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 I runaway. I runaway to the bridge. I runaway to drown. [ana/Jack]

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Ana Hunter
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Ana Hunter
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MessageSujet: I runaway. I runaway to the bridge. I runaway to drown. [ana/Jack]   I runaway. I runaway to the bridge. I runaway to drown. [ana/Jack] Icon_minitimeLun 9 Juin 2014 - 13:11
PLEASE LEAVE ME ALONE TO SLEEP


  Je cours entre les arbres, qui filtraient les rayons du soleil caressant ma peau. Je cours entre les arbres, sans jamais regarder derrière moi. Je cours, je cours, je fuis. Je fuis les cauchemars, les rêves, les insomnies. Je fuis l'envie de dormir, l'envie de me sentir en vie. 
Lentement la nuit tombe, la nuit tombe et je sombre, je m'effondre, sur le sol, m'écorchant la peau, les os. Et les griffures sur mon visage brûlent, et tout brûle. 
  Je souris au ciel. Je le défis, lui montre les dents, le défie de m'emporter, à jamais, et maintenant. Mais le ciel ne répond pas, le ciel est silencieux, les cieux n'existent pas. 

  Mais quand est-ce qu'ils vont comprendre ? Quand est-ce qu'ils vont comprendre qu'ils me blessent, quoi qu'ils fassent, quoi qu'ils disent, tout me heurte, tout me brise. C'est juste horrible, ce sentiment d'abandon. Je me sens si sale. J'ai l'impression de mourir un peu plus chaque jour, et pourtant, il me semble qu'il n'est pas possible d'être encore moins en vie. Et pourtant, si, peu à peu ma peau se brise, se décharne, se fragilise. L'ampleur de mes nécroses se bat en duel avec la couleur de mes névroses, c'est une guerre perpétuelle à l'intérieur de moi-même, contre moi-même et pour moi-même à la fois. Parce qu'il n'y a plus rien de concret, plus aucune certitude. Il n'y a pas plus de surface pour échapper à la noyade que de sol pour enfin succomber à la chute. On erre. On meurt. A terre, on pleure. On prie pour enfin se faire entendre sans réaliser que la tristesse aura fini par nous rendre muet. Je crois que je n'ai plus longtemps à vivre. A vrai dire, je m'ennuie un peu ici. Là-haut, je pourrai au moins dormir. Et je n'ai pas peur de l'enfer: c'est en moi qu'il sévit.

   Mes membres froids sont maintenant trempés. De larmes, de pluie, comment l'interpréter ? J'en ai marre de pleurer, j'en ai marre qu'on me regarde, je veux être pure, je veux être belle. Ana m'a prise et ne me rendra jamais. Mais je ne manque à personne. Trop bancale, trop fragile, j'étais une enfant seule et bien trop proche du vide. L'enfant étrange, l'enfant dérange. Et si j'attire vos yeux c'est pour mieux les crever, c'est pour mieux enfoncer mes griffes dans ce qui vous sert à me juger. Je ne peux pas faire comme si rien ne m'atteignait. Je ne peux pas faire comme si les regards dégoûtés que je croisent ne me faisaient aucun effet. Je ne peux que me taire et sourire, en attendant toujours l'heure du dernier procès.
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MessageSujet: Re: I runaway. I runaway to the bridge. I runaway to drown. [ana/Jack]   I runaway. I runaway to the bridge. I runaway to drown. [ana/Jack] Icon_minitimeSam 21 Juin 2014 - 13:40



















 
CHOKOBOAWLE
 
 






Je sors de l’hôpital, il pleut et il fait sombre dehors, les examens ont duré des heures, les reproches de ma mère au téléphone aussi, les médecins qui voulaient me faire changer d’avis sur mon œil et m’implanter à tout prix une prothèse pour me rendre plus agréable à regarder. Je ne veux rien de tout cela, je veux rester comme je suis, ne pas me cacher derrière un bout de plastique ou de verre. Mon bandage est dérangeant, ce qui se dissimule derrière surement plus, mais je veux rester ainsi. Je ne parviens pas à comprendre cette obsession de l’Homme à vouloir gommer tout défaut de lui, si j’en ai encore la capacité, autant vivre avec, pourquoi vouloir me faire passer pour quelqu’un d’autre ? Pourquoi vouloir me forcer à plaire aux autres. Je n’aime pas les autres, je préfère la solitude, au moins elle ne me fait pas mal.


