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 L'éternité ne dure qu'un temps ~ [pv Jonghyun & Sungmin]

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Chen JongDae
Saranghae SHINee et Les Cacahuètes

Chen JongDae
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MessageSujet: L'éternité ne dure qu'un temps ~ [pv Jonghyun & Sungmin]   L'éternité ne dure qu'un temps ~ [pv Jonghyun & Sungmin] Icon_minitimeDim 15 Juin 2014 - 19:05



L'éternité ne dure qu'un temps ~ [pv Jonghyun & Sungmin] Bnti

« Un mal pour un bien »

“Sungmin Hyun & Jonghyun Hae-Won”
https://www.youtube.com/watch?v=GD74n48J9p4


Aujourd’hui n’était pas un jour ordinaire mais n’entendez rien de positif dans mes mots. Je veux juste dire qu’aucune de mes habitudes ne me réjouissaient en ce moment.

Me lever, serrer Sungmin dans mes bras, lui dire que je l’aime, l’embrasser, lui répéter que je l’aime, ça fait plusieurs mois que ça durait, je l’aimais toujours autant, c’est sur, mais une routine s’était trop vite installée entre nous et la passion charnelle qui nous unissait était peu à peu devenue une tendresse qui nous endormait. Je voulais le garder près de moi pour toujours mais je ne sais pas si le rôle de couple était bien celui que je voulais jouer avec lui. Mes sentiments n’avaient jamais été simulés ou hypocrites mais aujourd’hui, je me demandais s’il allait continuer à en être ainsi. Le voir dormir à côté de moi, son visage éclairé par la lumière de la nuit, me faisait penser que oui mais mes caresses automatiques que je faisais à présent tous les matins sans réfléchir et de la même manière me disaient le contraire.

Dans un état second, moitié-robot moitié-perdu, je m’étais levé et habillé en prenant soin de ne réveiller personne. Je ne voulais surtout pas affronter quelqu’un avec des interminables questions, et surtout pas LUI, pas en ce moment. Une dernière caresse sur ses cheveux, un effleurement sur son bras et je suis sorti prendre l’air dans les couloirs. Il devait être tôt puisque le vent qui frôlait ma peau était frais et me faisait frissonner malgré un mois de juin très chaud d’ordinaire. Errant dans les couloirs, je ne savais pas quoi faire, pas quoi dire, ni même quoi penser. Et oui, il y a du vent dans les couloirs parce qu’avec ces chaleurs étouffantes, toutes les fenêtres étaient ouvertes et ce, toute la nuit, parce que personne n’était assez insomniaque et courageux pour retourner les fermer à deux heures du matin quand le vent commençait à souffler. Je ne savais vraiment pas quoi faire, ni où aller alors je suis simplement revenu sur mes pas pour aller prendre une douche.

Hier après-midi, j’en avais fait de même mais avec nos petits 38°C à l’ombre, j’avais opté pour une eau si froide qu’elle m’avait presque glacée jusqu’à l’âme, à mon plus grand plaisir. Pourtant, ce matin, dans la fraicheur des trois heures du matin, le plaisir se trouvait ailleurs. La chaleur qui m’imprégnait à chaque nouvelle goutte sur ma peau me donnait l’impression de retrouver les douches que je prenais pendant ma saison préférée : l’hiver. Je n’en avais pas l’habitude et cette sensation de surprise me rendait joyeux au milieu du morne quotidien. Une fois sorti et rhabillé, je suis retourné voir les autres mais personnes n’était levé, ni même réveillé. A vrai dire, c’était normal, le réveil n’affichait que 4 : 02. Sortant fraîchement de la douche, je ne voulais pas me recoucher mais je ne voulais pas non plus déranger les autres et encore moins avoir affaire à leurs questions surtout pas les SIENNES. J’ai attrapé le plus silencieusement possible mes trois mp4 – dont deux dupliqués – du moment et je suis parti.

Cette fois, même la grandeur des couloirs me donnait l’impression d’être enfermé, bloqué ; j’avais terriblement besoin d’air. Mes pas me menèrent, presque malgré moi, jusqu’au grand portail en fer forgé, dernier obstacle à ma liberté. Seul et unique problème physique entre moi et la sortie : l’interdiction formelle d’entre – pour ceux qui sont restés dehors – ou de sortir passée l’heure, question de sécurité. Je savais comment faire pour sortir sans problème mais je ne sais pas si j’allais avoir le courage de repenser à ça mais bon,  je n’avais pas le choix. Si je voulais sortir, il fallait que j’aie mal même si c’était bref. Un mal pour un bien comme on dit. J’ai donc mis la main droite dans ma poche et je l’ai sorti, cette fameuse clé que j’avais récupéré de sa duplication et son visage m’est revenu accompagné de douloureux souvenirs, de regrettés instants provenant de notre premier mois idyllique et d’un anniversaire bien particulier… Sungmin, le mignonisme incarné, représentait tout à mes yeux alors que maintenant, il me semblait être mon meilleur ami, quelqu’un d’indispensable mais je voulais qu’il ne reste que mon meilleur ami. Je n’avais plus besoin de le serrer dans mes bras, juste de le savoir là pour moi, pour me sentir bien. Ca, il me le rendait bien mais je n’en voulais pas plus, plus maintenant. J’ai tourné la clé dans la serrure et j’ai ouvert le portail pour quitter ces lieux assez déprimants pour le moment.

Je ne voyais pas où aller, ni comment, sous quelle forme, pourquoi… Je crois qu’à l’heure qu’il est, je ne savais pas grand-chose. Il fallait que je m’éloigne vite de l’internat, sans traîner, sans repenser à hier ou aux jours d’avant, aux jours d’insouciance et d’amour passionné. Quoi de mieux pour fuir qu’un tigre ? Mes jambes. Je ne voulais pas détruire la sensation de la terre sous mes pieds et surtout je voulais pouvoir profiter du paysage et de ma musique tout en mettant de la distance avec LUI. J’avais depuis peu rajouté quelques chansons à mon mp4, celles de Yesung, et je les écoutais en marchant. Déprimantes, joyeuses, je les écoutais toutes, quelle que soient les émotions qu’elles me prodiguaient. Une seule chose : je ne veux pas pleurer. Pas tout de suite du moins. Concentré sur les rythmes, les airs, les notes, j’en oubliai presque de penser à LUI, seulement presque c’est encore trop et c’est bien sur quand tout a commencé à passer dans ma tête que mon mp4 a lâché. Le destin ? Je ne pense pas. La poisse ? C’est tellement régulier pour moi que rien ne m’étonne. Enfin bref. J’ai entamé la batterie du deuxième mp4 qui m’a lâché assez vite parce que j’avais oublié de les charger la veille. JE me sentais stupide en commençant à changer de lecteur. Puis, aux premières notes, j’ai « revécu » si l’on peut dire, ou du moins, j’ai retrouvé quelque chose que j’aimais par-dessus tout, la musique. Seulement, n’ayant vraiment pas de chance dans la vie, ma batterie me lâcha 15 minutes plus tard alors que je venais de m’asseoir sur une pierre, perdu au milieu des montagnes qui entouraient l’internat, ou pas, je n’avais jamais essayé de suivre toute la chaîne. Je n’étais d’ailleurs jamais venu, que ce soit seul ou avec LUI. Encore une habitude que j’ai brisé aujourd’hui, j’ai banni les habituels bois pour changer d’air. Se retrouver seul, c’était génial mais sans musique, chaque bruit me rappelait les fois où nous étions interrompu, chaque odeur me le rappelait et je ne savais même pas pourquoi chaque geste que je faisais me donner l’impression qu’il manquait quelque chose près de moi et puis, j’ai senti un changement. Je me sentais d’un coup mieux, je ne savais pas encore pourquoi mais le mp4 qui était apparu dans ma main gauche me le fit comprendre très vite. IL était là.

J’étais alors partagé entre joie, colère, chagrin et regret. J’étais heureux qu’il soit là, avec moi, à mes côtés, comme toujours. J’étais furieux parce qu’il m’avait suivi, épiant peut-être chacun de mes gestes mais aussi parce que je voyais sa présence de manière négative alors qu’il ne voulait peut-être que m’aider. J’avais les larmes aux yeux de le voir alors qu’IL représentait la seule personne, la seule forme de bien-être, qu’aujourd’hui je ne voulais pas rencontrer. Et le regret, tellement de regrets. Pourquoi ? Je ne sais pas. Pleins de choses. Le regret de ne pas lui avoir parlé à l’internat. Celui de ne pas avoir eu le courage de lui demander de venir avec moi. Celui de notre ancienne relation. Celui d’avoir la sensation que tout va se terminer alors que mes sentiments n’ont pas changé. Et l’immense regret de penser qu’il est là pour la même raison que moi. Celui d’avoir l’impression que lui va réussir à dire tout ce que je n’arriverai jamais à dire mais que je pense. Et revoilà ma colère. Celle de ne pas parler, de ne pas pouvoir, de devoir le laisser faire seul, de devoir lui infliger de le dire lui, que tout est fini, alors que je pourrais moi, lui dire, en lui expliquant. Viens maintenant la peur. Celle qu’il me quitte définitivement. Celle qu’on ne reste pas au moins bons amis même si je voudrais qu’il reste mon meilleur ami, celui qui me réconforte pas celui qui me rend malade comme en ce moment.

