caractèreSi je devais choisir un mot pour décrire Hasmodai, mon frère, ce serait.. Géode. Parce que sous sa carapace d'apparence inintéressante, il y a quelqu'un de beau mais d'aussi de creux, selon les points de vue. En vérité, cela fait bien trop longtemps que je ne l'ai pas vu pour vous faire le récit de sa personnalité alors je me contenterai de faire le portrait de celui qu'il était lorsque je l'ai connu. C'était il y a environ 15 ans, vous ne pouvez donc qu'imaginer à quel point il doit avoir changé à ce jour. Il a toujours été le grand frère de notre petit groupe, la présence rassurante qui m'aidait dans les moments difficiles ou me secouait quand je commençais à perdre pied. Oui, c'était quelqu'un d'attentionné et de vraiment généreux. Il était capable de tout donner pour les autres au point de complètement s'oublier. Il disait souvent qu'à partir du moment où tout le monde était heureux, alors il l'était aussi. Même lorsqu'il était en larmes, même lorsqu'il était blessé. Il n'arrêtait pas de répéter ça. Et je n'ai jamais bien compris le sens de ces mots. Hasmodai.. malgré son nom à la sinistre sonorité, était quelqu'un de vraiment lumineux. Son sourire encourageant vous donnait l'impression de pouvoir surmonter l'insurmontable. Vraiment, il aurait toutes les caractéristiques d'un vilain de comics s'il ne s'amusait pas à démonter ces clichés un à un. Mais il a changé et c'est de ma faute. Je n'aurais jamais dû le laisser. Car je l'ai revu, longtemps, bien longtemps après que nous nous soyons séparés. Il ne semble pas m'avoir remarqué et je dois dire que je n'ai pas eu le courage de l'interpeller mais il avait l'air changé. Distant, froid.. Son visage était figé et son regard complètement vide. Comme si toute émotion avait quitté son corps. Et de me dire que c'est moi qui lui ait fait ça.. C'est quelque chose que je ne supporte pas. Parfois, lorsque je ferme les paupières, des images viennent s'y glisser. Elles me montrent ce qu'Hasmodai a dû subir toutes ces années où je ne suis pas allé le chercher. Comment il a dû espérer mon retour et comment l'amertume a dû l'envahir petit à petit, à force d'être continuellement déçu. Jusqu'à ce qu'il ne m'attende même plus.
physiqueSes yeux d'un vert tilleul qui contrastent parfaitement avec sa peau foncée m'ont toujours fait penser à deux émeraudes, deux pierres précieuses qui parvenaient à briller malgré la nuit dans laquelle elles étaient submergées. J'adorais y voir briller l'espoir que l'on sortirait un jour de ces sous-sols immondes. C'était la seule façon d'y croire. Mais, ironie du sort, c'est moi qui ait tout éteint.. Ses yeux avaient cependant une autre particularité, c'est qu'ils se fendaient toujours d'une pupille reptilienne à chaque fois que Hasmodai se sentait en danger, ou menacé. C'était comme si ses sens se décuplaient et qu'il passait en mode robot afin de survivre. C'était un côté tout à fait admirable chez lui comme il lui permettait de réfléchir rapidement, avec sang-froid (chose assez fréquente pour un serpent, tout de même) et de prendre les meilleures décisions afin d'assurer le bien-être des gens qu'il avait à protéger. Et comme il se sacrifiait volontiers à cette fin, son corps était recouvert de multiples cicatrices. Petites ou un peu plus imposantes, sur le dos de ses mains, l'intérieur de ses doigts, une un peu plus grosse à l'épaule.. Elles avaient souvent des formes étranges et donnaient parfois même l'impression d'être des runes. Il en avait déjà pas mal pour un garçon de 13 ans, la dernière fois que je l'ai vu, alors je n'imagine pas combien il doit en avoir de supplémentaires après toutes ces années. Puis, il y a également ces quelques écailles qui contribuent encore à rendre sa peau moins lisse mais surtout, plus unique. Elles sont de la même couleur que sa peau excepté qu'elles ont des reflets irisés vraiment jolis. Les zones de son corps où il en a le plus sont ses épaules, sa nuque, son cou, le dos de ses avants bras et ses genoux. Mais le tout est plutôt discret. Lorsque je l'ai revu, il y a 6 ans, il semblait avoir vieillit d'un coup. Comme si au lieu de prendre 5 ans, il en avait pris le double. Il avait l'air fatigué mais surtout blasé. Il a une allure totalement différente d'avant. Mais c'est peut-être que les habits qu'il portait à l'hôpital étaient blancs alors le fait de le voir tout vêtu de noir m'a perturbé. Je ne sais pas. Toujours est-il que malgré tous ces changements, je suis persuadé que c'était lui.
