de mètre, je sentais toujours sa présence et cela m'agaçais d'avantage :

Je ne suis pas paranoïaque, et je ne me souviens pas t'avoir agressé, ni de ne t'avoir poursuivie dans les bois.

A ces mots, la plus tomba sur mon visage desséché et cette eau fut comme une bénédiction. Si douce, si fraîche était ces gouttes de pluies déferlant le long de mon visage salie par la terre. L'eau était vraiment mon élément préféré ! Je ne savais pas courir vite, ni saute haut, ni grimper aux arbres, mais je savais au moins nager. Sans m'en rendre compte, j'avais marché pendant ce temps et étais arrivée à l'orée de la forêt, et deux options s'offraient à moi : un chemin caillouteux menant vers la ville et un sentier qui se recouvrait d'herbe à la destination inconnu. Le fil me poussait à suivre le deuxième chemin. La raison m'ordonnais à aller vers la ville. Je me retournais pour chercher la fille bizarre.

Sans répondre, elle marcha quelques pas.
Et moi je n'avait plus qu'a prendre n'importe quel direction. Quand on est perdu, 'vaut mieux avancer que rester en plan, me dis-je. Je contourna un grand arbre, quand la fille me dit asser fort:

Je ne suis pas paranoïaque, et je ne me souviens pas t'avoir agressé, ni de ne t'avoir poursuivie dans les bois.

Nan, t'es paranoïaque pour fuir dès que quelqu'un approche, et bipolaire pour changer d'humeur comme ça.

Et je repartie dans ma direction. La pluie me trempais, maintenant. Je regretta d'être sortie ce matin.
Je marcha, mais j'avait plus l'impression de m'enfoncer dans la forêt que d'en sortir.

mais merde...

Je l'ais entendus rechigner une injure. J'avais mal agis. C'était méchant de l'envoyer bouler. Mais bizarrement, je la sentais agressive et je ne pouvais que lui montrer que moi aussi, je n'allais pas me laisser faire. Rien que par instinct. Dès que j'avais rebroussée chemin, la chose dans mon estomac de mis à rugir, mécontent de ne pas m'avoir persuadée. Chaque pas dans la forêt étais un supplice. J'avais l'impression qu'on m'arrachais l'estomac à l'aide d'un couteau a bourrons. Quand j'aperçus la fille, je fus un peu soulagée. Je déteste la solitude, je n'allais pas m'isoler à cause de mon mauvais caractère. Je la hélais plus gentiment qu'avant :

Tu cherche la ville ?

Je n'eu pas le temps d'entendre sa réponse que la douleur s'intensifia me mettant à genoux, le main contre ce fil imaginaire. Une larme coula le long de mon nez que je qualifiais disgracieux. Ma vu commençais a faiblir. Quand j'eu le courage d'ouvrir les yeux, je ne voyais plus que ma main. Mais... celle-ci semblait différente. En une seconde, je la vis se dessécher comme un vieux pruneau. Et j'ai compris que j'aurais du suivre ce fil avant de retrouver cette fille.

Tu cherche la ville ? M'avait lancer plus sympathiquement qu'avant.
Étonnée par se changement d'humeur soudain, je ne répondit pas directement, mais je fini tout de même par sortir un "oui" asser fort pour qu'elle m’entende. Mais a peine avais-je répondu que je l'entendit s’effondrer a terre sur le sol tremper. Je courut, et la vit a genou en train de regarder ça main, faisant une tête bizarre. Elle était plus pâle que d'habitude, je trouvait.
Et puis, comme elle, je regarda sa main, qui avait l'air de... se dessécher? Effectivement, elle devenait toute fripée. La fille, elle, paraissait vraiment mal en point. Je ne savait pas vraiment comment réagir face a cet étrange phénomène, et d’ailler je ne savait même pas se qu'il lui arrivait, moi, a ça main. Peut être que c'était du cinéma, mais je voit pas vraiment pourquoi elle ferrait ça...
hey, ça va?
la question qui tue.
Y't'arrive quoi là?, lui demandais-je, doutant qu'elle me répondre dans cet état... Tu veux une clope pour déstresser?
Pourquoi j'ai poser cette question, moi?

Tu veux une clope pour déstresser?