Je le regardais toujours mais je n’osais pas plonger mon regard dans le sien. Je ne veux pas pleurer. Pas tout de suite du moins. J’ai baissé les yeux, sans un mot, sans un sourire. La tête baissée, j’ai seulement vu qu’il s’était approché pour se rapprocher de moi. Sa présence, sur cette pierre, à côté de moi, me donnait envie de le serrer dans mes bras, de l’embrasser mais je ne pouvais pas, il ne fallait pas. Je voulais à tout prix changer mes sentiments, mes pensées mais rien n’y fit. Toutes mes idées, toutes les images qui traversaient mon esprit me ramenaient à lui. Il a relevé mon visage pour que je le regarde et m’a pris la main, m’incitant à parler, sachant probablement que j’vais besoin de parler. Il sentait ces choses-là. Sans rien dire, il savait ce que je ressentais et je l’adorais pour ça. Mais, là, tout de suite, je voulais juste qu’il me laisse me morfondre jusqu’à ce que mon courage veuille bien se montrer. Mais non, il me connaissait trop bien et il savait que j’allais parler. Voyant que les mots ne venaient pas,  il a commencé à entrouvrir ses magnifiques lèvres que son sourire avait exceptionnellement quittées mais je ne pouvais pas accepter qu’il doive parler à ma place…

- Heu… Non attends… Je dois te parler d’abord…

Il a plongé son regard un peu plus profondément dans le mien, me réconfortant et me rendant carrément plus anxieux mais trop tard, je devais trouver quoi dire. Tentant probablement de m'encourager à parler il m'a dit doucement, presque dans un souffle :

- Vas-y Hyun, tu peux parler tu sais, je suis là...

Ne pas pleurer. Ne pas pleurer. Pas tout de suite. Pas tout de suite. Ne pas pleurer. Surtout ne pas pleurer. Mais comment dire ça ? Je ne veux pas le blesser, je ne veux pas le choquer et surtout je ne veux pas le perdre…

- Heu… A vrai dire, je ne sais pas comment aborder le sujet mais… Non pas comme ça. Je suis pathétique hein ? Non ne répond pas pas la peine. Heu… Oui donc, en fait, tu vois ça fait plus de six mois qu’on est ensemble et… Comment dire ça ? Tu restes celui qui compte le plus pour moi mais, je ne sais pas… ‘Fin, c’est dur d’expliquer ça… Je tourne en rond, je suis une catastrophe… Pourquoi je ne suis pas bien ? En fait c’est tout simple, je suis angoissé tout le temps. J’ai peur de ce que je ressens, de ce que tu ressens, fin tu vois quoi. Non tu vois pas, c’est tellement stupide ce que je dis que tu peux pas voir, même moi je vois pas donc… Enfin bref. Si j’essaie de trouver des mots plus simples à aligner, je suis totalement perdu. JE ne sais plus ce que je ressens. Mais je sais que c’est différent de ce que je ressentais il y a six mois tout en étant aussi fort. Tu restes celui qui compte le plus à mes yeux, plus que moi-même tu sais mais voilà je ne sais pas si… si… je t’aime toujours ça c’est sur, je t’aimerai probablement toujours mais c’est plus pareil, tu comprends ? Je veux te sentir toujours là pour moi, dans mes meilleurs moments comme les moins bons, je veux pouvoir te serrer dans mes bras parfois mais te tenir la main, t’embrasser, partager ce lit dans cette chambre où on s’est aimé souvent et tendrement, je ne sais pas si j’en ai vraiment besoin… Je ne veux surtout pas te perdre tu vois mais je ne sais pas si rester tous les deux sera la bonne façon de te garder toujours près de moi. Je ne vais pas réussir à le dire de façon très claire avec les mots qui blessent donc j’espère que t’as compris et que tu m’en voudras pas… Je me sens bête, tu ne peux pas imaginer…

Plus embrouillé tu fais pas. Sans jamais citer son nom une seule fois en plus… Et la peur, plus frappante plus déchirante encore, maintenant que j’ai parlé…

 

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Luhan Ly
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MessageSujet: Re: L'éternité ne dure qu'un temps ~ [pv Jonghyun & Sungmin]   L'éternité ne dure qu'un temps ~ [pv Jonghyun & Sungmin] Icon_minitimeMer 18 Juin 2014 - 0:06




L'éternité ne dure qu'un temps ~ [pv Jonghyun & Sungmin] Xhg4
 La Rose et l'Hiver 
 " Sungmin Hyun & Jonghyun Hae-Won "  


