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 Connerie, Mimi et Chantilly [PV Envahisseuses]

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LeeTeuk Park
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MessageSujet: Connerie, Mimi et Chantilly [PV Envahisseuses]   Connerie, Mimi et Chantilly [PV Envahisseuses] Icon_minitimeJeu 2 Oct 2014 - 22:33


"Quand tu ne vois pas à qui tu parles, tu te tais"
“Mon Hyuk adoré et moi-même”


Connerie, Mimi et Chantilly [PV Envahisseuses] 8kxu



YeSung devait partir tôt pour un rendez-vous et Donghae l’accompagnait. Logique. Puis ils voulaient passer la journée ensemble. Jusque là tout va bien. Jonghyun et Sungmin, en parfait petit couple, sortaient quasiment tous les samedis ensemble, sauf quand je prévoyais une sortie en famille, ce qui n’était pas le cas. Eunhyuk et Siwon était là où ils étaient, ensemble ou pas, je ne voulais pas forcément savoir. C’était bien les deux seuls que je ne surveillais pas en permanence pour savoir ce qu’ils faisaient de peur d’en apprendre un peu trop. Il ne restait que Hyukjae et moi dans la chambre. Et dans deux lits séparés… Non, ça ne me gênait mais depuis le temps qu’on était ensemble, avec tous les guillemets qu’il faut, vu que rien n’était officiel, j’aurais voulu pouvoir dormir contre lui et l’embrasser tout le temps en le prenant dans mes bras. Mais ce n’était pas possible, Eunhyuk n’avait jamais réagi à nos sous-entendus et je désespérais qu’il le fasse un jour…

J’étais endormi depuis peu, ayant le sommeil entrecoupé de cauchemar en ce moment, quand je sentis son souffle sur mon visage et sa main sur ma joue. Je savais que c’était lui et je me retournais en ouvrant les yeux pour le voir. Il était déjà tout habillé et me souriait. J’aimais quand ses lèvres étaient étirées comme en ce moment. Pourquoi s’était-il tant rapproché alors que nous faisions tout pour rester discret sur notre relation ? Les autres devaient tous être déjà partis et lui semblait sur le départ aussi. Il me chuchota à l’oreille, pour ne pas me réveiller en plein :

- Je vais à la bibliothèque mais je reviens vite profite-en pour dormir un peu. Les autres sont déjà tous occupés, ne t’en fais pas.

- Attends-moi, je vais t’accompagner…

- Non Chipper, reste couché, ça peut pas te faire de mal et il m’arrivera rien, c’est promis.

Et sur ce, il déposa un rapide baiser sur mon front avant de s’éclipser sans que je puisse le contredire outre mesure. Il avait pris l’habitude de m’appeler Chipper, à cause de mon côté renard. Et en contrepartie, je l’appelais Abu quand nous étions seuls. Mais parfois je m’emmêlais les pinceaux et finissais par l’appeler Ab-Hyukjae et je craignais que certains puissent se douter de quelque chose, même si tous étaient absorbés dans leurs parfaites histoires d’amour… Je décidais de ne pas me rendormir et de rejoindre mon Hyuk dans la bibliothèque. Direction la salle de bain. Une douche rapide et en sortant alors que je commençai à me rhabiller, j’ai entendu la porte s’ouvrir et se refermer. Ce ne pouvait être que le retour de mon Hyuk adoré… Je pensais que ce ne pouvait être que lui…

- Hyuk ? T’es déjà revenu ?

- Mmh…

Il avait peut-être lu un livre sur le langage préhistorique et il voulait expérimenter…

- T’es sur que ça va ?

- Ouais…

- Je me disais un truc…

- Mmh…

- Tu crois que tu pourrais passer avec moi pour dormir ?

- …

Pourquoi il ne me répondait pas, je pensais pourtant lui faire plaisir moi… Peut-être pensait-il à son frère après tout ?

- Bah alors mon petit Abu ? T’as perdu ta langue ?

-…

- Tu veux pas c’est ça ?

- Euh…

- Hyuk t’es sur que ça va ? T’as l’air bizarre.

J’avais ouvert la porte et je le voyais, blanc comme un linge, la bouche entrouverte comme s’il avait vu un fantôme. Il m’avait pourtant déjà vu shirtless… A moins que… OH MERDE !

- Oh tu me saoules, je t’ai dit que oui.

Ça, c’est pas ce que Hyukjae m’aurait répondu mais plutôt un ton à son jumeau diabolique. Etait-il possible que je me sois trompé ? Non, non, non ! C’est vraiment pas mignon ça… Et si c’était le cas, où était mon sauveur ? Où était Hyukjae ? C’est le seul qui pourrait me permettre de survivre au cyclone Eunhyuk quand je sortirais. Si j’en prenais le risque… J’entendis la porte claquée et une petite voix qui oscillait entre amusée et gênée.

- Chipper, tu peux sortir, il est parti…

Oh putain ! Ça c’est le must, il a peut-être tout entendu… Je suis sorti de la salle de bain en mode « pitié que l’autre taré soit pas là ». Pourquoi il a rien dit ? Est-ce que ça l’amusait de me savoir dans une situation délicate ? Ou c’était son frère qui lui avait dit de rien dire et de pas se montrer peut-être ? Au moins, je l’avais reconnu en le voyant et en l’entendant… Est-ce que ça allait pouvoir me rattraper ? Fort peu probable, j’étais presque sur qu’il allait trouver un moyen de m’en reparler. Et ce, très vite. Mais pas maintenant. J’avais déposé un rapide baiser sur les lèvres de mon Hyuk à moi et j’avais à peine remis un tee-shirt que la tornade, aussi appelée Eunhyuk, était entrée en trombe dans la chambre en disant, ou plutôt en hurlant :

- Va falloir qu’on parler tous les trois !

Si on pouvait éviter de parler en face à face, ça m’arrange. Au pire, je te téléphone et tu m’engueules à distance ? Non, t’as pas vraiment l’air apte à accepter que je m’en ailler. Pourquoi tu bloques la porte ? Il va quand même pas me tuer ? Non… Il oserait pas, n’est-ce pas… Et pourquoi Hyukjae il a un petit sourire ? Est-ce que j’ai une tête de paniqué si drôle ? Tant mieux, j’adore le voir sourire. Non, n’ouvre pas la bouche. Oh punaise de cacahuète, je sens qu’il va dire une connerie.

- Tu veux parler de quoi ?

Aïe c’est sur. Je vais mourir.

- Pourquoi il t’a donné un surnom ?!

- Parce que c’est que font les couples.

Euh… désolé mais de un, c’est la première fois que tu dis qu’on est un couple alors permettez-moi de verser ma petite larme – oui elle est vraiment là – et de deux, pourquoi il dit ça sereinement alors que ça va probablement signer mon arrêt de mort…

- Que… que… Toi ! Viens là ! Tout de suite !

Je dois avouer que dans un élan de connerie, je me suis retourné pour vérifier que son doigt ne pouvait pas être pointé vers quelqu’un d’autre que moi mais non… Je vais mourir. Adieu monde cruel ! Tu m’as fait connaître l’amour et je t’en remercie mais c’est désormais la fin… Mais malgré tout, encouragé par le regard confiant de Hyukjae – comment faisait-il – je me dirigeai d’un pas le plus assuré possible – c’est-à-dire pas beaucoup – vers Eunhyuk. J’avais fermé les yeux en arrivant et je retenais mon souffle quand je sentis celui-ci me prendre dans ses bras. Me… prendre… dans… ses… bras ! Il y a quelque chose que j’ai pas bien compris ? J’ai raté quel épisode ? A quel moment Eunhyuk a décidé qu’il me laisserait la vie sauve et qu’il me donnerait sa bénédiction ? J’ai rien pu dire, j’avais envie de pleurer.

- Tu sais quoi la rousse, je vais te laisser une chance. J’ai jamais vu mon frère sourire comme depuis qu’il te connait et en plus maintenant il m’a l’air heureux. Alors t’as une chance. Mais fais gaffe, il pleure une fois en me disant que c’est lié de près ou de loin à toi et t’es mort. Compris ?

-…

J’étais complètement aphone. Je comprenais plus rien. Il s’était toujours méfié de moi et maintenant il me donnait son feu vert. Ah les Won, un jour, j’y comprendrai quelque chose. Enfin bref, il avait pas tellement l’air content que je l’ignore et je retrouvai le Eunhyuk d’avant.

- Compris ?!

- Hein, ah, euh, oui, oui, oui, pas de souci, il pleurera pas même pas il boudera. Promis.

Sauf que j’adorais quand il me regardait avec une moue boudeuse… Suffirait de rien dire à son Hyung… Je crois. Hyukjae m’a alors pris la main, sous le regard quand même choqued de son frère, et on est sorti de la chambre, croisant Siwon au passage, qui nous a regardé bizarre… Bah quoi, il a jamais vu un couple lui ? Si, mais peut-être pas avec sa maman dedans, ça c’est sur… Va falloir que je leur dise ou qu’ils s’en rendent compte tout seul comme des grands mais avant, je devais subir le sarcastique Hyukjae, qui n’allait pas me laisser m’en tirer comme ça…

- Alors comme ça, t’arrives même pas à me différencier de mon frère ?

- Ben… Faudrait que vous ayez un truc de différent pour ça…

- Bah ouais, mais je vois pas bien quoi. A part si je me ballade shirtless mais je suis pas sur que t’apprécies, ma petite jalouse…

Depuis qu’on était « ensemble » j’avais l’impression que faire des allusions à son passé lui était moins compliqué et ça me réjouissait de le voir redevenir heureux… ou devenir mais je ne voulais pas avoir la prétention de croire que j’étais la seule raison de son heurosité…

- T’as qu’à changer de coupe…

- C’est une bonne idée Chipper ! J’ai toujours voulu tester le châtain ! Tu viens ? On va aller changer ça tout de suite, ça te dit ?

- Euh… ou-ais…

Je n’avais pas vraiment le choix. Je n’avais même pas répondu que je me retrouvais dehors, ma main serrée dans la sienne, sur la route de la ville. Il était décidément la plus belle chose qui me soit arrivé. Je vivais au-dessus du monde, dans un univers parallèle où il n’existait que Hyukjae, même si beaucoup de décors et de détails venaient parfois rendre ce paradis un peu plus réaliste…

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MessageSujet: Re: Connerie, Mimi et Chantilly [PV Envahisseuses]   Connerie, Mimi et Chantilly [PV Envahisseuses] Icon_minitimeSam 4 Oct 2014 - 21:50
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MessageSujet: Re: Connerie, Mimi et Chantilly [PV Envahisseuses]   Connerie, Mimi et Chantilly [PV Envahisseuses] Icon_minitimeJeu 9 Oct 2014 - 21:59


"Mimi, connerie et Chantilly"
“Mon Hyukie et moi”


Connerie, Mimi et Chantilly [PV Envahisseuses] Rxnn Connerie, Mimi et Chantilly [PV Envahisseuses] 00p4 Connerie, Mimi et Chantilly [PV Envahisseuses] Wcm1



Je n’ai même pas eu le temps de réfléchir à si oui ou non, c’était une bonne idée de lui faire changer de tête que j’avais déjà été happé à l’extérieur. Mais une fois arrivé en ville, il a un peu ralenti, comme s’il ne savait pas où aller. Il m’avait emmené en ville, moi, j’allais le conduire chez mon coiffeur préféré, celui qui m’avait transformé en la rousse. J’ai entrelacé nos doigts et j’ai repris le rythme en accélérant un peu. On se serait cru dans un film romantique avec le couple qui se tient la main et avec l’un qui court devant en regardant son amour qui le suit. Sauf que là, j’ai manqué de me prendre des gens et des poteaux sur tout le chemin, déclenchant à plusieurs reprises son petit rire que j’aimais tant et qui ne m’encourageait en rien à arrêter de faire l’idiot pour lui faire plaisir. En arrivant là-bas, je réalisai que j’avais oublié un détail sur mon salon favori : la salle d’attente. Comme ça, ça peut paraître anodin mais j’en ai pris toute la dimension catastrophique quand mon Hyuk adoré m’a demandé de rester dans ladite salle… Je voulais voir ce qu’il allait demander et ce qu’elle allait lui faire, histoire de pouvoir réagir au moindre instant. Et s’il faisait une couleur et que le truc bidule qui chauffe était trop chaud et le brulait ? Et si elle le coupait avec les ciseaux ? Et si… trop tard… Ils sont déjà entrés dans la salle et je n’ai plus qu’à attendre…

