Internat Animalik

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 Shaun & Esther ♦ “La peur n'est jamais passagère, elle est toujours cachée quelque part en nous.”

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MessageSujet: Shaun & Esther ♦ “La peur n'est jamais passagère, elle est toujours cachée quelque part en nous.”   Shaun & Esther ♦ “La peur n'est jamais passagère, elle est toujours cachée quelque part en nous.” Icon_minitimeDim 6 Avr 2014 - 23:20




















 ❝ SWEET MELANCHOLY ❞

It hurts, but I won't fight you.




C'était étrange. C'était terriblement étrange de vivre quelque chose de normal. C'était si étrange que cela lui mettait des papillons dans le ventre. C'est comme s'il n'avait jamais connut ce genre d'activité des plus banales. Comme quoi, une journée des plus basiques était pour lui une des journées les plus merveilleuse et extraordinaire qu'il vivait. C'était étrange. Pas dans le mal, mais plutôt dans le bien. S'y habituerait-il un jour? Certainement pas.

Quand Shaun était arrivé ici, c'était pour faire une croix sur son passé, ce qu'il a réussit brillamment, mais maintenant qu'il était enfin libre de ses actions, il ne savait quoi faire de ses journées. Les premières semaines, il avait repéré les quelques ruelles, les maisons abandonnées, les endroits vides, un vieux réflexe qu'il avait acquit avec le temps. Certes, il avait aussi repérer l'épicerie, l'internat, la gare et surtout le bar. Shaun n'avait jamais prit une once d'alcool de sa vie, et il n'en prendrait certainement jamais. Tout simplement parce qu'il savait qu'il risquait de ne pas supporter la substance un peu trop forte. Si il allait dans le bar, ce serait certainement pour un petit cocktail sans-alcool, au goût beaucoup trop sucré. Il y aurait certainement quelques élèves de l'internat, il avait entendu dire que les élèves n'était pas très obéissant, voir pas du tout. Il s'était dit qu'il ne mettrait jamais un pied dans cette cage à animaux, et n'adresserait la parole à aucun autre animalik, tout simplement parce qu'il n'aimait pas vraiment les jeunes adultes, ils sont toujours un peu trop extrême pour lui, et leur manière de s'exprimer est épouvantable. Il se disait que ce n'était pas vraiment leur faute, mais il faut dire qu'ils en sont responsables pour le trois-quart. Cette pensée un peu redondante le fit soupirer. Il passa ses mains dans ses cheveux et se fit un petit chignon avec sa tignasse brune. Il n'aimait pas vraiment quand ses cheveux venait lui chatouiller les narines, il finissait toujours, d'une manière ou d'une autre, pas éternuer. Alors il portait souvent des queues de chevaux, des chignons et autres, ça lui donnait un certains style, et il préférait garder les cheveux longs histoire de pouvoir passer un peu plus incognito si jamais il se sentait en danger. Encore, un réflexe d'avant. Sauf qu'avant, c'était tout les jours, qu'il ne pouvait pas sortir sans avoir besoin d'éliminer des gens sur son passage, parce qu'on lui disait "Personne doit te voir, si quelqu'un te voit, tue le. Même les gosses. Surtout les gosses.", qu'il ne pouvait pas faire ses courses et bien d'autres choses. C'était énervant, mais il devait écouter, sinon c'était la punition. Il avait subit la punition qu'une seule fois, et c'était tant mieux. On lui avait mit du fer rouge sur son dos, avant qu'un de ses "amis" de travail viennent lui arracher la peau restante de son dos avec ses ongles. On l'avait frappé par-ci par-là, jusqu'à ce qu'il tombe, inconscient, sur le sol froid du bâtiment. Un mois, avant qu'il reprenne toutes ses capacités, et tout ça parce que malgré son dos mutilé, on l'avait fait travaillé. Et cette fois-ci il n'avait épargné personne. C'était tuer ou se faire tuer.

Il ramassa son T-shirt en col V blanc, qu'il enfila le plus rapidement possible. Il leva les bras sous son nez, y fit apparaître pendant quelques secondes de multiples plaques de métaux, histoire de se concentrer sur autre chose que ça. Il ferma les yeux, rabaissant ses bras, se détendit des épaules pendant quelques instants, avant de prendre sa veste en cuir et de sortir de l'appartement presque vide. Au milieu de la pièce trônait un canapé, qui servait et de lit, et de table, et de bien d'autres choses. Il avait aussi une petite télé, de pas très bonne qualité. Mais comme il ne travaillait pas, ses revenus était très loin d'être les plus élevés. Dans la vraie chambre se trouvait de nombreux fusils, encore une partie d'avant. Il gardait la porte fermée à clé, et ne l'ouvrait presque jamais. Il ne voulait pas revoir ces choses. La seule arme qu'il traînait avec lui, c'était son poignard. Et encore, c'était parce qu'il devait toujours avoir une arme avec lui, sinon il ne serait pas capable de sortir. Il barra la porte, rentra les clés dans sa poche de pantalon, et sortit le plus rapidement possible. Shaun se déplaçait toujours avec une rapidité exceptionnelle, ayant toujours été quelqu'un de ponctuel.

“ Hey, la tapette! C'est gay de prendre un truc sans-alcool! ”

Shaun avait commandé un pina colada sans alcool, et ce groupe de jeunes élèves avait entendu, bien sûr. Ils riaient aux éclats devant lui, mais il préféra ne pas réagir. Du moins, pas de l'extérieur. Se fâcher, c'était donner ce qu'ils désiraient: de l'attention. Il baissa simplement les yeux sur ses mains, qu'il ouvrait, fermait, ouvrait, et ainsi de suite. Les rires ne cessèrent pas, cela lui brûlait les tympans. Il se dit que ce n'était que des rires.
Mais pas jusqu'à ce que le plus grand du groupe -le chef, sûrement- se leva de sa chaise pour aller déposer sa main sur l'épaule de Shaun, ce qui le fit sursauter, et surtout, bouillir de rage. D'un geste fluide, il se leva le plus rapidement possible de sa chaise, dégaina par la suite son poignard qu'il déposa direct sous la gorge du.... Muse. Franchement, une souris qui se croit plus forte qu'une panthère? Pathétique. Shaun appuya assez fort pour qu'une goutte écarlate jaillisse de la peau du jeune garçon, qui était complètement pétrifié. Par la suite, Shaun leva sa main, enroulant ses doigts de fer, pour faire des semblants de griffes, foudroya du regard les autres membres du groupe et grogna:

“ Soit vous me laissez boire mon cocktail tranquille, soit vous crevez. Vous savez pas à qui vous avez affaire. ”

Les gens autour d'eux s'était enfuit le plus rapidement possible, il ne restait plus que le barman, et les jeunes élèves. Peut-être d'autres personnes, il ne faisait pas attention. Il ne faisait jamais attention.
Là, ce qu'il avait fait, c'était une grande, très grande faute.
Les jeunes adolescents sortirent le plus rapidement possible du bâtiment, et Shaun se rassit sur sa table. Le barman s'exécuta à le servir. Comme quoi, ici aussi, ils étaient habitués aux embrouilles.
C'était pas une si grande faute que ça, alors.