Deux semaines. Deux semaines de douleurs étaient déjà passé, et je redoutais déjà qu'elles s'enchaînent ainsi à l'avenir. Avant ces deux semaines j'étais heureux, je ne pensais à rien d'autre qu'à lui, à rien d'autres qu'à nous, rien d'autre n'importais à mes yeux. Tout ce que je voulais c'était l'avoir auprès de moi, pouvoir le rassurer, pouvoir l'aimer, mais ses sentiments si forts avaient changé en l'espace de quelques jours, et aujourd’hui je me détestais. Plus que tout. J'avais laissé les choses s'installer, je l'avais laissé m'aimer, je l'avais laissé s'attacher au plus point, je l'avais laissé se confier, et aujourd'hui je voulais lui briser le cœur. Je me détestais de lui avoir répéter sans cesse que je l'aimais, que jamais je ne l'abandonnerais, que je resterais à jamais à ses côtés, quoiqu'il arrive. Quoi qu'il arrive. Et qu'est-ce qu'il arrive aujourd'hui, hein ? Même moi je l'ignore. J'ignore ce qu'il s'est passé, mais c'est arrivé. Et ce quelque chose est littéralement en train de me ronger. 
Mes sentiments en vers lui n'avaient pas changé, loin de là. Ils étaient toujours aussi présents et aussi fort, et quelque part je m'en voulais qu'ils soient ainsi. Mes désirs n'étaient plus les même. Je ne voulais plus partager avec lui ma vie, mon cœur et mon amour, mais seulement une amitié. C'était égoïste de ma part, et je le savais. J'étais loin de m'en ficher mais je ne pouvais plus continuer ma vie ainsi. Je ne pouvais juste plus. 
Je me sentais lié, piégé par tout ça. J'étais coincé. Je ne savais plus quoi faire. Et tout ça était ma faute. Je le savais tout en refusant de l'admettre. Lui briser le cœur étais trop dur, continuer ainsi l'était tout autant. J'étais perdu. Tout ce que je voulais c'était fuir. Loin. Très loin. Et si je devais être désigné de lâche toute ma vie et bien qu'il en soit ainsi, mais je ne pouvais juste pas continuer de vivre comme ça. Lui parler ? Je le devais. Mais je le redoutais tellement si vous saviez. 
Réveillé depuis plusieurs minutes déjà, je me refusais d'ouvrir les yeux. Je ne voulais pas. Je ne pouvais pas. Je ne devais pas. Je m'étais réveillé en sentant sa chaleur, sa douceur, sa tendresse à travers ses caresses devenues presque automatiques à chaque qu'il se réveillait en pleine nuit. Je n'avais jamais ouvert les yeux à chaque fois qu'il l'avait fait, et aujourd'hui ne serait pas différent des autres jours. Ses gestes n'étaient pas au point de me gêner, j'y étais habitué, mais il y avait quelque chose d'étrange. Elles me laissaient... indifférent ? Indifférent n'était pas le bon mot, mais l'idée était la même. Ce n'était plus comme avant, c'était juste différent. Je m'en voulais tellement à l'idée que quoi que je fasse j'allais le faire souffrir sans raison. Je suis un monstre. Tout ce que je mérite c'est d'aller en enfer pour avoir fait souffrir un être comme lui. Ou plutôt devrais-je dire m'apprêter à faire souffrir un être comme lui, même si j'étais quasiment certain que mon absence de ces derniers temps ne l'avait pas laissé indifférent. L'envie d'ouvrir les yeux m'envahissait mais je refusais de l'écouter. Je ne devais pas l'écouter.
Il s'était levé. Je n'osais pas ouvrir les yeux pour voir ce qu'il faisait. J'avais peur. Je l'entendis remuer quelques affaires dans la chambre et reconnu le bruit de l'armoire. Il cherchait des vêtements. Il voulait sortir. Pourquoi ? Sans connaître la raison de son départ, je savais que j'étais fautif. C'était ma faute. Et rien que la mienne. Je frissonnais sans le vouloir le coup de la surprise quand je sentis à nouveau sa main passer dans mes cheveux bruns, pour ensuite descendre sur mon bras avant de se volatiliser. J'avais beau l'avoir entendu arriver, je ne m'attendais pas à un geste tel que celui-ci de sa part. Pas comme ça. Pas maintenant. 
Quand il ferma la porte derrière lui, j'ouvris enfin les yeux. Ces derniers s'ouvrirent difficilement, se posant immédiatement sur la place vide à côté de moi. Je me tournais doucement pour me retrouver sur le dos, fixant de façon intense le plafond blanc. Il me paraissait si froid, si dur. J'avais l'impression de voir mon reflet. Un être témoin de tant d'amour devenu cette chose si glaciale, distante et monstrueuse. C'était ce que j'étais devenu. Une créature sans cœur prête à faire souffrir quelqu'un sans aucune raison valable. Je clignais des yeux avant de les détourner de cette vue si froide. J'avais à présent les yeux posé sur un de mes camarades de chambre : Donghae. Il avait l'air profondément endormit, avec un air enfantin et innocent sur son visage paisible. Je l'enviais. Mais je ne pouvais m'en vouloir qu'à moi d'être devenu ce que je suis devenu. Je n'avais pas à me plaindre. Je ne devais pas. Je n'avais pas le droit. 
Lentement, je me suis redressé, me retrouvant en position assise au milieu du lit. Je fixais à nouveau la place vide à côté de moi, les draps froissés, la froideur qui s'en dégageait. Je sentis une larme couler sur ma joue. Je voulais l'arrêter, l'empêcher d'aller plus loin, mais je n'y arrivais pas. Je ne pouvais pas. Lorsqu'elle tomba sur le lit, je baissais les yeux sur l'endroit exact de sa chute. J'avais l'impression d'avoir souillé par cette simple larme ce lit qui était le sein, le notre. Il n'y en eu pas d'autres. Il faut croire que ce n'était pas encore le bon moment pour pleurer. 
Ne voulant pas passer sur sa place, je me glissais lentement jusqu'au bout du lit avant de m'asseoir sur le bord de ce dernier, posant mes pieds sur le sol qui me paraissait aussi froid qu'un sol enneigé. Je restais dans cet position quelques instant avant de finir par me lever. Je traversais la chambre pour aller jusqu'à la salle de bain, me frayant un passage au milieu des affaires des autres. Une fois à l'intérieur, je fermai la porte. Je restai quelques instants plongé dans l'obscurité avant d'appuyer sur l'interrupteur de la lumière. Je relevais difficilement les yeux vers le miroir, ne voulant pas voir le monstre que j'étais, ce reflet qui m'étais devenu insupportable, qui me rendais indifférent. Mais pourtant je m’exécutais, et contemplais la triste vérité. Dévasté. Brisé. Je ne savais plus quoi dire. La situation m'avais littéralement rendu malade. Mes yeux étaient devenus rouges depuis la veille. Le chagrin n'y était pour rien car je ne l'avais pas encore manifester. Je m'étais débrouillé pour les cacher aujourd'hui en portant des lunettes de soleil toute la journée alors qu'il avait plu, mais cela m'avait au moins évité des questions sans réponse. Ce visage d'habitude si souriant s'était transformé en une figure méconnaissable. Je ne la reconnaissais plus. Je ne me reconnaissais plus. Ce reflet qui était pourtant le mien m'était étrangé. 
Je m'appuyais de part et d'autres du lavabo, me penchant à moitié sur ce dernier. Je restais un moment, plusieurs minutes dans cette position. Les yeux fermés, la respiration lente et faible, presque inaudible, je n'osais plus bouger. J'étais perdu dans mes pensées, ne sachant toujours pas quoi faire. Mes deux prises sur le lavabo se resserrèrent tandis que mon souffle s’accélérait. Je relevais lentement mon visage, me retrouvant de nouveau en face à face avec ce que j'étais devenu par ma faute. Une colère soudaine s’emparait de moi. L'envie de frapper le miroir était là. Par ce geste j'imaginais peut être effacé ma douleur, et cette triste vérité qui m'envahissait peu à peu, me possédant et me consumant entièrement. Mais je savais que quoi que je fasse, rien n'allais changer. Après cela je serais toujours le même. Je me résignais et me laissais tomber contre le mur de la salle de bain. 
A ce moment même j'avais l'impression d'être une rose. Magnifique, vivante et fleurit sous le soleil d'été. Mais, très vite, le temps la rattrape, et elle n'a pas d'autre choix que de s'incliner face à son maître l'hiver, se retrouvant enfoui et perdu sous la neige. Magnifique, vivant et fleurit c'était ce que j'étais avant. Mon soleil d'été c'était lui. Le temps qui m'a rattrapé ce sont mes actes. Et mon maître est ma douleur. 
Si j'avais pu je serais resté là des heures, peut être même des jours, mais son image me revint en tête. Il était sorti, ce qui voulais dire qu'il allait revenir. Peut être même que c'était déjà le cas. Je ne voulais pas qu'il me vois dans cet état, le faire souffrir encore plus ne ferais qu’agavé ma situation. Je me levais à cette pensée et ouvrais difficilement la porte de la salle de bain. J'eus un soulagement en remarquant qu'il n'était pas rentrée, que sa place était toujours inoccupé. Je repassais par le même chemin qu'à l'allé pour finalement retourner à ma place initiale. Mais impossible de dormir. Qu'est-ce que je devais faire, attendre ? L'attendre ? Je n'en savais rien, et quelque part je ne voulais pas le savoir. Je me retournais face au mur et fermais les yeux, tentant vainement de faire le vide dans ma tête en attendant ce je ne sais quoi.
Ni le fait de l'entendre rentrer, de prendre une douche et de ressortir ne m'avait fait bouger ou ouvrir les yeux. J'étais pétrifié par sa présence. Je n'osais plus bouger. Je redoutais tellement le fait de devoir lui parler que j'osais à peine respirer, de peur de faire du bruit qui peut être l'interpellerais. J'en étais à ce point. Mais je savais que je devais le faire. J'avais pas le choix. Si je ne voulais pas le faire pour moi je devais le faire pour lui. Il m'avait tout donné. Et si je devais lui briser le cœur, autant le faire tout de suite. L'attente ne ferait qu'encore plus mal, pour l'un comme pour l'autre. Prenant mon courage à deux mains, je me levais, passant par le bout du lit une fois de plus et me dirigeais rapidement vers l'armoire. Je m'habillais avec les premiers trucs que je trouvais, à savoir un jean foncé, un tee-shirt vert foncé et une veste noire. J'enfilais mes chaussures et me dirigeai vers la porte. Mais je m'arrêtais soudainement devant cette dernière, n'osant pas la franchir. J'appuyais mon front contre elle, fermant les yeux et inspirant doucement. Je savais qu'une fois franchit je m'interdirais de retourner en arrière et de me désister à nouveau. Ma main glissa lentement sur la poignée, la saisissant sans pour autant l'abaisser. Je restais ainsi une minute avant d'abaisser la poignée de la porte pour ensuite sortir, prenant soin de refermer derrière moi. 
Je traversai rapidement les couloirs, à sa recherche : je ne le voyais nul part. Je descendis l'escalier menant au hall d'entrée, faisant attention de ne pas faire de bruit. Je ne tenais pas vraiment à tomber sur un adulte qui me dirais gentiment de retourner dans ma chambre. Je traversai le hall d'entrée en quelques secondes, courant presque pour atteindre la porte. Une fois devant cette dernière, n'ayant pas prit la clé, je le faisais apparaître sous mes yeux, non sans me rappeler la première fois que j'avais fait ça. Non. Je ne devais pas retomber dans les souvenirs. Pas comme ça. Pas maintenant. Je glissais la clé dans la serrure, ouvrit la porte et sorti mais cette fois ci, refermer derrière moi ne faisant pas partie de mes priorités, je laissais sans aucune gêne la porte ouverte, m'en fichant ouvertement. 
C'est là que je l'ai vu, au loin. Il se dirigeait vers je ne sais où dans la direction opposée à la ville. Je n'ai pas réfléchi plus que ça et me suis dirigé rapidement vers lui pour ne pas le perdre de vue. N'étant plus qu'à quelques mètres, je m'apprêtais à l'appeler pour le retenir mais je me résignais et ne fit absolument rien. Je restais figé tout en le regardant s'éloigner. Je perdis quelques secondes à ne rien faire avant de finalement commencer à le suivre, restant à une distance qui me permettait de ne pas être repéré avant que je ne le décide. 
Toute cette balade nocturne nous avait mené jusqu'aux montagnes. Je n'y étais jamais allé. Lui non plus. Mais cela importait peu, très peu. Il était désormais assit sur une pierre, il ne bougeait plus. Je n'avais plus le choix. En le suivant j'avais au fond de moi espérer qu'il continuerait de marcher ainsi pendant des heures, éloignant le temps des paroles, mais cela ne s'était pas dérouler ainsi et tout ce qu'il me fallait faire à présent c'était lui parler. Mais j'avais peur. Et je ne voulais pas. Mais il le fallait, et ça je le savais. Je n'étais pas vraiment loin de lui, mais l'arbre qui me dissimulait l'empêchait de me voir. Je restai un moment derrière lui avant de me dévoiler à moitié, posant mes yeux sur lui. La colère de tout à l'heure et la peur jusqu'ici s'étaient transformés soudainement en chagrin. Il avait l'air dévasté, et j'étais le seul et unique coupable. Il ne relevait pas la tête, et par conséquent ne me voyait pas. Je l'observais un moment, sans rien faire, sans rien dire. 
J'ai fait quelque chose que je n'aurais pas du. Je le savais avant de le faire, et pourtant je l'avais quand même fait : je venais de faire apparaître un MP4 dans sa main après avoir remarqué qu'il 'avait plus de batterie avec l'autre. Je savais que si je faisais ça je ne pouvais plus faire demi tour, et malgré tout je l'avais fait. Et comme je le redoutais, il a relevé les yeux vers moi. Je me sentais démuni sous ce regard perdu dont j'étais la cause, mais je ne pouvais plus reculer. Après une hésitation, je me suis décidé à me diriger vers, lentement, alors qu'il avait baissé la tête, refusant probablement d'avoir à affronter mon regard. Devais-je l'en blâmer ? 
M'asseyant à côté de lui, presque tremblant, je n'osais rien dire. Sa vision me dévastait, ne faisait que creuser encore plus profondément dans ma douleur. Une fois de plus, j'étais le seul fautif, et j'avais beau me répéter qu'il fallait que j'assume mes actes, j'en étais incapable. Un lâche ? Vous pouvez le dire. C'est ce que je suis. Un lâche. Et un monstre. Et comme si j'avais encore besoin de me rappeler de cette triste vérité qui faisait de moi cet être méconnaissable, j'ai relevé d'une main non assurée son visage vers moi. Je me forçais à regarder ce que j'avais fait. Tout était ma faute. Plongeant mes yeux rouges dans les siens, je ne pus m'empêcher de lui prendre la main. Je regrettais déjà ce geste mais je ne savais pas quoi faire. Je ne savais plus quoi faire. 
Il voulait me parler, je le voyais bien, et je redoutais surtout ce qu'il avait à me dire, mais il n'y arrivait pas. Aucun son ne sortait de sa bouche. Je l'avais ravagé, détruit. Je ne peux même pas vous dire à quel point je m'en veux, et à quel point je le regrette. Si ce soir là je n'avais pas agis sous un coup de tête on en serait pas là. Après tout c'est bien moi qui lui avais demandé de m'embrasser une heure même pas après l'avoir connu, c'était pas lui. J'étais le seul et unique fautif dans l'histoire. Et à présent il était temps de réparer mes erreurs, ou de briser un cœur. L'un va avec l'autre. Mais à peine ouvrais-je la bouche pour parler qu'il me coupa pour parler le premier :


- Heu… Non attends… Je dois te parler d’abord…


Mon regard sanglant et douloureux s'était plongé un peu plus intensément dans le siens. Je voulais à la fois l'entendre et à la fois le faire taire. A la fois l'embrasser et à la fois m'éloigner. J'étais perdu. Mais j'avais besoin de l'entendre, peu importe ce que je pouvais bien dire. Lui parlant doucement et faiblement, je lui dit ces quelques mots, voulant l'inciter à me parler :


- Vas-y Hyun, tu peux parler tu sais, je suis là...