1h05. 65 minutes… J’ai du attendre tout ce temps qu’elle en finisse avec lui pour pouvoir le voir. Je ne saurais dire s’il m’avait manqué ou quelque chose du genre mais en le voyant franchir à nouveau la porte, je sus que c’était autre chose. Non, il ne m’avait pas manqué en soi mais je ne pouvais pas être loin de lui sans me sentir bizarre. D’accord, même une heure, il m’avait peut-être atrocement manqué mais là, tout ce que je voulais, c’était l’embrasser, chose qui ne me semblait pas possible là, comme ça, sans rien dire et devant une coiffeuse louche. Tiens, en parlant de coiffeuse, c’est vrai qu’au lieu de me concentrer sur ses yeux et ses lèvres, il faudrait peut-être que je regarde ce qu’elle a fait… Et… Oh My Oh ! Il était entré platine et il me revenait… transformé. Il n’était pas plus beau, il n’était pas moins beau, il était juste toujours aussi parfait à mes yeux. Mais c’est vrai que cette couleur, dans les tons châtains, aux reflets parfois blonds et parfois roux, lui donnait un air angélique et mystérieux comme si on ne pouvait pas lui mettre d’étiquette. Rien qu’avec cette nouvelle coupe, il prenait un air mystérieux qui lui allait à ravie. La coiffeuse avait donné du volume à la coupe en coupant plus court derrière que devant révélant un dégradé irrégulier mais harmonieux que je trouvais sublime. Bien sur, si n’importe qui faisait cette coupe, ça pourrait être affreux mais Hyukjae était juste magnifiquement et superbement parfait avec cette nouvelle coupe. Je ne regrettais plus mon heure passée à l’attendre, ni de lui avoir proposer de changer de coupe, tout ce que je voulais c’est l’aimer en blond, en châtain, en roux et même chauve… D’un signe de tête et sans un mot, il me fit comprendre que l’on pouvait sortir et je l’ai suivi sur quelques mètres avant qu’il ne se retourne et me demande, alors que je souriais, comme toujours :

- Qu’est-ce que t’en penses ?

- Honnêtement ?

Je ne pouvais rien lui dire de négatif évidemment mais cette réponse avait parfois le don de faire peur aux gens, ce qui n’était visiblement pas son cas. Il me connaissait décidément trop bien pour que je lui fasse croire quoi que ce soit…

- Bah oui.

- Cette couleur est parfaite.

J’aurais pu lui dire des tas de choses. Tout était parfait chez lui, ses lèvres le sont, ses yeux le sont, son sourire et son rire le sont, ses mains le sont. Il est parfait. Juste parfait. Et je crois qu’il m’aime au moins autant que moi je l’aime.

- Tu me préfères comme ça ou avant ?

- Je te préfère quand tu es avec moi Hyuk.

Je suis persuadé que ce n’est pas ce qu’il attendait de ma part mais je ne pouvais pas me permettre de répondre à moitié. Qu’il soit blond platine ou châtain, je ne l’avais jamais plus préféré que quand il se trouvait à mes côtés pour me soutenir et pour m’aimer. Bien sur que je revivais mais surtout plus que vivre, je connaissais à présent l’amour. Et pas la petite gnognotte qu’on te refile en magasin, le vrai, le fort.

- Oh… T’es trop mignon…

Il avait passé ses bras autour de mon cou et je l’entourais à mon tour, profitant de sa chaleur et de sa présence. Et me souriant toujours, il avait déposé ses lèvres sur les miennes, irradiant tout mon corps de cette chaleur si particulière que je ne ressentais qu’avec lui, qu’entre ses bras. Pourtant ce baiser que j’aurais voulu éternel et immortel ne dura et il nous sépara doucement, avant de me regarder et de me dire sans me lâcher, un soupçon de malice dans les yeux :

- Mais n’empêche que tu m’as confondu avec Eunhyuk.

Non mais il est sérieux ? Casser un moment pareil, à un point de romantisme aussi élevé, juste dans le but de m’embêter ? Je suis sur et certain qu’il a parlé avec Sungmin pour le cassage d’ambiance… Dans le genre, je ne lui ferai pas le plaisir de bouder ou d’essayer de préserver une ambiance de romance et j’allais même faire une blague bien lourde et à la limite du médiocre.

- C’est pas ma faute d’abord, vous vous ressemblez vachement je trouve.

- T’es d’un drôle quand tu t’y mets.

- A ton avis, pourquoi je t’ai emmené ici ?

- Parce que je te l’ai demandé ?

- Pas faux.

Officiellement, c’est moi qui lui ai dit de changer de coupe mais ça lui fait plaisir de m’embêter alors je vais le laisser… Et puis, il est si mignon quand il est content d’avoir eu raison… Je ne peux m’empêcher de me demander comment j’ai survécu avant lui… Ça l’avait bien sur fait sourire et il avait déposé un nouveau baiser sur mes lèvres. Notre premier vrai baiser en temps que couple officiel. J’aurais pu vous dire que la perte de cette sensation de défendu, ce gout d’interdit qui régnait, cette absence aurait pu rendre ce baiser fade et sans intérêt mais c’aurait été faire le plus grand des mensonges. Non, bien au contraire, le gout amer du défendu avait fait place à une sensation bien plus agréable, celle de la sincérité, de la vérité, de l’amour à l’état pur, sans fioriture… Puis dans un de nos nombreux suivants baisers, le bruit de la faim retentit, nous faisant sourire chacun contre les lèvres de l’autre et, lui prenant doucement la main, l’on commença à chercher un endroit où manger.

J’étais tenté par un restaurant asiatique. Cela faisait longtemps que je n’avais rien mangé de « chez moi » et, même si j’étais super sceptique vis-à-vis du respect des traditions quand les français cuisinaient nos recettes, je voulais emmener Hyukjae manger quelque chose qui pourrait nous rappeler notre enfance, ou en tout cas la mienne et peut-être des bribes de son passé. Depuis le jour où j’avais retrouvé mes parents et où il m’avait parlé de lui et de son histoire, nous n’avions plus abordé ce sujet, mis à part quand il faisait un peu d’ironie ou que nous faisions quelque chose qui le lui évoquait. Mais même dans ces cas-là, il était question de quelques mots noyés dans le flot de phrases. Nous errions toujours, main dans la main, à la rechercher d’un petit restaurant. Lui comme moi n’aimions pas les grands établissements et préférions les petites auberges familiales. Parfois, au détour d’une rue, je retrouvai ses lèvres dans un baiser tendre et empli d’amour mais ce n’était qu’éphémère et ils ne duraient jamais assez longtemps à mon gout… C’est en l’attirant dans une petite ruelle, très étroite, pour l’embrasser que j’avais vu l’enseigne lumineuse. Après avoir quitté et séparé nos lèvres, l’on se dirigea vers l’entrée, un sourire niais fixé sur le visage. C’était un joli restaurant, décoré de manière certes un peu clichée, mais superbement orné. Les lampes et les tableaux étaient typiquement ce qu’on aurait pu trouver en Corée ou au Japon malgré des représentations de sumos qui, pour moi, étaient en trop mais après tout, chacun son truc. Les plats aussi étaient beaux et bons mais je voulais juste tester un truc qui passerait très mal et donc je ne le testerai pas. Tant pis pour moi, il faudrait que j’attende de faire des ramens ailleurs où on serait que tous les deux… Je ne le quittais presque pas des yeux et uen question, une unique question me revenait… indéfiniment, et obstinément…

- Dis-moi Hyuk, pourquoi tu m’appelles Chipper ?

- Parce que tu m’as volé quelque chose qui t’appartenait déjà…

- De… de quoi tu parles ?

- De mon cœur banane… T’as le don d’être bête quand il faut pas, c’est incroyable.

Je suis le dernier des imbéciles mon Dieu… Bien sur, j’aurais pu m’en douter mais il ne m’avait pas tellement habitué à des mots doux et tendres. Je voyais malheureusement mon reflet dans le miroir et mes joues rougies de gêne le faisaient sourire au moins autant que je voulais embrasser ses lèvres étirées. Je n’avais même pas envie qu’il arrête même s’il se fichait ouvertement de moi. Je ne trouvais rien à lui dire, parce qu’il n’y avait rien à dire, et ce fut lui qui reprit, non sans réprimer ce que je savais être un rire moqueur mais amoureux :

- Et toi ? Pourquoi tu m’appelles Abu ?

- Tu vas rire… mais Abu… il est kleptomane alors j’y avais pensé pour ça aussi… Mais en plus, lui il est loyal et protecteur.

J‘avoue qu’avoir pensé à ce surnom pour la même raison qu’il avait pensé au mien me procurait une sensation bizarre, comme si nous étions plus complices qu’il n’était possible de l’être. Je savais que c’était absurde mais le fait est que voilà, nous pensions pareils. Du moins, cette fois…

- On est fait l’un pour l’autre. Mais si tu lis trop dans ma tête, ça pourrait causer quelques soucis…

Sungmin ! Il faut qu’on ait une sérieuse discussion quand je rentre, il vient de casser à nouveau l’ambiance toute romantique et je suis sur que c’est de ta faute et foi de moi, je te ferai rien mais par principe je vais dire que tu vas morfler. Crédibilité ? Zéro. Rougissibilité ? Infinite.

- Je ne m’y aventurerai pas trop, c’est promis.

Je lui souriais toujours et j’espérais probablement vainement que ma fossette allait lui faire oublier mes joues rouges…

Puis, le repas s’est terminé sans plus de démonstrations tendres et au moment du dessert, nous avons tous les deux, presqu’en même temps, ce qui nous a fait rire, décliné sa proposition. Nous avons payé avec de l’argent que j’avais eu de Sungmin et nous sommes repartis en direction de l’internat. A chaque coin de rue, à chaque ruelle, je profitais d’être à l’abri des regards pour l’embrasser doucement. Parfois, c’était plus passionné et plus poussé mais chaque fois, c’était une sensation douce et agréable qui s’insinuait dans mes veines comme une drogue dont je ne pourrais bientôt plus me passer. C’est alors que nous sommes passés devant une boutique que je n’avais pas vu à l’aller… Peut-être qu’elle était fermée ? Enfin, l’important ce n’est pas ça, c’est plutôt ce qu’ils vendaient et ce qu’ils avaient en vitrine. Une magnifique barquette de fraises bien rouges, accompagnées d’une bouteille de coulis chocolat et d’une bombe de chantilly. Autant vous dire que ce qu’il se passe dans ma tête en ce moment même est plutôt chelou… J’ai regardé Hyukjae puis la vitrine avant de regarder Hyukjae qui regardait la vitrine.

- Toi aussi, t’en veux ?

- Bah… On a pas eu de dessert… Et comme aujourd’hui t’es motivé pour lire dans ma tête.

- Ça veut dire oui ça…

Et je lui ai attrapé la main pour l’entrainer à l’intérieur de la boutique. Quelques malheureux euros plus tard, dont je laissais la monnaie à la vendeuse, nous ressortions avec nos fraises, notre chocolat et notre chantilly… mais sans coupe.