Je lève un instant l’œil vers le ciel et me ravise aussitôt, mon bandage commence à éponger l’eau, ce n’est pas bon du tout pour moi. Je décide de ne pas m’attarder sur ce lieu sinistre et vide de toute émotion, l’hôpital m’effraie avec ses longs couloirs blancs, les gémissements des blessés des malades. Je laisse ma chance me guider, un peu mon instinct aussi, par habitude je prends la direction du parc, puis des bois. Le chemin est long, surtout beaucoup trop animé par les humains, je dois passer devant plusieurs bars, plusieurs restaurants qui en ces périodes d’évêments sportifs mondiaux rassemblent beaucoup plus de gens. A chaque passage je décèle quelques paroles à mon égard, sur mon allure, mes vêtements, ma condition d’Animalik et surtout mon œil. Je fais mine de ne pas entendre, des jeunes viennent même jusqu’à moi pour venir m’insulter. Je soupire et passe mon chemin, on me bouscule, je ne réagis pas. Je trace droit vers les bois.


Ma chemise blanche est désormais trempée par la pluie, mon jean noir n’a pas reçu clémence, mes cheveux font l’effet d’une chute d’eau devant moi, mon bandeau a survécu grâce à ma chevelure, il n’est que très légèrement mouillé, heureusement pour moi. Dans le pire des cas, je devrai l’enlever. Je me faufile entre les arbres, suivant un son étrange qui interrompt le clapotis mortel de l’eau contre le sol, des pleurs peut-être ? Je débouche enfin sur une jeune fille, je m’approche et la regarde avec un petit air tristounet semi-attendri.


« Est-ce que ça va ? »


Très bonne question abrutis, c’est sûr qu’une fille qui pleure au milieu de la forêt va bien, je vais t’arracher un bras et te frapper avec puis je te demanderai si ça va bien, juste comme ça. Pour savoir, au cas où..




 

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Ana Hunter
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MessageSujet: Re: I runaway. I runaway to the bridge. I runaway to drown. [ana/Jack]   I runaway. I runaway to the bridge. I runaway to drown. [ana/Jack] Icon_minitimeLun 23 Juin 2014 - 8:37
PSYCHOTIQUE

I runaway. I runaway to the bridge. I runaway to drown. [ana/Jack] Tumblr_n3ia6isa6L1tsf58zo1_500

"I did'nt eat for three days. So I could be lovely."
THEME


  Et une âme chavira, à cette heure de la nuit, sous la pluie torrentielle. Le temps passe, les certitudes s'effacent et peu à peu la réalité s'estompe, elle se fond, elle s'effondre tandis que mes pires démons s'affrontent. Ils veulent sortir, eux aussi veulent s'enfuir de cette cage improvisée, de mon barrage thoracique qui, sous la force de leurs coups, semble près de se briser. Et pourtant je résiste, quoi qu'il en coûte, ils peuvent certes casser mes os puis ronger mes chaires, leur lutte acharnée n'aura jamais ma perte. Pure, mais à quel prix ? Privation du corps et jeun de l'esprit, pour être fine, toujours plus fine, et ce sans jamais tomber. Mais ce soir tout est noir, tout commence à s'effriter. Je laisse glisser mon dos le long d'un arbre mort, laissant ses épines blanches abîmer mes derniers espoirs, les entamer comme lorsque les griffes entament la pierre quand ce sont celles d'un condamné. Mon dos est une pierre funéraire, après tout ce qu'il y a derrière lui ressemble fort à un cadavre. Un visage maigre et des yeux qui se révulsent, qui se révoltent, contre une certaine forme de folie. Malgré l'eau qui ruisselle le long de mon front, de mes joues, de ma poitrine inexistante, qui de mon menton glissent jusqu'à mes genoux, je brûle toujours, sans bruit, et chaque seconde est une promesse lourde de détails qui me jure que je brûlerai encore jusqu'à ce que mes os brunissent.