Je me sentais hypocrite de lui avoir dis ça. Pourquoi ? Vu ce que je m'apprêtais à lui dire avant qu'il ne me coupe, je savais très bien que je ne serais bientôt plus là pour lui à contre cœur, sans doute parce qu'il allait m'en vouloir et me détester au plus haut point après cet aveux. Je ne faisais qu'enchaîner les erreurs, m'en voulant de plus en plus.
Mais il a commencé à parler. Je l'ai écouté, sans même penser à le couper. Ses paroles étaient confuses, mélangées, mais je m'en imprégnais sans les comprendre sur le fait. J'écoutais ses moindres mots, ses moindres hésitations, je ne laissais rien m'échapper et se perdre dans la brise, rien. Quand il avait finit de parler je ne disais rien. Je le regardais sans vraiment savoir ce que je laissais échapper des mes émotions à travers lui. Je tentais d'assimiler tout ce qu'il venait de me dire. 
Les phrases qui me revinrent en tête ne m'aidèrent pas vraiment à comprendre le tout : "je t'aime toujours ça c'est sûr", "je veux te sentir là pour moi" ou encore "je ne veux surtout pas te perdre". Mais il n'y avait pas que ça. Je le savais. Mais je m'en voulais tellement que ce sont les seules choses qui me revinrent en tête. 
Tandis que je tentais toujours de comprendre ce qu'il venait de me dire, lui avait plongé sa tête dans ses mains, histoire de me laisser le temps. Je l'en remerciais intérieurement sans vraiment savoir pourquoi. 
Après quelques minutes à remettre les unes à côté des autres, le puzzle était enfin fini désormais. Les choses étaient loin d'être encore clair pour moi mais j'avais l'essentiel. Je ne saurais pas mettre de mots sur ce que je ressentais en ce moment même. Un poids devenu trop lourd pour moi m'était enlevé mais la culpabilité, elle, refusait de me laisser. 
S'en était juste trop. Je ne comprenais plus rien. J'étais littéralement perdu avec moi même, je ne me comprenais plus. Sans le vouloir, j'ai laissé une larme couler sur mon visage, puis une deuxième perla au coin de mon œil sans que je ne puisse contrôler quoi que ce soit. J'ignorais totalement ce qu'il était en train de se passer, et j'ai dit sans réfléchir :


- Si tu savais comme je regrette.


Je n'aurais pas du. Pourquoi j'ai dit ça ? Je regrettais ce que j'avais fait, certes, plus que tout au monde, mais la façon dont je venais de le dire n'étais pas la bonne, et ça je le savais aussi. A l'entendre, tout ce qu'on pouvait comprendre c'était que je regrettais toute cette histoire et non mes actes, ce qui n'était pas le cas. Jamais je ne regretterais ce qui s'est passé entre nous, jamais. Le seul regret que je pouvais avoir c'était de le faire souffrir, mais ça c'est visiblement déjà fait. Dire que je n'ai plus de regret à avoir c'est faux. 
J'avais réussi à être heureux avec lui, et ce pour la première fois. Même si ça n'allait pas durer, j'avais au moins vécu presque six mois de bonheur, et je ne pouvais pas avoir de regret pour ça. Mais ce que je venais de dire de la mauvaise façon qui faisait que du coup je ne me faisais pas comprendre, c'était une erreur. Je n'avais qu'à la rajouter sur la liste, une de plus une de moins on voit pas la différence après tout. Je ne m'y attendais pas mais il avait parlé, de légers sanglots dans la voix :


- Faut pas, les regrets pourraient venir ronger nos souvenirs.


Ses paroles me firent brusquement relevé la tête vers lui, plongeant mon regard rouge et chagriné dans le siens. Comment ? Comment pouvais-je ne pas avoir de regrets ? Mes erreurs nous avaient offert à tout les deux six moi de bonheur, mais le mal qu'elles s'apprêtaient à faire je m'en voudrais toute ma vie. Et ça, aucune chose, aucune parole, aucune personne ne pourra y faire quoi que ce soit, pas même lui. 
Quand à nos souvenirs, ils resteront intacts à jamais. Rien ni personne ne pourra venir me les enlever. Même le temps ne e les prendra pas. Ils sont mien, et ce depuis qu'ils sont nés.
J'eus involontairement un mouvement de recul lorsqu'il avança sa main gauche vers moi pour effacer toutes traces de larmes sur mon visage de son index. Je ne m'y attendais, pas maintenant. Je voulais me rattraper, lui dire quelque chose, mais les mots ne venaient pas. J'entrouvris la bouche, tentant quelque chose, mais rien ne vint. Je me maudissais, encore, encore et encore de lui avoir dis ça comme ça. Surtout si je ne le pensais pas. J'aurais voulu qu'il puisse lire en moi comme dans un livre ouvert, mais je savais qu'il ne pouvait pas. Plus maintenant. Ou du moins pas maintenant. 
Mon regard avait changé. Il était chargé d'excuses mélangé à des regrets, mais malgré moi ce sont les regrets qui l'ont emporté et qui on prit le pas sur les excuses que je me tuais à essayer de lui dire sans résultats. Il a parlé à nouveau :


- A moins que tu ne souhaite oublier ...?


Je relevais automatiquement mon visage vers lui, la bouche légèrement entre-ouverte sous le coup de la surprise et du choc que pouvaient me provoquer ces quelques mots. Comment ? Comment pourrais-je vouloir oublier ? Mais je savais qu'une fois de plus, tout était de ma faute. Je n'avais pas envoyé les bons signaux malgré moi, et je devais en assumer les conséquences, incapable de m'exprimer. 

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Chen JongDae
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MessageSujet: Re: L'éternité ne dure qu'un temps ~ [pv Jonghyun & Sungmin]   L'éternité ne dure qu'un temps ~ [pv Jonghyun & Sungmin] Icon_minitimeJeu 19 Juin 2014 - 19:33


La brûlure est si froide


 Sungmin Hyun & Jonghyun Hae-Won

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Je savais que la douleur ferait désormais partie de notre quotidien et je m’en voulais atrocement. Je voulais lui dire toutes ces choses en douceur mais je n’avais pas pu me contrôler. Après une seconde à parler, je sentais que le trop-plein d’émotions allait submerger mes envies. Sec, je ne sais pas si je l’avais été. Tendre, vu ce que j’ai dit, sûrement pas. Amoureux, je ne sais plus. Dévasté, le mot est faible. Je sais juste que le voir me regarder m’emplissait d’une sensation nouvelle, que je n’avais jamais ressentie avec lui : la gêne. J’étais gêné par ces regards à travers lesquels nos yeux envoyaient des messages d’amour, de tendresse et de passion alors que nos sentiments étaient bouleversés et changeants… Je ne pouvais pas supporter plus longtemps la pression de son regard sur moi alors j’ai baissé les yeux, puis la tête jusqu’à ce qu’elle trouve un contact avec mes mains gelées, le temps qu’il réalise et peut-être aussi le temps que je comprenne ce que je venais de faire. Il y avait bien des mots, des tas de mots, des synonymes et des euphémismes mais aucun terme ne me revenait à ce moment précis.

Je ne sais pas si la connexion entre nous avait été conservée malgré ce matin troublé mais je relevai la tête au moment où deux perles salées franchissaient le seuil de ses douces paupières, sûrement malgré lui, avant qu’il ne s’aventure dans l’art difficile du franc-parler. Je remarquais alors que ses yeux étaient rouges, injectés de sang, un sang pur, que j’avais souillé à cause d’un coup de foudre qui aura ruiné nos vies. Je ne ressentirai plus jamais ça et je ne suis pas sur de pouvoir un jour me pardonner de lui avoir infligé une vie de souvenirs douloureux. Des souvenirs joyeux malgré tout, certes, mais douloureux, déchirants malgré tout.

- Si tu savais comme je regrette.

Il ne faut pas. Je sais, je suis conscient, que nos souvenirs seront douloureux pour toujours mais je veux les garder pour avoir l’impression de te garder près de moi, aurais-je voulu lui dire mais les mots, toujours ces stupides esclaves indisciplinés refusaient de se plier à mes ordres… Je préférais alors m’incliner sous le poids des mots, que plier les mots au poids de ma douleur. Alors bien sur, mes lèvres, esclaves des mots, n’ont pu que retransmettre un bref message, quelques sanglots étouffés au mieux dans une courte phrase pour ne pas laisser de portes ouvertes à mes propres larmes.