Si j'étais dans mon état normal, je lui aurait rit au nez. Mais à cet instant, je ne voyais plus et je ne pensais plus qu'à ma main et à mon destin. Elle se rétrécissait, s'humidifiait tout en donnant l'impression de s'assécher. Mon coeur battait si vite. Pourtant, le revers de ma main aurait pu être celui d'un mort : ma peau d'ordinaire si blanche prenait petit à petit un teins violacé. Une épaisse couche de sueur s'installa sur ma main, puis remonta le long de mon bras. Bientôt, tout mon corps allait devenir ainsi. Quand j'eu le courage de poser mon autre doigt sur ma main "infectée", je compris que ce que je croyais être de la sueur n'en était pas. C'était gluant et collant. Je crus à du mucus. Mais cette matière n'était-elle pas sur les animaux marins ? Je crus que mon coeur s'arrêtais. Ma main auparavant violacé devenais de plus en plus foncée et le couleur entamait le bleuté. La couleur longeais progressivement mon bras, infectant alors tout mon membre. Une larme de douleur perla le long de ma joue et tomba sur ma main. Celle-ci l'absorba. Je relevais lentement la tête dévoilant à la fille mon visage terrifié et baigné de larme. Je lui soufflais dans un sanglot silencieux :

Aides moi.

Le monde devint noir.

Ça main devenait.. Enfin, c'était un peu gore en fait...
Aides moi.
Ah, bah elle est bien gentille, mais comment elle voulait que je l'aide? Ça main s'infectait, et son bras s'y mettait aussi, on aurait dit qu'il pourrissait a une vitesse surnaturelle. Généralement, dans ces cas là, on coupe le membre du patient, pour éviter que ça se propage, mais je n'avait aucun outil pour le faire, et je me voyais mal lui découper l'épaule...
Et elle ferma les yeux, ou plutôt s'évanouie. Sans hésiter, je prit sa tête entre mes deux main froide, essayant de la faire revenir à elle, qu'elle puisse m'expliquer comment la sortir de la, enfin, si elle savait ce qui lui arrivait. La meilleure solution que je trouva, c'était de la gifler. D'accore, c'est pas très cool, mais je voyait pas comment faire. Alors je la gifla, asser fort pour que ses paupières bougent.
J’espérais qu'elle se réveille, parce-que sinon, bah je sais pas, moi.

Le noir le plus total, tel une nuit d'hiver sans lune, ni étoiles. Puis une voix murmura. Une qui m'était familière. Mais je ne savais plus où je l'avais entendue. C'était voix douce. Mélodieuse. Était-ce un ange ? J'essayais d'ouvrir les yeux mais je n'y parvins pas. La voix continuait de murmurer des mots indéchiffrables pendant que je luttais contre mes propres paupières. La voix se fit plus forte et ses murmures se multiplièrent devant à présent un immense brouhaha assourdissant. J'aurais voulu me boucher les oreilles si mes bras ne se sentais pas si faibles. Les murmures haussaient le ton et devenaient rapidement des hurlement de douleur. Ne sachant que faire, je me mis à pousser un cris de douleur, faisant régner le silence. Mes oreilles purent avoir un instant de répit.
Soudain un cris. Plus aigu que le mien, plus fort. J'en tremblais. A moins que cela ne ressembles à des convulsions ? Après ce cris. Le silence revint. Allais-je mourir ? Si oui, c'était bien fait pour moi. Je fis mine de bouger la tête, afin de trouver une issu à ce trou noir. Un petit moment s'écoula avant que je n'aperçoive une petite lumière.
Sa y est. Je suis morte, me dis-je.
Mais la voix revint me murmurer de nouveau, cette fois affolée et pourtant claire. Je compris ces mot cette fois :
Haru ! Haru écoute moi !
Choquée, j'entrouvris les lèvres.
Suis ton instinct. Reste fidèle à toi même et laisse ton instinct de...!
Un bruissement sourd l'interrompit. Elle hurla derechef :
SUIS LE FIL !!!
Un grésillement suivis ces mots. Plus rien ensuite, comme une radio débranchée. La lumière repartie loin de moi et j'eu la force d'ouvrir les yeux et de murmurer :
Le lac.