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[THERE YOU GOOOO ~ N'empêche, j'ai trop aimé écrire ce truc, lalalalalalala ~ La musique donne de l'inspiration.]
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MessageSujet: Re: Shaun & Esther ♦ “La peur n'est jamais passagère, elle est toujours cachée quelque part en nous.”   Shaun & Esther ♦ “La peur n'est jamais passagère, elle est toujours cachée quelque part en nous.” Icon_minitimeLun 7 Avr 2014 - 22:27


 ❝ Feelings hurt ❞

Esther x Shaun



Elle soupira. Elle ne prêtait même pas attention au bruit ambiant, aux rires, aux cris, aux pleurs. Elle se contentait de fixer le fond de son verre vide d'un regard vide.
Vide. C'est comme ça qu'elle se sentait. Vide. L'alcool et la fatigue l'empêchaient de réfléchir. C'est bien pour ça qu'elle était là. Pour ne plus réfléchir. C'est dur, vous savez, de devoir tout le temps réfléchir. Quand on vous amène dans votre bureau un élève qui en a torturé un autre, c'est compliqué, de décider quoi en faire. Les mômes n'ont généralement plus de parents, on ne peut pas les renvoyer chez eux. Elle les déteste pour ça. Égoïstes. Voilà ce qu'ils sont. Leur est donné un moyen de survivre, ils crachent dessus, se croient au-dessus des lois, parce qu'ils le sont. Personne pour leur dire d'arrêter. Personne pour leur faire comprendre que c'est mal. Quelque part, elle déteste aussi les victimes. Comment peuvent-ils seulement se permettre d'être faibles alors que d'autres se sont battus ? La logique des jeunes la dépasse complètement. Et pourtant, elle l'est encore, jeune. Contrairement à beaucoup, elle n'a rien vécu de traumatisant. Elle en a conscience. Et elle ne comprend pas pourquoi les autres ne grandissent pas plus vite qu'elle ne l'a fait. L'arrogance, sans doute. Estimant qu'il n'est nul besoin de mûrir.
L'alcool embrouillait ce jugement, elle le savait, mais cela sonnait si juste. Juste une bande de gamins présomptueux et égoïstes. L'avait-elle été, présomptueuse et égoïste ? Sûrement, forcément, elle ne déroge pas des règles. Et regardez où ça l'a menée. A diriger ces imbéciles. Pathétique. C'est elle, la responsable de ce troupeau qui se précipite au bas de la falaise. Et elle les regarde tomber un par un, souriant, sans que cela ne la gêne le moins du monde. Devrait-elle même les pousser ? Elle comprenait que le monde les déteste si elle même le faisait, alors qu'elle est juste comme eux, comme tous les autres.

- Hey, la tapette! C'est gay de prendre un truc sans-alcool!

L'interpellation parvint à ses oreilles, et elle reprit conscience d'où elle se trouvait. Le bar. Un endroit plein de crétins, de dépressifs ou d'alcooliques. De quelle catégorie faisait-elle partie ?
Elle se tourna vers ceux qui étaient manifestement des crétins. Des jeunes. Quelques uns de l'internat, d'autres non. Ils ne s'adressaient pas à elle, mais l'envie de leur faire ravaler leur respect inexistant la démangeait fortement. Suivant leurs regards, elle posa ses yeux sur l'interpellé. Elle sourit sarcastiquement. Crétins. Un minimum de bon sens suffisait pour voir que ce n'était absolument pas la personne à insulter. Arrogance. Qu'ils se fassent remettre à leur place. Contrairement à ce qu'elle pensait, l'inconnu ne répondit pas. Réaction certes intelligente, mais guère amusante. Elle se surprit à penser de la sorte. Décidément, elle n'avait pas l'habitude de boire, mais ça a quelques avantages. Comme celui de penser n'importe quoi en ayant une bonne excuse pour ça.
L'un d'eux fit alors l'erreur de s'approcher de lui. Cette fois, la réaction ne se fit pas attendre. Rapide. La jeune femme fronça les sourcils. Trop rapide. Un geste répété encore et encore. Elle ignorait tout de lui mais quelque chose lui laissait penser que ce n'était pas un employé de bureau.

- Soit vous me laissez boire mon cocktail tranquille, soit vous crevez. Vous savez pas à qui vous avez affaire.

Elle sourit de nouveau. C'est ça, qu'il lui fallait, à l'internat, au lieu de tous ces abrutis. Les gamins déguerpirent sans demander leur reste. Elle reprit à boire, se leva et se rassit à côté de celui qui venait de menacer de mort des enfants. Bien. Elle se demanda si elle allait se faire rembarrer de la même manière.

- J'aime bien votre façon de faire. Bizarrement, ça fait de la place autour de vous. Vous devriez venir plus souvent.

Non pas qu'elle soit souvent ici, et qu'elle apprécie le fait que beaucoup soient allés voir ailleurs, mais juste, si quelqu'un pouvait apprendre la politesse aux personnes de 17 ans pensant tout connaître, c'est bien. Ça lui fait moins de travail de son côté.

- Esther.

Il en avait sûrement rien à faire, de son nom, mais elle, elle avait été élevée. Et on lui a appris à se présenter lorsqu'elle s'adresse à quelqu'un. Alors voilà. Tout le monde devrait faire pareil. Elle jeta un rapide coup d’œil sur l'ensemble. Plus vieux qu'elle, brun, panthère. Première fois qu'elle le voyait.

- Si vous comptez m'égorger, faites le moi savoir, histoire de me laisser le temps de réagir.

Elle était plus intriguée qu'elle ne le pensait par la rapidité du geste, qui lui venait sans doute de son passé. Le passé. Pourquoi le sien lui semblait-il si terne ? Si c'est le passé qui nous forge, ne l'était-elle pas, terne ? Elle balaya cette pensée.


