do you see what i see? you'd hate to see it, my dear
Colère. Il ferme les yeux en grinçant des dents, recroquevillé dans le coin de son lit, espérant que ses démons le laissent tranquille. Colère, il ressentait de plus en plus et il savait que bientôt il n'allait pouvoir continuer ainsi. Bientôt, il devrait rouvrir son petit sachet contenant sa morphine et se mettre à les écraser frénétiquement, en se maudissant de vouloir ressentir ne serait-ce qu'une émotion. Car la colère de Saïd se mélangeait à la tristesse de sa voisine, à l'euphorie de son enfant et à la souffrance. Et c'en était trop. C'en était trop pour lui, il voulait faire taire ses voix, ses cris d'agonie. Pour pouvoir embrasser le silence, le vide dans sa tête. Le calme, la paix, le paradis. Se laisser emporter l'espace de quelques heures dans les nuages, oubliant les peines du monde qui l'entoure. Oublier cette réalité qu'il avait peine à accepter. Ses bras entouraient ses deux jambes collées contre son torse, comme si quelque chose allait lui bondir dessus d'une seconde à l'autre. Joie? Jalousie? Peur? Qui sait. Il sentit tout les poils de son corps se hisser, suivit d'un frissonnement électrisant son corps. Non, non, non. Se répétait-il sans cesse alors qu'il minimisait ses mouvements, histoire de pouvoir attraper son petit sachet. Il n'en pouvait plus et il sentit ce poids terrible sur ces épaules, qui ne cessait de grandir avec les secondes. Son pouvoir s'intensifiait avec les minutes qui passaient et il savait que c'était le temps. Il se disait qu'un jour ça allait bien finir par disparaître pour de bon, ce foutu pouvoir. Mais au plus profond de son être, il savait qu'il allait se le coltiner jusqu'à la fin de ses jours.
Oh, qu'est ce que Saïd donnerait pour être normal. Être comme tout le monde.
Alors que ses yeux se remplissait tranquillement à nouveau de vie, il se décida à écraser avec son poing les pilules de morphine, une à une. Une fois l'état de poudre atteint, il se pencha puis bloqua une de ses narines avec son pouce pour pouvoir aspirer la substance dans son être. Il haïssait la sensation que cela lui procurait. Mais c'était la seule option qui lui restait et il ne savait guère ce qui pourrait se produire s'il se décidait d'arrêter soudainement d'ingérer cette substance dans son système humanitaire. Peut-être cela lui serait fatal? Il n'avait pas fait de recherche, histoire de laisser place au doute. Il en savait déjà beaucoup trop à son goût, pas besoin de vouloir chercher des réponses à ses questions. Il préférait s'inventer des réponses dans ce monde qui lui empêchait d'imaginer. Dans son monde si théorique que le simple fait de penser à vouloir savoir la réponse exacte lui donnait envie de vomir. Il laissa retomber sa tête en arrière tout en soupirant, il allait bientôt faire nuit mais Saïd n'avait aucune envie d'aller se coucher. Il pourrait faire comme tout être normal et aller faire la fête, boire un bon coup et se réveiller aux côtés d'une étrangère ou d'un étranger. Mais moins il avait besoin d'avoir à contacter d'autres personnes, mieux il allait. Il pourrait également rester dans son lit à regarder son tableau, mais il le faisait déjà bien trop. Il avait envie de sortir, de sentir l'air frais balayer ses cheveux noir jais, remplir ses poumons souillés par la nicotine et bien d'autres choses. Il voulait avoir le sentiment d'exister, d'avoir les deux pieds sur terre. Et la seule option pour lui était de sortir, de se laisser emporter par le vent, les gens et l'envie du moment. Il déposa ses yeux désormais bien vide de toute vie sur ses clés qu'il attrapa d'un geste maladroit avant de se lever et de tituber jusqu'à sa veste noire qu'il portait bien trop souvent. Il sortit de son petit appartement minable et se mit à descendre les escaliers tout en sortant son paquet de cigarette de la poche de sa veste. Il se sortit un mégot avant de le replacer à son emplacement d'origine et poussa la porte avec son épaule droite pour pouvoir sortir et affronter le monde extérieur. Il avait bien conscience de la menace qu'il courrait dans la ville à cause de son statut d'animalik mais il ne voulait pas s'empêcher de vivre pour être "en sécurité". Et puis il avait que quelques écailles vers le bas de sa nuque, qu'il cachait habilement avec le capuchon de sa veste. Mais qui sait ce qui pourrait bien se passer après tout, le monde est fou et chaotique. Il alluma sa clope d'un geste habile tout en continuant de marcher on ne sait où. Il évitait de suivre le courant des gens, et allait plutôt dans le contraire de ceux-ci. Il avait droit à quelques regards qui criait le jugement pur et simple mais n'y faisait guère attention. Ou plutôt essayait de ne pas y faire attention. Au moins, il n'avait pas à ressentir l'émotion de dégoût des gens l'entourant vis-à-vis son personnage, ce qui le rassurait fort bien.