Le lac? Elle veut que je l'emmène a un lac...? Je me souvenais bien avoir vu un lac, plus au nord il me semble. Mais comment j'allait la transporter? Elle est plus grande que moi, et impossible de la faire marcher, j'avais l'impression que sont état empirait. Je prit son bras autour de mes épaule, et la souleva avec peine. Et se fut une interminable marche dans la forêt, trempées, jusqu’à se que j'atteigne ce lac. Là, je la posa a terre, près de l'eau. Toute son épaule devenait toute bizarre, gluante. Je la rapprocha encore de l'eau.
Hé, tu m’entends?
elle ne répondit pas. Je la secoua un peut.

Elle m'y emmenait !! Youpiii !! Elle n'était pas si mauvaise tout compte fait ! Dans ma tête, la joie commençais à revenir et aussi l'espoir de me rétablir. A chaque pas qu'elle m'aidait à traverser, je récupérais des forces. Je suivais la fil et tout devant moins dur, moins douloureux. Quand nous arrivâmes au croisement des deux chemins, je pouvais désormais avancer, lentement, un pied après l'autre. C'était rassurant. Mais même si je me sentais mieux, l'infection progressais de plus belle et attaquait mon visage. Quand je jetais un oeil à ma main, je découvris que mes doigts commençais à se coller entre eux et j'essayais vivement de les décoller en les remuant frénétiquement. Quand j'aperçue le bout du lac, je pouvais marcher sans son aide. Je ne lui accordais pas un regard, toujours les yeux rivés sur l'eau. Je me détachais d'elle sans le vouloir vraiment. J'aurais aimée la remercier mais mes jambes se mirent à courir à la place. Je ne contrôlais plus rien, le fil me tirais et je subissais sa volonté. J'approchais du ponton à une vitesse fulgurante et je faisais tout pour freiner mes jambes quand j'eu le courage de tourner la tête vers la fille, elle paraissait aussi déboussolée que moi. A cet instant, comme une boule d'énergie jaillit en moi et je tombais à l'eau.

La fille pouvait maintenant marcher toute seule, et me lâcha pour partir vers le ponton. Puis, elle se mit a courir, de plus en plus vite, comme attirée vers l’étendue d'eau. Elle se retourna, me fixa dans les yeux, puis reprit sa course, les jambes comme emballées, les pied claquant sur le sol mouiller, et elle tomba a l'eau. Alors sans hésiter, je couru jusqu'à la berge, m'arrêta nette. Je ne la voyait plus, juste quelques bulles remonter.
Alors, j'eu peur qu'elle se soit noyer, je commençait à stresser sérieusement, et je voyait même l'eau onduler étrangement à quelque mètre de moi.
Pour en avoir le coeur net, car tout cela ressemblait a une noyade, je sauta en un plongeon, me transformât au passage en crocodile, pour disparaître sous les rond de l'eau qu'avait former mon plongeon.
L'eau était gelée, refroidie par la pluie; et aussi trouble, verdâtre. Pour l'instant, je ne voyait rien, j'agita mes petite pattes, fouettant l'eau de ma queue pour avancer. Par ici, ce n'était pas profond, je pouvait sentir le gravier du sol sur mon ventre, mais plus j'avançait, plus le lac devenait profond, et bientôt je ne distinguai que vaguement les algue verte foncée flotter autour de moi. A mon approche, les poisson fuyaient, mais je n'avait aucune envie d'en avaler quelque un; je n'aime pas trop les poisson d'eau douce, il on un gout qui se rapproche trop de la vase, je trouve. Et j'était concentré sur mes recherches, quand elle aboutirent enfin à quelque chose: une forme humaine descendait lentement vers le fond.