  Je ferme les yeux; Et dans la noirceur de mes paupière je vois chaque sanglants serments qui tous les jours semblent appuyer un peu plus au creux de mes reins. Mais je n'en fais rien, je souris, innocemment sans doute, je souris en laissant mon insouciance faire preuve de toute sa stupidité. Ana, oui j'ai juré, j'ai promis à sur tout ce que j'avais à sacrifier, j'ai dit que je ne mangerai plus jamais. Et ça a brisé mes chaînes; Non, plus jamais ce poison dans mes veines. amertume retire ta haine, reprends toute la peine que tu aurais aimé laisser. Je ne regretterai pas. Sur ces ultimes pensées, mes paupières se rouvrent dans une nuit encore plus noir. Il n'y a ici aucune étoile pour la parsemer, les constellations demeurent absentes, retirant au monde une part de sa beauté. Pas une lune pour l'éclairer, tout reste sombre et les ombres ne grandissent plus, elles dominent, elles écrasent. Mais aujourd'hui plus rien ne peut me nuire, je suis ma propre menace, mon propre danger, ma seule destruction, la dernière des destructions. Je noue mes mains osseuses et rabats mes genoux sur ma poitrine, dans cette prière silencieuse j'implore, je ne sais pas à qui, mais je lui implore de ne pas me laisser aussi facilement partir. Je m'accroche à la vie comme un pendu à sa corde. Même si sur mes paupières planent le mot "déjà mort", un pendu peut survivre aussi longtemps que tout le monde, tant qu'il disparaît à la fin.

  La tête enfouie, mon âme en fuite, j'agonise, je dépéris, assise sur le sol et le dos criblé d'épines. Alors je ne sais pas, était-il vraiment utile de me demander :
"Est-ce que ça va ?"

  Bien sur que non ça ne va pas. Je relève les yeux pour fixer les siens, pour fixer le sien en même temps que le cadavre de l'autre. Je me relève, péniblement, pour avancer en vacillant vers une profondeur sylvestre encore plus noire. J'ignore les protestations ensanglantée de mes pieds nus transpercés par les éclats de verre abandonné dans la forêt. Je déteste les gens. Ils salissent tout. Tout ce qu'ils touchent, dès lors qu'ils bougent il faut les laisser détruire ce qu'ils décident d'effleurer. Peu importe finalement. Je m'arrête quelque mètres plus loin, sur le point de m'effondrer.
"-J'arrive pas à marcher."
Autrement dit, qu'est-ce que tu attends pour m'aider. Tout tourne, tout danse, et une deuxième fois c'est tout mon monde qui entre en transe.
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MessageSujet: Re: I runaway. I runaway to the bridge. I runaway to drown. [ana/Jack]   I runaway. I runaway to the bridge. I runaway to drown. [ana/Jack] Icon_minitimeMer 25 Juin 2014 - 18:07



















 
Un peu de caca sur votre vomi ?
 
 






Je pose mon regard inquisiteur sur la jeune fille, étalant devant moi une brume de clarté, je prends un air sévère pour montrer ce que je ne suis pas, je n’y arrive pas, je renonce vite. Je me laisse attendrir par la petite gazelle, qui a mon arrivée préfère s’enfuir. Et je me mis à suivre la demoiselle, qui s’éleva de la terre. Cette façon de parler ne me sied guère.
Elle me fuit, je ne sais pas ce que j’ai fait pour mériter un pareil traitement, j’ai tenté une approche amicale mais je me suis fait rejeter. Devrais-je me montrer plus violent pour qu’elle ne décampe pas à nouveau ? Alors qu’elle s’éloigne de quelques mètres pour s’étaler ensuite, je me lance à sa poursuite en marchant calmement.


« - J’arrive pas à marcher. »


Je m’agenouille à ses côtés, la dévisage elle ainsi que ses pieds. C’est pas beau à voir, quant à l’état de ses extrémités, lacérées par de petits bouts de verres. Je la regarde tendrement, et longuement, pas pressé de l’aider. C’est quelque chose que je qualifierai d’inhabituel chez moi, qui en temps normal aurait bondit pour l’aider.


« - Alors petit être, où crois-tu aller ? Je ne suis pas là pour t’achever, laisse mon donc t’aider et cesse donc de t’échapper. »


Trop de mots qui se terminent en –er. Je me presse ensuite d’aller l’assister, la relever. Je la soulève pour la prendre dans mes bras et la mener sur un banc, ou un support quelconque non loin d’ici. Je n’aime pas ce qui m’est passé par la tête, c’est mauvais de pas aider les gens. Ce n’est pas moi en tout cas. Elle a l'air en plein délire, ou bien quelque chose du genre. Je lui lance calmement


« - Qu’est-ce qui t’es arrivée ? »
 
 
 


 

