Les moqueries du petit groupe envers elle devenaient de plus en plus insupportables. Elle attendait toujours mais son envie de partir était de plus en plus forte. Les larmes commençaient à lui monter aux yeux. Elle allait se lever quand elle aperçut une silhouette familière plus haut dans l'allée. Elle poussa un soupire de satisfaction; elle savait qu'il finirait par venir. Elle le vit courir et s'arrêter en un dérapage pas vraiment contrôlé devant elle. Elle sourit. Il s'excusa pour son retard et la pris dans ses bras avant de l'embrasser. Elle lui avait déjà pardonné à l'instant où elle l'avait vu mais quand ses lèvres touchèrent les siennes... C'était tout simplement parfait.
   Le groupe se moquèrent d'eux, un peu plus loin. Elle baissa les yeux.
Ori l'aida a se relever et commença à l'entrainer vers le cinéma. Le contact de sa main sur la sienne était délicieux. Elle le regarda un instant; ses cheveux étaient encore mouillés mais il n'avait pas une trace de sang; il n'avait rien fait pour essayer de cacher son visage; elle lui en fut reconnaissante. Avait-il remarqué les efforts qu'elle avait fournit pour ressembler à une jeune fille séduisante? Cela n'était pas grave s'il ne l'avait pas remarquer , du moment qu'il était là...

   Plus loin, le groupe recommença à rire fort. Elle voyait bien qu'Ori allait finir par s'énerver, mais contrairement à ce qu'elle pensait, au lieu de s'énerver et de les tuer sans aucune justifications apparentes il choisit la parole:

- Je vais tous vous décapiter après mon film et me repaîtrai vos dépouilles.. »
 
C'est vrai; ce n'est pas une formule de politesse mais elle fut vraiment heureuse de voir qu'il restait calme. Il aurait très bien pu les massacrés mais il ne l'a pas fait. C'est pour cela qu'elle est si fière de lui. Ils sont complémentaire; si lui sera celui qui se bat et qui parle elle sera la raison qui se tait. C'est bien ainsi.

- Viens, nous laissons ces idiots à leur stupidité et allons passer un bon moment ensemble

Elle hoche la tête positivement et enlace leurs mains avant de se diriger vers le cinéma. Elle a un peu peur; elle ne sait pas comment on doit se comporter dans un tel bâtiment; et elle ne veut pas demander au risque de passer ridicule aux yeux d'Orinoco.
Ses joues sont toutes rouge d'excitation et de bonheur.  

