Chapitre 1 !
Le doux bruit des rires d’enfants résonnait dans la pièce. Tout deux jouaient, sur un tapis de laine bleu et vert, comme leurs yeux, leur seule différence…
La porte s’ouvrit violement, laissant s’engouffrer le froid et quelques flocons de neige qui fondaient a peine le sol de bois atteint.
Elle se referma d’un coup, avec fracas, un bruit sourd résonnant.
Les deux enfants avaient stoppés leur jeu, et se tournaient vers leur père qui venait de rentrer, un journal à la main, il se dirigeait, d’un pas qui voulait tout dire, vers la cuisine.
Le bruit de la fermeture éclair du manteau brisa le silence pesant qui était bercé par les bruits de pas dans l’escalier de bois.
Ce bruit de marche qui grinçait était si familier que personne n’y faisait attention.
C’était leur mère qui était descendu, leur petite sœur dans les bras…
Elle se baissa et déposa sur le tapis, la jeune enfant qui regardait, complètement émerveillée, le plafond.
Les deux frères s’en approchèrent et l’un deux la pris pour l’asseoir sur ses genoux.
Tout les trois s’amusaient, comme tout enfant de ce monde, sans savoir ce que l’avenir leur réservait...
Pendant ce temps, leurs parents discuter d’un air angoissé, et quelques phrases leurs parvenir…
-On doit partir !
-Mais… Que va-t-il devenir ?
-Nous n’avons pas le choix…
-Mais son frère ne va pas supporter d’être séparé de sa moitié !
-Il l’aura oublié, ils n’ont que cinq ans.
-Et elle alors ? Elle ne supportera pas le voyage !
-Je le sais bien, mais nous ne pouvons faire autrement…
Les deux enfants ne comprenaient rien mais la peur, l’angoisse, le pressentiment, et l’incertitude régnaient dans l’air…
Toute la nuit le bruit de pas sur le parquet c’était fait entendre, et ce n’est qu’au petit matin que ces incessants aller-retour cessèrent, ou presque.
Quand le plus fragile des deux frères se réveilla, ne voyant pas son frère dans son lits et entendant des bruis de pas qui s’éloignaient, il dévala les escaliers.
Sa mère tirait une grosse valise d’une main et sa sœur de l’autre.
Il n’y comprenait rien…
Son jumeau, lui aussi, tirait une valise au moins aussi grosse que lui et avait le regard de l’incompréhension, lui aussi était perdu : Pourquoi partaient t-ils ? Pourquoi son frère ne venait pas ? Pourquoi ! Pourquoi !
Les mêmes questions taraudait l’esprit du délaissé…
Quelqu’un rentra et pris le jeune garçon abandonné dans les bras.
Les deux garçons, se promirent en un regard, que ce n’était qu’un au revoir.
C’est le cœur lourd que les parents passèrent la porte, glissant un dernier regard à leur fils et leur ancienne demeure.
Les voilà partis,
Laissant derrière eux leur ancienne vie,
Leur jeune fils,
En route pour Nice,
La France,
La délivrance.
« On ne s’est jamais ce qui se passera demain, le présent nous appartient. »
Chapitre 2 !
10 ans, 10 ans que ce jeune garçon avait quitté son pays, sa maison, sa vie, mais surtout, son frère !
Il ne l’avait jamais oubliait, et a jamais le dernier regard que son frère lui a destiné, restera ancré dans sa mémoire.
A Nice, dans ce pays si…Si…Si Français ! Il ne se sentait pas chez lui, il aurait tout donnait, même 10 ans après, pour pouvoir revenir là bas et retrouver son frère.
Mais il savait bien que cela était impossible, cette guerre avait tout décimé, les esprits avait changé, peut être même que son frère ne se souvenait plus de lui, ou pire, qu’il gardait comme seul souvenir cette journée où leurs parents l’avaient laissé…
Sur l’instant, l’enfant qui se tient ici aujourd’hui, n’avait rien compris, il croyait qu’il allait revenir, revoir son frère, sa maison, mais non. Sa sœur aussi lui manque, morte de froid pendant le voyage, elle n’a pas tenu longtemps… Qu’est ce qu’il y a de pire que de voir sa sœur transit de froid, mourir dans vos bras ? Rien, je vous assure, si ce n’est que de mourir vous-même.
Après ce voyage vers ce pays étranger qu’est la France, ils avaient aménagé dans la ville de Nice, dans une petite maison, bien loin de la demeure qu’ils avaient connue, là bas, en Russie.
Quelques années plus tard, il avait eu une petite sœur, âgée de maintenant, 9 ans, un vrai cœur, une petite poupée avec de la joie de vivre, c’est en partie grâce a cela que l’adolescent avait réussit a tenir…
Mais c’est aussi à la pratique des sports de combats, qui rendent plus fort physiquement, mais aussi, intellectuellement.