- Faut pas, les regrets pourraient venir ronger nos souvenirs.

Je ne pouvais pas me laisser aller à l’hypocrisie ; je ne voulais pas qu’il m’oublie parce que je ne voulais pas l’oublier non plus. Je ne voulais pas le perdre donc je ne voulais pas qu’il m’oublie. C’était peut-être égoïste comme pensée mais c’était les miennes et même si je devais souffrir de le voir un jour avec un autre – ou une autre – je préférerais ça plutôt que de ne plus le voir du tout. Ma franchise me valait parfois des surprises et encore aujourd’hui j’en faisais les frais ; il avait relevé brusquement la tête et avait retrouvé mon regard, y associant le sien.  Je ne pouvais alors plus le laisser pleurer devant moi, lui qui ne l’avait jamais fait auparavant, du moins pas pour les mêmes raisons. J’ai rattrapé au vol les deux intruses qui se faufilaient sur ses joues sans savoir pourquoi je le faisais alors que ça nous ferait souffrir tous les deux. Dans l’immédiat mais aussi plus tard, toujours, éternellement… Mais après tout, notre éternité n’a duré qu’un temps, alors, pourquoi pas celle-ci ? Il eut un mouvement de recul et son regard emplit d’amour se transforma en un regard devenu noir de regrets. C’en était devenu étrange. Avais-je mal compris ses véritables pensées ? Peut-être. Je n’étais plus sur de rien maintenant. Je sentais qu’un fil s’était rompu net avec mes mots, coupants comme des rasoirs.

- A moins que tu ne souhaite oublier… ?

Une sensation nouvelle m’envahit. La peur, l’angoisse mais cette fois-ci mêlés à la colère et au sentiment de trahison. Je ne pouvais me laisser travestir par mes émotions, surtout que celles-ci étaient viles et totalement injustifiées. Peut-être que son ton laissait présager un regret de notre histoire dans sa globalité mais je le connaissais trop bien pour penser que c’était ce qu’il voulait dire. Du moins, je le connaissais… Est-ce que je le connais toujours ? Oui, je pense. Est-ce vrai ? JE ne sais pas, je ne sais plus… Et cette question. Brutale. Sèche. Acre. Disharmonieuse. Tout ce que je déteste en fait. Pourquoi l’avoir posé alors ? Le doute. Toujours ce doute et cette angoisse qui lui succède quand la question est enfin posée. Je suis un insensible ? Non, pas du tout. Je suis perdu. Là est la différence. Il avait alors relevé la tête vers moi, la bouche entr’ouverte, sûrement trop choqué pour dire quoi que ce soit. Je devais me rattraper. Avant qu’il me déteste. Si ce n’était pas déjà le cas. Moi, je me détesterais à sa place.

- Je suis désolé Honey… C’est pas ce que je voulais dire… Je… suis… désolé… sincèrement…

POURQUOI ?! Pourquoi le sort s’acharne ? L’appeler Honey dans un moment pareil… Plus insensé que moi, ça n’existe pas… Et cette phrase, ces sanglots réprimés à moitié tellement ils devenaient fort et qu’ils prenaient peu à peu le contrôle de mon esprit, de mon corps et de mon cœur… remontant ainsi jusqu’à ma gorge où ils se bloquaient avec peine et souffrance, pourquoi se ressentaient-ils maintenant ? Je ne pouvais pas me permettre de pleurer maintenant, pas alors que mon unique bonheur commençait à disparaître à chaque mot… Je me suis légèrement tourné, fuyant son regard et la sensation de son corps tourné vers le mien et j’ai posé mes mains sur mon visage tentant probablement de fuir cette dure réalité par la même occasion… Il s’est replacé à côté de moi, dans la même position que celle que nous prenions en classe, moi à gauche de lui, côte à côte, sauf qu’avant on ne pouvait s’empêcher de se regarder régulièrement alors que là, fuir son regard, ses mains, ses caresses, sa peau, ses lèvres, c’était vital pour moi, même si tout mon corps me hurlait de le serrer dans mes bras. Il avait eu un soupir empli de vibrations en rejetant la tête en arrière un instant. Du coin de l’œil, j’ai vu une larme, une seule, glissait doucement sur sa joue, si doucement qu’elle semblait être là vouée à un destin qui la poussait à faire durer la souffrance. Plus qu’un torrent de larmes, cette unique larme me faisait mal. Elle me donnait l’impression d’être le fautif, le bourreau, qui devait maintenant contempler son œuvre de mort. La mort du bonheur. La mort d’un amour. Mais la mort la plus terrible, la mort de mon espoir. L’espoir d’une vie heureuse. On n’avait pas de projet et je trouvais que notre force c’était ça. Se dire qu’on s’aimait suffisamment pour ne pas avoir besoin de faire des projets pour se sentir uni. Une force mais aussi notre faiblesse. Les projets permettent des surprises, même mauvaises, et empêche la néfaste dame Routine de s’immiscer  dans un couple. En bourreau vicieux, j’ai regardé cette larme descendre jusqu’à ce qu’elle se pose sur sa main, continuant par la suite son trajet empoisonné jusqu’à la terre… Je ne pouvais détacher mon regard de sa main, une main que j’avais embrassé, caressé et aimé. Je ne pouvais plus rester assis, après avoir contemplé mon œuvre de destruction de cet ange déchu par ma faute, et je me suis levé, presque violemment, pour lui tourner complètement le dos et j’ai senti mes yeux s’emplir d’une eau salée, que j’avais fait versé à mon Sungminee, mais elle préférait rester dans mes yeux, les brulant de douleur, plutôt que de l’évacuer sur des joues souillées par la peine, qui suintait de chacun des pores de ma peau, invisible mais toujours présente.

- Tout est ma faute.

Sa faute ! SA faute ! SA FAUTE ! Comment il pouvait penser ça ? Il avait fait quoi au juste ? A part m’aimer et faire que je l’ai aimé ? Et que je l’aime toujours ? D’accord ça me fait souffrir, mais c’est honnêtement la première fois que j’aime autant souffrir. Ce n’est pas sa faute, qu’on soit bien clair. Mais bien sur, mon corps ne répond plus, il n’est plus relié à mon cerveau, à toutes ces pensées alors je me suis juste retourné brusquement, manquant presque de chuter mais je m’en fiche, je voulais juste lui montrer, lui assurer qu’il n’y était pour rien. Il n’était fautif que d’une chose : mon bonheur intense. La douleur que je ressentais, je ne la devais qu’à moi et à moi seul. Je ne trouvais plus aucun mot, plus aucune phrase, aucune syllabe, aucune note ne sonnait juste autour de moi. Le vent dans les arbres, le soleil qui perçait au-delà des monts, mon cœur battant, rien ne sonnait juste, rien ne vivait juste. Je me suis rapproché à petits pas, le regardant, guettant sa réaction. Elle ne venait pas. C’était normal, ses yeux étaient clos. Quoi que je dise, je voulais qu’il me voie, qu’il soit à ma hauteur. J’ai relevé son menton et il a ouvert les yeux fuyant néanmoins mon regard pour se concentrer sur le sol derrière moi, vers la droite. Je ne me sentis que plus mal ; mais je ne voulais pas lui montrer, son sentiment de culpabilité me brisait déjà, je ne désirais pas en rajouter un peu plus. Je lui pris les mains, doucement, pour le relever et il se laissa faire, sans toutefois oser me regarder. Est-ce que je me montre horrible de lui infliger tout ces gestes mignons ? Pas qu’un peu. Est-ce que je vais arrêter pour autant ? Je ne pense pas. Je veux le regarder encore et encore. J’ai passé mes deux mains dans sa nuque et j’ai positionné sa tête de manière à ce qu’il ne puisse plus éviter mon regard de manière évidente. Baissant d’abord les yeux, il finit néanmoins par me regarder. Je l’ai pris dans mes bras et il ne pas rendu cette étreinte tout de suite. Il a néanmoins cessé de résister et a passé ses bras autour de moi en disant :

- Pardonne-moi.

Pourquoi ? Pourquoi ? Je ne comprenais littéralement plus rien. Est-ce qu’il regrettait ce qu’il était entrain de se passer, ou toute notre histoire, ou autre chose, qui créait ce sentiment de culpabilité ? Est-ce que c’est ce que je devais comprendre par « pardonne-moi » ? Lui pardonner de m’avoir fait être heureux ? Insensé. Lui pardonner d’être la principale cause de ma douleur ? Je ne veux pas, je veux qu’il reste mon fautif. Cette souffrance me fait du bien.
Avec ces quelques mots, toutes ses peines semblaient s’être libérées et il commença verser une larme, puis deux, puis trois, avant qu’une rivière de sel ne se déverse de ses yeux sur mes bras, alors toujours dans son dos. Je ne savais pas quoi dire. Je ne voulais pas le laisser pleurer, comme ça, alors que je ne voulais pas le blesser. J’espère qu’il avait compris que je voulais rester avec lui tout le temps, mais juste différemment. Si ce n’était pas le cas, je le perdrais définitivement et là, ce serait vraiment la catastrophe…


- Je t’en prie, ne pleure plus Sungmin.

C’était le moins que je puisse dire. Mais rajouter son prénom à la fin de cette phrase m’avait fait réaliser que je ne l’appellerais plus jamais « honey » alors que je l’avais toujours appelé comme ça. Je passais alors mes mains dans son dos pour tenter de le réconforter comme je le pouvais mais je sentais que bientôt mes larmes allaient se joindre aux siennes. Le seul effet de cette tentative de consolation a été qu’il a pleuré un peu plus quand je lui ai parlé. L’appeler Sungmin aussi ! Quelle idiotie ! Je ne l’avais presque jamais appelé comme ça. Cela marquait un changement dans notre relation et c’était encore plus difficile.

