[LIBRE] They promised that dreams can come trues, but forget to mention that nightmares are dreams too
Ana Hunter • Se nuire, se détruire, s'anéantir. A N A •
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Messages : 31 Date d'inscription : 19/02/2014
Personnage Age: 16 Pouvoir: Elle voit les fantômes huhu Race précise: Aranea
Sujet: [LIBRE] They promised that dreams can come trues, but forget to mention that nightmares are dreams too Dim 23 Fév 2014 - 21:33
« Ana, please, leave me alone to sleep. »
LIBRE
D R E A M O N
Mes yeux d'un gris plein de vide fixent les vapeurs d'eau qui s'échappent du sol. La brume matinale danse. Et j'observe en silence ses volutes se contorsionner, s'enrouler autour de mes membres fragiles. Mes mains effleurent le givre qui ne disparaît pas au contact de mes doigts froids, si graciles. Je ne sais plus ce que je fais ici. Il semblerait que je me sois perdue, égarée dans cette épaisse forêt que j'ai en substitue d'esprit. C'est encore un cauchemar. Un cauchemar, comme tous ceux qui viennent hanter mes nuits. Je regarde mes jambes, seulement éclairées par les rayons d'une lune imaginaire. S'étalaient sur celles-ci des ecchymoses aux formes nébuleuses, mêlant bleus et rouges, peau et sang, il n'y a sur ces os blancs que mes chaires jaunissant sous les coups que m'assènent les gouttes de pluie. Une pluie d'acide qui tombait d'un ciel embrasé, pure invention de mon subconscient torturé. Je ferme les paupières, ignorant chacune des larmes amères qui menaçaient de couler hors de mes orbites, ce serait un trop grand affront à ma pureté que de me laisser pleurer. Si j'ai le corps d'un enfant je n'en ai pas la simplicité, il faut plus d'un cauchemar pour me voir abandonner cette guerre contre les larmes. Seulement... Cela fait plusieurs années que ces damnés songes visitent mon esprit. Qu'importe. Je passe mes bras fins autour de mes genoux osseux, et j'attends. J'attend que cette pitoyable mise en scène disparaisse, que les décors s'effondrent. J'aurai seulement aimé que le brouillard reste, ce corps inconsistant à l'art de me plaire.
D R E A M O F F
Je me réveille, extirpant mon conscient malade des ces malsaines rêveries. Soupire. Sourire. J'y ai survécu. Ce ne sont que des images et des sons, tout au plus des illusions de sensations. Je préfère ça à un éveil uniquement provoqué par une vulgaire fringale nocturne. Il est rassurant de se dire que son sommeil n'est pas interrompu pour obéir à un primaire instinct, celui de manger. Je ris de vous, dans vos cages de peau et de graisse. Je ris de votre faim, je ris de vos paresses. Je me sens si légère, mon coeur n'est pas de pierre. Il doit être taillé dans le matériau le plus pur, le moi épais. C'est un myocarde en verre qui bat dans ma poitrine. Un ventricule de verre, si facile à briser... Je dégage la couverture de mon corps dévêtu. Me levant, je passe comme deuxième peau une robe claire pour cacher quelques détails aux insomniaques que je croiserai sans doute dans les longs corridors. Sait on jamais, ici peut-être que personne ne dort.
Déambule. La gracieuse funambule, sans bruits sur les pavés, sans bruit dans les couloir, silencieuse. On la croiserait qu'on la prendrait pour une apparition. Et pourtant, elle est bien vivante sous ses airs d'ectoplasme. Calme de glace, Ana tel un fantôme s'efface. On ne la voit pas. Elle est trop fine. Elle est malade. Elle ne se rend pas compte que sa finesse n'est que le début de sa disparition. A moitié morte, y a t-il encore un souffle de vie dans ses veines ? Comment fait-elle pour ne pas tomber, sans jamais s'alimenter ? Ana, sauve toi. Ana, sauve toi...
Je descends quelques escaliers, quelques marches à droite, à gauche, en colimaçon ou en volées. la porte s'ouvre après une légère poussée, et c'est dans mes poumons que je sens arriver l'air frais et pur de la nuit noire. Il fait froid, au moins aussi froid que dans mon cauchemar. J'avance sans trébucher vers le milieu du parc, légèrement vêtue, je souffre de la glace, je souffre de la froideur qui semble s'insinuer dans chaque pores de ma peau en même temps que le duvet sur mon bras s'hérisse, fragile rempart à l'hiver.
Messages : 368 Date d'inscription : 14/11/2013 Sur l'avatar ? : Chad Michael Murray
Personnage Age: 17 yo Pouvoir: Ice power ~ Race précise: Kuma
Sujet: Re: [LIBRE] They promised that dreams can come trues, but forget to mention that nightmares are dreams too Sam 1 Mar 2014 - 17:04
C. O. L. D.
J'entrouvre un œil. Trois. J'ai peut-être dormi trois heures. Pas cette nuit, non. Aujourd'hui. Il serait temps que je donne des signes de vie à mon entourage. Même si certains ont l'air de n'en avoir rien à faire. Peu importe.
Je tourne un œil vers la fenêtre. Seule la lumière d'un lampadaire au dehors m'empêche de me retrouver dans le noir complet. J'ouvre les deux yeux et me redresse en fixant le sol de la chambre. Je hais cet endroit. C'est ridicule de devoir faire semblant d'habiter ici, avec ces colocataires insupportables, incapables de comprendre que ni leur personnalité ni leur vie ne sont suffisamment intéressantes pour que je m'en préoccupe, alors que je préfère nettement passer mes journées et mes nuits à l'appart, en ville.
Je me lève, m'avance vers la fenêtre, et observe le parc baigné dans une quasi totale obscurité. Je plisse les yeux en apercevant une silhouette fine. Fine, très fine, maigre. Une peau pâle, des bras nus, des os saillants au niveau des épaules. Je me détourne rapidement du carreau. C'est pas comme si c'était très beau à voir.
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Je passe les mains dans mes poches et expire longuement en fixant l'endroit où aurait normalement dû apparaître un nuage de buée. Il fait froid dehors, mais il fait encore plus froid dans mon corps. 5 gentils petit degrés Celsius. Je fais quelques pas dans le parc, en savourant l'air frais du soir, puis cherche du regard la silhouette que j'ai aperçue toute à l'heure. Je ne m'étais pas trompée, c'est une jeune fille. Anorexique. Je grimace, et tire légèrement sur la tirette de ma veste. Je n'en ai nullement besoin, mais cette fille oui, sûrement.
Je la regarde d'un air interrogateur et lance d'un ton égal :
'' Apparemment t'as plus besoin d'une veste que moi. T'as un truc à te mettre au moins ? "
Je lâche la tirette de ma veste. Je la salue pas, parce que j'ai pas forcément envie de la saluer, et que peu importe que je lui dise "bonsoir" ou pas, on se parlera dans tous les cas, parce que je viens de lui adresser la parole. Ou alors je me prends un magistral vent et je me casse. Au pire, si il se passe ça, je remonte dans "ma" chambre et j'en glace un ou deux bouts de murs parce que mon orgueil aura été froissé, voilà tout.
Donc bref, j'ai une veste, j'en ai pas besoin, elle doit être gelé, elle a presque la peau sur les os, je fais un effort pour parler de façon polie, il fait nuit, et à la voir j'ai l'impression qu'elle va se briser en morceaux au moindre contact, mais du genre pire que Mia. C'est génial, hein. Finalement, j'aurais p'têt dû rester dans ma chambre.
[Excuse pour le temps et la qualité pourrie .____.]