Mais surtout, c’est à la promesse muette qu’il avait fait a son frère le jour de son départ, ils avaient promis de se revoir, il devait donc tenir pour ça.
Il pouvait, de temps en temps, pour se rassurer, voir s’il était toujours là, bien que son pouvoir ne puisse pas l’évoquer, il pouvait lui faire voir l’endroit où son frère se trouvait. Tant que ce n’est pas noir et creux, comme un cercueil, tout allait bien se répétait t’il souvent pour lui-même.
Bien sur, il n’avait jamais a ses parents que sont frère était en vie, qu’il savait /a peu près en tout cas/ où il se trouvait.
Leurs animalismes avaient déjà inquiété leurs parents à leurs naissances mais il fallait voir leur tête lors de leurs incidents quotidiens dus à leurs pouvoirs !
La première fois que leurs pouvoirs se sont manifesté, ils ne sont pas frères pour rien, les deux ce sont enclenché en même temps : Ils étaient dans le salon, cherchant un objet qu’ils avaient perdu, une clé surement, en pensant fort a l’objet et en le visualisant, un des deux le fis apparaitre dans sa main, très fier de lui, et laissant dérapé son pouvoir, il ne se passa tout de même qu’un instant avant que la clé soit repartie dans un endroit inimaginablement retrouvable. Son frère, toujours a l’écoute avait transformé, ne sachant comment, leur environnement, résultat, la maison n’était qu’une surface plane, et par terre, une clé argenté reflétait la lumière du soleil, ils se précipitèrent pour la récupérer mais, celui au pouvoir actif fut déconcentré et perdu le contrôle de son pouvoir, son frère, plus rapide que lui, se cogna donc fort au mur devant lui, qui avait disparue quelques instants plus tôt… Abandonnant leurs pratiques, trop peu entrainé, pour passer a la recherche, les parents étaient entré dans le salon et avaient tout deux des têtes de dératé : Leurs mère avait une énorme bosse et tenait une brosse a dent a la main (elle sortait de la cuisine, où est la logique ?) et leur père était couvert de bleus et saignait du nez, portant un tablier de cuisine (il sortait lui de la cave où il réparait la moto… !). Bien engueuler, les deux enfants avaient attendus d’être seuls a l’étage pour exploser de rire.
Que de moments avaient-ils vécus ensemble, ils ne se disputaient pas comme les frères et sœurs du monde, non, eux ils s’adoraient et avaient beaucoup de goût commun, comme l’adoration des défis, ils s’en lançaient tout le temps, que ce soit sur un sujet débile (ex : Qui roule le premier dans l’herbe et arrive en bas dans l’eau sans faire le moins d’éclaboussures ?) ou sur un sujet moins débile (ex : Qui saute le premier les trois barrières et fait un salto avant d’arriver dans l’eau ?), ou encore le goût parfait des sports de combats, que ce soit du vrai combat (ex : corps à corps,…) ou de « la grâce » de l’art martial (ex : saltos,…) à même cinq ans ils pratiquer chacun plusieurs sports /de combats ou autres/ depuis leurs plus jeune âge.
Le jeune homme espérait que s’il revoyait son frère un jour, il n’aurait pas trop changé, en tout cas, intellectuellement, ou pour ses goût, car même s’ils sont jumeaux, ils ont eus deux éducation différentes dans des conditions différentes, ils peuvent se ressemblaient, comme ne pas du tout le faire.
Chapitre 3 !
Le départ, ou plutôt le re-départ.
Les parents de ce jeune homme d’âgée maintenant 16 ans et quelques, venait de lui annonçait qu’il partait aujourd’hui même vivre dans un internat, l’adolescent, même s’il avait trouvé que cette annonce comme une opportunité, il avait eu le sentiment que ses parents ce débarrassait de lui pour sa différence, effectivement, depuis quelques temps, ils ne parlaient que de ça et le rabâchait, trop oppressé, même si il était en rage contre ses paternels, il avait accepté cette proposition et terminait de fermer sa valise.
Descendant les escaliers, il respira une dernière fois la bonne odeur de cette maison, car même s’il ne l’aimait pas, il avait vécu ici onze ans de sa vie.
Son plus grand regret sera sans doute la présence de sa petite sœur, si joyeuse a toute heure, et si mignonne, il la voyait peut être pour la dernière fois, il la serra bien fort dans ses bras et lui glissa a l’oreille qu’il lui écrirait souvent…
Dernier regard à ses parents, il partait pour une nouvelle vie, un renouveau, qui serait, il l’espère en tout cas, meilleur que celui là.
Après des heures de voiture, où il profita de ce voyage pour voir si son frère était encore de ce monde, il sortit serein de la voiture.
C’est ainsi que Théo débarqua dans l’internat animalik, sa valise a la main.