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MessageSujet: Re: I runaway. I runaway to the bridge. I runaway to drown. [ana/Jack]   I runaway. I runaway to the bridge. I runaway to drown. [ana/Jack] Icon_minitimeSam 28 Juin 2014 - 17:57

SANCTUAIRE




Il avance, lentement, et j'attends d'une attente aux allures d'éternelle. J'attends impatiemment une aide, une question, qu'importe juste un signe de compassion. De la compassion pour mon corps meurtri, mon âme en peine ou mes désirs rouillés, de la simple pitié, pour l'être que je suis et pour celui que je ne serai jamais.
Alors j'attends, j'attends d'une attente impitoyablement longue qu'il ait terminé sa ronde autour de mes os. Mes os griffés, égratignés, mes os qui peu à peu donnent l'impression d'avoir été calcinés. Je demeure sur le sol, silencieuse, sans bouger, sans jamais laisser suite aux cris mentaux qui m'habitent toute entière. Eux aussi veulent s'exprimer, me semble t-il, ils veulent qu'on cesse de les réprimer, ils veulent qu'on les écoute. Mais je sais pertinemment qu'ici il n'y a personne de disposé à entendre un quelconque appel au secours. Alors c'est mon âme mise à nue que j'expose au sol. Effondrée, comme un pantin poignardé, je laisse mes membres pendants ballotter dans ses bras qui les recueillent comme un sanctuaire de gentillesse, un sanctuaire de force ou tout semble renaître.
Et à cet instant précis mes yeux vomissent des excuses que je ne saurai formuler. Ils exultent, et seraient prêt à sortir de leur orbite pour simplement "aller voir ailleurs" si ils y sont, tous ces affreux démons. Et ils prient pour se faire pardonner, de ces horribles regards qu'ils auraient pu lancer.

« - Alors petit être, où crois-tu aller ? Je ne suis pas là pour t’achever, laisse moi t’aider et cesse donc de t’échapper. »

Je ne sais pas où je vais, je ne sais plus, c'est comme si, finalement je n'avais jamais su. Je veux fuir, partir loin, là ou tout n'est plus rien et ou les anges ne pleurent pas. Alors je veux que tu m'aide, mais aide moi à m'enfuir. Loin d'ici. Loin des regards. Loin de tout ce qui donne aux orbites une étrange clarté noire.
Je ne réponds rien, je me laisse transporter je ne sais où, peut-être qu'il m'emmène à la mort pour enfermer mon cadavre sous une plaque d’égouts. Et là j'aurai beau hurler pour hurler, personne ne m'entendra. Mais peu importe, je suis trop faible pour lutter, trop meurtrie, trop touchée par n'importe quelle chose qui puisse arriver jusqu'à moi.
Malgré tous les scénarios horribles qui traversèrent mon esprit de leur tranchants fuseaux, me voilà allongée sur un banc, intacte, en excluant les bouts de verre qui me transperce de part en parl la peau. Alors je ramène mes pieds jusqu'à moi et m'attends à n'importe quelles récriminations, engueulades, n'importe quel reproche qui pourrait terminer de m'achever. Mais au lieu de ça, une simple question, une simple demande, une simple histoire à raconter.

« - Qu’est-ce qui t’es arrivée ? »

Rien de bien particulier. J'avais envie de courir, de partir, de m’évader. Puis je suis tombée, j'ai chuté par paliers. Et ce fut la décadence mentale, l'échec, et tout mon cœur s'est abîmé.

"-Pas grand chose. J'ai juste eu envie d'aller ailleurs. Et je me suis perdu."

Faux, totalement faux, je connais ce bois sur les bout des doigts. Je le connais comme si j'y avais vécu, comme si j'avais eu quelques aventures en commun avec lui. Alors, je ne me suis pas égarée, ho non, jamais.

"Et toi ?"

Je parlais de son oeil. De cet organe arraché qui avait laissé en guise de cicatrice un trou béant dans lequel j'aurai bien pu faire rentrer la moitié de ma main. Et tant pis si c'est indiscret, tant pis si il ne veut pas en parler. A moi aussi, maintenant, il a un récit à conter.
Mais par pitié qu'il me mente, la vérité à l'air si horrible que je ne saurai l'entendre. J'en ai marre des souffrances, marre des déceptions. Marre de devoir incarner de quelconques intrusions.
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MessageSujet: Re: I runaway. I runaway to the bridge. I runaway to drown. [ana/Jack]   I runaway. I runaway to the bridge. I runaway to drown. [ana/Jack] Icon_minitimeVen 4 Juil 2014 - 19:04



















 
Un peu de caca sur votre vomi ?
 