Puis, nous avons cherché un endroit où nous poser pour pouvoir déguster notre dessert et, je ne sais pas si on était vraiment conscient de là où on allait, mais on s’est retrouvé, un peu par hasard, au beau milieu d’un champ. Et sans attendre plus longtemps, j’ai replongé. Un véritable drogué je vous dis. C’est ce que j’étais devenu à son contact…

 

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MessageSujet: Re: Connerie, Mimi et Chantilly [PV Envahisseuses]   Connerie, Mimi et Chantilly [PV Envahisseuses] Icon_minitimeDim 12 Oct 2014 - 17:35
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MessageSujet: Re: Connerie, Mimi et Chantilly [PV Envahisseuses]   Connerie, Mimi et Chantilly [PV Envahisseuses] Icon_minitimeMer 15 Oct 2014 - 22:18
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Après un échange passionné, nous nous sommes tous les deux assis, l’un à côté de l’autre avant de préparer notre dessert, en mettant un peu de chantilly sur la barquette. Bien sur, on a commencé à manger, on n’allait pas les regarder en même temps. Rien qu’au bout de quelques bouchées, je m’étais déjà imprégné du gout des fruits mélangés à la chantilly et j’avais replongé très vite en enfance…
- C’était mon dessert préféré quand j’étais petit…
 Sauf que tu ne pourras rien me répondre parce que toi, tu ne le sais pas… Parfois, je m’exaspère moi-même c’est quelque chose d’unique tellement c’est fort… Il m’avait regardé en souriant mais n’avait rien pu me répondre. C’était évident puisqu’il ne s’en souvenait pas… Et moi, je lui parlais de mon enfance, comme un idiot que j’étais. Nan mais je vous jure des fois il faudrait que je me pende.
- Oups… Désolé…
- Nan, mais c’est pas grave, moi aussi j’adorais ça… je crois…
Même s’il souriait à nouveau, je doutais de la joie qu’il avait… autant que je doutais de ma capacité à un jour être adroit quand je parle.
J’ai continué à grignoter mes fraises sans un mot avant de buguer légèrement en regardant la chantilly… Oui, j’avais eu une idée bizarre mais je voulais essayer. Après tout, malgré l’incertitude de ses réactions, si je n’essayais jamais rien, il n’y aurait jamais rien. Non pas que j’attendais quelque chose ne particulier mais bon, voilà que je trempe mon doigt dans la crème et que, presqu’inconsciemment, je lui ai mis sur la joue en le regardant le plus tendrement possible, et en ajoutant un sourire que je voulais mignon et adorable. Histoire qu’il ne résiste pas, même s’il avait un peu « rouspété ».
- Eh !
Je ne comptais cependant pas laisser la chantilly là. Je me suis doucement approché de lui et je l’ai embrassé sur la joue pour récupérer une première partie de la crème, avant de glisser ma langue sur sa joue pour en récupérer le restant, lui arrachant un petit frisson. A pu, pourrait dire un gamin et c’est tout à fait ce que je pensais en m’écartant de lui, comme s’il ne s’était rien passé. Bien sur, je n’espérais en rien qu’il me laisse comme ça mais je ne voulais pas être à l’origine d’initiative plus poussée, même légèrement…
- Mon tour à moi maintenant, vilain petit renard…
Euh… A ce point ? Nan, parce que là, vu l’air qu’il a pris, à part partir en courant pour revenir encore plus vite, je ne savais pas vraiment quoi faire. Et pourtant, j’étais presqu’impatient vis-à-vis de la suite… Je le vis mettre à son tour de la chantilly sur son doigt mais, alors que je m’attendais à ce qu’il m’en tartine la joue, il la déposa délicatement sur mes lèvres, qu’il embrassa immédiatement après. Passant sa langue sur celles-ci pour en récupérer toute la mousse, j’entrouvrais les lèvres pour qu’il prenne complètement possession de ce baiser, alors qu’il me poussait à m’allonger sur l’herbe tendre. Ses coudes plantés sur le sol le maintenaient au-dessus de moi pendant que je passai mes bras dans son dos, sous sa veste, pour la plaquer complètement contre moi. Depuis un certain moment, je sentais l’oxygène qui allait venir à manquer mais j’aurais pu mourir étouffé maintenant que ça ne m’aurait pas gêné. Essayez d’embrasser Hyukjae et on en reparle. Il n’y a pas de mort plus douce et agréable. De mon point de vue, tout du moins. Enfin, le fait est qu’il avait malgré tout séparé nos lèvres et qu’il s’était redressé et se retrouvait assis sur mon bassin tandis que je glissais doucement mes mains sur le sien.
- Sauf qu’avant je la mangeais pas comme ça.
- Tu veux que je change ma façon de faire ?
C’était d’un air joueur qu’il m’avait demandé cela, la tête légèrement inclinée sur la droite. JE savais qu’au fond, il n’aurait voulu changer ça pour rien au monde et moi non plus. J’aurais pu lui dire oui pour l’embêter mais je n’en avais ni le cœur ni l’envie.
- Surtout pas. La chantilly a jamais eu aussi bon gout…
Ce sourire. Oh My Oh ! Je l’aime vraiment trop ! Même s’il avait légèrement l’air de se foutre de ma gueule et bah, je l’aimais quand même. Comment aurais-je pu ne pas l’aimer de toute façon ? Sauf que là, tout de suite, dans ma tête se mélangent des idées chelous, ce qui j’espère ne se voit pas sur ma tête… Je crois que je lui souriais toujours mais je n’étais plus sur de rien mis à part que je voulais à nouveau sentir sa peau. Me redressant pour atteindre son cou, j’y déposai tendrement plusieurs baisers, complètement indifférent à ce qu’il faisait, absorbé, enivré de son odeur, de sa peau, de lui. Puis, m’écartant légèrement de lui, juste pour le regarder, je remarquai qu’il avait repris la bombe et maintenant, il m’en déposait directement sur la langue, une toute petite noisette, qu’il vint récupérer en m’embrassant doucement. J’avais gardé les lèvres entrouvertes pour qu’il redevienne maitre de ce petit trésor de crème alors qu’il passait ses bras autour de mes épaules tandis que je resserrais mon emprise sur son dos, finement musclé. A court d’air et de chantilly, je repartis à la conquête de sa peau, embrassant chaque parcelle de ce cou offert à mes lèvres alors qu’il passait une main dans mes cheveux. Me rapprochant doucement de son oreille, j’y murmurai, avec une voix plus… sensuelle que je l’aurais voulu :
- A moins que ce soit toi ?
Sans attendre de réponse, je repris mes baisers de plus ne plus rapides mais de plus en plus appuyés dans son cou, prenant garde de ne pas le marquer, et ce même au moment où j’avais voulu le mordiller. Je savais qu’il ne le voudrait pas et même si je crevais d’envie de montrer à tous qu’il était à moi et rien qu’à moi de même que j’étais à lui et seulement à lui, je me devais de ne pas le marquer. C’était ainsi. Ça changerait peut-être à un moment ou à un autre mais pour l’instant, pas de marque. Passant à présent mes mains entre sa veste et son tee-shirt, je fis doucement glisser la première, l’envoyant à l’aveugle pendant que j’embrassai toujours sa peau douce et attractive.
- Besoin d’une preuve ?
Dans un dernier baiser éphémère, je ne pus m’empêcher de sourire. Bien sur, je voulais bien sa preuve, me doutant de sa nature, mais je ne voulais pas lui faire croire que j’en doutais un instant. Même si je lui disais oui, il saurait de toute façon que c’est pour embrasser ces lèvres que j’aimais tant, ses lèvres, les siennes, les seules que je désirais… Un rapide bisou sur la joue et mon regard plongea dans le sien tandis que sa main reprenait sa place dans mes cheveux et je lui disais d’un air provocateur, contrastant avec la douceur du baiser sur sa joue :
- Vas-y si tu veux…
Il n’avait rien répondu et il avait repris possession de mes lèvres mais je ne voulais en aucun qu’il soit tenté par la facilité et je n’entrouvrais en rien, pas même un millimètre, lesdites lèvres. Il quémanda très vite un accès plus… intime, en passant doucement sa langue sur mes lèvres qui s’ouvrirent d’elles-mêmes sans que je puisse y résister. Ce fut un échange passionné mais empli de tendresse comme ceux qui suivirent. Ses mains descendirent progressivement jusqu’au bas de mon tee-shirt qu’il releva, non sans me faire frissonner de plaisir et de désir en remontant ses mains fraiches sur la peau de mon torse, brulant. Une fois enlevé, mon tee-shirt rejoignit sa veste et il me poussa à m’allonger. Il me dévorait des yeux comme un enfant devant une gourmandise qu’il venait de déballer.
- Tu sais que pour un ange, t’as plutôt l’air d’un pousse-au-crime ?
J’étirais mes lèvres en un sourire amusé avant qu’il ne se rallonge au-dessus de moi, appuyé sur son coude gauche pendant que sa main droite caressait mon torse en redessinant chacun de mes muscles. Ses lèvres m’embrassèrent de haut en bas, de droite à gauche, n’oubliant aucune parcelle de ma peau, tandis que son doigt me faisait frissonner en dessinant des courbes sur tout mon torse. Je soupirais de plaisir à chacun de ses baisers et j’étouffais un gémissement sourd lorsqu’il captura mes lèvres en un baiser passionné. Il m’entraina avec lui alors qu’il se relevait et cette fois, ce furent mes mains qui glissèrent sous son tee-shirt, l’envoyant valser avec l’autre tandis que je glissai mes mains dans son dos avant que nos regards se croisent complices et amoureux. Puis, mes yeux baissèrent et je crus même rougir lorsque je constatais ou reconstatais à quel point il était *ga*. Et encore plus avec ce sourire sur le visage…
- Et c’est moi que tu traites de pousse-au-crime ?
Il se rapprocha de moi en passant ses mains autour de mon cou alors que l’une des miennes errait avec plaisir sur son torse.
- Oui mais moi c’est pas pareil, je suis pas vraiment le stéréotype de l’ange.
Encore un échange passionné. Je ne pouvais décidément plus me passer de lui, de ces sensations de bien-être, de bonheur. Il était devenu mon oxygène, littéralement. Sans lui, je ne respirais plus. Avec lui non plus, en même temps, parce qu’un jour on va vraiment finir par s’étouffer à force mais ce sera la plus belle mort qui ait jamais existée.
- Tu veux rejoindre Satan ?
Arrête de m’agiter la bombe sous le nez comme ça ou je vais finir par te dévorer tout cru, juste couvert de chantilly. C’est ça que tu veux ? Ah bah peut-être en fait… J’ai attrapé la bombe. Tant qu’il râle pas, je continue. J’essayais de m’en convaincre mais comment dire à peine nous étions nous rallongé et que j’eus inversé nos positions que je me mettais à douter. Et un HyukTilly un ! Sauf que voilà ma volonté a ses limites que les limites ignorent. Ouais un remake de le cœur a ses raisons que la raison ignore en mode moins classe parce que ça veut moins dire quelque chose mais on s’en fout dans le principe je fais un truc putain de trop philosophique. Bref.
- Attention, je suis gourmand, quand je commence je m'arrête plus...
- Mange et tais-toi.
Eh !!! Il a pas le droit de me dire ça d’abord, je suis le plus vieux, il me doit respect et obligeance. Je sais pas d’où ni pourquoi mais j’avais envie alors voilà. Enfin bref. Le faisant soupirer toujours plus vite et plus intensément, j’avais récupéré chacune des miettes de crème que j’avais pu semer avant de l’embrasser tendrement. Ce fut ce moment qu’il choisit pour me plaquer contre lui et inverser de nouveau nos positions. Il reprit ses baisers doux, rapides et éphémères que j’aimais tant et revenait toujours à mes lèvres alors que je profitais de la sensation tactile de mes mains contre sa peau.
Mais lorsqu’elles descendirent sur son bassin et que nous commencions à être submergés par le désir plus charnel, il y eut une sorte de… blocage… Il se releva assez brutalement sous mon regard qui se voulait interrogateur, même si au fond, je ne me posais aucune question. Je remontai mes mains sur ses hanches. Il fuit mon regard pendant un instant avant de relever la tête, me permettant de plonger mon regard au fond de ses yeux et il entrelaça nos doigts, me disant, d’un air désolé, que je n’aimais pas voir apposé sur son visage :
- Désolé…
Et ce sourire nostalgique qui voulait me faire croire que ce n’était pas grave alors qu’au fond, je savais bien qu’il s’en voulait sans s’en vouloir me faisait presque souffrir. Mais je ne pouvais pas me permettre d’avoir un seul moment de faiblesse quand il avait besoin de moi. Quand le passé la rattrapait.
- Je t'ai dit qu'on avait tout notre temps... et tant que tu le passes avec moi, je ne demande rien de plus.
Sa main était posé sur mon cœur, sur celui qui lui appartiendrait toujours et j’avais tout mon temps, du moment qu’il me consacrait le sien…
- J'ai vraiment cru que cette fois c'était derrière moi mais...
- Hyuuk... Ce sont tes seuls souvenirs... Tu ne peux pas les oublier comme ça...
- Mais eux, ce n'était pas toi... Ça ne devrait pas me les rappeler...
- Je ne veux pas que tu oublies ton passé... Tout ce que je veux, c'est que tu te sentes bien avec moi...
- C'est déjà le cas.
- Alors c'est déjà parfait.
- Je t'aime.

