HISTOIRE - /! Attention, l'histoire qui va suivre est naze et surtout, pleine de drama-clichés aussi inutiles que bidons. \
Alors. Croyez-le ou non, mais notre petite Ashley était autrefois atteinte de timidité maladive. Quand les gens la regardaient, elle baissait les yeux, elle ne parlait jamais aux inconnus, même pas pour dire 's'il-vous-plaît' ou 'merci'. Du coup, les gens pensaient qu'elle était mal élevée.. mais elle était juste timide, en fait.
Peut-être qu'elle avait peur d'être jugée, rejetée.. Faut dire que sa queue de guépard et ses oreilles n'arrangeaient pas la chose.

Les seules personnes avec qui Ashley se permettait d'être elle-même, étaient sa mère, qu'elle aimait plus que tout et son cousin, Simon, dont la compagnie ne la lassait jamais. Ces deux personnes représentaient tout pour elle, Ash les admirait.
Les quelques jours où son cousin venait la voir, elle profitait de sa présence au maximum et ensemble, ils faisaient les 400 coups. Ils se ressemblaient beaucoup physiquement, d'autant plus que Simon était aussi un Animalik.
Ils étaient si proches qu'il en venait à appeler Ashley 'sœurette' ou 'frangine'. De son côté, elle le considérait également comme son frère. Même la mère de la petite Acinon traitait Simon comme son fils -*cough cough*.

Ashley et sa mère avaient toujours vécues ensemble. Au début, Ashley demandait où était son père, pourquoi il était parti, etc. Sa mère détournait le regard et répondait sans trop répondre. La petite avait donc arrêté de poser des questions.

Un jour, cependant, elle trouva la photo d'un bébé, qui traînait dans les papiers de sa mère. Il lui ressemblait énormément mais la date au dos indiquait clairement qu'il ne pouvait pas s'agir d'Ashley. Et même s'il s'agissait d'un bébé Animalik, sa moitié animale n'était pas un guépard.
Elle prit donc la photo et alla demander qui était cet enfant.
Et la mère eu une réaction quelque peu.. inattendue? Ses yeux devinrent humides et elle attrapa vivement sa fille pour la serrer dans ses bras. Elle articula avec peine;

- C'était mon premier enfant..

Ashley cru que l'emploi du passé signifiait que le bébé était mort. Elle arrêta de poser des questions.


Dès qu'Ashley avait un problème, elle se cachait derrière sa mère, qui était prof. Cette dernière faisait tout pour l'inciter a avoir confiance en elle mais elle était trop craintive. Si quelqu'un venait lui parler, elle stressait tellement qu'elle en pleurait presque.

Elle passait ses récréations seule, de son côté de la cour. Elle n'osait approcher personne. De temps en temps, les élèves la regardaient du coin de l’œil, échangeaient quelques mots ou la pointaient du doigt. Les enfants l'appelaient 'chaton'. Comme ça, on pourrait croire à un petit surnom affectif mais cela s'entendait à la manière dont ils le disaient que c'était loin d'être le cas.

Le seul qui était différent, c'était ce petit garçon du même âge qu'elle. Leur amitié avait débuté le jour où il avait vu la petite Acinon pleurer, recroquevillée sur elle-même contre un mur. Il l'avait instinctivement prise dans ses bras et avait caressé sa tête. Ashley fut d'abord surprise, puis embarrassée et apeurée mais elle le laissa faire et pleurer de plus belle dans les bras du petit garçon. Il souriait, réconfortait comme il pouvait la petite.
Après, ils se parlèrent à nouveau, plusieurs fois, elle appris à lui faire confiance petit à petit. Il l'aidait et la défendait contre les petites brutes de leur école.
Elle a fini par en tomber amoureuse. Vous comprenez, les garçons qui aiment les filles timides à moitié animales, ça court pas les rues.
Malheureusement, elle ne lui en parla jamais.


Et tout cette routine s'évapora en un seul jour comme si elle n'avait jamais existé. Le jour le plus triste de la petite vie d'Ashley.

