La femme prend note machinalement sur son carnet quelques indications pour se souvenir de tout ça. 



Montre des signes de cleptomanie depuis son enfance. N'est pas droguée. Obsession pour l'argent.


Elle en voit passer des gamins en face d'elle, tous ont eu un passé plus ou moins dur. Des fois c'est des simple fils de riche qui cherchent un peu d’adrénaline. Ceux la ils sont vite renvoyer chez papa et maman. Mais la jeune fille devant elle, un coup d'oeil vers la fiche lui rappelle son prénom, cette Mlle Ketchka, ne rentrera pas chez elle. En même temps c'est pas ce petit appartement miteux dans le Bronx qui vas lui apporter quoi que ce soit, certe c'est plus le quartier que c'était y a quelques années mais elle doit pas avoir la vie facile avec ses petites oreilles sur le crane. 

Puis avec une mère qui s'absente tout les soirs... La psychiatre n'as que 30 ans mais elle a déjà l'impression d'avoir tout vu. Une petite animalik kleptomane ne l'étonne même plus. Elle n'as participer qu'a un échange et elle aura la possibilité de dénoncer quelques noms pour alléger sa peine. Ce qui l'intéresse chez cette gamine c'est sa détermination. 

- Pourquoi as tu besoin d'argent ?

Elle reste encore silencieuse, les deux femmes s'entre regardent attendant que l'une ou l'autre craque. C'est toujours la gamine qui répond en premier évidemment. Elle n'as pas vraiment le choix. 

- Pour quitter cette crasse. Je veux pouvoir acheter ce que j'veux, quand j'le veux. 

C'est compréhensible pour cette petite qui n'as jamais du avoir ce qu'elle voulait. Qui a surement du voler la veste qu'elle porte en ce moment même, dans son dossier on voit qu'elle s'est déjà fait arrêter pour plusieurs petits vols a l'étalage. La psychiatre soupçonne que ce n'était pas ses seuls vols. Elle a le type parfait de la kleptomane, elle vit dans l'angoisse et vole pour se rassurer. Se dire qu'elle n'as pas rien, qu'elle n'est pas rien dans ce monde ou tout le monde se juge sur les possessions qu'il ou l'autre a. Comment est elle arrivée au point de transporter de la drogue pour quelques billets ?

- Et tu ne pense pas a ta mère ? Ce qu'elle pense de toi ? Ou ton père ?

Encore un nouveau long silence, elle ne lâche rien facilement. Il lui faut un long moment avant de préparer le ton détacher de sa voix, le timbre un peu hautain qu'il faut mais elle ne dupe personne, c'est toujours une gamine d’à peine 15 ans sans parents.

- Ma mère se fout de moi depuis que j'ai arrêter les cours. Elle s'était mise dans la tête que j'allais devenir première de la classe et que je volerais au dessus de tout les filles du quartier. Qu'elle pourrait dire 'Ma fille elle est née ici et elle a réussie'. Sauf que je suis pas une première de classe et que je vole pas plus haut que tout le monde. Pour l'instant.

Elle ricane un peu en repensant aux premières claques qu'elle a pu se prendre en début de collège. Elle s'est pas prise plus que des claques, et pas en grande quantité. Sa mère a vite abandonnée son petit rêve pour retomber dans ses délires d'héroïne. Du moment qu'elle arrive a payer sa merde toute seule June n'en a pas grand chose a faire. Elle caresse encore le stylo dans sa poche, elle pense que c'est un stylo plume mais elle n'en est pas vraiment sûre, il a quelque chose graver sur le coté. Elle aime sentir son poids dans sa main. Même enfermer elle arrive a avoir des choses. On l’empêche de rien au fond.

- Et ton père ?

Ce silence dure encore plus longtemps que le précédent. Pas pour qu'elle se trouve le bon timbre non, juste parce qu'elle ne sait rien. Que dalle. Pas une seule chose sur son père. Elle imagine qu'il a du être un compagnon de sa mère un soir de beuverie. Pendant un moment elle est restée dans une troupe de gitan dans son pays. June as trouver ça toute seule en fouillant dans de vieilles affaires, en rassemblant des vieilles photos et interrogeant quelques personnes. Sa vague 'date de conception' remonte a cette époque . A ce moment la sa mère squattait n'importe quel porte qui s'ouvrait devant elle. P'têt que son père lui a ouvert la sienne, elle l'as remercier puis elle est repartie. P'têt bien. Elle s'imagine une nouvelle histoire de temps en temps. Pour se dire qu'elle vient pas qu'une femme droguée de rêve qui se brisent. Sa mère aurait pu être une grande femme, c'est une grande chanteuse. Enfin maintenant qu'elle s'est bousiller la voix a la clope beaucoup moins. Elle vient d'un de ses pays de l'est, elle a débarquer en Amérique avec le stupide rêve de devenir célèbre même si elle était enceinte de 4 mois. Puis quand June est née en Juin elle a appris le nom de ce mois en anglais en même temps. Cela lui a plu. Voila l'histoire de son prénom. June Ketchka. On ne peut pas faire plus dépareiller. 

Mais avant elle lui chantait des berceuses. C'est surement ça qu'a du attirer son père dans son lit. Quoi d'autres sinon ? 

- Mon père ? Qu'il aille se faire foutre. 

Que dire de plus ? 

La psychiatre soupire, elle posa ensuite d'autres questions mais n'eu aucune réponses. Une fois que la gamine fut sortit elle indiqua tout ce qu'il y avait a savoir sur son dossier. Plus tard elle appellera l'avocat de la jeune fille et lui indiquera l'Internat Animalik en France en soutenant la thèse qu'un changement de vie lui fera le plus grand bien et qu'un endroit adapté a ses...attributs lui créera une bon cadre pour l'avenir. Voila elle avait fait tout ce qu'elle pouvait. Advienne que pourra.