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MessageSujet: Re: Shaun & Esther ♦ “La peur n'est jamais passagère, elle est toujours cachée quelque part en nous.”   Shaun & Esther ♦ “La peur n'est jamais passagère, elle est toujours cachée quelque part en nous.” Icon_minitimeMar 8 Avr 2014 - 0:51




















 ❝ WE MUST BE KILLERS ❞

Singing do you believe?




Quand il avait remit en place les jeunes crapules, il ne s'entendait pas vraiment à ce que quelqu'un vienne lui faire la causette. Après tout, quand tu menace de tuer quelqu'un, les gens ont plutôt tendance à reculer. Sauf que cette ville, elle est pas comme les autres. T'as des animaliks à tout les coins de rue, et pour la plupart ils sont orphelins, alors du coup, des menaces de mort, ça doit être .... normal ? Il quittait son travail pour avoir une vie tranquille, Shaun. Et voilà qu'il venait de rentrer dans une ville où il serait socialement acceptable d'avoir fait des massacres? Shaun était confus, un peu, beaucoup, à la folie. Enfin c'est pas comme si ça le dérangeait, ça lui montrait qu'il pourrait passer inaperçu avec beaucoup plus de facilité qu'il ne pensait. Et c'était tout bonnement merveilleux. C'était extraordinaire, fantasmagorique, merveilleux. Shaun venait tout juste d'épuiser son stock de bons compliments. Cette idée le fit sourire. Un sourire discret, un peu faux, mais bien présent. Son premier sourire de la journée, son premier sourire pendant des années. Il pose son regard sur la femme qui venait de l'accosté, une tignasse rousse, qui sentait un peu -beaucoup?- l'alcool. Il renifla bruyamment devant l'odeur, lui et son nez un peu trop fin à son goût. D'habitude, les gens ont plutôt tendance de ne pas lui adresser la parole, parce que il est un peu imposant. C'était surprenant, mais il se dit qu'elle devait déjà avoir vu pire. Après tout, tout les habitants ici doivent être habitués aux tendances un peu extraordinaires des élèves. Mouais. Juste ce qu'il fallait.

“ J'aime bien votre façon de faire. Bizarrement, ça fait de la place autour de vous. Vous devriez venir plus souvent. ”

Son sourire le déstabilisait un peu. Les gens souriait souvent aux autres, mais quelqu'un qui lui souriait? C'était irréel, pour lui. Il ne se souvient pas avoir déjà vu quelqu'un heureux en sa présence, et encore, c'est qu'il à la moitié de la mémoire grugée par ces imbéciles de gens qu'on nommait "employeurs". Il détestait ne pas être capable de se souvenir. Il détestait ne pas savoir, mais il faisait comme si de rien était, chassant d'un haussement d'épaule passif lorsque les gens lui demandait ce qu'il était avant d'être ici, en grognant quelque chose d'incompréhensible, les sourcils froncés. Il dépose à nouveaux ses yeux anthracites sur la jeune femme, qui, selon lui, venait de l'internat. Si son observation n'est pas brouillée par ses pensées, il en déduit par la queue et les oreilles qu'il s'agissait d'une kitsune. Un renard. Intéressant. Les renards sont très souvent des personnes rusés, et trompeurs. Enfin, avec son visage, la jeune femme qui se prénommait Esther, s'il avait bien entendu, elle ne devait pas bien être menaçante. Et il sait très bien reconnaître les gens honnêtes des malhonnêtes, Shaun. C'est aussi grâce à ça qu'il a put s'enfuir. Il déposa sa main sur son verre, attira la paille avec ses deux doigts et prit une gorgée. Il aimait bien les pailles, aussi, ça lui donnait un certain style. Et puis ça éclaboussait pas partout sur son visage aussi. Revenons sur ces paroles. Elle aimait bien sa façon de faire? Est-ce qu'il a bien entendu? Vraiment? Les gens sont fous, ici. Il aime bien ça. D'un autre côté, c'est tout le contraire de ce qu'il souhaitait, mais le souhaitait-il vraiment? Il est habitué au danger, et quelqu'un qui vit dans l'adrénaline ne peut jamais reprendre une vie normale. Il sursauta légèrement sur sa chaise. Cette prénommée Esther, il l'aimait bien. Directe, et pas trop insolente. Et quand même un bon humour.

“  Si vous comptez m'égorger, faites le moi savoir, histoire de me laisser le temps de réagir. ”

Il s'était dit qu'il n'adresserait la parole à personne, mais juste pour cette femme, il voudrait bien faire une exception. Et c'était pas un élève qui lui voulait du mal, en plus. Il baissa les yeux quelques instants sur ses mains, faisant semblant d'être complètement désintéressé, ce qui était un peu rude, mais totalement dans le personnage. Après tout, il n'allait pas se montrer tout mignon avec une femme dont il ne connaissait que la race et le nom. Et peut-être l'âge approximatif, aussi. Encore, c'est un maigre détail. Il ouvrit la bouche, et lança, sur un ton beaucoup plus calme et doux que tout à l'heure :

“ Shaun. Enchanté. ”

On lui avait jamais demandé de se présenter auparavant. Alors il décida d'imiter la prénommée Esther, rajoutant un enchanté car il sentait que c'était la bonne chose à faire, et qu'il avait déjà vu certaines personnes se présenter, du coup, ouais. Et c'était le mot juste, il était enchanté de voir que pas tout le monde le fuyait comme la peste. Pourtant ils devraient. Tant qu'on ne l'énerve pas, ou qu'on ne le touche pas, ça va. Mais si vous allez trop loin, faites gare. Il haussa un sourcil, en lui présentant sa main, un peu hésitant. Voyant qu'elle ne répondit pas -l'alcool fait ses effets, sûrement.-, il la reposa sur le comptoir, un peu mal à l'aise, si ce n'est pas pour dire énormément mal à l'aise. C'était vraiment la première fois qu'il disait son vrai nom, la seule chose dont il se souvient vraiment, tout haut et fort. Enfin pas si fort que ça, sinon ça aurait été juste étrange. Mais c'est pour l'effet, quoi. Non, il n'a pas crié son nom. Faut comprendre, aussi. Il étouffa un léger rire avant de faire son regard le plus blasé possible vers la rouquine :

“ Je ne suis pas assez idiot pour faire ça devant tout le monde, voyons. ”

Il était assez idiot pour faire des menaces de morts en public, ceci étant dit. Mais jamais il n'éventrerait ou n'égorgerait quelqu'un devant toute la patrie, franchement. Il était mieux élevé que cela. C'est trop facile de se faire prendre par la police lorsqu'il y a des témoins. Bien sûr, tu peut éliminer tout les témoins, mais il y a toujours un rapide qui s'enfuit pendant que tu est trop occupé à finir la vie des autres. Alors là, dans ces temps-là, ça se transforme en course contre la montre. Faut que tu sois rapide, et que tu le perds jamais de vue. Shaun portait un masque, mais on pouvait toujours apercevoir ses cheveux bruns dans le vent, et c'était ça qui pourrait le faire prendre. Des monsieurs aux cheveux longs, en ce 21ème siècle, ça court pas les rues.