Ça s'est passé pendant la récréation, une petite bande de brutes s'approcha d'elle alors que son ami n'était pas là pour la protéger. Elle osait à peine les regarder et semblait plus intéressée par ses pieds. Elle tremblait, rougissait tellement qu'on aurait dit qu'elle allait tomber dans les pommes. Elle reculait un peu plus à chaque fois que les garçons se rapprochaient d'elle.
Elle trébucha et tomba en arrière. A terre, elle recula encore jusqu'à se coller au grillage.

- Pourquoi tu t'en vas comme ça, chaton? On a encore rien fait.

Les autres rirent et l'un d'eux lui donna un coup de pied dans les jambes. Un second appuya son pied sur son estomac tandis qu'un troisième appelait les autres.

- Eh, on refait le portrait du chaton!

Elle n'osa pas lutter. Elle pensa que si elle disait quoique ce fut, ils seraient doublement plus cruels. Et puis, ils finiraient bien par se lasser, non?
De toute façon, elle était bien trop en état de choc pour riposter. La façon dont ils prenaient plaisir à lui faire mal était si dégoûtante, si malsaine. Un coup, plus fort que les autres, l'atteint au visage. L'espace de quelques secondes, elle se surprit à souhaiter leur mort. Un coup dans la poitrine. Elle les haïssait tous, tous autant qu'ils étaient. Les sauvages déchiraient ses vêtements, la griffaient.
Ils la détestaient parce qu'elle avait une partie animale mais eux se comportaient comme des monstres assoiffées de sang.

Ça suffit, si ça continue comme ça, ils vont me tuer.

Du sang coulait de sa tempe, perlait au bord de ses lèvres et terminait sa course le long de son cou. Ses vêtements étaient déchirés, elle était couverte de multiple blessures mais elle était plus vivante que jamais. Soudain, ses yeux se mirent à briller d'un éclat nouveau, d'une puissante rage. Elle regarda son corps se transformer pour emprunter l'apparence d'un guépard blanc. Elle le regarda de l'extérieur, comme au ralenti. Quelqu'un, là-haut, lui donnait la chance de pouvoir se venger. Et elle comptait fermement la saisir.
Aveuglée par la colère, elle donna de puissant coups de pattes à droite et à gauche, mordait tout ce que sa gueule pouvait atteindre. Elle ne regardait plus de qui il s'agissait, elle frappait sans hésitation. Et à ce moment précis où elle s'apprêtait à en frapper un autre, quelqu'un se jeta sur elle. Instinctivement, elle lacéra le corps. Et le choc qu'elle éprouva en se rendant compte que ce même corps appartenait à sa mère, elle se re-transforma en humaine et tomba à genoux à côté d'elle. Personne d'autre dans la cour ne bougeait, trop terrifiés pour faire le moindre geste.

- Maman! Maman, pitié.. qu'est-ce-que j'ai fait..

Celle-ci sourit faiblement et leva la main vers la joue d'Ashley pour la caresser.

Ashley était de nouveau rongée par la haine. Mais cette fois, c'était contre elle-même qu'elle l'éprouvait. Sa mère ferma les yeux. Ashley lui prit la main et la serra le plus fort qu'elle put.

- Je t'interdis de partir, tu m'entends?!

Elle ouvrit la bouche et regarda tendrement sa fille.

- Je t'aime plus que tout.
- Même maintenant alors que j'ai fait tout ça?

Elle cracha une gerbe de sang et aggripa le poignet de sa fille.

- Même maintenant.

Ashley pressa la main de sa mère contre sa joue en pleurant. Elle chuchota, sa voix entrecoupées de sanglots:

- Je t'aime.
- Promets moi de vaincre ta timidité.
- C'est promis.
- Vis pour moi.

Ashley resta auprès de sa mère jusqu'à son dernier soupir et même après. Elle s'allongea à même le sol, à côté de sa mère en murmurant son nom.


Depuis lors, Ashley a appris à faire confiance, à relever la tête. Elle a laissé son passé et ce premier garçon qu'elle a aimé derrière elle. Il revient quelques fois, la nuit, lorsqu'elle est faible. C'est pour ça qu'elle ne reste jamais seule.

l'Internat Animalik l'a beaucoup aidée. Elle y a retrouvé Simon, qui s'est avéré être son frère. Elle y a rencontré des gens formidables qui l'ont transformée. Elle va un peu mieux.


-oui, Ashley fait le rapprochement entre Simon et la photo du bébé qu'elle a vu quand elle était petite que maintenant-