Mes yeux. Ils brûlaient d’un feu créé par l’eau elle-même. Comment pourrais-je alors l’arrêter ? Il fallait que l’eau s’évapore, n’est-ce pas ? Sécher ses larmes. Facile à dire quand il y en a une ou deux mais pas quand tes yeux sont déjà submerger et que la liste d’attente pour prendre place est dans tout ton corps en même temps. Quelques frissons. Rien de plus. Et un torrent s’est déversé, sans crier gare, sur mes joues sèches. La brûlure sur mon visage ne soulageait pas pour autant mes yeux puisque la source de ce flot ne parvenait pas à se tarir… Nous avions tous les deux resserré l’étreinte autour de l’autre pour je ne sais quelle raison, à cause de je ne sais quel réflexe. Repensant à la dernière phrase qu’il avait pu articulée, je lui dis, à moitié en pleurant et à moitié en chuchotant :

- Toujours. Mais que pardonner ? Il n’y a rien, rien que j’ai besoin de te pardonner.

Je ne sais pas si j’avais réussi à le réconforter mais je conservais une étreinte pressante sur son dos, pour le rassurer et pour le garder avec moi.

 


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MessageSujet: Re: L'éternité ne dure qu'un temps ~ [pv Jonghyun & Sungmin]   L'éternité ne dure qu'un temps ~ [pv Jonghyun & Sungmin] Icon_minitimeDim 22 Juin 2014 - 23:22
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MessageSujet: Re: L'éternité ne dure qu'un temps ~ [pv Jonghyun & Sungmin]   L'éternité ne dure qu'un temps ~ [pv Jonghyun & Sungmin] Icon_minitimeSam 28 Juin 2014 - 13:26




 L'éternité ne dure qu'un temps ~ [pv Jonghyun & Sungmin] 4a0q

« Quand l’eau n’éteint plus les flammes… »

“Sungmin Hyun & Jonghyun Hae-Won”
https://www.youtube.com/watch?v=GD74n48J9p4


Je ne voulais que son bien. Je ne voulais pas qu’il se sente mal avec moi ou à cause de moi. Pourtant, il s’est détaché de mon emprise et s’est éloigné. Je ne le voulais pas, vraiment pas ; je ne savais alors pas si je pourrais le reprendre dans mes bras à l’avenir et rien qu’à cette pensée, je sentis que des larmes voulaient s’évader. Elles étaient parties de mon cœur et commençaient leur longue ascension vers mes yeux. Délaissant mon visage pour le sol, il détourna le regard doucement, avant de retourner s’asseoir sur le caillou que j’avais brutalement quitté un peu plus tôt. J’ai attendu que les folles eaux de ma douleur regagnent leur antre sanglante avant de le rejoindre sur la pierre. Je l’ai vu se recroqueviller sur lui-même et pencher légèrement la tête vers moi, ou du moins vers mes genoux. Je voulais le laisser parler ; je sentais qu’il avait besoin de parler mais je ne voulais pas le forcer ou pire je ne voulais pas le noyer sous mes mots. J’ai attendu un moment puis il a fini par dire :

- Si, tout est ma faute.

Levant son doux et triste regard vers moi, il me semblait ainsi sincère et convaincu. Comment pouvait-il être persuadé qu’il avait raison en disant des idioties pareilles ? Comment pouvait-il penser un instant qu’il était le seul fautif dans cette histoire ? Croyait-il que je ne l’avais pas aimé au point que j’aurais pu tout faire pour lui ? Pouvait-il penser que je ne l’aimais pas encore assez pour qu’il soit la personne qui resterait la plus importante à mes yeux ? Non, il ne pouvait pas. Mais si c’était le cas ? Que pourrais-je faire ? Je l’avais toujours compris à la perfection, parfois même avant que lui-même ne se comprenne et pour cela, je pouvais le réconforter et lui permettre de se retrouver lui-même. Mais aujourd’hui. Ah aujourd’hui. Ce n’est effectivement pas un jour ordinaire. Je ne le comprenais plus. Lui qui semblait si pressé de me voir le haïr semblait maintenant avoir peur de ce que j’étais. D’ordinaire, je ne m’emportais jamais, trop amoureux pour être en colère. Mais aujourd’hui devant tant de déni je ne pouvais que m’emporter.

- Non ! Je ne vois pas pourquoi ce serait ta faute.

J’avais quelque peu crié mon objection mais j’avais tenté, et réussi en partie, à calmer ma colère dans la deuxième partie de ma phrase. Néanmoins, je le voyais se replier sur lui-même comme s’il voulait se protéger de moi. Quel mal aurais-je pu lui faire ? Lui que j’aime plus que moi-même. Toujours, maintenant aussi, même si c’est différent… Je ne saurais pas dire si j’ai été blessé par son attitude. Je crois plutôt que j’ai été perturbé et profondément triste de lui procurer ces sensations terribles, alors que quelques jours ou semaines plus tôt, lui et moi étions passionnément liés. Je le sentais mal à l’aise alors qu’il plongeait à nouveau son regard dans le mien avant de dire :

- Si, c’est ma faute… C’est moi qui… qui t’ai demandé de… de m’embrasser il y a six mois, sur un coup de tête, et pas le contraire.

Bon d’accord, je ne peux pas le contredire à ce propos mais si ma mémoire est bonne, je l’avais voulu aussi, même si je n’avais pas eu le courage de lui demander. Mais bon, on peut dire qu’il est fautif de m’avoir donné le courage de l’aimer. Qu’il est fautif de m’avoir permis d’être le plus heureux des hommes pendant six mois. Qu’il est fautif de ce que je ressens en ce moment, de mon sentiment d’errance, de perdition. Mais surtout, il est fautif de m’avoir aimé comme je l’ai aimé et ça, il ne pourra pas me l’enlever, jamais, never. Ayant baissé les yeux une nouvelle fois, il ne me laissa pas trop le choix, il fallait que je lui fasse comprendre que, même si c’est « à cause de lui » qu’on sortait ensemble, je ne lui en voudrais jamais et surtout que c’était la plus belle « erreur » sur « un coup de tête » que j’avais faite. Je ne voulais pas le forcer à me regarder alors j’ai juste dit, d’un ton à présent totalement calme :

- Et ? Je ne vois pas en quoi ça te rend fautif de quoi que ce soit.

Ce n’est pas ce que je voulais dire. Oui, il était fautif, je l’avais déjà dit, ou du moins pensé, mais je voulais lui faire comprendre qu’il n’était pas fautif de choses négatives. Je m’embrouillais à mon tour dans mes paroles et je ne sais pas si on arriverait à se comprendre totalement avant la fin de l’année… Ça me rendait encore plus triste parce qu’auparavant, on se comprenait toujours avant qu’il y ait quelque chose à comprendre. Sans parvenir à relever son regard vers moi, il me dit de façon lointaine et nostalgique :

- On en serait pas là si je te l’avais pas demandé.

Comment pouvait-il savoir ? Etant dans la même classe, qu’est-ce qui pouvait lui garantir que je n’aurais pas craqué pour lui au premier regard, comme je l’avais fait dans les bois ? Qu’est-ce qui pouvait lui assurer que je n’aurais pas été le plus malheureux sur terre parce que je n’aurais pas eu le courage de lui avouer que je l’aimais ? Au moins j’avais été heureux avec lui. Même si ça n’avait pas été long. Même si ça avait été dur ces derniers temps. Et puis, même si on passait par une case difficile, les suivantes seraient plus joyeuses et douces. Je ne le perdrai pas. Je ne pouvais pas me le permettre. Je ne saurais décrire mon état s’il décidait de me laisser… Me demander de l’embrasser avait été la chose la plus douce et tendre que j’avais entendu jusqu’à présent. Même quand il me parlait, c’était des mots sucrés, des mots doux, des mots agréables mais cette phrase « embrasse-moi » me hanterait toute ma vie. Je l’aimais tellement, il serait toujours mon Honey, même s’il n’était Honey que dans mes pensées… Je ne sais plus vraiment si j’ai bougé sur le coup ; je ne crois pas. J’étais trop déboussolé pour faire quoi que ce soit, pour dire quoi que ce soit. Il le fallait pourtant. Il fallait que je trouve les bons mots. Pas les mots sucrés, les bons. Aucun sucre ne pourrait couvrir mes paroles, trop amer, trop acide, je ne sais pas mais aucune sucrerie ne ferait passer ça. Dépité et triste, mon ton l’était, moi aussi.

- Et qu’est-ce qui te dit qu’en être là n’est pas quelque chose qui m’aura permis d’être heureux une fois dans ma vie, pendant un moment, même trop court.

C’était tellement embrouillé que je ne sais pas si je pourrais expliquer ce que je viens de dire mais je sais qu’il comprendra… normalement. Mais non, c’aurait été trop beau, trop facile, trop sucré. Je n’étais pourtant pas en sucre ? Mais je me sentais fondre peu à peu, sans avoir besoin d’eau. Comme un sucre, fragile, soumis à la chaleur du feu qui consumait Sungmin à cet instant. Il semblait souffrir, agonisant dans un feu qui le brûlait peu à peu et qui commençait à m’atteindre doucement, se délectant de notre douleur et de nos larmes qui ne suffisait plus pour l’éteindre. L’entendre crier, presque violent, me faisait penser que le brasier ne serait jamais consumé et qu’il m’en voudrait toujours. Comment ? Comment pouvais-je me permettre de le perdre ? Je suis quoi ? Un monstre ? Non ce serait trop gentil pour me définir… Je ne suis rien. Rien du tout. Rien qu’un vide. Un immense trou noir, qui attire tout ce qui l’entoure avant de le perdre parce qu’il s’est consumé en approchant. Je suis un trou noir, plus noir que la nuit elle-même. Il n’avait pas encore de clamer sa douleur :

- Et regarde ce que ça a fait de toi aujourd’hui, regarde ce que ça a fait de nous !