Que demander de plus ? La lune ? Elle ne serait pas à la hauteur. Toutes les richesses du monde ? Elle ne pourrait en rien être égale à la richesse de cet instant. Le pouvoir ? Mais que serait le pouvoir à côté de pouvoir être avec lui à chaque seconde ? Non, décidément, rien ne pouvait égaler ce moment. Je ne trouvais rien à répondre. Ce n’était pour moi pas le moment de lui dire. Non pas que je n’étais pas prêt ou ce genre d’absurdité mais je ne pouvais pas lui dire maintenant. C’avait été son moment mais ce n’était pas le mien.
- Je retire ce que j'ai dit... maintenant c'est parfait... 

Ses lèvres. Sa langue qui valse avec la mienne. Rien ne pouvait être plus parfait. Non, je vivais un paradis charnel sur terre. Dans ce bas-monde cruel d’hommes cupides et mauvais, j’avais trouvé la perle qui me permettait de croire que tout le monde peut être sauvé. Il avait combattu ses démons pourquoi pas les hommes ? Oui, son amour me donnait des ailes, des espoirs insensés, infondés mais de l’espoir quand même. Je l’aime. Ça oui, je l’aime.
- Ramène ta fraise, toi, espèce d’égoïste.
Sauf quand il casse tout… Non, c’est faux, je l’aime quand même dans ces moments-là. Il vint punir mon égoïsme en partageant la dernière fraise, que j’avais prise presque inconsciemment, avec moi.
 
~
 
Nous regardions le ciel d’un bleu éclatant, allongés l’un contre l’autre, et je ne pouvais croire que ça s’était vraiment passé. J’avais si longtemps refusé d’aimer ; j’avais si longtemps voulu me protéger des sentiments qui me promettaient à une souffrance trop grande ; et pourtant à ses côtés, j’avais aimé et j’avais plongé la tête la première en avant du danger. Si je souffrais, peu importerait, du moment qu’il était avec moi. S’il partait, ce ne serait pas de la souffrance, ce serait comme mourir mais continuer de respirer, un air pollué et infâme…
- Je t’aime, Hyuk.
Cette fois, c’était mon moment, celui que je pensais le meilleur. J’avais fait un avec lui et je voulais qu’il m’entende à son tour. Mais je ne voulais pas qu’il me réponde ça. Ou plutôt, je ne m’y attendais pas…
- Je sais. Je l’ai toujours su. Même si je ne voulais pas le voir…
Je l’avais dans mes bras, contre moi, je pouvais sentir son cœur battre. Je savais que s’il battait, c’était parce qu’au lieu de survivre contre son passé, il vivait désormais avec son passé. Même si je savais que j’y étais pour quelque chose, je ne pouvais pas être moins fier de tous les efforts qu’il avait fait pour moi et je lui étais en plus reconnaissant de m’avoir sorti de ma prison d’or et d’argent.
Je pris sa main et entrelaçait nos doigts du côté dos en tendant le bras devant moi avant de lui demander, d’un air sérieux mais tendre :
- Et maintenant ?
- Maintenant quoi ?
- Je crois qu’on ne peut plus dire qu’on est « amis »... Qu’est-ce qu’il va se passer pour nous ?
- T’inquiète pas. Il va juste se passer que tu vas m’avoir sur le dos pour le restant de ta vie… Jamais tu ne te débarrasseras de moi…
- Pour mon plus grand plaisir, Abu…
- Et si on rentrait annoncer la nouvelle aux autres ?
- Embrasse-moi d’abord.
- Tu commences déjà à donner des ordres ? C’est pas bien ça Chipper… tu vas… mmpf
Il n’eut pas le temps de finir sa phrase. Je capturai ses lèvres dans un dernier échange passionné avant qu’on ne prenne la route pour l’internat.
 

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MessageSujet: Re: Connerie, Mimi et Chantilly [PV Envahisseuses]   Connerie, Mimi et Chantilly [PV Envahisseuses] Icon_minitimeJeu 16 Oct 2014 - 21:44
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MessageSujet: Re: Connerie, Mimi et Chantilly [PV Envahisseuses]   Connerie, Mimi et Chantilly [PV Envahisseuses] Icon_minitimeDim 19 Oct 2014 - 18:31
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Est-ce que je me doutais qu’un jour il tomberait amoureux ? Non, je pensais que son passé l’en empêcherait. Est-ce que malgré le fait que ça prenne de notre temps j’étais le plus heureux des Hyungs ? Ça ne fait aucun doute. Je ne pouvais m’empêcher de m’inquiéter pour lui. Souffrirait-il ? S’éloignerait-il de moi à force ? Pleurerait-il ? Toutes ces questions m’angoissaient mais elles n’étaient rien comparées à ce que j’avais pu voir dans ses yeux quand il le regardait et ça n’avait aucune valeur à côté de ses joues rouges, d’un rouge que je n’avais pas vu sur son visage depuis… je ne suis même pas sur de l’avoir déjà vu en fait…
Parce que c’est ce que font les couples.
Est-ce que c’est vraiment ce qu’il faut pour être vu comme un couple ? A part à lui, je ne donne pas de surnom, je trouve ça stupide… Le faudrait-il ? Après tout, je n’avais personne pour essayer et en voir les conséquences. Le seul qui aurait pu compter était… indisponible. Je ne sais pas si c’est le bon qualificatif, il n’est pas un objet mais je ne trouve pas d’autre mot et c’est… compliqué… M’arrachant soudainement à mes pensées, la porte se referma une seconde fois, mais cette fois, c’était Siwon qui revenait.

- Tu laisses ton frère avec Teukie ?
- Vous êtes pas en couple ?
- Non pourquoi ? Quelle idée ! Il aurait jamais voulu, il est bien trop amoureux de Hyukjae…
- Alors pourquoi tu lui donnes un surnom ?
- Ben… c’est ma maman, c’est affectif. C’est la seule chose qui te perturbe ? Le fait qu’ils soient en couple, ça va, tu gères ?
- Pour l’instant, je crois…


Mais je ne voulais pas en parler maintenant, j’avais besoin de… digérer les informations avant de pouvoir l’extérioriser. Il avait tellement souffert que malgré toute ma volonté, je ne pouvais refouler mes inquiétudes. Pourtant, je savais qu’il ne craignait rien, qu’il ne lui ferait rien, je le sentais. Soudain, tout s’était mis à tourner autour de moi, j’avais besoin d’air, de vent, de sortir tout simplement. Je chancelais presque en sortant de la chambre et ne prêtait qu’une semi-attention à Siwon qui me demandait pourquoi je ne lui tenais pas compagnie. Vu la compagnie que je lui apportais en général, je doutais de vraiment vouloir rester avec lui, maintenant. Plus tard. Mais je n’avais même pas réussi à aligner ces deux mots. Le monde tourbillonnait comme si je m’étais retrouvé en pleine tempête et j’étais une épave perdue au milieu des violentes bourrasques. Trop de sentiments et sensations se disputaient pour prendre mon contrôle et je ne savais plus à laquelle le donner…

D’un côté, je restais moi, celui qui a besoin d’être craint pour être bien, celui qui atteint ses objectifs avec ses poings et qui défend son frère avec ses lames. Mais de l’autre, il y avait celui qu’il fallait que je devienne – ou redevienne – pour pouvoir finir par être un humain normal. Ou du moins, un animalik à peu près normal. J’essayais de vaincre ce que j’étais pour devenir ce que j’avais été, sans en avoir aucun souvenir. Et comment reprendre des habitudes dont on ne se souvient pas ? Comment, lorsque l’on a oublié ce qui faisait de nous un être gentil, peut-on le redevenir ? Est-ce que je faisais des cadeaux ? Des surprises ? Des câlins ? J’avais tout oublié. Le seul dont je me souvenais était Hyukjae et ce que j’appliquais à lui n’était pas applicable aux autres. Je le protégeais, au péril de ma vie, mais je ne serais pas capable – ou plus capable – de donner ma vie pour quelqu’un d’autre. Je m’inquiétais pour lui et uniquement pour lui à longueur de journée mais je serais incapable de l’être pour tous comme le fait Leeteuk. Alors oui, qu’ils soient ensemble m’inquiète et m’angoisse même mais comme je sais qu’il ne le laissera pas, je me sens obligé, toujours en pensant au bonheur d’un seul, de ne pas m’y opposer. Quand j’ai serré Leeteuk dans mes bras, j’ai été étrangement surpris par la sensation de gentillesse qui émanait de lui comme de moi et par la presque joie de savoir qu’il allait protéger mon frère lui aussi. Et puis, il y avait cette drôle de sensation quand lui était à mes côtés. Le seul qui m’appréciait vraiment, le seul qui ne me craignait pas, le seul qui me considérait comme un ami et le seul que j’acceptais comme tel. Je crois. Je ne savais pas vraiment pourquoi je me sentais bizarre quand il était là mais c’était un fait que je ne pouvais pas ignorer et seule sa signification m’inquiétait. Il était déjà pris alors pas d’illusions à avoir.

Appuyé contre un mur du couloir, tentant de reprendre mes esprits, je ne savais plus vraiment quoi faire, où aller et que penser… Mon seul réconfort avait toujours été la violence ou Siwon – depuis peu – mais aujourd’hui je ne voulais pas replonger dans la première facilité et je ne voulais pas non plus partager ces sensations étranges avec Siwon. Cela me semblait… déplacé. Ma tête tournait toujours et mes jambes cédèrent bientôt et je me retrouvai assis par terre, dos au mur, les genoux repliés contre moi. Je ne m’étais jamais montré faible et là, j’étais dans une position de fragilité, comme un papillon qui aurait peur de déployer ses nouvelles ailes, des ailes de joie, dans un lieu où tous pourraient potentiellement me voir. Sortir de sa chrysalide était-ce vraiment aussi compliqué pour un papillon que ça ne l’était pour moi de devenir une personne meilleure ? Est-ce que lui aussi avait le risque de redevenir une chenille s’il faisait un faux pas comme je pouvais redevenir un monstre à la moindre erreur ? Alors qu’un papillon a une durée de vie de quelques jours, j’ai l’impression qu’il a une vie mille fois plus facile que la mienne. Peut-être qu’une vie éphémère permet de vivre à fond même si c’est plus court et de ne rien rater. Et surtout, de ne pas souffrir. Est-ce qu’en quelques jours, on peut souffrir ? A part si la chance nous fait vraiment défaut, je ne pense pas… Aucune larme ne tomberait, elles n’avaient aucune raison de s’échapper de leur prison de pierre. Même si elle était fêlée, elles ne pouvaient pas s’en évader. Il restait une couche infime à percer, la plus dure même si c’est la plus fine et j’espérais bien qu’elle allait durer encore longtemps.
J’ai entendu un bruit dans la chambre que j’avais quitté précédemment et je ne voulais surtout pas que Siwon me voie dans cet état. Je m’étais alors dissimulé sous forme animale en haut des casiers en le voyant sortir et j’y restai jusqu’à ce qu’il s’éloigne pour de bon.