Après quelques dizaines de minutes à errer dans la ville, il se retrouva dans un endroit bien plus calme que tout à l'heure. Il aperçut du coin de l'oeil la pancarte annonçant la gare à quelques mètres d'où il se trouvait. La tête dans les nuages, il décida de s'y rendre. Après tout, il avait tout son temps. Il déposa le reste de sa cigarette sur le sol et l'écrasa d'un coup de pied las de toute émotion. Il erra à nouveau avant d'arriver à la gare, qui rayonnait par toutes ses lumières et son architecture. Saïd aimait bien cet endroit quand il était désertique. Il aimait regarder les trains passer, le son des roues fracassant les rails, la voix morose de la personne annonçant les divers trajets, les gens se dépêchant dans tout les sens pour ne pas manquer le dernier train de la soirée. Oui, Saïd aimait cet endroit où tout était question de temps. Le temps, il n'en avait que trop dans les mains il ne savait guère quoi faire avec, sauf se vider la tête et le coeur de toutes ces choses horribles. Il préférait se cacher les yeux que de supporter toutes ces horreurs.
Un train arriva et quelques personnes en sorti, il les regarda un à un, un léger sourire aux lèvres mais le regard bien vide.
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HRP: et un caca emo, un, désolée
Swan R. Macbeth Timide
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Sujet: Re: saïd & swan // hello, friend Ven 15 Jan 2016 - 23:07
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Le bruit et l'agitation régnaient. Une bande d'enfants qui jouent, un jeune au téléphone. Prendre le train a toujours été une source de stress. Sous prétexte d'avoir eu un billet peu cher, les gens se croient tout permis. Sous prétexte qu'être un adulte, c'est pouvoir faire ce qu'on veut, les gens s'autorisent tout. Qui s'en soucie s'ils gênent la Terre entière ? Tout le monde, sauf eux. Leurs enfants peuvent bien crier puisqu’ils sont trop jeunes pour tenir en place. Ils peuvent bien téléphoner puisque certaines personnes discutent. Encore et toujours cet égoïsme borné.
Elle sortit son casque, et salua en silence la satisfaction qu’elle ressentit en lançant la musique. Du piano, en boucle, était pour elle une valeur sûre. Le meilleur moyen de s’affranchir des tracas du quotidien. Si les conditions avaient été différentes, elle aurait penché la tête vers la fenêtre, et regarder le paysage campagnard défiler aurait totalement suffit à la relaxer. Mais ce jour là était teinté d’un amer ressentiment, qui laissait toujours planer dans son esprit cette petite idée mesquine, qui revenait sans arrêt. Qu’on l’avait exilée, que son père se contentait de l’l’abandonner. Elle connaissait pourtant parfaitement les raisons l’ayant poussé à l’inscrire dans un internat. Mais le chemin entre le comprendre et l’accepter lui semblait si long. D’autant plus qu’elle n’avait jamais vécu avec d’autres personnes que sa famille. L’expérience promettait d’être… enrichissante. Surtout sachant que ce seront des gens comme elle. Pires qu’elle. Elle frissonna à cette idée. Comment ça allait se passer ? Si elle insultait accidentellement quelqu’un, elle se retrouvait subitement transformée en dindon, attachée à un arbre et prête à être brûlée vive sans que personne n’ait eu besoin de lever un doigt ? La magie, qu’elle avait peu côtoyée, allait être intéressante à gérer. L’idée qu’elle avait la capacité de transformer tout ce petit monde en glaçon à cocktail la conforta quelque peu. Puis le roulement du train l’endormit.
C’est fabuleux, n’est-ce pas, cette capacité qu’a notre cerveau à rêver, à se créer un monde pour ensuite totalement l’oublier. On pourrait tout aussi bien avoir passé la nuit à chevaucher un dragon, au réveil, tout semblera s’être envolé. La plupart du temps, le fait de n’avoir que de fugaces images en tête l’agaçait ; en ce moment, elle en était plutôt satisfaite, sachant que ses nuits se prêtaient davantage aux cauchemars. Elle tourna ses yeux cernés vers la fenêtre. Amusant comme celles-ci peuvent nous couper du monde sans n’être autre chose qu’une couche de verre, n’est-ce pas ? Les champs défilaient, teintes brèves de vert, de jaune, et tant d’autres couleurs plus vives, signes indéniables de l’implantation humaine. Cela lui rappela ce film, où la brillante idée du méchant était d’anéantir 99% de l’humanité car celle-ci était un virus pour la Terre, une vilaine maladie visible par la fièvre qu’elle fait progressivement monter – le réchauffement climatique. L’idée l’avait fait doucement rire, puis l’avait amenée à réfléchir. Il est de notoriété publique que tous les hommes possèdent ce même défaut – Encore et toujours cet égoïsme borné - destructeur pour ses voisins.
