Swan R. Macbeth Timide
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| Sujet: The wolves are silent and only the moon howls [Ft. Camille P.] Jeu 10 Nov 2016 - 23:09 | | The wolves are silent and only the moon howls; x Camille Powel xM u s i cElle crut un instant avoir rêvé. Hésitante, elle tendit la main. Après un bref instant de flottement, quelque chose atterrit délicatement dans le creux de sa main, qu’elle porta au niveau de ses yeux mordorés. Ses pupilles se dilatèrent tandis qu’elle vit, impuissante, se déliter le délicat flocon qui s’était posé sur sa peau. Un flocon ? Elle leva le bout de son nez vers la masse nuageuse s’élevant au-dessus d’elle. La bruine qui tombait paresseusement depuis ce matin s’était à présent changée en de minuscules flocons. Son cœur se réchauffa à l’idée que les premières neiges étaient en train de tomber, précurseurs de longs mois d’hiver. Inutile de préciser combien cette perspective l’enchantait. Sa joie ne fut cependant que de courte durée. Certes, la température ambiante se rapprochait du zéro ; elle lui était néanmoins supérieure, de telle sorte que les flocons fondaient instantanément dès le plus léger contact. Tranquillisée par cette idée, elle reprit son chemin. La pluie avait parsemé le trottoir de flaques dans lesquelles elle s’appliquait à ne pas marcher. Celles-ci, agitées par les gouttes qui continuaient à tomber, lui renvoyaient une image déformée d’elle-même ; mais suffisamment nette pour que tranche distinctement sa mèche bleue, d’une nuance similaire à celui du haut à manches courtes qu’elle portait en cette froide soirée d’automne. Les regards interloqués qu’on pouvait lui lancer la laissait de glace j’attendais une occasion de placer ce jeu de mot et non je n’ai aucun regret. Elle ne sentait nullement le froid, et n’avait donc aucune raison d’aller s’emmitoufler dans des couches inutiles qui ne feraient que l’étouffer. Les mains enfoncées dans ses poches, elle déambulait sans but dans les rues, s’hasardant parfois dans des méandres ne menant qu’à un cul-de-sac et la forçant à revenir sur ses pas. Elle trouvait admirable le fait qu’elle puisse continuer à découvrir des nouveaux quartiers, même après s’y être perdue tant de fois. Sa surprise fut encore plus grande lorsque qu’une ruelle, peu engageante au premier abord, déboucha sur une petite place, seulement agrémentée d’un banc, de quelques arbres, et éclairée par un lampadaire oscillant légèrement sous l’impulsion des courants d’air. La nuit étant tombée, l’atmosphère semblait irréelle. Il se remit à neiger.
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