Une fois redescendu de mon promontoire où j’étais invisible – j’espère – je me suis dirigé vers la porte d’entrée, d’un pas léger, rapide et discret, comme j’avais appris à le faire. J’ai marché. J’ai couru. Je me suis arrêté. Je me suis assis. J’ai reculé. J’ai avancé à nouveau. Il m’a fallu le double de temps pour atteindre la ville. Que pouvais-je y redouter ? Il n’y avait qu’un bout de mon passé dans ces rues, et pas le pire. Ce temps-là, je l’ai passé avec mon frère, pas à le chercher ou pas à tuer, alors pourquoi aller en ville m’avait-il paru si dur ? C’était vraiment un innommable bordel inconditionnel dans ma tête. Trop de pensées se battaient. Les unes me disaient de rentrer, que la ville n’était plus pour moi tandis que les autres me hurlaient d’affronter la ville. Mais qu’y avait-il à affronter en ville ? Je n’avais rien vécu de traumatisant – ou presque – mis à part quelques problèmes avec certains idiots qui avaient cru pouvoir faire le moindre mal à Hyukkie… Je ne savais plus où je me rendais, la ville m’était progressivement redevenue inconnue et mis à part le chemin pour mon ancien appartement, si l’on peut appeler le trou dans lequel je vivais un appartement, je ne me souvenais plus vraiment des routes à prendre ou à éviter et des endroits où je pouvais retrouver quelqu’un voulant probablement ma mort. Je crois bien que j’étais sur le chemin du centre commercial mais je n’en était pas sur.

C’est alors que je passais devant une boutique de repliques de sabres que je me souvins de là où j’étais. Ce devait être la rue où j’avais le plus d’ennemi, où je m’étais fait le plus d’ennemi. Et que dire de celui qui semblait m’y attendre. C’était il y a plus de deux ans et pourtant la haine dans ses yeux ne semblait pas s’être éteinte, je ne l’avais au contraire jamais vu aussi forte. Il semblait s’être musclé depuis le temps où je l’avais passé à tabac pour avoir frappé Hyukjae. Mais pourquoi était-il là, à m’attendre ? Moi-même je ne savais pas que j’allais être là alors comment lui l’aurait su ? Avait-il prévu une quelconque embuscade ? Je savais qu’il avait des relations dans le monde que je tentais de quitter mais je ne le pensais pas capable d’avoir le cran de m’affronter, même à dix contre un. Il me connaissait ; il m’avait vu à l’œuvre. C’était peut-être bien l’un des seuls que j’avais épargné. Parce que Hyukjae était présent. Je ne voulais pas ôter de vies devant ses yeux. Il ne méritait pas de voir de telles horreurs, de voir le monstre que j’étais mais aujourd’hui, alors qu’il n’était pas là, je me battais entre le regret de ne pas l’avoir tué plus tôt, quand j’en avais l’occasion et l’envie de passer mon chemin, ce qu’une personne bien pensante ferait. Je commençais à lui tourner le dos, décidant ainsi de tourner le dos à mon passé, à un passé de violence et de meurtre, de sang et de larmes pour entrer dans un avenir plus simple, banal et normal mais ce n’était visiblement pas ce qu’il voulait.

- Alors le macaque ? T’es pas avec ta petite salope aujourd’hui ? Elle te colle plus comme un toutou apeuré ?


Je me devais de ne pas réagir à ses attaques. Il connaissait mon point faible. Il savait qu’attaquer mon frère était bien plus dévastateur pour moi que de s’en prendre directement à ma personne. Serrer les dents et continuer son chemin. C’est ce que Hyukjae me conseillerait de faire. Même s’il n’est pas là, même s’il ne pense probablement pas à moi en ce moment, même s’il ne me parle pas, je me dois de l’écouter, d’écouter sa voix, aussi loin soit-elle c’est ce qu’elle me soufflerait et j’allais l’écouter. Pour une fois, je ne cèderais pas.

- En deux ans, t’es devenue une petite merde hein ? T’as pas eu ton lot de sang ? T’as pas pu te faire toutes les nanas dont tu rêvais parce que t’avais peur pour la lopette qui te sert de frère, c’est ça ? Ton fardeau te pèse et t’as pas voulu me laisser t’en débarrasser. Au lieu de ça, tu nous as humilié, mes amis et moi, et ça, ça n’est pas passé.


S’il savait comme je me fous de son ego ou de son honneur ! Tout ce que je veux c’est qu’il me laisse en paix, que je puisse avoir une vie normale, loin de tout ça, de ce sang dont il parle et avec mon fardeau comme il dit. Ce fardeau qui est bien loin d’en être un. Ce frère qui a toujours était la seule chose que j’ai jamais eue. M’en débarrasser ? Oui, c’est ce qu’il avait essayé de faire et c’est pour cela qu’il aurait du mourir. Mais il avait eu sa chance et aujourd’hui, sa chance se représentait, je ne voulais pas me battre, je ne voulais pas sombrer à nouveau dans la violence. La seule violence que je voulais connaître c’était celle que j’avais avec Siwon et celle de mes sentiments mélangés pour cet autre que je ne pouvais pas avoir. C’était de la brutalité et de la souffrance positive – la plupart du temps – et je ne voulais plus de celle qui vous noircit le cœur jusque dans l’âme. Même si je souffrais qu’il ne m’aime pas comme je le souhaite, c’était le plus douce des souffrances et mon cœur battant la plus tendre des tortures. Pour lui, pour mon frère, pour Siwon et pour tous les autres, je ne replongerai pas. Pour moi, je n’y retournerai pas. Je suis sorti du noir et de l’ombre pour entrer dans la lumière il est hors de question qu’elle s’éteigne.

- Peut-être que je devrais aller le voir directement ? Quand il serait seul… sans toi et sans la lopette rousse qui lui sert de copine… Qui aurait cru qu’il allait tourner PD ? Tout le monde à vrai dire, il n’était pas fait pour être un homme, un vrai. Dans ses yeux c’était peur et soumission pas de virilité, pas de détermination, pas d’enive ni de puissance, une chiffe molle à l’état brut.


Comment pouvait-il savoir que mon frère était en couple avec Leeteuk ? Moi-même je ne l’avais su que ce matin et il ne me semble pas que l’une des personnes de la chambre soit capable de trahir sa « maman » pour des salopards dans son genre. Je ne comprenais plus rien, il ne pouvait pas savoir c’était impossible. Mais maintenant, d’autres paramètres entraient en compte, il pouvait me faire du ml peu m’importe mais il pouvait aussi en faire à Hyukjae, à Leeteuk, à Donghae, à Siwon, à YeSung, à Sungmin et à Jonghyun. Il pouvait en faire à Esther, la directrice et à tous ceux qui vivaient ou non à l’internat juste dans le but de me faire souffrir, de me mettre leurs morts à tous sur la conscience. C’est ta faute s’ils sont morts, tu avais qu’à me tuer. Pour sur, il me répèterait ça à longueur de temps jusqu’à ce que cela me consume et que je sombre. Mais non, ça n’arriverait pas, personne ne mourerait par ma faute. Seul les enfoirés mourront de ma main et ce, dès à présent. Depuis qu’il avait commencé à polluer l’air de ses viles paroles, je n’avais pas desserré les dents et les poings, n’avançant que d’un pas ou deux entre ses phrases mais ça suffisait. Je ne devais pas, je ne pouvais pas, me montrer faible face à une telle ordure. Détend-toi et avance sans te retourner, il ne nous fera rien. Voilà ce que sa voix me conseillait à nouveau mais cette fois, elle n’avait pas autant d’assurance et pas autant de force dans ma tête. Elle résonnait plus comme une loitaine recommandation que comme un puissant conseil, presque un ordre. Non, il s’était effacé, comme s’il savait que quoi qu’il dise ou quoi que je m’inagine qu’il pourrait dire, je n’allais pas l’écouter. Chaque homme a ses limites et les miennes sont loin derrière moi, j’ai déjà franchi les limites. Alors même que je les apreçois de nouveau je veux rebrousser chemin, et envoyer ce connard rejoindre ceux qui se battent avec le feu, les morts, l’enfer tout simplement. Et même si pour cela, j’y ai une place réservée, je préfère mille fois bruler dans ces flammes que le laisser en vie une seconde fois. On a tous une seconde chance, pas de troisième. J’ose naïvement croire que même si je « me débarrasse » de lui, je n’aurais pas pour autant gâcher ma seconde chance et que je pourrai encore rejoindre mes limites pour les franchir à nouveau mais dans un sens plus… noble.

- Tu ne trouves rien à redire n’est-ce pas… Tu sais que ce que je dis n’est que pur véri…


Mais cette fois, c’en était trop. Il n’eut pas le temps de finir sa phrase que je m’étais retourné et en deux ou trois secondes – plus que d’habitude, je n’avais plus autant de rélfexe – je l’avais plaqué contre le mur d’un des immeubles d’une ruelle en marge de la rue principale, mon avant-bras sur sa gorge, bien décidé à en finir avec lui mais je ne voulais pas lui épargner les souffrances que j’avais vécu, ni celles de mon frère. Loin de moi l’idée de le violer ou même de l’engager dans la mafia mais je voulais juste qu’il souffre physiquement et que toute son âme agonise, qu’il me supplie de lui laisser la vie comme personne ne l’a jamais fait. Ah ça oui, je le hais et je veux que son dernier souvenir soit la douleur et pas une quelqconque pensée positive pour je ne sais quel proche à qui il pourrait manquer. Alors, il allait souffrir et j’allais m’amuser. C’est tout ce que je voulais.

Comme je l’espérais, il essaya de se débattre. J’esquivai son premier coup de genou et à sa deuxième tentative, je relachai brutalement le pression que j’avais sur lui afin qu’il perde l’équilibre et tombe à terre, heurtant le seul graveleux à pleines paumes. Il ne cria pas, c’était encore trop tôt, c’aurait de toute façon gâcher mon plaisir. J’agrippai ses cheveux pour le redresser violemment faisant courber toute sa colonne, y compris ses cervicales qui claquèrent dans un bruit rauque et sec. Il ne criait pas, pour mon plus grand plaisir. Plus il résisterait, plus ses cris seraient euphorisant. Et plus son sang et ses larmes seraient agréables à voir suinter par chacun des pores de sa piètre peau de raclure. Je le regardai mais plus aucune hésitation ne se lisait dans mon regard alors que le sien, hautain et confiant, se transformait en un rictus de peur et d’inquiètude. Un coup de pied, puis un deuxième, un torisième et ce fut une pluie de coups qui s’abbatit dans son abdomen, le forçant à se recroqueviller à chaque choc, augmentant la pression que je conservais sur ses cheveux sales et souillés de poussière et de terre. Quand il ne bougea presque plus, je le jettai au sol et reprenait mes coups de plus belle. J’attrappai son bras droit et le bloquai dans son dos, lui faisant une des premères clés que j’avais apprise, et je frappai sa tête dans le mur, sans qu’il puisse riposter outre mesure. Après le choc, plus que violent, je le vis cracher du sang. Enfin, il se décidait à me montrer ce qu’il était vraiment. Une ordure destinée à se vider de son sang dans une ruelle sombre. Après mes pieds dans son abdomen, je lui écrasai mes poings sur son visage infâme. A présent, le sang coulait à flot de son nez, de ses lèvres, ses gencives étaient éclatées et il avait des égratignures partout. Mais il ne criait toujours pas. Ni lui ni moi n’avions ouvert la bouche. Il ne m’avait porté que quelques coups et ils s’étaient tous soldés par des échecs cuisants et des esquives rapides de ma part. Et pourtant, malgré les sensations que cela me produisait, j’en venais à douter. Je savais que je ne devais pas l’achever, que ce serait signer ma vie d’une mort de plus, une mort que je souhaitais plus que tout mais que je ne pouvais pas me résoudre à appliquer. Etait-ce une sentence juste à côté de ce qu’il avait fait ? Bien sur, si je n’étais pas intervenu, il l’aurait violé et abandonné, probablement mort, sur le bord d’une route mais je ne savais plus si je devais ou non céder à la tentation de rendre moi-même une justice qui m’avait fait tant défaut. Il scella lui-même son destin.

