C’était un après midi, nuageux, un vend glacial soufflait dans les rues du centre ville. Seuls quelques courageux avaient osé sortir le nez dehors. Parmi eux, Nathaniel vadrouillait hasardeusement dans les rues. Il se sentait mieux dehors plutôt qu'à l'intérieur où il ferait les cents pas tournant en rond. Et puis, en tournant sur une rue à sa droite, il put entendre un musique assez agréable. Cette dernière était suffisamment bien jouée pour sortir le jeune homme de ses tristes pensées. Intrigué, il marcha paisiblement en direction de la mélodie. Il pensa alors "c'est amusant ça, j'ai l'impression de jouer dans le compte du joueur de flûte" Un petit sourire s'esquissa alors sur le visage rafraîchit de l’adolescent.

La mélodie s'intensifiait à chaque pas et bientôt Nath se retrouvait devant la porte d'entrée d'un magasin de musique. Il effaça alors son sourire niais et se racla la gorge avant d'entrer sans faire trop de bruit pour ne pas déranger la personne qui l'avait charmée de par sa musique. La porte se referme, laissant le jeune homme face à une fille légèrement plus âgée que lui. Un peu gêné le visage du jeune homme légèrement rougit par le froid se réchauffait sans en décolorer tandis qu'il détourna le regard timidement murmurant un imperceptible "Bonjour". Intérieurement Nathaniel était furieux, il aurait aimé la complimenter sur sa manière de jouer, mais son charme l'avait déstabilisé. Il se sentait vraiment idiot, mais pour ne pas être davantage ridicule il se pencha sur les étagères de disques. Il n'y connaissait vraiment pas grand chose, mis à part les sons qu'on pouvait entendre à la radio.

Mais tandis qu'il errait d'étalage en étalage il remarqua alors que l'échoppe était déserte. Il n'osait pas se retourner, de peur de se faire surprendre une nouvelle fois par la mystérieuse petite vendeuse aux yeux saphirs. Pourtant, il allait forcément devoir se retourner puisqu'il arrivait au fond du rayon sans avoir porté le moindre intérêt aux différentes variétés. Il commença alors à se demander pourquoi diable avait il poussé cette porte, il ne voulait même pas imaginer l'impression qu'il donnait à la vendeuse avec son regard perdu devant tous ses CDs. Si il continuait comme ça, elle allait sans doute venir proposer son aide. Nath se torturait l'esprit pour savoir quoi répondre si l'occasion venait à se présenter.


Soudain, un bruit de pas se fit entendre dans le magasin silencieux. Perdu dans ses pensées il n'avait même pas entendu le violon s'arrêter. Un frisson parcourut alors le dos du pensionnaire, attendant de voir ce qui allait se passer.