 





Je restais planté devant elle comme un pilier, à l'observer toute entière, elle et son corps maigre, sa tristesse qui empestait l'air tout autour de nous. Ses yeux me renvoyaient tellement de choses, mais la seule chose que je su y voir c'était un petit peu de faiblesse. Un peu, voire énormément. C'est comme si elle faisait tout pour s'auto-persuader qu'elle devait aller à la mort. Ne plus manger, ne plus rien faire pour se relever et repartir. Elle vient interrompre ma pensée 

"-Pas grand chose. J'ai juste eu envie d'aller ailleurs. Et je me suis perdu."
 
Pas grand chose, c'est ça... Moi je me dis souvent que je vais me promener dans la rue et peut être passer par de sombres ruelles dans le but de me faire défoncer la gueule par des malabars aussi impitoyables que lâches et nombreux. On ne se perd pas aussi facilement, il suffit de continuer tout droit, on termine bien par se retrouver quelque part, non ? Enfin.. Je n'ai jamais essayé de m'enfuir dans la forêt jusqu'à aujourd'hui. C'est lugubre, sombre, mon côté paranoïaque me pousserait à croire qu'au dessus de mon épaule plane une sombre présence, Thanatos, Anubis, Azrael ou bien même Odin. Je sens que quelque chose me tire vers la mort, mais je ne veux pas l'écouter.
Il est aussi possible que ce soit mon esprit qui devient fou et cherche à me faire comprendre quelque chose... Non. Elle reprend.

"Et toi ?"

Et moi ? Rien, je vais très bien. Je sais qu'elle parle de mon oeil, ce trou qui obsède absolument chacune des personnes que je croise un jour ou l'autre. On ne peut pas l'éviter, l'oublier ou le masquer de tous. Dire le contraire ce serait se mentir à soi même. Cette question me poursuivra inexorablement jusqu'à ma mort, et par delà encore. Cette distinction physique m'attirera bien d'autres remarques, mais je n'avais qu'une chose à répondre.

« - Une fourchette. » 

A la fois mystérieux et totalement claire.
Si pauvre en détails qu'on pourrait s'imaginer quelque chose de mignon, ou bien au contraire la pire des tragédies qui sans doute se rapprocherai le plus de la réalité, car la vie est bien souvent vilaine. Pourquoi tant s'intéresser à moi dans une pareille situation ? C'est comme si le Roi s'intéressait à un Faquin lors d'un dîner royal, cela n'a pas de sens. Je poursuis.

« - Est-ce vraiment important ? A l'heure actuelle il te faut des soins. Ton corps est fragile, il ne faudrait pas que la brise ne le casse. » 


Pourquoi s'intéresser à moi...?




 

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MessageSujet: Re: I runaway. I runaway to the bridge. I runaway to drown. [ana/Jack]   I runaway. I runaway to the bridge. I runaway to drown. [ana/Jack] Icon_minitimeDim 6 Juil 2014 - 17:39
V A L S E R
Thème, tout ça.