“ Internat Animalik, je présume? ”

Si elle venait de l'Internat Animalik, elle était beaucoup trop vieille -quand même, pas si vieille que ça, fleur de l'âge, je dirais- pour être un élève. Cuisinier? Pharmacienne? Il ne savait pas. Il aimerait bien savoir. Il continua de siroter son cocktail tout en la fixant dans les yeux. Parce que s'il regarde ailleurs, peut-être que elle, elle va l'étrangler. Après tout, c'est réputé pour les fous furieux, cet internat. Et qu'elle lui avait dit qu'elle aimait sa façon de faire, surtout. Et que ça, c'était un peu étrange.



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MessageSujet: Re: Shaun & Esther ♦ “La peur n'est jamais passagère, elle est toujours cachée quelque part en nous.”   Shaun & Esther ♦ “La peur n'est jamais passagère, elle est toujours cachée quelque part en nous.” Icon_minitimeDim 13 Avr 2014 - 17:49


 ❝ Doubts ❞

Esther x Shaun



Pendant quelques secondes qui lui parurent durer une éternité, il se contenta de l'ignorer et de regarder ses mains. Ces quelques seconde furent suffisantes pour qu'elle se demande s'il était vraiment aussi dangereux qu'il avait pu le paraître en menaçant ces gamins. S'était-elle trompée à son sujet ? Beaucoup se cachent derrière une apparence violente, par choix ou par obligation, mais très peu le sont réellement. L'était-il ? Elle ne s'attendait plus à ce qu'il lui réponde, et faillit retourner à sa place de départ. Il prit la parole juste avant qu'elle ne fasse un geste.

- Shaun. Enchanté.

Hmm oui, enchantée. Un mot qu'elle disait rarement. C'est souvent mensonger, et mentir, c'est mal. Après tout, comment peut-on être enchanté de rencontrer quelqu'un, alors qu'on ne connaît pas la personne, et que celle ci peut être la cause de notre perte ? C'est une formule de politesse comme une autre, de toutes façons. Et comme toutes les formules, personne ne les pense, mais tout le monde les dit. C'est comme ça. Les gens malpolis sont, d'une certaine façon, les plus honnêtes. Mais souvent aussi les plus désagréables.
Elle le fixa sans rien dire. Shaun. Ce prénom résonnait dans son esprit. Elle était sûre de ne pas connaître ce Shaun là, mais elle en avait connu un. Elle ne se rappelait plus où, ni quand, ni comment, mais elle savait que ça c'était mal terminé. Plongée dans d'intenses réflexions, elle ne vit pas ce Shaun lui tendre la main, ni ne remarqua la gêne qui suivit. Une autre formule de politesse, de toute façon. Qu'importe. Elle était très perturbée. Elle ne se souvenait plus d'où elle connaissait ce prénom, et plus que le fait qu'elle l'ait oublié, ce qui l'embêtait, c'était juste de ne pas se souvenir. De commencer à oublier. Vient toujours une période dans la vie où notre cerveau commence à trier vraiment. Les moments de doutes, ou de douleur, on jette. Le reste, on garde, parce qu'il faut faire croire que la vie est belle pour qu'on s'accroche à celle-ci.

- Je ne suis pas assez idiot pour faire ça devant tout le monde, voyons.

Elle se rappela soudainement où elle se trouvait, et ce qu'elle y faisait. Elle reporta son attention sur lui, espérant n'avoir ne pas l'avoir ignoré à un moment.
Oh, vraiment ? Il bluffait, donc ? Ou en tout cas, il ne serait pas passé à l'acte immédiatement. Intéressant. Mais il était tout de même sérieux. Elle fut toutefois rassurée sur le fait qu'il ne lui ferait rien du tout, bien que le bar soit étrangement très vide. Et de toutes façons, elle savait se défendre. Enfin, plus ou moins. Tout dépend de son temps de réaction, en fait. Et là, sous l'emprise de l'alcool, même si elle n'avait pas autant bu que ça, ledit temps de réaction ne devait pas voler bien haut. Cependant, elle ne releva pas.

-  Internat Animalik, je présume?

Elle haussa les sourcils. Certes, c'est assez logique, comme déduction. La plupart des Animaliks de cette ville sont à l'internat, après tout. Mais lui ne l'était pas, preuve que ce n'était pas général.
Elle sourit.

- Internat Animalik.

Elle but une gorgée, et soupira.

- Je dirige ces abrutis. On fait tellement pour eux, et ils crachent dessus. L'un des gosses de tout à l'heure, par exemple. Qu'est-ce que vous voulez en faire ?

Elle plongea ses yeux dans les siens. Elle n'avait pas mis ses lentilles, ce soir. Leur couleur tirait donc entre le mordoré et le orange. Elle n'avait pas vraiment l'habitude de les montrer dénudés. C'est dérangeant, vous savez, quand les gens vous fixent  dans les yeux, plus qu'ailleurs, finalement, parce que vous êtes juste en face d'eux, pour pouvoir voir ce qu'ils pensent de vous. Surtout les humains, en fait. Mais elle l'aime, cette couleur. Alors pour une fois, elle ne faisait rien pour la cacher. Mais ceux du jeune homme étant d'un gris relativement sombre, peu commun, il connaissait sans doute ce sentiment.

- Et vous, j'imagine que vous ne faites pas du baby-sitting.

Elle n'avait jamais compris ce que venaient faire ici les animaliks qui ne sont pas à l'internat. C'est comme de dire "Ouaiis, je viens faire la fête chez toi, mais je resterai sur le palier hein.". Ils profitaient sans doute du fait que la police soit du genre très détendue. Ou ils tentaient juste de se fondre dans la masse, de se faire oublier, de faire oublier toutes les choses qu'ils tentent de cacher au reste du monde. Ce scénario pourrait coller avec lui. Il semble savoir se battre, mais mieux que tous les élèves qui le prétendent. Shaun l'intriguait.