- Alors c’est donc vrai ce qu’on raconte. Le grand Eunhyuk n’est plus ce qu’il était. Le meurtrier de toujours qui ôté une vie pour sauver la piètre existence d’un frère boulet n’est plus qu’une chaine qui y est accroché en attendant de trouver quelqu’un dont vous pourriez être tous les deux le fardeau. Peut-être est-ce la petite rousse que j’ai vu accroché au bras de ton frère. Pour qu’il soit en vie, il faut bien que vous y teniez un minimum tous les deux. Je ne peux pas y croire, je ne peux pas croire que tu sois devenu faible et dépendant… Tu me fais pitié.


Et sur ce, il se sentit obligé, comme si ça ne me suffisait pas pour me persuader que sa mort serait la meilleure chose, de me cracher à la figure. Le maintenant solidement de mon bras gauche contre le mur, j’essuyais le venin dont il m’avait empoisonné et commençais à dégainer lentement, très lentement, l’un des deux sabres à ma ceinture avant de l’appuyer au niveau de sa gorge. Je commençais alors doucement à maltraiter la peau de son cou ignoble, faisant perler quelques gouttes de sang. Pourquoi n’hurlait-il pas ? Je me délectais de cette vue et je m’en voulais mais je ne parvenais pas à m’arrêter. Il se mit alors à sourire, appuyant de lui-même un peu plus la lame glacée, lui arrachant cet fois un hurlement bien expressif tandis que je retirais mon sabre pour le mettre en arrière. Maintenant qu’il avait souffert et crié, il me suffisait de finir proprement le travail. Mais il y avait toujours ce rictus que je ne comprenais pas. J’aurais voulu le tuer et ne jamais savoir mais c’est là que j’ai entendu sa voix.

- Eunhyuk, je t’en prie, ne fais pas ça !


Pourquoi ne voulait-il pas que je le fasse ? Il ne le connaissait pas, il ne savait pas ce qu’il avait pu faire. Il ignorait les cauchemars que Hyukjae avait fait le soir de notre entrevue, cet enfoiré et moi. Il ne savait rien. Pourquoi donc ne voulait-il pas ? J’avais beau ne pas avoir de raison de l’écouter, j’abaissai mon sabre mais gardai malgré tout mon ennemi plaqué au mur, pour l’empêcher de profiter de ma « discussion » pour s’enfuir.



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MessageSujet: Re: Connerie, Mimi et Chantilly [PV Envahisseuses]   Connerie, Mimi et Chantilly [PV Envahisseuses] Icon_minitimeDim 19 Oct 2014 - 23:33
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MessageSujet: Re: Connerie, Mimi et Chantilly [PV Envahisseuses]   Connerie, Mimi et Chantilly [PV Envahisseuses] Icon_minitimeLun 20 Oct 2014 - 18:09
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- Eunhyuk, je t’en prie, ne fais pas ça !
 
A quel moment mon cœur avait-il cessé de battre ? A quel moment était-il arrivé ? Voilà donc pourquoi cet enfoiré souriait, il pensait que l’homme qui arrivait allait me dénoncer et le défendre mais non, il n’en ferait rien. Même si maintenant il m’avait tel que je suis, comme un monstre cruel, sadique et violent, je savais au fond de moi qu’il ne pourrait pas me dénoncer ou me faire souffrir volontairement. Je regardai le visage imbibé de sang de la raclure que je maintenais contre le mur et fut soudain pris d’une vague sensation de colère mêlée à des envie meurtrières plus que poussées et présentes.
 
- Et pourquoi ça ?
 
Pourquoi, bordel, pourquoi méritait-il de vivre ? Non, décidément Donghae ne savait rien, comment pouvait-il vouloir sauver cette vie misérable ? Non, je n’estime pas plus la mienne que la sienne mais j’ai été plus fort et une nouvelle des deux vies miséreuses et pourries qui se battent à mort, c’est moi qui ait vaincu. Sa mort est mon trophée. Un jour quelqu’un me vaincra et ma propre mort sera son trophée. Ce jour-là, je l’attends plus que je ne le redoute. Et je ne crierai pas, je ne pleurerai, je ne me prosternerai pas. Tout ce que je ferais quand ce jour arrivera, c’est mourir et m’excuser. M’excuser d’abandonne Hyukjae et tout ceux qui comptent à présent. M’excuser pour ce que j’ai commis alors même que je n’avais pas conscience de tuer des gens innocents. Mais certainement pas m’excuser d’avoir éradiqué des ordures pareilles de la surface de la Terre. Devais-je m’en vouloir de ne pas avoir de regret ? Devais-je me considérer comme un monstre ? Non, je suis juste un assassin.
 
- Tu n’es plus un assassin, tu le sais, alors lâche-le s’il te plait.
 
Non, Donghae, tu as beau croire en moi, je suis un assassin. Tout ce dont je me souviens c’est du sang et du piètre état dans lequel on m’a rendu mon frère. Tout ce dont je me souviens, ce sont des différentes prières et dernières paroles de chacune de mes victimes. Chacun de leurs mots avant que je porte le coup de grâce, c’est ça qui a fait évolué ma vie. Même celui qui en dernière parole m’a dit où se trouvait mon frère, même lui, je l’ai assassiné sauvagement alors que j’aurais du le vénérer. C’est grâce à lui que j’ai retrouvé Hyukjae et je n’ai même pas su l’en remercier en lui laissant la vie. Je suis un monstre, je l’ai toujours été et je le serai toujours.
 
- J’ai toujours été un assassin Donghae, ce sont les seuls souvenirs que j’ai, je ne peux pas m’en défaire. C’est ce que je suis.
- Tu es passé au-dessus de tout ça, je le sais, tu as changé. Regarde, la preuve est devant toi, il n'est pas encore mort. Déjà avant que j'arrive, je suis sur que tu doutais. N'est-ce pas ?
 
Bien sur que je doutais mais ce n’était pas la première fois. A chaque regard d’enfant que je devais abattre, à chaque cri de femme devant un mari mort, à chaque fois, je doutais. Mais ça ne dure pas très longtemps, les doutes sont là pour renforcer ma détermination et plus ce meurtre traine, plus j’ai envie de le tuer. Alors oui je doute mais pas comme tu le voudrais, j’en suis sûr… Et pourtant je ne peux m’empêcher de me dire que si tu n’avais pas été là, je l’aurais laissé partir malgré tout. Comment est-ce possible qu’il me connaisse si bien ? Mais je connaissais la réponse. Un meilleur ami. Je n’en ai jamais eu. Je n’ai jamais eu que mon frère. C’était à moi de le protéger et ce sera toujours le cas. Mais lui, c’est lui qui prend soin de moi et non l’inverse. Bien sûr que si le besoin se présentait, je tuerais pour le sauver, mais c’était plus que ça. Il savait lire dans ma tête. Etait-ce du à son pouvoir ? Non aux dernières nouvelles, il peut agir mais pas lire. Alors, ça doit juste être ce qu’il se passe quand on a un ami. On devient pour lui un livre ouvert. J’avais juste besoin de l’entendre.
 
- Que… comment tu le sais ?
- Alors comme ça, tu as réussi à entourl...
 
Mais il ne dira rien. Ce crevard ne voulait pas qu’il me réponde. Je suis sûr qu’inconsciemment, il savait quand gâcher le moment. Je suis persuadé qu’il savait à quel moment intervenir pour que je retombe et lui arrache la vie sans plus de cérémonie. Et ce moment, c’était celui-là.

- Ta gueule !

 
Le sabre que je n’avais pas lâché reprit sa course folle vers la gorge de ma victime, prêt à la sectionner pour répandre son sang souillé sur le sol et jusque dans les enfers. Pour sûr, il irait en enfer, mais je voulais l’y envoyer moi-même.
 
- Eunhyuk !
 
Je frissonnais en sentant sa main se poser sur mon épaule. Mon cœur auparavant mort s’affolait désormais. Bien sur, je l’avais déjà serré dans mes bras et il m’avait déjà pris la main pour m’emmener à tel ou tel endroit mais je voulais croire que cette fois, il y avait quelque chose de différent. Non seulement, il faisait ça pour m’aider mais en plus, dans sa voix, je ressentais une réelle inquiétude, peut-être à tort. Mais malgré tout ce qu’il pouvait me dire, il fallait que je le tue. C’était la seule solution que je voyais pour qu’il nous laisse tranquille, Hyukjae, moi, toi et tous les autres qu’il avait ouvertement menacé. Le seul moyen.
 
- Je peux t'aider moi. Je peux faire en sorte qu'il t'oublie, toi et Hyukjae. Tu sais que c'est vrai alors regarde-moi et si c'est vraiment le cas, dis-moi que tu préfères le tuer et te délecter de son sang plutôt que de résister à cette envie et de prouver que tu as changé.
 
Alors, si je ne voyais pas d’autre solution, tu as décidé de me la montrer… Je ne comprendrai probablement jamais comment tu fais pour lire en moi de cette façon mais ce que je sais c’est que je ne dois pas te mêler à ça. Je ne veux en aucun cas que tu te salisses. Bien sur, il n’y aurait pas de sang, pas de larmes, juste un peu de persuasion à sa manière mais même cela, c’était pour moi, inenvisageable.
 
- Donghae, je…
- Regarde-moi Eunhyuk.
 
Je l’ai écouté. Bien sûr, je n’aurais pas du. Je ne crois pas qu’il ait utilisé son don pour me convaincre, je n’ai rien ressenti si ce n’est une profonde envie de pleurer et de me blottir contre lui. Je ne pouvais plus tuer. Plus maintenant. Pas alors qu’il était là. De même que la première je n’ai pas pu parce que Hyukjae était là. Et je ne savais plus si je serais capable de tuer à nouveau, même seul face à ma victime…
 
- Je… je ne peux pas… je ne veux plus… plus maintenant…
- Tu es un fai…
 
Non ! Je ne suis pas faible, j’ai changé ! J’aurais voulu hurler et l’envoyer rejoindre les âmes damnés mais Donghae le coupa avant même qu’il ait fini sa phrase.
 
- Mais tu vas la fermer et lui foutre la paix ! Tu ne sais pas qui est Eunhyuk et tu ne sais pas non plus qui est Hyukjae. Tout ce que tu sais, c'est que tu vas aller te rendre dans le premier commissariat que tu trouves en avouant tous les crimes que tu as commis. Tous les meurtres qu'il y a eu ces quatre dernières, tu vas les revendiquer et t'en mordre les doigts. Tu vas crever en prison, te suicider ou attendre qu'on te tue mais tu n'en ressortiras pas vivant. Merde à la fin.
 
