Je ne suis pas spécialement sociable, mais sans vraiment rejeter les autres. Je préfère rester tranquillement dans mon coin. J'aime la solitude, j'y crée mon monde. Après, je peux supporter être dans un groupe, me faire des amis plus ou moins proches. Soit on m'aime comme je suis, soit on va voir ailleurs et je le fais bien comprendre. Je n'ai pas peur de me montrer immature ou désagréable. J'ai un caractère de cochon, je suis rancunière et direct. Je ne supporte pas qu'on me trahisse alors que je ne suis pas très loyale. Je suis aussi courageuse et rebelle.
 
 J'aime être mystérieuse et en  dire le moins possible sur moi, joueuse que je suis. J'aime mentir aux autres, m'inventer un personnage, comme je le fais seule, dans mes moments perdu. C'est ma façon de m'échapper de la réalité qui peut parfois être pesante. Je sais très bien que mes mensonges peuvent me mettre dans des positions délicates, mais ça fait longtemps que j'ai arrêté d'éviter les problèmes. Maintenant, je les cherche. J'aime essayer de me sortir de ces situations, trouver de nouvelle façon de m'échapper.
 
Mais malgré tout cela, je suis assez fragile. Même si j’aime avoir des problèmes pour après m’en sortir, je prends tout personnellement. Quand je sens que je n’ai plus le contrôle ou que je n’arrive pas à résoudre mes problèmes, je panique et je deviens irritable. Je me renferme sur moi-même pour m’enfuir dans mon petit monde.

Une peau légèrement matte qui s'accorde avec le reste de mon physique, telle est ma peau. Deux yeux marrons foncés et de long cheveux bruns ondulés, tels sont mes yeux et cheveux.  1m67, ma taille, qui est assez normale, je suis peut-être un peu plus petite que la moyenne, mais ça ne se voit pas vraiment.  J'ai donc un physique normale, on peut me dire belle. En tout cas, je ne suis pas hideuse.
 
Un style vestimentaire assez classique, suivant la mode. Je porte souvent du bleu ou des couleurs claires ou chaude, comme le blanc et le marron. J'aime aussi le noir, sans en être une fanatique. On peut trouver des chemises dans mon armoire, des tee-shirts simples et beaucoup de jean. Je me sens plus à l'aise dans un jean que dans une robe, mais je possède quand mêmes quelques robes pour les grandes occasions ou pour quand l'envie me prend. J'ai, évidemment, des shorts, en jean, pour l'été.
 
Je me maquille, mais sans ressembler à un clown. Je ne mets que peu de maquillage, du crayon et du fond de teint la plupart du temps.  J'aime avoir quelques accessoires, surtout des bracelets ou des colliers, mais sans devenir un présentoir. Je n'aime pas les bagues et il m'arrive de, parfois, mettre des boucles d'oreilles, mais rarement.

Je n'ai pas toujours eu une enfance facile. J'ai eu un père, une mère et un grand-frère, une famille. Une famille que je n'avais pas aimé avoir.  Certes, je menais une vie de riche grâce à elle, mais j'aurais préféré être orpheline et pauvre sans hésitation.  Un père présent, à mon plus grand déplaisir, une mère attentive, mais cruelle et un grand-frère pour me guider, mais vers un sombre destin.  
 
Mais je n'avais pas le droit de me plaindre. J'étais riche et j'avais une famille. J'étais culottée pour oser me plaindre. En tout cas, c'est ce que me disait toujours Peter, mon ainé de quatre ans. Ma vie fut assez monotone.  Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours habité à Venise. Je n'aimais pas spécialement cette ville, mais c'était comme ça. Ma différence ne fut pas facile à gérer. Mes parents ne m'avaient pas jetée dehors à cause d'elle, mais ne me protéger pas non plus, m'aidant à m'intégrer dans la société. Mon père s'amusait à montrer à ses collègues son monstre de foire préféré, moi, et me traitait comme un chien savant, alors que j'étais une louve en plus. Ma mère pensait comme mon père. Elle me traitait comme son animal de compagnie. Elle était tout le temps sur mon dos, voulant que je sois parfaite pour impressionner ses amies. Après tout, c'était la mère d'une fille qui était comme un diamant. Ça existe, on peut en trouver, mais c est assez rare et précieux.
 