Le seul amour de ma vie réduit à ce cri. La tendresse, son visage souriant, son rire craquant, toutes ces choses pour lesquelles je l’aimais réduites à néant par ma faute. Etait-ce lui qu’il fallait blâmer ? Oui, bien sur. Mais était-il le seul ? Non, j’étais là, je l’avais changé. Nous avions changé tous les deux, au contact l’un de l’autre. Je ne voulais pas que nous changions, lui non plus. Je le voyais à sa réaction quand il s’était emporté. Il avait plongé sa tête entre ses mains, s’accoudant sur ses genoux, qui parvenait encore à le porter. Quand est-ce que ça allait s’arrêter ? Cette souffrance, cette tristesse, ces larmes que je parvenais de moins en moins bien à refouler. Je voulais le prendre dans mes bras, lui dire que je l’aimais toujours autant mais différemment, l’entendre contre moi, le savoir avec moi pour toujours. Je ne pourrais jamais me passer de lui, je le sais à présent. Je le savais déjà mais bon, c’est bien de se le répéter de temps en temps, juste par sécurité, pour être sur, vérifier que je suis toujours convaincu par ce que je dis. Et en effet, je le suis toujours, de toute mon âme. Je devais lui répondre quelque chose de sincère, qui vienne du cœur plus que de la tête. Mais quoi ? Et si je ne réfléchissais pas pour une fois ? Allez go !

- D’accord, c’est ta faute. C’est ta faute si j’ai envie de te prendre dans mes bras alors que je ne devrais pas. C’est ta faute si j’ai mal, ta faute si j’ai pleuré, ta faute si j’ai changé, si je suis devenu homo. C’est ta faute si je t’ai embrassé mais tu sais quoi, c’est surtout ta faute si j’ai vécu quelque chose d’unique. C’est ta faute si je me suis baladé dans les couloirs en te tenant la main et en rigolant pour un rien comme un con euphorique juste parce que je suis amoureux. C’est ta faute si on me voit comme un gay et rien de plus. C’est ta faute si je suis heureux.

Alors là… Je ne sais même pas d’où c’est sorti mais au moins plus honnête et sincère tu ne fais pas. Je ne savais pas si ça allait arranger les choses mais au moins c’était dit et maintenant que j’y pensais, je voulais continuer à être vu comme un homo, à rire comme un con et tout ça, du moment que c’était sa main à lui que je tenais. J’avais pris un ton de la dernière chance. Je l’ai vu redressé la tête lentement et me regarder. Tout ce que j’ai pu voir dans son regard avant qu’il ne détourne à nouveau le visage, c’est le soulagement. J’ai pu l’entendre murmurer entre ses mains « putain merci ». Merci de quoi ? Je ne savais pas mais au moins il était soulagé, il se sentait mieux ; peut-être qu’on pourrait rester liés malgré tout. J’ai su que oui quand il s’est jeté – littéralement – dans mes bras, pleurant à chaudes larmes, ouvrant cette fois-ci le chemin aux miennes si longtemps conservées. On est resté un moment serré l’un contre l’autre, sans rien dire. Blotti dans mes bras comme si je pouvais le protéger, les bras dans mon dos alors que les miens étaient un peu au-dessus des siens, il finit par dire, reprenant son souffle après avoir séché ses larmes :

- Ce que je voulais te dire tout à l’heure… Ce n’est pas que je regrettais qu’on soit ensemble, au contraire, j’aurais voulu que ça se passe autrement. Si on avait fait ça d’une autre façon, c’aurait peut-être été différent.

Mes larmes qui s’estompaient déjà finirent de sécher quand j’entendis le retour de sa voix douce et tendre. Je me rendais compte que je n’étais pas le seul à avoir les idées embrouillées. Il ne regrettait pas qu’on s’aime ? Tant mieux. « Si on avait fait ça autrement » ? Pourquoi ne pas essayer ? On n’avait tellement plus rien à perdre de toute façon. Je voulais lui proposer de reprendre à zéro mais je ne savais plus si c’était raisonnable ou égoïste de ma part de lui infliger ça. Soulagé ? Je l’étais à 100% puisque j’étais maintenant persuadé qu’on allait continuer à se voir même si c’était entre amis. Au moins, il serait toujours là pour moi et je serais toujours là pour lui. Mais fallait-il que j’essaye de lui montrer que je voulais qu’on réessaye, qu’on recommence ? Je n’en étais pas sur. Je devrais peut-être le laisser se lancer d’abord. Mais s’il se faisait les mêmes réflexions, comment allions-nous nous en sortir ? Je préférais attendre un peu avant de rectifier mes premiers mots. Le serrant toujours dans mes bras, je lui dis simplement, prenant un ton se voulant rassurant et protecteur :

- Ne t’inquiète plus, je resterai toujours auprès de toi.

C’était trop mignon. C’était plein de sous-entendus. C’était presque pathétique. Mais je m’en fous, c’était sincère. Je ne pouvais vraiment pas m’imaginer sans lui. Il m’avait rendu heureux et je ne voulais pas que ça s’arrête. A choisir, je voulais recommencer notre histoire, même si on se rendait compte par la suite qu’elle restait un fiasco. Je voudrais qu’on recommence et qu’on réessaye toujours plutôt que de l’abandonner totalement. Je ne pouvais pas m’arrêter là, je voulais lui dire autre chose mais je ne savais ni quoi, ni comment, ni pourquoi…

- Tu sais Sungminee, c’est vraiment sincère… Quand je dis que je ne veux pas te perdre…

C’était trop mignon, mais cette fois vraiment trop, au sens négatif. C’était plein de sous-entendus qui n’en étaient presque plus. C’était totalement pathétique. J’étais pathétique. A prendre en pitié si vous n’aviez que ça à faire. Mais, je m’en fous, au moins, je lui ai parlé. C’est important de lui ouvrir mon cœur pour qu’il voie toute ma sincérité et tout mon amour. S’il lui en reste, s’il nous en reste l’un pour l’autre peut-être que l’on pourrait tout reprendre, comme si rien ne s’était passé. Je sais que tout resterait gravé dans mon esprit pour toujours mais pour nous, ce serait plus simple que l’on fasse comme si c’était oublié. Et plus qu’oublier, il nous faudrait s’imaginer que ce n’était qu’un rêve, irréel et improbable. Nous n’avons jamais été en couple. Nous ne nous sommes jamais embrassé. Nous n’avons jamais fêté nos un mois ou notre première semaine. Il ne s’est rien passé entre nous. Mais pour que j’en sois moi-même convaincu, il faudrait qu’il me le demande. « Recommençons à zéro ». Je pourrais alors me présenter à lui et reconquérir son cœur, comme on fait normalement. Je pourrais l’emmener manger au restaurant, aller voir un film au cinéma, manger une glace et regarder des films sur un canapé en mangeant du pop-corn. Il pourrait devenir mon ami et mon meilleur ami avant de devenir mon petit ami. Mais j’ai besoin qu’il demande. Moi, je ne pourrais pas, j’aurais trop l’impression d’être cruel si je le faisais.

- On peut recommencer.

Je sais. Je le veux. Je voudrais du moins. Mais est-ce que ce serait utile ? Est-ce que ce ne serait pas nous faire souffrir à nouveau ? Je sais que je ne suis pas cohérent vu qu’il y a deux minutes, je ne jurais que par un nouveau départ mais maintenant. Il fallait que j’y réfléchisse. Mais non, c’était tout réfléchi, je savais comment recommencer. Je n’ai pas trop réfléchi et je lui ai dit, d’un ton calme et normal, que je voulais tendre mais pas trop, ne lui tendant ma main droite :

- Jonghyun Hae-Won, ravi de te rencontrer.

Je ne sais pas si c’était la bonne façon de recommencer mais j’espérais le convaincre de ma volonté de bien faire. Je ne savais pas comment il allait réagir, je voulais juste qu’on réapprenne à s’aimer et je voulais qu’il se calme, qu’il redevienne totalement lui-même. Un Sungmin les yeux injectés de sang certes, mais un Sungmin reconstruit.