Son arrêt fut annoncé, et l’ambiance autour d’elle devint encore plus impétueuse. Son envie de quitter cette conserve roulante n’en fut que plus grande. Pourtant, ce n’était que lorsqu’elle posa pied sur le quai que l’angoisse la saisit. Elle prit brusquement conscience qu’elle ignorait où elle était, que rien ne lui était familier ni même connu, qu’elle ne savait même pas vers où se diriger. Elle aurait donné n’importe quoi pour être ailleurs. Son regard perdu se posa sur la foule de voyageurs se pressant dans toutes les directions, cherchant leur wagon, montant, descendant, et elle pris conscience que ces quelques secondes de doute , paralysée au milieu du passage était un obstacle pour cette masse. Elle alla se poser contre un mur, respira. Elle ne put s’empêcher de sourire devant le ridicule de la situation. Quel âge avait-elle pour se mettre à paniquer au milieu d’une gare, comme il lui est arrivé de le faire alors qu’elle avait cinq ans, à peine séparé de ses parents depuis quelques secondes. Personne d’autre qu’elle-même ne pourrait lui d’être d’une grande utilité, de toute façon. Il lui fallait se ressaisir.
La peur, enfin, ce qui était un semblant de peur rongeait son âme alors qu'il remarquait le nombre de personnes augmenter à cause de ce fichu train. Seul au milieu de tous, il se sentait fort inférieur et fort vulnérable. Son regard se posa sur un enfant qui le regardait, confus de voir quelqu'un qui ne bougeait pas dans toute cette cacophonie. Les enfants sont si naïfs, si innocents, que cela les rends coupable. Des guerres, des morts, des attaques terroristes. Il réfléchit un peu plus à son affirmation et se dit que si c'était bien le cas, alors qu'il était loin d'être mieux que ces enfants. Après tout, ce n'était pas eux qui se bouchaient les émotions avec des médicaments histoire d'oublier cette réalité, de vouloir atteindre cette innocence si confortable lorsque l'on est gosse et que notre seul problème quotidien est de faire ses devoirs de math. Comme la vie était plus simple ainsi, à passer ses journées à rêver de tout et de rien, de se dire que tout les rêves peuvent être réalisés et que vous êtes oh si intelligent comme vos parents ne cesse de répéter. Enfin, ça c'est l'enfance que tout enfant devrait pouvoir avoir, ce qui ne fut pas le cas pour Saïd car ses parents étaient trop préoccupés à geindre de son statut d'animalik. Comme c'est triste. Lorsque ce n'est pas de l'histoire ancienne.
Enfin, bon, revenons au sujet: le présent. Si précieux, si important. Car sans le présent, le passé ne serait plus et le futur ne serait pas. Alors, il faut le chérir, ce moment présent. Chaque secondes, chaque instants. Absolument tout. Saïd s'en voulait bien un peu, car à cause de sa condition, il était rare qu'il arrivait vraiment à apprécier "l'instant présent".
L'enfant se décida finalement à reprendre sa route après cet échange de regard qui sembla dura des heures pour le jeune homme. Il soupira, histoire d'essayer de mettre son corps et son coeur à l'aise devant toutes ces personnes. Heureusement la densité de cette foule diminua petit par petit. Il leva les yeux vers le ciel, pour regarder le peu d'étoiles qui décorait ce ciel fort morose. Il resta planté ainsi le temps que le gros du monde s'en alla, que les trains reprirent la route et que le silence règne à nouveau. Il remarqua cependant une fille du coin de l'oeil. Une fille qui voulait sûrement se faire discrète mais qui était loin de l'être avec ses mèches d'un bleu électrifiant. Elle souriait, mais cependant Saïd était incapable de voir autre chose que sa respiration qui semblait être loin d'être normale. Il savait exactement ce qui causait cette réaction car lui aussi la vivait quotidiennement, malheureusement. Il passa les mains dans les poches de sa veste et se décida de se diriger tranquillement vers la jeune fille. Chose qui se voulait bien rare de la part de Saïd.
Il resta immobile, à la fixer de haut en bas, ne sachant guère quoi dire. Bonjour? Non, trop... normal. Coucou? Il n'a pas cinq ans, voyons. Il finit par ouvrir la bouche:
- ...Yo.
