Je me réveille en sursaut en poussant des cris, je m’assis sur le lit. Du coin de l’œil je regarde mon réveil, il est 06:00. Et là je me rends compte que mon lit est trempé, pfff… Fait chié! Je transpire beaucoup trop…
Faut vraiment que je trouve une solution avec ces foutus cauchemars. En plus c’est ce soir que je pars à l’internat. Et ça va pas le faire si tous les matins je me réveille en hurlant.
Ils vont vraiment me prendre pour une folle. Bon! C’est décidé, j’irais demander d’avoir une chambre pour moi toute seule. Ça serait pas mal que tout le bahut ne soit pas au courant.
Me tarde trop d’arriver là-bas! Je vais finir pas péter un câble si je reste ici tellement j’en ai marre de cet endroit ! Et puis je n’ai pas envie de finir comme mes parents et je sais que si je pars pas c’est ce qui va m’arriver que je le veuille ou non.
Bref! Fini de penser à tout ça je vais prendre une douche histoire de ne pas trop ressembler à un zombie. Après ma douche je m’habille et me dirige dans le salon, ma mère passe par là et me fixe. Je la fixe à mon tour et je lis dans ses pensées "Elle n’est pas encore partie elle" Je la rassure alors "T’inquiète pas je pars bientôt, tu n’auras pas à me supporter plus longtemps" Elle me rétorque alors "Sam.. je n’ai pas dit ça.." Je lui crache alors "non, mais c’est ce que tu penses!" Je me retourne et me dirige vers la sortie, mais avant de partir je rajoute "Je sors, je rentrerais vers 07:30 si ça t'intéresse pour prendre mes affaires et après je vous laisserais tranquille pour de bon!" C’est sur ces derniers mots que je m’en vais en claquant la porte de toutes mes forces.
Une fois dehors, je marche en direction de la forêt qui se trouve juste derrière la maison. Dans cet endroit je me sens bien, j’adore l’humidité qui flotte dans l’air et le silence qui y règne. Et pour augmenter mon petit moment de bonheur, une petite averse vient rafraîchir l’atmosphère (parce que oui, j’aime beaucoup la pluie).
Plus je marche plus l’envie de courir me prend. Arrivée à un certain stade de la forêt je me transforme en husky, mon apparence animale, et je cours pour libérer le stress et l’énervement que j’ai en moi (en gros pour me défouler quoi ^_^). Je cours sans m'arrêter pendant à peu près une heure.
Maintenant la pluie est toujours présente sauf qu’à présent ce n’est plus une petite averse qui tombe, ce sont des litres d’eau. La fatigue et le froid m’envahissent. Je décide de rentrer à la maison en espérant ne pas y trouver mes parents.
Par chance, comme je l’espérais, il n’y a personne chez moi. (Cette journée commence à me plaire
). Je monte en toute vitesse dans ma chambre pour me changer car pas de bol je suis trempée jusqu’au os.
Une fois habillée et sèche je prends mes affaires (soit ma valise, mon ordi portable et mon sac à dos) et je m’en vais. En sortant je ne peux pas m’empêcher de lâcher des cris de joie. Je pars enfin de chez moi!! A cet instant précis je comprends mon frère. Je comprends pourquoi il est parti sans rien dire. Mes parents et moi on l’aurait retenu, fin… surtout moi! Et tout comme moi depuis l’accident.. la seule envie qu’il avait c’était de se barrer. Il avait réussi et là c’était mon tour!
Je marche pendant vingts minutes, en pensant à ce que serait devenue ma vie si je n’avais pas tué ma sœur. Max serait sûrement encore avec nous, ma mère serait heureuse et combler. Et mon père n'aurait pas perdu son sens de l'humour. Je soupire... Aujourd'hui elle aurait 8 ans.. Je sens des larmes envahir mes yeux puis mes joue. Je les essuie immédiatement. Et je reviens à la réalité. Mais elle n'est plus là, mon frère est parti et mes parents me détestent. Mes parents.. Quand je pense qu'ils ne sont même pas restés pour me dire au revoir. Toutes les personnes qui m'étaient chères m'ont laissée.
Je suis arrivée à la l'arrêt de bus, il est déjà là. Ça tombe bien, j'aime pas attendre. En entrant j'entends une mélodie. Oh non pitié pas Edith Piaff.
Je dors pendant presque tout le trajet avec Linkin Park dans les oreilles. Ça a du bien de dormir et puis ça fait passer le temps.
Mon bus me laisse juste devant le lycée. Waow! Il est vraiment grand en faite. Avec la chance que j'ai je vais me perdre, mais bon ça va, selon mon cher téléphone adoré il est 12:28 alors qu'il aurait dû arriver vers 13:15. Je rie intérieurement. C'est rare qu'un transport en commun soit à l'heure. En tout cas ça fait du bien d'être un peu debout, c'est pas tout mais cinq heures à être assise ça en devient fatiguant. (Même si j'ai dormi durant les trois quart du trajet)
Je tourne dans tout les sens pendant une demi heure en espérant trouver le bureau du principal mais c'est sans succès. Pfff c'est vraiment des blaireaux.. Il peuvent pas mettre des panneaux ? (Oui bon je sais je suis pas douée mais c'est pas de ma faute). Je vais pour repartir en arrière au cas où je sois passée devant sans m'en rendre compte (ce qui serais fort possible me connaissant). Sauf que mon estomac n'est pas de cet avis. Ooh non! Me fais pas ça maintenant, je peux pas perdre mon temps à manger, je le ferais après! Mais mon estomac me tire en gargouillant comme un ogre.. Ok.. Tu gagnes. Je vais au self. Une fois le ventre plein je le trouverais sûrement plus rapidement (enfin j'espère).
Je laisse mes affaires à l'entrée, j'en ai marre de me les trimbaler.
C'est trop bien y a des frites! J'adore cet endroit! Par contre y a pas grand monde, en faite il n’y a personne à part moi ici. Quelle table je vais prendre? Hm... C'est un choix très difficile que j'ai à faire. Allez je fais ma chieuse et je vais sur la table qui se trouve au fond de la salle. J'aurais bien aimé avoir un peu de compagnie quand même. Pas grave y a les frites et le poulet en compensation.
Aaaaaah.. Ça fait du bien de manger un peu et d'être au calme. Le chauffeur nous a obligés à écouter tout l'album d'Edith Piaf pendant les cinq heures de route. C'est que c'est dangereux cette merde, ça peut nuire gravement à notre goût musical pour toujours. Et les dégât sont irréversibles. Y a qu’à voir les fan de Justin Bieber. Les pauvres.. Je ne veux même pas imaginer le genre de traumatisme auditif qu'ils ont dû subir pour aimer ce qu'il fait.
Je continuais à me parler toute seule quand soudain une fille sortit de nulle part vient s’asseoir à côté de moi et commence à me parler.
«Salut» me dit-elle en souriant
Elle a l'air sympa mais un peu perdue. Je suis prête à parier qu’elle aussi est nouvelle. Je la salue à mon tour avec un sourire :
«Salut! Moi c'est Sam et toi?»