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Dernière édition par Esther Amyko le Ven 23 Mai 2014 - 21:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Shaun & Esther ♦ “La peur n'est jamais passagère, elle est toujours cachée quelque part en nous.”   Shaun & Esther ♦ “La peur n'est jamais passagère, elle est toujours cachée quelque part en nous.” Icon_minitimeDim 27 Avr 2014 - 5:22




















 ❝ TRADE MISTAKES ❞

Emotionless, I think of you.






“ Internat Animalik. ”

Internat Animalik, en effet. Shaun c'était toujours demandé si cet internat était bien digne de ces rumeurs qu'il entendait dans la rue. Il faut dire que les gens ici était loin d'être les plus discrets, ça se disait des secrets à hautes voix, dans un dialecte commun à tous. C'était amusant à voir, et d'un autre côté, c'était rassurant. Rassurant comment? Il ne saurait l'expliquer. Mais c'était rassurant. C'est tout ce qu'il savait. Alors cette jeune demoiselle était de l'Internat Animalik. Shaun se demanda si elle en avait vu, des choses, là-bas. Sûrement. Les jeunes adolescents aiment bien la sensation d'adrénaline. Shaun ne l'apprécie plus autant qu'avant. Voir pas du tout. Il ne comprend pas vraiment ce besoin qu'ont de mettre feu partout où ils vont. Ce n'est pas très respectueux pour les voisins, se disait-il. Mais il se doutait fortement que les jeunes s'en fichait complètement. Il ne pense qu'à leur bien être, pour la plupart. Les autres ne sont pas des dangers ambulants. Il la regarda prendre une gorgée, puis soupirer. Il se demanda s'il n'était pas intimidant. Pas tant que ça vu qu'elle lui parlait. Il faut dire en même temps qu'elle a affaire avec ces petits monstres. Cette pensée le fit sourire de l'intérieur.

“ Je dirige ces abrutis. On fait tellement pour eux, et ils crachent dessus. L'un des gosses de tout à l'heure, par exemple. Qu'est-ce que vous voulez en faire ? ”

Elle.....dirige ces mômes? Diriger comment? Diriger dans le sens écoutez moi ou je vous tranche la gorge? Ou dans le sens écoutez moi mais si vous ne m'écoutez pas ce n'est pas bien grave? Il opta pour la seconde option, vu l'impertinence et l'arrogance dont faisait preuve les jeunes. Mais peut-être que c'était tout simplement dans leur nature, d'être des êtres détestables. Qu'allait-il en faire? Il ne savait pas vraiment. Certes, les jeunes l'avait cherché, mais d'un autre côté, les actes de violences, pour lui, en tout cas, c'était finis. C'est pas comme si il l'avait frappé aussi. Lorsque la prénommée Esther planta ses yeux contre les siens, Shaun eut un frisson le long de sa colonne vertébrale. Des yeux d'un orange ... fascinant. Il en avait vu souvent, des yeux, Shaun, mais souvent ils étaient livides et dilatés. De voir des yeux comme ça, ce n'est pas tout les jours qu'on a cette chance. Sur ce point là, Shaun devait l'avouer, cette Esther était magnifique. Contrairement à lui, avec son air de chien battu et un peu trop fatigué à son goût. Shaun n'avait jamais eut le "béguin" pour une femme quelconque. Il avait toujours été l'homme un peu dans son coin, rejetant toute offre de danse et autre. Il n'aimait pas la compagnie. Du moins, c'est ce qu'il croyait jusqu'à maintenant. Un petit rire sortit de sa bouche, encore une fois. Rire. C'était étrange, ça ressemblait à un gloussement, mais ça soulageait. Vraiment soulageant.

“ Et vous, j'imagine que vous ne faites pas du baby-sitting. ”

Baby-sitting. C'est un nom universel, quand on y pense. Si on traduirait dans notre langue, ça ferait "bébé-assis" aussi. C'est pas vraiment très professionnel. Vous faites quoi dans la vie? Oh, je fais du bébé-assis. Vous vous assissiez sur un bébé pour l'éduquer, c'est chouette. Je m'égare, je m'égare. Non, Shaun ne faisait pas de baby-sitting et n'en fera certainement pas. Ces nerfs serait mit à rude épreuves, et les bébés serait lancés par la fenêtre. Jeune ou non. Fille ou garçon. Pas de pitié pour les pleurnicheurs. Il déposa ses coudes sur le comptoir et déposa son menton entre le creux de ses deux mains qui s'était jointe ensemble pour lui faire une chaise de menton. Comme c'est bien décrit. "Chaise de menton". Il tourna son visage vers Esther et railla sarcastiquement :

“ Les réduire en esclavage. Quoique, seraient-ils capable de soulever un caillou sans demander l'aide de leurs parents? ”

Des enfants gâtés, trop gâtés, ça fait des petits rois. Shaun en était certain, ces petites sottes dépendait de leurs parents. Tellement que ça devait en être pathétique. Il demanderait à Esther, car décidément, elle s'intéressait à lui. De quelle manière? Il ne sait pas, mais si elle lui pose des questions et lui fait la discussion, ce n'est certainement pas parce qu'elle se fout carrément de sa personne. Il reprit un peu de sérieux et reprit :

“ Non, sérieusement, je vais rien leur faire. J'ai ... aboli cette méthode de punition. ”

Pour l'instant. C'est sûr que si quelqu'un commence à le battre, il ne se laissera pas faire. Mais pour quelques mots? Cela n'en valait vraiment pas la peine. Il porta à nouveau sa paille à ses lèvres pour siroter le liquide beaucoup plus sucré que fruité. Ils disent que c'est fait avec du vrai jus. Foutaise. Ce truc est bourré de sucre, splenda, et autres substances sucrées. Il haussa les sourcils et se détendit un peu. Il était curieux, Shaun. De savoir comment ça se passait, là-bas. Y avait-il beaucoup de batailles? Des morts, peut-être? Il ne savait pas, mais il aimerait bien savoir. L'idée d'en savoir plus sur le sujet, l'Internat Animalik, était alléchante.