Il baissa les yeux, sa maudissant pour ne pas être capable de communiquer avec toute forme de vie. Il força un léger sourire qui finit par disparaître. Que faire? Elle devait sûrement se moquer de lui à l'intérieur.
- Compte les étoiles. Ça aide.
Il désigna du menton sa respiration. Certes, c'était rare que Saïd ouvrait la bouche ou même approchait quelqu'un, mais la plupart du temps c'était pour dire quelque chose qui s'avérait utile. Et c'est en suivant son propre conseil qu'il se mit à compter les étoiles, en espérant silencieusement qu'il n'allait pas se faire attaquer par cette jeune femme.
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j'ai du prendre une pause pour écrire ce rp parce que j'ai penser à the revenant et j'ai chialé parce que ce film était trop bon
Swan R. Macbeth Timide
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Sujet: Re: saïd & swan // hello, friend Dim 24 Jan 2016 - 19:29
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Le hasard avait parfois une bien drôle de façon de se manifester. Alors qu'elle s'appliquait de son mieux à conserver son calme, elle releva les yeux, pour se figer brusquement. Quelqu'un se dirigeait vers elle, l'air plus ou moins résolu à lui parler. Ne sachant que penser, elle resta immobile et silencieuse lorsqu'il se planta devant elle et la dévisagea. Une vague d'explications plus ou moins rationnelles se battirent dans son esprit sur l’origine de l’intérêt qu’on lui portait. La première fut évidemment que ses oreilles dépassaient. Elle se retient de se passer une main dans les cheveux pour vérifier que leur volume cachait bien ses protubérances, sachant pertinemment que c'était le cas. La seconde, plus rationnelle, était qu'étant la seule à être restée plantée sur le quai alors que celui-ci était maintenant quasiment vidé, elle devait avoir l'air idiote.
- ... Yo.
Cela réfréna l'élaboration de sa longue liste d'extrapolations. Yo ? Genre "Yo faisons la conversation" ? Yoga ? Hmm. Elle le détailla à son tour. Les yeux d’une couleur incertaine, le genre de mâchoire pour laquelle certaines filles se damneraient. Elle n'allait certainement pas se plaindre qu'il daigne lui accorder son attention, mais cela sonnait si... faux. Elle se mordilla la lèvre, se retenant de remettre son casque, et de s'enfuir sans lui accorder davantage qu'un regard. D'ordinaire, prendre la fuite n'est pas un comportement qui lui ressemble, mais le contexte tout autant que l'instant présent n'avait rien d'ordinaire. Elle fit de son mieux pour se calmer, ralentir son cœur qui s'était accéléré à cette pensée, mais le résultat ne fut exactement celui espéré.
- Compte les étoiles. Ça aide.
Elle resta quelques secondes bouche bée, incapable de penser. Les étoiles ? La seule explication qu'il fournit fut de la désigner d'un vague geste de la tête, avant de lever cette dernière vers le ciel. Elle l'imita, et fut frappée par la beauté du ciel nocturne, qui ne se cachait ni derrière une masse nuageuse, ni derrière une étendue de pollution citadine. Sans être perdus au milieu de la campagne, ils pouvaient, d'ici, compter les étoiles sans problème. Si nombreuses, que Swan fut prise d'un léger vertige pendant quelques instants. Elle ne pouvait s'empêcher de se sentir terriblement...petite, si insignifiante. Il lui sembla soudainement que tous les problèmes qui l'agitaient depuis quelques temps étaient d'une futilité à mourir; de même que l'était sa vie, à l'échelle de l'univers. Finalement, l'inconnu eut raison. Ces pensées, si pragmatiques, la calmèrent. Elle ne put s'empêcher de sourire. N'est-il pas étrange qu'une simple, certes très grosse, boule de gaz, située à nombre d'années-lumières, puisse avoir un tel effet ? Elle reporta son regard sur le jeune homme.
- J'imagine que je devrais te remercier.
Un simple merci aurait sans doute été plus approprié, mais ses bonnes manières restaient cachées sous la méfiance naturelle qu'elle éprouvait envers lui. Le fait qu'il ait pu lire si facilement en elle la déconcertait. Certes, son inconfort était sûrement visible, mais à ce point ? Hmm. Bon sens de l'observation, de la déduction, qu'importe, le résultat était le même. Être aussi transparente l'effrayait. L'une des plus basiques techniques d'autodéfense restait de reporter l'attention sur l'autre.
- Et toi, ça va ? T'as l'air..tendu.
Elle lui lança un sourire se voulant rassurant; mais qui n'atteindra sûrement jamais le pouvoir qu'ont les étoiles lorsqu'on veut les compter.