Je me doutais bien qu’il utilisait son don pour qu’il fasse exactement tout ce qu’il disait mais il y avait quelque chose de très théâtral au fait qu’il parle au lieu de juste agir par la pensée. Mais au-delà de cet aspect, je m’en voulais. Je m’en voulais terriblement. A la fin de sa « malédiction » Donghae était tout tremblant. Je ne l’avais jamais vu aussi énervé et je ne pouvais pas croire qu’à cause de moi, il avait envoyé quelqu’un vers une mort certaine. Je ne voulais pas croire que j’en avais fait un assassin. Un assassin indirect, qui n’avait même pas la certitude que l’autre allait mourir et suivre ses ordres jusqu’au bout mais un assassin quand même. Il… il m’était impossible de m’excuser ou de lui en parler, s’il n’en avait pas plus conscience que cela, c’est tout ce qui comptait.
 
- Euh… Donghae ? Ça va ?
- Mieux… Mais maintenant laisse-le partir, il ne te créera plus de problème.
- Tu es sûr ?
- A 200%
- Dans ce cas…
 
J’enlevai doucement la lame glacée de sa gorge, non pas qu’il aurait pu partir en courant vu son état, mais plutôt parce que j’avais la sensation que je n’aurais bientôt plus besoin de m’en servir. Je les garderais toujours avec moi mais je ne voulais plus les souiller avec un autre sang et une autre prière. Ma victime se releva, tant bien que mal à cause de mes coups multipliés, et partit, chancelante et s’appuyant à tous les murs. Je crus entendre Donghae soupirer quand il sortit de notre champ de vision avant qu’il ne tourne la tête vers moi, un demi-sourire aux lèvres.
 
Je jetai un rapide coup d’œil aux quelques gouttes de cruauté qui restaient accrochées à ma lame et les essuyai rapidement avant de regarder Donghae, mon sauveur. Bien sûr que je restais le même mais j’étais aussi un autre. Et c’était grâce à lui. Je ne pouvais plus nier que j’étais plus attaché à lui qu’à n’importe qui, mis à part Hyukjae, mais c’est un attachement totalement différent. Il n’y avait rien de fraternel lorsque mon cœur s’affolait. Rien de fraternel quand je le serrais dans mes bras. Rien de fraternel dans mes pensées lorsqu’il souriait. Non décidément, je ne l’aimais pas comme un frère. Ni même un meilleur ami. Et maintenant, j’avais une dette envers lui.
 
Je m’approchai doucement de lui et posai mes mains sur ses hanches. Il recula jusqu’à ce que son dos heurte le mur en douceur, sans jamais lâcher mes yeux du regard. Un regard noisette qui me faisait fondre. Et pourtant, je sentais que quelque chose n’allait pas. Cette lueur dans ses yeux n’était pas celle de l’amitié, de la tendresse ou même de l’amour, c’était de l’inquiétude. Est-ce qu’il avait à ce point peur de ce que je pouvais ressentir ? Non. Non, ce n’était pas possible. Il entrouvrit les lèvres mais aucun mot n’en sortit, il restait bouche bée. Je voulais naïvement croire que c’était moi qui lui faisais de l’effet mais je savais que c’était faux et archi-faux. Non, c’était la faute de YeSung s’il était comme ça.
 
Mais j’avais tellement envie de gouter au moins une fois dans ma vie à ce qui pouvait le plus ressembler à un plaisir normal. Bien sur, s’il ne voulait pas, ça le compromettait mais au moins moi, j’y aurais gouté. J’approchais mon visage encore plus prêt du sien, jusqu’à sentir son souffle lent et régulier sur ma peau. La lenteur ne signifiait qu’une chose, il était presque en apnée alors que je me rapprochais dangereusement de lui. Puis, mes lèvres se posèrent sur les siennes sans qu’il fasse ne serait-ce qu’une bribe de mouvement. Il ne me repoussa pas mais ne m’accueillit pas non plus. Alors moi je profitai de l’instant, je laissai errer mes lèvres, bientôt rejointes par ma langue, sur les siennes, découvrant le gout sucré de ce que l’on peut appeler les sentiments. Non-partagés, certes, mais je savais qu’au fond il y en avait. Peut-être pas ceux que je désirais mais il y en avait. Je me plaquais un peu plus contre lui, prenant son visage entre mes mains avant d’essayer de le convaincre d’appuyer ce « baiser » mais il n’en fit rien. Ses yeux étaient fermés, comme s’il était résigné à tout accepter. Non, accepter n’est pas le bon mot. Subir est plus juste. Il n’était qu’une énième victime que j’ajoutais à ma collection. La plus adorable, la plus innocente de mes victimes. Une victime que j’aimais et qui souffrait à cause de ça. Etat de choc. Etait-ce vraiment cela ? Je ne prenais conscience que maintenant de ce que j’avais fait. Il ne m’aimait pas, j’avais pu me faire une raison tout seul. Il m’avait sauvé, je devais lui être reconnaissant et au lieu de ça, je l’embrassais. Il n’y avait aucune violence dans mes actes, pas la moindre agressivité et pourtant j’avais l’impression que je venais de commettre mon pire méfait. Je l’ai relâché assez soudainement et je me suis enfuit, comme un lâche, sans même avoir le courage de le regarder. J’ai pris la direction du centre-ville, là où je pourrais à la fois me fondre dans la masse tout en étant seul. Terriblement seul.
 
Arrivé dans un coin sombre, le genre de coin où je trouvais toujours des victimes éplorées, je m’assis contre le mur, les genoux repliés contre moi. Cette fois, la prison n'est plus fêlée, elle a éclaté en mille morceaux. Il a aidé mon cœur à refaire surface et maintenant il saigne et mes yeux pleurent. J'aurais du rester le papillon sanguinaire qui hante mes souvenirs. Jamais je n'aurais du l'aimer. Jamais je n'aurais du lui dire. Je n’ai d’ailleurs rien dit parce que j’ai été trop stupide pour le faire.  Je suis la violence, le meurtre et le sang, pas l'amour, pas les sentiments. Je suis moi et pas un autre. Si j'ai été un jour un autre, c'était une erreur, un moment de faiblesse, les monstres qui m'ont "éduqué" m'ont ouvert les yeux et il est hors de question que je les referme à présent. Je m'attèlerai à les protéger lui et mon frère, mais jamais, jamais je n'hésiterai à être moi-même pour cela. Jamais. Le jeune Eunhyuk a disparu avec ma mémoire. Je suis plus vieux et j'ai été endurci par la vie. Même si une de mes barrières a éclaté il m'en reste d'autres. Ma détermination. Mon frère pour qui je ferais n'importe quoi. Ma volonté. Le gout du sang. L'appât du danger. L'adrénaline du meurtre. J'aime ça. Un jour, je m'en déferai peut-être mais pour l'heure, ce sont mes seuls alliés. Et contre ce que je ressens pour lui, il n’y a rien que je puisse faire. Destiné à souffrir. Voilà ce que je suis. Je suis un assassin destiné à subir la plus douce et la plus lente des souffrances. Celle qui jamais ne s’estompe. Je suis destiné à l’aimer de toute mon âme damnée.
 
 

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MessageSujet: Re: Connerie, Mimi et Chantilly [PV Envahisseuses]   Connerie, Mimi et Chantilly [PV Envahisseuses] Icon_minitimeLun 20 Oct 2014 - 22:13
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MessageSujet: Re: Connerie, Mimi et Chantilly [PV Envahisseuses]   Connerie, Mimi et Chantilly [PV Envahisseuses] Icon_minitimeDim 26 Oct 2014 - 15:20
A cause de lui...
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Aujourd’hui était pour moi un jour vraiment particulier. J’avais une occasion de refaire un contrat avec une agence de musique qui avait pris contact avec moi il y a un mois. Après de longues discussions avec toutes les personnes possibles et imaginables, j’avais finalement décidé de me laisser tenter. J’avais assez mal dormi mais le voir se réveiller doucement à mes côtés me redonnait toute l’énergie nécessaire pour affronter toutes les épreuves de la journée. Quand il se découvrit je le vis frissonner et s’il y avait bien une chose que j’aimais chez mon côté animalik, c’était de pouvoir le réchauffer rien qu’en passant mon bras autour de lui. Il prit ma main et entrelaça nos doigts avant de se mettre sur le dos afin de plonger son regard dans le mien. Comme à chaque fois qu’il était là, je souriais. Je crois qu’il était mon unique raison de sourire et quand il souriait à son tour, comme maintenant, mon cœur se réchauffait encore un peu et je me disais que j’avais vraiment de la chance. C’était une perle, ma perle. Je m’approchai doucement de son visage sentant son souffle caresser ma peau avant de l’embrasser le plus tendrement du monde. Le prolongeant de quelques secondes, il fallut néanmoins que Donghae s’écarte de moi pour aller se préparer. Je restai immobile sur le lit pour le regarder partir puis revenir. Instantanément, j’avais souri.
 
Puis j’étais allé à mon tour me préparer dans la salle de bain. Je me devais d’être impeccable et fidèle à mon image de pseudo-rocker-rebelle-mais-sensible que j’avais prise lors de mon premier album. Comment ça s’illustrait ? Un jean noir déchiré de manière régulière sur les cuisses, un tee-shirt un minimum moulant rouge avec un col en « v » et une rose blanche dessus et une veste noire en cuir. En plus, j’avais une paire de baskets montantes noires et au poignet un bracelet avec des piques et un autre bracelet, doux au toucher, en genre de… laine je crois. Enfin, un style tout en contraste quoi. Comme ma soi-disant personnalité. En sortant de la salle de bain, je fis un signe à mon Fishy qui se leva pour sortir à ma suite, sans faire le moindre bruit.
 
En y repensant, c’était étrange. Il n’y avait vraiment pas grand-monde dans la chambre. Bien sur, le JongMin n’était pas là mais ils avaient pris l’habitude de sortir le samedi. Siwon n’avait pas du passer la nuit ici parce qu’il n’était pas dans son lit et Leeteuk dormait tout seul, paisiblement, ce qui ne m’étonnait guère. Quant aux derniers venus, il en manquait un. Heureusement que je savais qui dormait de quel côté parce que sinon, je n’aurais pas pu dire qui il manquait. Conclusion, c’est Hyukjae. Mais il avait presque élu domicile dans la bibliothèque donc il était probable qu’il y soit. Je m’étais, comme tout le monde sauf Donghae rapprochait de Hyukjae ; il était ami vite-fait avec tout le monde sauf avec Leeteuk mais je me doutais qu’il allait se passer un truc entre les deux ce n’était pas possible autrement. Pour Eunhyuk, c’était plus délicat, il semblait avoir du mal à s’intégrer. Donghae et lui était rapidement devenus les meilleurs amis du monde et ça ne m’étonnait pas venant d’eux. Ça se voyait qu’ils étaient vraiment faits pour s’entendre. En revanche, il avait du mal avec les autres et particulièrement avec moi. Je ne savais pas vraiment pourquoi mais j’en été quand même un peu touché. Tout ce que j’aurais voulu c’est qu’on s’entende bien tous les trois pour qu’on puisse sortir tous les trois de temps en temps et pas soit lui et Donghae, soit mon Fishy et moi… Enfin bref.
 