“ Donc vous êtes une gardienne? C'est comment, là-bas? Vous avez pas envie de vous pendre, de temps en temps? ”

Direct, Shaun? Vraiment. Mais il voulait savoir, si c'était si chaotique que ça, cet Internat. Si c'était le cas, il allait terriblement bien se mélanger dans le tas. Et c'était tant mieux. De plus, cela allait dire qu'il n'était pas le pire des 'humains' ici. Il plongea ses yeux dans ceux d'Esther. Ces belles billes mordorées, qui fait penser au soleil brûlant d'été. Un soleil qui pouvait réchauffer le plus grand iceberg qui résidait dans Shaun. Encore devait-il savoir si il allait bien la revoir un jour, cette Esther. Au plus profond de lui, il l'espérait bien. Elle semblait être bonne compagnie.
Même ivre.



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[Le truc merdique que j't'ai pondu n'empêche. ;v; J'suis crevéééééeeeeeeee mais j'voulais vraiment répondre et mon image est vraiment sex ça tu peut pas nier 8D]
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MessageSujet: Re: Shaun & Esther ♦ “La peur n'est jamais passagère, elle est toujours cachée quelque part en nous.”   Shaun & Esther ♦ “La peur n'est jamais passagère, elle est toujours cachée quelque part en nous.” Icon_minitimeSam 24 Mai 2014 - 18:03


 ❝ IT DOESN'T MATTER ❞

Esther x Shaun



- Les réduire en esclavage. Quoique, seraient-ils capable de soulever un caillou sans demander l'aide de leurs parents? Non, sérieusement, je vais rien leur faire. J'ai ... aboli cette méthode de punition.

Elle esquissa un sourire poli. Elle ne le croyait pas. On est loin d'avoir aboli ce genre de chose lorsqu'on a ce genre de réaction. Des réflexes, des habitudes, une fois qu'ils sont acquis, il est dur de s'en débarrasser. Probablement n'allait-il pas les égorger, mais elle restait étonnée par le fait qu'il arrive si facilement à laisser courir. Elle n'aurait probablement pas réagi de la même façon, à sa place. Quoique. N'y étant pas, comment pourrait-elle prévoir sa propre attitude ? Peinant déjà parfois à se comprendre elle même. Elle ne commenta toutefois pas, n'allant pas non plus l'inciter à écorcher vif ces imbéciles trois rues plus loin. Non pas qu'ils lui manqueraient, mais les procédures administratives sont plutôt longues.
Elle garda également pour elle le fait que la plupart n'avaient plus de parents, ou étaient rejetés par ceux ci. Bénéficier de l'aide de ses parents, ce n'est vraiment pas donné à tout le monde, ici. Le fait qu'il enchaîna sur autre chose lui permit de ne pas répondre quelque chose de désobligeant.

- Donc vous êtes une gardienne ? C'est comment, là-bas ? Vous avez pas envie de vous pendre, de temps en temps ?

Elle éclata de rire. Elle ne chercha pas à savoir si lui était sérieux, ou s'il rigolait. Qu'importe, sa réponse sera la même.

- Non, moi je me contente de donner du boulot aux autres. C'est l'avantage d'être en haut de la pyramide.

Elle marqua un temps de pause d'une demi seconde, avant que la réponse à la question suivante lui vienne naturellement.

- Anarchique. C'est l'anarchie, là-bas. Mais qu'importe, c'est eux qui foutent leur vie en l'air. Et j'imagine que je me suis habituée à la mienne. Mais je préférerais qu'on parle d'autre chose.

Elle haussa les épaules.
Les discussions reviennent souvent à ça. L'internat. Sûrement parce que c'est un point central pour tous les hybrides du coin. Même ceux qui n'y sont pas, sont ici parce qu'il n'est pas loin. Sauf que lorsque votre vie tourne autour, l'internat, au bout d'un moment, vous finissez par en avoir par dessus la tête. Elle était venue ici pour se changer les idées, pas pour parler de son quotidien.
Ses yeux se posèrent sur son verre. Elle le fixa un instant, avant de le repousser, puis de demander de l'eau. Le barman la regarda d'un drôle d'air, comme s'il était impossible de commander de l'eau dans un bar. Il eut toutefois l'intelligence de se contenter de la servir sans rien dire.
Elle tourna la tête vers Shaun, l'air de le défier de faire un commentaire. Elle n'était pas non plus l'alcoolique qu'elle paraissait peut-être être à ses yeux. Une remarque de la part de quelqu'un qui prend des boissons sans alcool serait de toute façon malvenue.

- Parlez moi de vous, tiens. Qu'est-ce que vous faites dans le coin ?

Vu qu'il ne fait pas du baby-sitting, elle aimerait bien savoir pourquoi il est ici. Il a une planète entière pour s'installer, et à la place, il vient s'enterrer dans ce trou à rat. Pour s'y cacher, sans doute. Peut-être était-il un tueur en série recherché par une dizaine de pays, ou peut être allait-il tenter de la violer. Qu'il essaye, au pire, qu'il essaye. Elle aimerait malgré tout s'expliquer la rapidité des mouvements du jeune homme, donc s'il pouvait lui fournir une réponse claire, elle apprécierait, bien qu'elle doute qu'il le fasse.




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Désolée c'est court et c'est nul, mais j'ai pas réussi à faire mieux ;w;
Et toi, arrête de dire que tu fais de la merde quand t'as 1000 mots ok.
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MessageSujet: Re: Shaun & Esther ♦ “La peur n'est jamais passagère, elle est toujours cachée quelque part en nous.”   Shaun & Esther ♦ “La peur n'est jamais passagère, elle est toujours cachée quelque part en nous.” Icon_minitimeLun 2 Juin 2014 - 0:34




















 ❝ YOU BETTER RUN ;

faster than my bullet. ❞






Shaun a toujours un peu honte de dire qu'il 'aboli' cette méthode. Parce que lorsqu'il menace toujours de le faire, c'est que d'un côté, il le pense vraiment. Pendant quelques secondes, Shaun avait cette image des gosses avec la tête éclatée en milles morceaux sur le sol. Mais une chose l'en empêche, et c'est le fait d'être conscient de sa faute. D'un autre côté, c'est qu'il a fait déjà beaucoup trop de victimes. Shaun le sait, qu'il est recherché, alors s'il se met à éclater les cervelles de ses voisins, il risque pas de faire long feu ici. On va le trouver, on va le mettre en prison, et la Russie va le réclamer. Quand il va arriver là-bas, on lui refait un petit lavage de cerveau tout frais et on recommence à zéro. On va lui dire qu'il est orphelin, et qu'on l'a sauvé d'une mort certaine. Peut-être qu'ils ont changé leur manière. Peut-être pas. Mais il faut dire que ce n'était pas très logique, parce que quand il y a une bonne centaine de personnes avec toi, et q'ils te disent tous qu'ils sont orphelins et que la Mother Russia les a sauvés d'une mort certaine, il est logique que tu commences à douter. Enfin, Shaun avait été le seul avec une once d'intelligence pour se dire que ça ne marchait pas. Quand il y re-pense, il fait toujours attention de se féliciter. Bravo, Shaun. C'était super, Shaun.
T'a abandonné les autres qui ont tués, tue et vont tuer. Félicitations, Shaun.