La mort est la route sur laquelle nous marchons. Nous y marchons sans relâche, courant à la fin sans faire attention à nos membres écorchés. La mort est la scène sur laquelle nous dansons. Et nous dansons sans jamais nous fatiguer, gracieux funambules, un peu bancales, un peu blessés. Mais nous valsons, et nous valserons jusqu'à ce que tout s'arrête, que les lumières s'éteignent dans un dernier faux pas qui fait tourner la tête. Nous danserons, jusqu'à ce que les étoiles tombent, jusqu'à ce que les pierres se changent en eau et que tout brûle. Vous nous regardez. Vous regardez valser les désespérés, vous les observez tourner, tourner puis hurler. Un à uns ils chutent, ils tombent pour s'estomper, ne laissant en dernier souvenir qu'un regard, rien qu'un seul, le regard d'un torturé. Mais ils sont toujours applaudis.
La mort est le chemin sur lequel j'avance, sans pouvoir ignorer ce que je laisse derrière moi. J'avance, laissant passer les chances. Je les vois qui s'effacent, et d'elles ne subsiste qu'une fumée évanescente, et à chaque fois je hurle, je hurle jusqu'à brûler mes lambeaux d'âme. C'est effrayant, cette manière que j'ai de me mutiler la voix, seule, le soir, lorsque ils dorment tous, les gens comme toi. C'est horrible, ces instants d'angoisse, qui peu à peu me fragilisent pour me décharner. Me réfléchissent pour mieux me forcer à imploser.
C'est mon cadavre qui danse, sous l'orage, sous la pluie, enchaînant les chutes et les erreurs, toujours à la recherche d'une quelconque rédemption. Mais qui ferait attention à ce monstre qui tourne, à ce monstre qui bouge à s'en arracher les membres alors que les anges se mouvent, en parfaite osmose avec la symphonie mortuaire qui les accompagne ? Qui sauverai cette enfant aux membres trop fins pour avancer, au corps trop faible pour aligner les pas ?
La mort est la route sur laquelle je cris. La mort est la route sur laquelle j'enchaîne folies et insomnies. Mais je continue. Et je continuerai jusqu'à mourir, parce qu'il n'y a pas de retour possible. C'est ce que vous faîte tous, tous les jours de votre vie, mais n'y a t-il ici que moi pour m'en rendre compte ?
Alors peu m'apporte, de m'être perdue, je suis toujours la même voie.
Et si je suis réellement égarée, peu m'importe si tu ne me crois pas.

"Et toi ?
-Une fourchette."


J'hausse les épaules. Ca pouvait être un accident ou une horrible tragédie, son oeil n'en reviendrai pas pour autant. Alors je l'observe. Je regarde là ou personne n'a pensé à regarder, parce qu'ils sont tous attirés par le gouffre béant, exposé à la vue de tous. Non mon cher, les bandages ne cachent rien. Un cadavre dans un linceul sera toujours un cadavre, ton orbite vide les fixe et ils le fixent en retour. Mais ils le fixeraient tout autant si il avait été empli qu'un globe oculaire bien vivant. J'ai toujours détesté les yeux de verre. J'ai peur qu'ils ne se brisent, comme se brisent les miroirs. Comme éclatent les vérités, tous les jours, tous les soirs. L'oeil de verre est un mensonge, et l'oeil de verre ne peut pas mentir. L'oeil de verre ne reflete rien d'autre que le vide qu'il cache. Il ne sait pas pleurer, il ne sait pas sourire.

« - Est-ce vraiment important ? A l'heure actuelle il te faut des soins. Ton corps est fragile, il ne faudrait pas que la brise ne le casse. »

Oh si tu savais, comme je vis dans l'espoir que le vent l'emporte enfin, qu'il disperse mes os sur l'eau d'un océan. Je n'ai jamais vu la mer. Il paraît que c'est beau. Il paraît aussi que c'est très laid. Certains disent qu'à sa surface flottent les pires des déchets, et ils parlent d'ordure comme si ils n'en étaient pas eux même.

"-Oui c'est important. Tu es quelqu'un. Et je sais ce que tu es."

Un monstre, une chimère, sans cesse jugée, sans cesse repoussée jusqu'au fond de sa cage d'animal effrayé. Une ombre grandit en toi, et elle est irrémédiablement sombre. Ho, je sais comme tu as peur, je sais comme tu crains chaque secondes de ta vie ces paires d'yeux minuscules posées sur ton visage qui n'en a qu'un. Ce qui leur manque n'est malheureusement pas visible, mais je sens à des lieux leur carence de matière grise, de compassion, d'humanité.
Je balaye d'un revers de main cette dernière phrase prononcée. Tous ceux qui sont prets à y répondre sont prêts à la réfuter, et on ne parque pas la vérité dans un zoo comme un chien un peu bossu. Alors, ne relève pas, par pitié, j'en ai assez de devoir justifier tout ce que je puisse dire. Quoi qu'il en soit je suis d'accord avec lui. Il faut qu'on me soigne. De n'importe quelle manière.
Mais mon mal ne se panse pas avec des bandages, il ne se cache pas derrière un cercueil. Mon mal est invisible et pourtant tellement plus nuisible que n'importe quelle blessure. Et il demeure. Ce mal ne s'éradique pas, il reste là, en cicatrice, comme le fantôme d'une foutue brûlure.