 

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MessageSujet: Re: L'éternité ne dure qu'un temps ~ [pv Jonghyun & Sungmin]   L'éternité ne dure qu'un temps ~ [pv Jonghyun & Sungmin] Icon_minitimeSam 9 Aoû 2014 - 21:36
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MessageSujet: Re: L'éternité ne dure qu'un temps ~ [pv Jonghyun & Sungmin]   L'éternité ne dure qu'un temps ~ [pv Jonghyun & Sungmin] Icon_minitimeMar 12 Aoû 2014 - 10:42




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«Echapée nocturne»

“YeSung Minh & Sungmin Hyun”


J’avais passé la journée avec Donghae dans la salle de musique et de danse du centre commercial. J’avais bien sur passé un super moment mais depuis que je lui avais avoué mes sentiments et qu’il en avait fait de même, sa présence me manquait de plus en plus vite mais je faisais tout mon possible pour ne pas le gêner. Je ne voulais qu’il se sente déboussolé par ma présence alors que je lui avais promis de ne pas changer. Donc, je ne changerais pas. Quand je me sentais faiblir, quand je sentais une faille s’ouvrir, j’usais de mon pouvoir pour m’en protéger. Mais chaque nuit, alors qu’il dormait paisiblement, le seul et unique baiser qu’on avait échangé me rattrapait, comme pour me montrer que je ne voulais plus de lui comme un ami. Mais chaque fois, je tenais le coup. Quand je ne voulais pas oublier ma souffrance, je le protégeais lui de mes sentiments. C’était tricher certes, mais c’était se permettre de garder celui que j’aimais et qui m’aimait près de moi. La plupart du temps, je tenais le coup mais ce soir, c’était particulièrement insoutenable. Je l’avais vu danser toute la journée devant moi, je l’avais vu bouger chaque partie de son corps, onduler au rythme de mes notes et je m’étais senti fondre un peu plus à chaque seconde. C’avait été dur de résister mais j’avais tenu le coup. Comment ? Je ne sais pas. Mais le fait est que ce soir, je ne voulais pas dormir près de lui. J’avais toujours aimé la nuit ; elle était calme, silencieuse et apaisante. Mais dans chaque silence, j’entendais des millions de notes, le silence, la nuit m’inspire, souvent mes plus beaux textes. Je m’apprêtais à me lever quand j’ai vu un de mes camarades de chambre sortir en douce. Il s’agissait de Jonghyun, bientôt suivi par Sungmin. D’ordinaire curieux, je ne me sentais pas capable de les suivre. De plus, il ne pouvait y avoir que deux raisons à leur départ, soit ils avaient un plan chelou et dans ce cas,  je voulais encore moins les suivre, soit sachant qu’en ce moment c’était bizarre entre eux, ils voulaient se parler et je ne voulais pas risquer de les déranger. J’attendis pendant une heure pour être sur et certain qu’ils ne rentreraient pas. Me levant doucement, pour ne réveiller personne, je sortis en fermant délicatement la porte derrière moi.

Je me dirigeai inconsciemment vers l’extérieur, ayant horreur de me sentir prisonnier, et repoussai la lourde porte me donnant accès à la liberté. Je n’avais même pas pris la peine de vérifier que le couloir était libre, vide de toute présence, pour m’éclipser. Un des pions aurait pu me voir et me demander de retourner dans ma chambre, rien n’aurait changé, j’aurais attendu qu’il s’éloigne et je serais ressorti. Rien ne m’empêchait de faire ce que je voulais, dans la plupart des cas. Une tête de mule ? C’est probablement ce qui me décrit le mieux. Seul Teukie-Amma et mon Fishy réussissait à me convaincre de ne pas faire ci ou de faire ça. Les autres y arrivaient mais pas toujours. Quant à Siwon, vu ce qu’il veut en général, je ne suis pas sur d’accéder un jour à une de ses demandes, quelle qu’elle soit… Elles pouvaient se révéler… particulières…

Enfin bref. En tout cas, aujourd’hui, rien ne s’opposait momentanément à mon échappée nocturne. La lune resplendissait au-dessus de moi et elle éclairait le parc d’une lumière qui me rendait nostalgique. On aurait presque pu croire que j’étais un grand romantique qui, à la vue d’un ciel étoilé, se mettait à rêver à une histoire d’amour magnifique mais moi, je préférais mille fois mes chansons. Bon d’accord, ce sont des ballades sentimentales que j’écris la nuit, en général, mais c’est pas pour ça que je suis fleur bleue, n’est-ce pas ? Peut-être un peu mais… Bon ok, carrément mais c’est pas grave, vaut mieux ça qu’être un débauché sans aucune sensibilité non ? Faudra que je demande à Siwon, il devrait pouvoir m’aider… J’étais tout seul, en pleine nuit, dans un parc où je n’étais pas censé être et je souriais en solitaire rien qu’à la pensée de la réponse de Siwon. Mes plus belles étoiles se trouveraient bien malmenées dans sa bouche et ce qui est pour moi une lune étincelante de tendresse se transformerait de manière bien étrange avec lui… Mais mieux vaut ne pas y penser, je risquerais de ne plus réussir à faire de la nuit ma source d’inspiration après ça.

Je ne savais pas vraiment quoi faire maintenant que j’étais sorti mais tout ce que je savais, c’est que je m’en sentais libéré d’un poids. Donghae dormait profondément dans la chambre et moi, je pouvais penser à lui sans risquer que mes pensées plus que puissantes ne perturbent son sommeil. On était si lié que j’avais parfois peur qu’il ne puisse lire mes pensées et que je ne puisse lire les siennes. Alors ici, éclairé par la seule lumière de la lune, je pouvais laisser libre cours à mes pensées et à mon imagination. Plusieurs chansons me revenaient en tête mais ce que j’aurais voulu, c’est réussir à en composer une nouvelle mais Donghae occupait tout mon esprit et seules des chansons qui me le rappelaient me parvenaient et elles étaient toutes déjà écrites et mises en musique. Ce fut alors Beautiful Night qui me revint et je pouvais presque l’entendre chanter avec moi alors que je me mettais moi-même à entamer les premiers vers…

Je restai plusieurs heures sur le banc du parc, sans autre occupation que de chanter ou fredonner, quand je vis Jonghyun et Sungmin qui se saluaient devant la porte de l’internat. Jonghyun rentra alors tandis que Sungmin commençait à se diriger vers moi. Toujours grâce à la magnifique lumière de la lune, je pus voir qu’il avait les yeux rougis et il marchait presque comme un robot, mais un robot qui aurait eu une fête bien arrosée. Il me passa devant sans me voir avant de continuer à avancer ; on aurait dit qu’il ne savait pas où aller et qu’il ne savait plus qui il était. Je ne pouvais, bien sur, pas le laisser comme ça. De un, c’était mon ami. De deux, je n’aimais laisser les gens dans leur merde et de trois, j’étais très curieux et maintenant que j’étais sorti, je me sentais suffisamment en forme pour redevenir une fouine, mais une gentille fouine. Pas la fouine qui vole les œufs, non, une gentille fouine qui veut juste aider les poules à défendre leurs œufs. Mais je ne suis pas sur que savoir à quelle sorte de fouine j’appartiens aide beaucoup Sungmin en ce moment donc je vais arrêter de penser des choses stupides et je vais le rattraper vu qu’il s’est éloigné le temps que je me demande si je suis une gentilles ou une méchante fouine.

- Sungmin ! Qu’est-ce que tu fais là ?

Je craignais de lui faire peur mais si je ne l’avais pas surpris, je pense qu’il aurait foncé droit dans l’arbre devant lui. Donc, je suppose qu’on peut dire que le sursaut qu’il a eu est en fait une bonne chance.

- Oh YeSung…

Je rêve ou il est pas content de me voir ? En même temps, vu ses yeux injectés de sang, je suppose que parler n’est pas forcément ce qu’il aurait voulu mais moi, je devais l’aider donc je ne le laisserai pas tranquille tant qu’il ne se serait pas libéré de son fardeau. A deux, on est toujours plus forts, non ?

- Je suis sorti pour prendre l’air…

C’est ça, je te crois. Nan, mais il va vraiment pas bien pour essayer, je dis bien essayer, de me balancer un mensonge ou une demi-vérité. D’habitude, il est la joie de vivre, la vérité même, l’honnêteté réincarnée et là il essaye de me cacher quelque chose. En plus, il n’était pas convaincant. Rien de tel pour me donner encore plus envie de savoir.

- Et la vraie raison, c’est quoi ?

Je voulais pas tourner autour du pot. Après tout, entre déprimé, on peut se comprendre. En plus, si ça avait un lien avec Jonghyun, on serait tous les deux des déprimés amoureux alors ce serait encore plus simple. Enfin, le fait est que je voulais bien ramasser un bout de son fardeau mais fallait qu’il me le donne parce que je pouvais pas aller le chercher tout seul. J’avais essayé de lui faire un grand sourire mais je ne pouvais pas. De penser à lui et Jonghyun ayant des problèmes potentiels me faisait réaliser que ça pouvait arriver à Donghae et moi et je ne le voulais pas alors bien sur, j’ai pas souri et je me suis un peu plus déprimé tout seul… Mais pour le coup, Donghae n’étant pas là, pas de bouclier, il ne faut pas que ça devienne ma solution à tout. Enfin bref. Je regardais donc Sungmin sans sourire, en attendant qu’il parle ou que je doive le forcer à parler…

 

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MessageSujet: Re: L'éternité ne dure qu'un temps ~ [pv Jonghyun & Sungmin]   L'éternité ne dure qu'un temps ~ [pv Jonghyun & Sungmin] Icon_minitimeDim 31 Aoû 2014 - 20:49
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MessageSujet: Re: L'éternité ne dure qu'un temps ~ [pv Jonghyun & Sungmin]   L'éternité ne dure qu'un temps ~ [pv Jonghyun & Sungmin] Icon_minitimeMar 2 Sep 2014 - 20:22

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MessageSujet: Re: L'éternité ne dure qu'un temps ~ [pv Jonghyun & Sungmin]   L'éternité ne dure qu'un temps ~ [pv Jonghyun & Sungmin] Icon_minitimeMer 3 Sep 2014 - 17:12
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MessageSujet: Re: L'éternité ne dure qu'un temps ~ [pv Jonghyun & Sungmin]   L'éternité ne dure qu'un temps ~ [pv Jonghyun & Sungmin] Icon_minitimeSam 6 Sep 2014 - 14:52

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MessageSujet: Re: L'éternité ne dure qu'un temps ~ [pv Jonghyun & Sungmin]   L'éternité ne dure qu'un temps ~ [pv Jonghyun & Sungmin] Icon_minitimeMar 9 Sep 2014 - 22:28
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