“ Non, moi je me contente de donner du boulot aux autres. C'est l'avantage d'être en haut de la pyramide. ”

Donc en gros, si Shaun comprenait bien, elle était loin d'être une de ces personnes qui se proclame comme étant des professeurs alors qu'ils sont esclaves de leurs élèves? Intéressant. Très, très intéressant. Son rire qu'elle avait fait, avant, c'était magnifique. C'était pas le genre de rire trop innocent, mais c'était pas le genre de rire qui savait trop, aussi. Juste le milieu. Pas du noir, ni du blanc, juste du gris. Le gris est une couleur harmonieuse, elle se mélange avec tout, elle est discrète mais elle est bien présente. On ne l'oublie pas facilement. Si Shaun serait une couleur, il serait le gris. Parce qu'il a beau se dire être un homme meilleur, il est loin d'être un homme parfait. Et puis, personne ne l'est.

“ Anarchique. C'est l'anarchie, là-bas. Mais qu'importe, c'est eux qui foutent leur vie en l'air. Et j'imagine que je me suis habituée à la mienne. Mais je préférerais qu'on parle d'autre chose. ”

L'anarchie. Ce mot, Shaun y pensait souvent, mais il ne l'utilisait que très rarement. Pourquoi? Ce mot signifiait souvent de mauvaises intentions, et surtout, de mauvais présages. Et Shaun avait horreur de cela. Les gens malhonnêtes sont terribles et souvent sans-coeur. Ils font tout en leur possible pour atteindre leur but, et Shaun a horreur de cela. Parce qu'ils se fichent complètement du monde qui les entoure. Un monde si gris mais pourtant si coloré quand on y fait bien attention. Ils brûleraient les autres pour pouvoir obtenir l'objet tant désiré. Des hommes sans aucuns principes, c'est un homme sans aucune logique.

“ Parlez moi de vous, tiens. Qu'est-ce que vous faites dans le coin ? ”

Shaun commença à se balancer sur sa banc, faisant très attention à ne pas tomber, et surtout, à ne pas quitter Esther des yeux. Elle était presque hypnotisante, avec ces cheveux roux et ces yeux ambres. Tout le contraire des yeux cyans et des cheveux noir charbon de notre cher Shaun -le mouton-. Shaun ne parlait jamais de lui parce qu'il n'avait aucune idée de qui il était vraiment. Un homme effrayé par son passé ou bien homme déterminé à cause de son passé? Les deux pouvait faire. Il croisa des bras, tout en continuant de se balancer, il levait les pieds de cette barre de fer, et c'en était finis de lui. C'était une métaphore, biensûr, parce qu'une petite chute ne pouvait faire grand mal à Shaun, et, de plus, il serait sûrement capable d'empêcher celle-ci par on ne sait quel mouvement magique.

“ Je suis un banal citoyen, comme tout le monde. ”

Il haussa les épaules, peu convaincu de sa réponse, et, il savait très bien qu'Esther ne serait pas dupé. Les humains, on peut facilement les amadouer, leur dire que c'est dans nos gênes d'animalik d'avoir d'aussi bon réflexes. Mais un autre animalik? Impossible. Et puis, d'un autre côté, il se sentait mal de ne rien dire à cette jeune femme qui doit s'occuper du bien-être des élèves. Shaun soupira et se laissa écraser à nouveau sur le comptoir, faisant tournoyer son index qui était posé sur le comptoir en haut.

“ Enfin, je dis ça, mais vous êtes comme moi. Vous devez savoir que mes réflexes sont causé par autre chose que nos gênes animaux. ”

Il plissa des yeux, doutant quelques secondes des paroles qu'il allait prononcer. Oh, et puis merde, cette Esther ne semblait pas être une menace, après tout.

“ J'ai fuis la Russie. Parce que le gouvernement à fait en sorte que j'oublie tout mon passé pour faire de moi une arme. C'est terriblement dramatique, vous ne trouvez pas? ”

Il éclata d'un rire jaune, ses yeux semblant désormais fixé autre chose que les belles prunelles ambres de lady Esther. Son passé oublié, où ces silhouettes trucidées?



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[Attends moi toi au moins c'est bien écrit et tout t'a vu ça T'A VU CETTE CHIASSE EN BOUTEILLE]
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MessageSujet: Re: Shaun & Esther ♦ “La peur n'est jamais passagère, elle est toujours cachée quelque part en nous.”   Shaun & Esther ♦ “La peur n'est jamais passagère, elle est toujours cachée quelque part en nous.” Icon_minitimeJeu 5 Juin 2014 - 23:03


 ❝ OPEN DOOR ❞

Esther x Shaun



Il la fixait après qu'elle ait posé sa question. Elle le fixa à son tour. C'est une juste réaction, n'est-ce pas ? On dit bien que les yeux sont le miroir de l'âme, qu'ils montrent les émotions, les sentiments de la personne d'en face. Ça, c'est fort injuste. Un regard, c'est censé être quelque chose de fort, de puissant, qui montre que l'on s'affirme. Au lieu de ça, ce n'est qu'un vulgaire traître, balançant au monde tous tes secrets. C'est comme une porte. Une porte ouverte, sans serrure, avec un panneau "entrée libre" dessus. Alors les gens font comme chez eux, ils poussent cette porte, ils entrent, ils visitent. Comme un musée. On nous donne beaucoup d'informations, on ne retient que les plus importantes. Puis on ressort, on laisse la porte grande ouverte, pour que d'autres puisse visiter. Certains savent pourtant contrôler leur porte. Ils ont réussi à y mettre une barrière, un verrou, une entrée sous condition, ou juste faire visiter ce qui aide à leurs intérêts. Et alors, ceux là, leurs secrets restent bien gardés. Ils ne les livrent pas, n'en livrent que quelques uns, en livrent des faux. Rien ne permet de distinguer le vrai du faux, on ne peut savoir si le musée qu'on va visiter contient des pièces uniques ou des contrefaçons. Encore une fois, cette règle ne s'applique pas toujours. Certains savent distinguer le vrai du faux, ils en font leur métier. Ce ne sont pas les menteurs les plus dangereux. Tout le monde ment, tout le monde a des choses à cacher. Non, les plus dangereux, ce sont ceux qui vont savoir vous percer à jour. Eux, ils défoncent votre porte sans même prendre la porte de sonner ou de vérifier si elle était ouverte, ils entrent, saccagent tout.
Esther, elle se contentait de rester devant la porte. Elle se fichait de ce qui se trouvait derrière. Et lui, qu'avait-il fait de sa porte ? Elle n'avait aucun moyen de savoir ce que ses propres yeux racontaient. Quelque part, elle se fichait de ça aussi. Elle n'a pas grand chose à cacher.