Je me lève et avance. J'ai vu bien pire, niveau souffrance, que des pieds écorchés. Mon corps n'est pas de cet avis, et je lutte tellement fort pour ne pas tomber que je m'accroche pitoyablement à lui, tachant sa chemise blanche du sang des mes poignets blessés. Et je m'accroche à cette chemise comme je m'accroche à la vie depuis déjà des années.

"Je veux pas mourir. Je veux juste que ça s'arrête.", répétais-je ce soir comme je l'ai répété tous les autres soirs. Sauf que cette fois-ci, je suis presque sur qu'il m'a entendue. Je me relève péniblement, et la pluie tombe toute drue. C'est l'heure de valser, mon enfant.
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The Timeless One
 
 





La pluie ne cessait d'enrager cette situation dramatique, amplifier cet effet de tristesse ambiante sans jamais faiblir, les cordes tombaient sur nos deux corps abîmés par le temps. Tout en ce lieu était propice à créer une pareille ambiance, les sapins qui s'agitaient de droite à gauche sous l'effet du vent, la brise légère qui était alors devenue une rafale violente, le buisson à quelques pas qui de sa forme irrégulière me faisait indirectement penser à un loup, ce petit frisson froid qui me remontait dans la colonne vertébrale, comme si je sentais un soupir froid sur mon épaule. Tout cela me rendait presque fou, mon imagination prenait le dessus sur ma rationalité, cette fille me perturbais, ce lieu encore plus. 
Je jetai un coup d'oeil rapide de part et d'autre, comme pour me rassurer que nous étions bien seuls. Ou bien de l'inverse, ce sentiment de solitude était écrasant, oprimant.
Malgré ma paranoïa progressive, je me ressaisis l'espace d'un instant, pour poser mon oeil sur elle. Un regard empli de pitié, comment ressentir autre chose que cela dans un cas pareil ? C'était impossible. 

"-Oui c'est important. Tu es quelqu'un. Et je sais ce que tu es."


J'eu comme principale réaction un jeu de sourcil pour montrer mon air songeur à cette remarque. Je ne suis qu'un être humain sur sept milliard avec une petite particularité qui me parquait dans un cercle de différents. Mon oeil en moins j'étais encore plus spécial, ou bien pire. Tout n'est qu'une question de point de vue.
Pour sûr que je suis quelqu'un, mais elle ne sait pas ce que je suis. Qui je suis. La flétrissure que mon père m'a laissée en cadeau n'est pas suffisante pour me comprendre, je n'étais pas qu'un homme à l'oeil perdu. C'était ce que j'osais espérer au moins. 
L'importance ici était relative, j'étais le secouriste qui venait sauver la petite fille esseulée du méchant loup des bois. Cependant, je ne répondis pas plus à cette remarque. 

Lorsqu'elle manqua de s'étaler sur moi, je me dépêchai de la rattraper, cela ruinerait ma chemise, mon pantalon aussi peut être. Mais mon âme ne saurait être plus sombre, plus entachée qu'a l'heure actuelle. Je n'avais que faire de ce sang sur moi. Où voulais-tu t'envoler mon petit oiseau ? Tu n'étais pas bien avec moi ? Je la soutenais pas toutes les prises que je pouvais avoir, exceptant les zones sensibles.

"Je veux pas mourir. Je veux juste que ça s'arrête."


Je tirai sa tête vers la mienne du bout du doigt, je voulais absolument voir ses yeux, ses deux yeux se figer dans le miens ou bien dans ce qui me restais de mon visage. Mon sourire était perdu depuis déjà longtemps, à quoi bon se forcer à sourire quand c'est faux. Aussi faux que le monde qui nous entoure. Moi non plus je ne voulais pas mourir, mais je me jetais souvent droit dans des bagarres de gang comme si je trouvais ça plaisant de me faire envoyer à l’hôpital une fois par mois. Je voulais aussi que ça s'arrête, mais la souffrance est et restera éternelle, quelle qu'elle soit.

« - Alors arrête de valser de droite à gauche avec la mort. Regarde dans quel état tu es et cesse de bouger que je puisse au moins t'aider, ou bien juste te comprendre.. Pourquoi t'infliger tant de peine et de souffrance ? » 

Ne tombe pas, ne t'envole pas petit oiseau, reste juste dressée sur tes deux pattes blessées alors que je t'apporte mon appuis, pose toi sur moi s'il le faut mais ne t'éteins pas sans m'avoir expliqué. Répéter la même action en attendant des résultats différents n'est que pure folie. Pourquoi donc essayer encore ?



 

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