histoireJe ne connais pas grand-chose du passé d'Hasmodai et, à bien y réfléchir, je crois que lui non plus. Si j'avais su maîtriser mon pouvoir plus tôt, j'aurai pu le voir et tout lui raconter mais, malheureusement, nos chemins se sont séparés bien trop tôt. Cependant, tous les autres enfants de l'hôpital avaient un lourd vécu derrière eux et il semblait évident qu'il en allait de même pour lui. Peut-être était-ce si traumatisant qu'il l'avait refoulé dans un coin de son subconscient. Ou peut-être était-ce la vie de famille rêvée et que le fait de ne pas avoir pu l'apprécier était devenu trop douloureux. Toujours est-il qu'il n'en parlait jamais et qu'à force, aucun de nous n'osait demander. Hasmodai, c'était un des plus vieux de la bande, le grand-frère protecteur. Combien de fois s'était-il fait punir pour nous défendre? Bien ambitieux aurait-été celui capable de compter. Ah, j'en oublie peut-être le principal. C'est hôpital, dont je parle depuis toute à l'heure, était un centre d'expériences animalik. Les humains s'intéressent de très près à nous, non à cause de notre particularité animale mais plutôt des pouvoirs que nous possédons. Ils se sont mis en tête de trouver ce à quoi ces dons étaient dû afin de pouvoir nous les voler. L'hôpital Telemnar. Un nom à la sonorité particulière et dont je me suis inspiré pour faire mon nom de famille. Mais revenons-en à ce que je racontais. Dans cet hôpital, donc, nous vivions coupés du monde. Et même si nous étions nourris et logés, nous rêvions de liberté. On refaisait souvent le monde, avec Hasmodai. On se racontait ce que l'on ferait dès qu'on pourrait sortir d'ici. Et à chaque fois, dans tous les futurs alternatifs possibles et inimaginables, il nous semblait impossible de vivre l'un sans l'autre. Vraiment. Malgré tous les tests bizarres qu'on nous faisait subir (et Dieu savait combien, des tests physiques aux tests de logique, en passant par les prises de sang régulières.. mais le pire restait la façon dont ils essayaient de nous manipuler et de nous persuader de notre infériorité. Vraiment, je ne dois mon salut qu'au mental de fer d'Hasmodai), malgré le fait que l'on savait très bien que les humains ne nous gardaient en assez bon état que dans l'attente que nous développions des pouvoirs. Nous étions soudés. Inséparables. Nous avons donc grandit ensemble et appris à contrôler notre forme animale. Sans jamais cesser de trouver un moyen de s'enfuir. Puis l'occasion s'est présentée et quelque chose de terrible s'est produit. Je ne m'en souviens pas très bien, juste que l'on courait à s'en arracher les jambes et qu'eux n'étaient sûrement pas très loin derrière. La grille n'était plus très loin devant, elle était là, juste devant nous, en train de se refermer. J'ai accéléré. Le plus que j'ai pu. J'y étais presque. Mais lorsque je me suis retourné, mon frère n'était plus derrière moi. J'ai commencé à faire demi-tour car il était hors de question que je parte sans lui. Mais, tout à sa course, il m'a crié d'avancer, qu'il allait le faire. Derrière lui, je voyais les humains se rapprocher. J'ai paniqué. J'ai passé la grille et celle-ci s'est refermé derrière moi. Il y était arrivé mais une seconde trop tard. Je l'avais tiré par le bras, avait désespéramment tenté de le faire passer entre les barreaux, avait pleuré, lui avait dit que je ne partirai jamais sans lui, que je préférais encore rester. Mais il m'a repoussé et m'a supplié d'aller me cacher parce qu'il n'avait pas fait tout ça pour rien. J'ai fini par obéir. Je le faisais toujours. Et j'avais confiance en lui, il trouverait un moyen de me rejoindre. Avant de partir, je lui ai promis de revenir le chercher.. Mais je ne l'ai jamais fait car j'avais bien trop peur. Et plus j'attendais, plus il me semblait difficile d'y retourner et d'affronter son regard. Il ne me le pardonnera jamais. Et la seule image que j'ai gardé de lui était celle d'un garçon, en larmes, accroché aux barreaux d'un sinistre hôpital et qui s'était sacrifié pour moi. Je revois cette scène dans chaque cauchemar que je fais et je me crie de rester mais je ne contrôle rien. Jusqu'à ce que je le revois, à la sortie d'un immeuble, complètement par hasard. Je n'ai pas pu m'empêcher de le détailler des pieds à la tête. Il avait 22 ans, une clope en bouche, une casquette qui couvrait le haut de sa tête mais qui ne suffisait pas à assombrir ses yeux verts. Il a d'ailleurs tourné son regard fendu vers moi, celui qu'il a lorsqu'il se sent menacé et il m'aurait vu si je ne m'étais pas caché. Oui, j'ai fuit, encore une fois. Il a fini par s'en aller et je suis allé examiner le bâtiment dont il venait. Je n'avais aucune envie d'y rentrer, en toucher la poignée me suffisait. En faisant ça et grâce à mon pouvoir, j'ai pu avoir un aperçu de ce qu'il avait vécu, du moment où je l'ai abandonné à aujourd'hui. Cela fut très bref car j'ai vite lâché la poignée. Je ne voulais pas voir ça. Je me faisais du mal inutilement.. Pourtant, c'était bien de ma faute. Et il avait souffert tout ce temps, seul. Il ne se faisait plus appelé Hasmodai, comme le surnom qu'on lui avait donné à l'hôpital, assorti au mien. Comme s'il cherchait à couper le lien qui nous unissait.. Mais je ne pouvais lui en vouloir: j'avais fait de même. De frères à inconnus. Darkhan Hasmodai Telemnar et Narae Hasmodel Telemnar. Ah.. Un bien triste sort, en effet.
Behind every door is a fall, a fall and no one's here to sleep. You were always faster than me, I'll never catch up with you. Oh I can feel them coming for me.
autresTout d'abord, je tiens à dire que les descriptions physiques, c'est toujours naze donc m'en voulez pas. Ensuite. Sachez que cette fiche n'est en réalité que la partie 1 d'un long récit. Et que, pour en savoir plus sur la personne dont on suit le point de vue ici.. il va falloir attendre. Yup. J'espère aussi que la forme particulière de ces fiches vous fera oublier le cliché de leur fond.