- Je suis un banal citoyen, comme tout le monde.

Sa phrase aurait pu être tout à fait correcte. Exception faite d'un seul petit mot, cinq petites lettres quelque peu dérangeantes. Non, elle ne le croyait pas banal. Beaucoup de choses, mais pas banal. On est loin d'être banal lorsqu'on n'est pas humain, premièrement. C'est un point important, déjà. Quand on est une poignée au milieu de milliards d'une autre espèce, ce n'est pas banal. Deuxièmement, il n'était pas banal tout court. Il aurait été dur d'expliquer en quoi il ne l'est pas, mais c'est comme ça. Dans ses manières de faire, de s'exprimer, sans doute. Elle nota qu'il haussa les épaules, preuve que lui non plus ne croyait pas à ce qu'il disait. Personne n'aurait pu se faire avoir de toute façon.

- Enfin, je dis ça, mais vous êtes comme moi. Vous devez savoir que mes réflexes sont causé par autre chose que nos gênes animaux.

En effet, elle le savait. C'est tellement stupide de penser qu'être hybride fait d'eux des surhom... des surchoses. Vous avez déjà vu beaucoup d'héros, dans les films, animaliks ? Non. Tous les super héros ont certes des pouvoirs, et de ce côté, les animaliks s'en sortent généralement plutôt bien. Cependant, aucun n'est hybride, parce qu'on ne transforme pas les choses qu'on n'aime pas, qu'on craint, en sauveurs de l'humanité. Personne ne s'y est risqué jusqu'à présent. Et parce que justement, en dehors de leurs pouvoirs, un animalik, ça n'a rien de très effrayant, s'ils ne savent pas se battre un minimum, ce qui n'est quand même pas donné à tout le monde.

- J'ai fuis la Russie. Parce que le gouvernement à fait en sorte que j'oublie tout mon passé pour faire de moi une arme. C'est terriblement dramatique, vous ne trouvez pas?

Elle est tentée d'hausser les épaules, elle n'en fait rien. Pas plus dramatique qu'autre chose. Au moins, même s'il ne s'en souvient plus, son passé existe encore, il pourrait le retrouver. D'autres n'ont plus rien. Leur existence n'est plus qu'un grand vide, auquel ils n'ont rien pour se raccrocher. Ils doivent se contenter d'errer sans but. Lui, il lui suffirait de creuser un peu pour retrouver ce qu'il était. Mais il est probable qu'il ne le fasse pas. S'il n'en a aucun souvenir, pourquoi cela lui manquerait-il ? Elle ne devrait pas se permettre de penser comme ça, n'est-ce pas. Elle, tout allait pour le mieux. Mais les gens sont comme ça, toujours à comparer, et s'il existe pire, c'est que ce n'est pas bien grave. Terrible raisonnement. On trouve toujours pire. Toujours mieux, aussi. C'est ainsi que fonctionne le monde.
Elle répondit d'un ton désabusé.

- Au moins, ils ne peuvent plus faire de ce passé une arme contre vous. Qu'importe qu'ils menacent de s'en prendre à votre famille, à vos amis. Ce sont tous des étrangers à vos yeux à présent. Eux ou quelqu'un d'autre, ça ne change rien.

C'est aussi cynique que réaliste. Au final, avoir supprimé ses souvenirs n'a fait que le rendre plus dangereux. Sans moyen de pression sur lui, rien ne pourrait l'arrêter, surtout après qu'ils en aient fait une machine à tuer. Car c'est de ça qu'il s'agit, n'est-ce pas ? Un mercenaire impitoyable. A-t-il seulement conscience qu'il pourrait détruire sans mal ceux qui l'ont détruit ? Peut-être pas, s'il reste dans ce trou à rat.

- Vous auriez pu les tuer, n'est-ce pas ? Ces jeunes. Sans même lever le petit doigt, vous auriez pu.

Ce fut juste un murmure, s'adressant plus à elle-même qu'à lui. Tous deux connaissaient la réponse à cette question, de toute façon. Elle le fixait d'un regard absent. Il aurait pu, mais ne l'a pas fait. Il a été conditionné pour tuer, mais ne l'a pas fait. Mauvais conditionnement, apparemment, s'il a pu se défaire de ces Russes. Même alors qu'il tuait, il avait encore une conscience. Réalisait-il qu'il avait fait quelque chose de mal, devant les flots de sang ? Qu'importe. Elle devrait se sentir effrayée, non ? Ne devrait-elle pas sentir la peur monter en elle, redouter qu'il ne l'égorge comme il en a sûrement égorgé des dizaines ?
Qu'il essaye.
Elle se reprit.

- Ce qui explique vos réflexes. Bref. Le passé est le passé, comme on dit.

Elle ne savait pas quoi ajouter. Elle se voyait mal dire " Ah, sinon moi mes parents ils étaient cools et tout c:". De plus, ne le connaissant pas, elle ignorait ce qu'elle pouvait se permettre. Oh et, qui se préoccupe de la politesse aujourd'hui, de toute façon ?

- Donc vous n'avez plus aucune attache ? Pas d'amis, pas de père, ni de mère. Pas de ... femme ? J'imagine que si vous les aviez retrouvé, vous ne seriez pas là, à discuter. A moins qu'eux mêmes vous aient oublié.

Honnêteté quand tu nous tiens. Autant l'être, honnête. Inutile de prendre des détours, à présent.


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MAIS BORDEL DE CROTTE ARRÊTE DE DIRE QUE TU FAIS DE LA MERDE OU ÇA VA CHIER DES BULLES.
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