J'aurai pues supporter ces deux fous sans problème. A la longue, on apprend à sourire et obéir pour ensuite être tranquille. Mais comme certaines personnes comme moi, j'avais un don. Un don qui intéressait beaucoup mon grand-frère : mon ouïe surdéveloppée. Peter était un dealer. Il ne le faisait pas pour l'argent, c'était le fils pourri gâté. Il le faisait « pour le fun » comme il avait l'habitude de le dire. Comment mon don pouvait lui servir ? Eh bien, c'était pratique de pouvoir entendre le rythme cardiaque de ses acheteurs. Est-ce qu'ils mentaient, car c'était soit des flics infiltrés, soit des endettés ? Et plus tard ses associés, eux aussi aimaient mentir pour garder un peu de drogue ou pour faire la taupe.  Ça pouvait aussi servir pour savoir si des gens s'approchent, cachés dans l'ombre. Les entendre doucement avancé pour pouvoir donner l'alertes et s'enfuir avant d'êtres piégés.
 
Mais bon, ma vie n'était pas complètement horrible non plus. J'avais mon petit monde à moi, et j'allais à l'école. Certes, j'étais parfois victimes de moqueries, mais je ne faisais guère intention. Ou en tout cas, je leur faisais croire que la bave de crapaud n'atteignait pas la blanche colombe, même si c'était parfois faux.  Et de toute façon, ils le regrettaient toujours à la fin, lorsque qu'ils se retrouvaient seuls, isolées grâce à moi et aux mensonges que je soufflais à l'oreille de leurs pseudo amis.
 
En parlant d'amis, j'en eus pas vraiment pendant ma scolarité. En tout cas, je ne les considérai pas comme tel. A part un mec au collège. Lui aussi était spécial, lui aussi pouvait se transformer en un animal. C'était une souris. Je m'en souviens assez bien, car il avait eu le malheur de me pousser un peu trop à bout, et je lui avais offert un voyage de trois jours dans mon estomac. Evidement, j'ai dû le faire sortir au bout d'un moment. En vomissant, pas en allant sur le trône ! Mais bon, il me pardonna vite et je commençai à le considérer comme un « ami ». Mais ses maladresses finirent pas m'énerver et j'eus d'autres chats à fouetter que faire attention de ne pas me retrouver encore trempée ou autre.
 
Ma vie continua, sans grand événement, toujours la même horrible famille et toujours les mêmes enquiquineurs. Ce fut en second que tout changea. J'en eus ras-le-bol. Mon grand-frère, âgé de 20 ans, finit par se retrouver avec un beau empire. On ne l'avait jamais attrapé, ce qui était grâce à moi. J'étais de plus en plus impliquée dans ses combines, à mon plus grand malheur. Je savais que je finirai moi aussi une pauvre droguée si ça continuait, et je me suis vengée de toute ma famille d'un seul coup. J'ai balancé Peter et ses acolytes, ayant des preuves, en échange d'une immunité complète. J'envoyais donc Peter en prison, détruisant son réseau, et je séparai mes parents de leur fils chéri tant adorés. Furieux contre moi, ne me voyant plus comme un animal de compagnie, mais un déchet qui avaient laissé pourrir pendant trop longtemps, ne le jetant pas dans la poubelle tout de suite, ils m'envoyèrent en internat à la fin de l'année de ma seconde.
 
Me voici donc ici, exilée dans cet asile à 17 ans et en première. Espérons que je réussisse à sortir d'ici saine d'esprit.