   Roxy regarde un peu partout autour d'elle. Chaque fois qu'elle pose son regard quelque part, autre chose l'interpelle. Ori la sert contre lui. C'est agréable. Elle lui rend son étreinte tout en continuant à regarder autour d'elle.
" Regarde, on sera bien ici".
Elle se laisse trainer vers les sièges de l'allée centrale. Il s'assoit; elle fait de même.
 "On nous embêtera pas pendant le film et pis on sera plongés dans le noir ! "
Roxy sourit; pendant les livres, dans les moments similaires a celui là, le héro passait son temps à embrasser sa copine au cinéma.
   Les gens commencèrent à entrer, mais personne ne se mettait près d'eux. Dégoûtés? Haineux? Elle ne veut même pas y songer.
 " C'est partie pour la balade"
   Roxy se blottit contre lui. C'est fou de penser qu'à quinze ans l'homme de sa vie soit déjà là pour elle.
  Les publicités s'enchainent; elle les regarde toute avec beaucoup d'attention; elle était comme captivée. Les pubs n'ont pas beaucoup d'intérêt mais rien que le fait de voir des images en aussi grand la faisait halluciner.
   Quand le film commence, elle se rapproche encore un peu plus d'Orinoco et pause sa tête sur son épaule. Elle adore faire ça. A croire que son cou a était conçu pour y loger sa tête.
Dès le premier instant elle avait su que le film allait lui plaire. L'histoire était captivante; elle adorait. Une jeune femme; deux amants; un amour impossible... Ce genre d'histoire la faisait rêver.
   Les gens de toutes parts commencèrent à se plaindre." Ces monstres sont partout... / Jusqu'à dans nos salles de cinéma, je l'avais dit... / Qu'elle abomination de l'œuvre de dieu.. Pfeuh. / On devrait tous les tuer. "  Roxy sentait bien qu'Ori ne tiendrait pas mais il réagit plus vite qu'elle ne le cru. Il se leva d'un seul coup en criant." VOUS VOULEZ ME TUER ? ! JE SUIS TROP DIFFERENT DE VOUS, C'EST CA ? ! JE VOUS FAIT PEUR PEUT ÊTRE ? " " VOUS AVEZ VRAIMENT ENVIE DE ME METTRE EN COLERE ?
Le film cesse, les lumières se rallume. Tous le monde les regardent. Roxy savait qu'Ori allait finir par tuer quelqu'un... Elle voyait d'ici le sang dégouliner. Elle frissonna.
A son tour elle se leva. Elle pose sa main sur la poitrine d'Orinoco comme si ce contact pouvait changer quelque chose à la situation. Tout son corps bougeait; il allait perdre le contrôle. Cette fois elle en était sûre.
  Sans vraiment décider quoi que se soit elle pris la parole.
"Parce que vous pensez sincèrement être des anges vous?" Elle parlait fort. Les gens; peut être parce qu'ils avaient peur ou parce qu'il voulaient juste écouter ont arrêter de marmonner, si bien qu'il y avait un silence pesant dans la salle.
"Nous ne sommes pas si différents que vous le prétendez... Comme vous, nous respirons; nous avons des sentiments... Comme vous nous sommes des être vivants dotés de qualités comme de défauts. La seule différence c'est que nous avons développer des aptitudes différentes des vôtres; si on le voulait on pourrais vous tuer en moins de trente secondes. Mais nous ne voulons de mal à personne ici. Les seuls monstres dans cette pièce, c'est vous. Vous êtes des monstres par votre façons de penser. Vous êtes des monstres parce que vous voulez nous éliminer sans même prendre le temps de vouloir comprendre."
  Si sa mère avait pu entendre le son de sa voix. Autrefois, cette dernière l'aurait frapper pour avoir oser prendre la parole en publique. Mais ce temps est fini.
Roxy baisse les yeux et laisse tomber sa main du torse d'Ori. Des larmes avaient commencer à inonder ses joues et ses propos étaient presque devenus  incohérents par les sanglots qui déchiraient sa voix.
Elle leva les yeux vers Orinoco et chuchota : "S'il te plait Ori... je voudrais partir d'ici..."

" Non Roxy, on est là pour passer un moment ensemble et ce n'est pas ces... monstres...qui vont nous faire partir, pas eux. Surtout pas. "
  
 De toute façon, s'ils ne partent pas tout seul, quelqu'un viendra leur demander de partir, et elle en juste assez de se faire insulter. Elle baisse les yeux et pars en courant dans l'allée. Elle se fiche complètement de savoir s'il la suit ou s'il commence à tuer tout le monde. Partir. C'est tout ce qu'elle veut faire. Ne pas regarder autour d'elle. Juste courir.

  

 Elle s'arrête un instant. Il n'y a personne dans les couloirs. Normal tout le monde regarde son film. Elle aperçoit au bout de l'allée, les toilettes et s'y précipite. A l'intérieur, une maman et son jeune enfant. Le petit garçon qui doit avoir 5ans, s'approche de Roxy avec un grand sourire sur les lèvres. Quand sa mère s'en rend compte elle court vers lui en criant. "Non, ne t'approche pas d'elle mon chéri, elle est dangereuse!!!!!! ". Elle attrape le petit dans ses bras et sort de la pièce. Roxy se retrouve seule. Tant mieux. Elle s'assoit au sol, genoux repliés contre ventre. Elle défait ses cheveux et se cache derrière. Elle se cogne le dos contre le mur derrière elle.
   
 Plusieurs personnes ont voulu entrer dans les toilettes mais ont fuit en la voyant. Elle entend leurs insultes encore et encore. N'ont ils que des méchancetés dans la bouche?
  
Si sa mère l'avait entendue. Mais qu'est ce qu'il lui a pris? Dans sa tête la voix de sa mère résonnait "Tu n'as pas honte! Regarde toi! tu n'es qu'une pauvre fille. Comment une telle chose a pu sortir de ma pureté? Tu n'as donc pas honte? Excuse toi! Tout ça est de ta faute! Monstre! Monstre! MONSTRE!!!!! " Et Roxy répétait "Excusez moi Mère! Excusez moi je ne le ferai plus je vous le promet" Et elle pleurait encore et encore, se cognant contre le mur, le visage caché.
  
  D'un côté elle voulait se transformer et partir de cet endroit au plus vite. Mais en se transformant sa condition de monstre ne serai que décuplée. Alors elle reste assise à se torturer l'esprit.