Quand je fus au contact de l'eau, mon corps se détendis jusqu'à ne plus bouger. J'étais si bien. L'eau me caressant mes joues infectés et emmêlant mes cheveux devenus crasseux par manque de soin. Quand j’atteins le sol, je me rendis compte de quelque chose : je ne suffoquais pas au manque d'air ni ne m'étouffais. C'était incroyable mais vrai. Cela dit, après ce qui venait de se passer plus tôt, cela ne m'étonnais guère. Quand j'eu l'audace de respirer, ma trachée me brûla et mes poumons s’enflammèrent. Mon dos fut comme cassé en des milliers de morceau et j'en hurlais laissant tous mon air s'envoler vers la surface. Ma peau se noirci définitivement et mes membres se mirent à enfler, déchirant mes vêtement. Bizarrement, au lieu de me préoccuper de la situation, je me demandais où j'avais perdu mon sac (au cas ou si je devais me changer). Je cherchais mes pieds mais ne les trouvais pas. Je remuais mais seul mon bassin répondais. Je jetais ensuite un oeil à mes bras la vase avait commencée à envahir mes yeux et tout devint flou. Une nouvelle douleur m'envahis, de nouveau dans le dos, comme si un poignard s'y était logé. Je tentais de serrer les poings mais je n'y parvins pas. Que m'arrivait-il ? Ma vu se dégagea et je ne réussi pas à me contorsionner pour découvrir l'état de mon corps. Je relevais la tête et aperçue une masse verdâtre. Qui bougeait. Un animal. Un crocodile.

La masse qui se mouvait devant moi, c'était bien elle, la fille. Elle ne se débattait pas, et elle toucha enfin le fond, dans un nuage de sable. Son infection était maintenant sur tout son corps, à ce que je pouvait voir. Je ne voyait pas très bien, mais j'avais l’impression qu'elle perdait ses habit... Je m’approcha, lentement, et j'eu un sursaut d'horreur. Ces jambes, devenu noires et luisantes, se collait entres elles, et grossissait. Ces pied commençaient à former... une nageoire? Elle se tourna vers moi, et parut épouvantée. Oui, j'était encore sous ma forme de crocodile. Je ne voulais pas lui faire peur, et, dans un éclaire vert, je redevenu humaine. Elle dût se poser des question a ce moment là. Ses yeux était remplis d'étonnement, de stupéfaction. Je lui fit un signe de la main, pour lui dire que c'était..normal. Je ne resta pas longtemps comme ça, à rien faire. J’empoignai son poignet, et essaya en vint de la remontée à la surface. Mais il me manquait de l'oxygène, et elle était devenue subitement très lourde. Alors je remonta à la surface, je commençait à étouffer. Je battit des pied, et enfin ma tête sortie de l'eau. J'aspira une grande bouffée d'air, et replongea en direction de la fille.
Mais je ne la trouva pas. a sa place, juste de l'eau. Tout noir. Je ne la distinguait pas.
Je tourna sur moi même. Toujours rien. Je nagea vers le fond, laissant la pression martyriser mes tympan. Du bout de la main, je frôla une algue. Je sursauta, fit un bond de coter, ralenti pas l'eau.De nouveau, mon corps demanda de l'oxygène. Je prit appuie sur mes jambe, et repartie vers la surface. Je laissa plus longtemps ma tête hors de l'eau. Quand je sentie quelque chose toucher mon pied... Une surface lisse, c'était une surface complètement lisse, et froide. Qui me pétrifia d'angoisse.

Si j'avais su sa ! Rencontrer une fille dans les bois qui peux se transformer en crocodile. Mais le pire, c'était je n'étais pas si différente qu'elle ! Quand au bout d'un moment, mon corps semblait se stabiliser, je pu respirer. Respirer de l'eau ! Mon dos ne me lançais plus autant, j'avais simplement quelques courbatures.La fille était remontée à la surface et commençait à me chercher. Pourtant, j'aurais bien voulu lui assurer que j'allais bien. J'essayais de bouger en rampant. Quelque chose bloquais toujours mes jambes. Pendant mon parcours du combattant sous l'eau, quelque chose me fis mal au ventre. Lorsque je m'écartais, je découvris un bout de verre et du sang. Je m'était coupée. Lorsque je vis mon reflet, ma gorge se noua. Un requin. Pas n'importe lequel : un requin blanc ! (je le sais puisque j'avais fait un exposé sur les prédateurs marin. Et celui-ci figurais tout en haut de la liste !). Après cette découverte, je me mis à remuer avec rage. Si bien qu'avec tous ces efforts, je remontais à la surface. Mais à la fin de ma course folle, tout près du bord, j'heurtais quelque chose : la fille.