Pour aller en ville, il fallait un petit quart d’heure mais nous étions partis bien en avance pour avoir le temps de déjeuner. Je sentais l’angoisse de ces derniers jours revenir au pas de course et j’étais vraiment heureux que Donghae soit là pour parler avec moi, surtout pas de l’album mais de tout et de rien afin de me sortir de la tête qu’une partie de mon avenir se jouait dans moins d’une heure. En arrivant devant la porte de l’agence, une porte sommaire, classique, sans donner l’apparence d’une quelconque richesse, je ne saurais même pas trouver les mots pour dire à quel point j’étais angoissé. Je savais que cette agence était vraiment très renommée mais pourtant, il me semblait devant sa porte qu’elle était simple. Ça me donnait vraiment de voir ce qui allait suivre. Et pourtant j’étais paralysé par l’inquiétude. Et si je n’y arrivais pas ? Et si je n’étais pas à la hauteur ? Et si je les décevais tous ? Et si… Bon d’accord, je vais y arriver. Mon Fishy me regardait avec tant de confiance, pour me rassurer, que je ne me sentais pas capable de douter plus longtemps. J’y arriverai. Pour lui, pour Teukie qui m’avait supporté si longtemps et pour moi. C’était sur. J’aurai ce contrat.
 
Visiblement content de m’avoir redonné confiance, il m’embrassa sur la joue et partit en me disant qu’il m’attendrait à la salle de musique. Hein ah euh ouais, comme tu veux, là tout de suite laisse-moi mourir de peur ensuite j’ai mon contrat et je te rejoins. Mais je ne pus que hocher la tête pour affirmer, je n’avais pas l’énergie nécessaire pour faire quoi que ce soit d’autre. Je savais qu’il ne partirait pas tant que je ne serais pas entré alors j’ai ouvert la porte doucement, comme si ma vie en dépendant, et je me suis calé contre elle, à l’intérieur une fois refermée. Je restai là quelques minutes avant de me décider à monter les escaliers qui me séparaient d’une seconde porte, plus imposante en bois massif. J’hésitai à peine une seconde avant d’entrer dans la salle, époustouflante et surprenante. De grandes fenêtres venaient éclairer la pièce d’une lumière naturelle absolument magnifique et ce que je pensais être la salle d’attente était pleine de magasines sur la culture musicale du monde entier, coréenne comprise. Je m’’assis sur l’un des fauteuils rouges et j’attendis que l’on vienne me chercher pour me conduire à un grand bureau. Comme dans les films les plus clichés – pas tant que ça finalement – l’homme avec qui j’avais rendez-vous était assis sur sa chaise qui était retourné dos à moi.
 
- Hum… Bonjour…
 
Je commençai magnifiquement bien en bafouillant rien qu’en le saluant. En plus, comme à chaque fois que j’angoissais je reprenais mes réflexes et je m’étais incliné à 90°, comme je le faisais en Corée, pour montrer mon respect. Mais il ne pouvait pas me voir. C’est ce que je pensais jusqu’au moment où je me suis redressé et que je l’ai vu devant moi, en face, qui me regardait avec un grand sourire. Il me semblait qu’il était coréen. Etait-ce pour cela qu’il m’avait appelé ? Parce que j’avais les bonnes origines ? Avait-il pris ma musique en compte ? Mon cerveau surchauffait, je me posais bien trop de questions, assez stupides cela dit en passant et je me devais d’attendre qu’il parle avant de me faire des idées. Bien entendu, cela arriva assez vite, mais pas assez vite pour que mes mains ne soient pas déjà moites quand il me tendit la sienne.
 
- Assied-toi je t’en prie. J’ai bien cru que tu ne me recontacterais pas tu sais.
- Désolé… j’ai du… réfléchir et en parler avec des amis pour me décider…
- Il n’y a pas de souci, je ne veux que des gens motivés qui me soutiendront de manière sure. Tu es sur de vouloir intégrer l’agence alors ?
- Euh… Oui. Pourquoi ?
- Tu sais que ça pourrait te prendre pas mal de temps, malgré ton talent ?
- Oui, oui, mais tant que ça n’empiète pas sur les cours tout va bien.
- Très bien. Dans ce cas, je te laisse signer ici.
- Vous… vous ne me testez pas ?
- Non, je sais ce que tu vaux et je sais que tu seras vraiment exceptionnel.
- Merci…
- Au téléphone, l’autre jour, tu m’as parlé d’une requête un peu particulière, tu veux m’en parler avant de signer ?
- Si on fait un album…
- Ce sera le cas.
- Bien… donc je voudrais que quelqu’un y participe avec moi sans s’alourdir d’un contrat, c’est possible ?
- Qui est-ce ?
- Euh… Donghae Lawn… c’est mon… euh…
- Petit ami ?
- Oui…
- Tu n’as pas à rougir, chacun ses gouts. Alors on est d’accord, je rajoute ça dans le contrat laisse-moi deux minutes, je te laisse aller m’attendre dans la salle d’attente. Logique, n’est-ce pas ? Je te rappelle dans un instant.
 
Je me suis levé et je souriais. Cet homme me paraissait certes, complètement fêlé mais ce qui me plaisait tout particulièrement chez lui alors on pourrait travailler ensemble sans problème. Et de plus, il avait accepté de faire participer Donghae sans problème. Quelques minutes plus tard, qui me semblèrent une éternité, il revint lui-même me chercher pour que je signe.
 
- Je te recontacte bientôt pour un rendez-vous où l’on enregistrera ton album. Si tu veux bien, je voudrais que ton Donghae ne vienne que lorsque l’on fera la dernière chanson, celle où il y aura un clip, ça te dérange ?
- Non… il faut juste que j’arrive à le convaincre maintenant…
- S’il ne veut pas, ce n’est pas grave ne t’inquiète pas, il y a pleins de personnes talentueuses dans l’agence qui pourront faire ce duo avec toi. La plupart te connaissent déjà.
- Ah… ah bon ?
- Oui tu les rencontreras la prochaine fois. Pour l’instant, je te laisse un peu de temps pour te reposer et digérer ça. Tiens, n’oublie pas ta copie du contrat.
- Merci. A bientôt.
 
Le rendez-vous c’était passé à merveille mais avait été bizarrement très rapide. J’étais presque étonné et en même temps flatté du peu de doute qu’il avait à mon égard. Mais ce n’était pas tout. Il fallait que je rejoigne la salle pour annoncer la bonne nouvelle à Donghae et le convaincre de faire ce duo avec moi… Sortant mon téléphone pour lui dire que je partais de l’agence, je fus étonné de voir qu’en fait j’avais passé presque deux heures dans le bâtiment. De plus, j’avais un message de Donghae qui disait « Finalement je rentre directement à l’internat. A tout à l’heure. ». J’étais surpris qu’il ne veuille pas que l’on passe le reste de la journée tous les deux mais je ne me posais pas plus de questions et décidai de l’appeler pour le prévenir. Messagerie. Deuxième tentative. Messagerie. D’un coup, je fus pris de doute. Et s’il lui été arrivé quelque chose ? Sur le chemin du retour, je me mis à marcher de plus en plus vite au fur et à mesure des appels échoués sur son répondeur et je finis même par courir. En arrivant à l’internat, je me précipitai dans la chambre mais il n’y avait personne. J’aurais du m’en douter. J’écumai chaque recoin de l’internat pendant quelques minutes avant de me dire que s’il ne voulait pas qu’on le trouve, il serait sûrement allé à la bibliothèque, probablement l’endroit qu’il aimait le moins de tout l’internat. J’entrai le plus discrètement possible en saluant rapidement la bibliothécaire et commençai à le chercher parmi les étalages de livres. Dans le coin de la biologie, un secteur où personne n’allait, je le vis assis, les genoux contre lui et la tête contre le mur, les yeux fermés. Il semblait tellement fragile, là, tout seul, et je ne savais même pas pourquoi il était mal. Ce matin, il débordait de joie de vivre et d’énergie et en moins de deux heures, il s’était transformé en une masse fragile et dépourvue de sourire. Je me précipitai vers lui et le pris dans mes bras pour l’entourer de ma chaleur.
 
- Hae. Mon dieu, mais qu’est-ce qu’il y a ? J’étais mort d’inquiétude.
 
Deux larmes coulèrent de mes yeux. Jamais je n’avais eu aussi peur que quand je m’étais imaginé toutes les choses qui avait pu lui arriver. Il releva la tête, la calant dans mon cou, avant de soupirer. Je voulais croire que c’était parce qu’il était content de me voir mais je savais pertinemment que s’il s’était caché ici, c’était dans le but qu’on ne le trouve pas.
 
- Eh… Je suis là… Regarde-moi s’il te plait…
- Veux pas…
- Hae…
 
Je ne voulais pas insister, je voulais juste le réconforter. Je le serrais dans mes bras, le plus tendrement et il finit bientôt par relever la tête. J’aurais pu m’estimer heureux en me disant que ça n’avait pas mis si longtemps s’il n’avait pas plongé sa tête dans mon cou sitôt qu’il avait croisé mon regard. Je patientais encore le temps qu’il fallait et c’est le nez plongé au creux de mon épaule qu’il commença à parler…
 
- C’est… c’est ma faute… je suis sur que c’est ma faute…
- Ta faute de quoi ?
- Si… s’il a fait ça, c’est ma faute, je lui ai pas envoyé les bons signaux… c’est forcément ça…
- Hae… S’il te plait, commence par le début, je comprends plus rien…
- Bah voilà c’est ce que je dis, je m’exprime mal et après il y a des malentendus…
- Mais… de quel malentendu tu parles ?
- Bah, avec Eunhyuk.
- Me dis pas ça comme si c’était évident, j’ai raté des épisodes, je sais pas ce qu’il y a eu avec Eunhyuk moi…
- Ah oui, c’est vrai t’étais pas là. Heureusement d’ailleurs.
 
Euh… D’un coup, je sais pas pourquoi mais je me suis mis à me poser tout un tas de questions mais surtout pourquoi mon Hae était autant dans les vapes, perturbé à un point, euh, comment dire, élevé ? Non plus que ça même… Je l’ai jamais vu aussi paumé. Mais c’est surtout son heureusement qui m’a vraiment inquiété. Pourquoi c’était heureux que je ne sois pas là ? Qu’est-ce qu’Eunhyuk avait bien pu faire ? Je me refusais de croire à « ça », il était quand même un minimum sympa, surtout avec Donghae. Surtout avec Donghae. Mouais… Alors ça doit être ça… Si c’est le cas, ça va devenir délicat…
 
- Bah… il m’a… ‘fin… juste là… tu vois, quoi ?...
 
D’habitude, j’adorais quand il me montrait ses lèvres mais là je dois dire que j’aurais été prêt à tout pour qu’il me dise autre chose… Ainsi, Eunhyuk l’a embrassé. Ça veut dire qu’il aime Donghae. Sauf s’il ne pense vraiment pas comme les autres mais je ne pense pas que ça aille jusque là. Et Donghae et Eunhyuk sont très amis, vraiment…
 
- T’es sur que ça va Hae ?
- Ouais ouais… justement c’est ça le problème.
- De quoi ? Que ça va ?
- Bah ouais… Il m’a presque agressé et moi bah, je vais bien.
- Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
- Ben… Je l’ai empêché de tuer un mec et après bah… il m’a embrassé mais j’ai pas bien compris ce qu’il s’est passé. Je l’en ai pas empêché, je l’ai pas repoussé, j’ai pas crié. Rien. Je l’ai juste laissé faire quoi.
- Je suis censé comprendre quoi ?
- Je sais pas, déjà moi, je comprends rien…
 
Si Eunhyuk lui faisait le même effet que j’avais pu lui faire, il n’y avait que deux possibilités : soit il aimait deux personnes, ce qui me semblait fortement impossible, soit on représentait tous les deux la même chose à ses yeux, ce qui me donnait carrément envie de pleurer. Mais je savais que je ne devais pas. Il avait du se sentir suffisamment bizarre pour que je ne rajoute pas un soupçon de culpabilité par-dessus. Mais je ne pouvais pas non plus faire comme s’il n’y avait rien et que tout était normal. Je l’aurais bien embrassé mais ça me semblait vraiment déplacé alors tout ce que je faisais c’était continuer de le serrer dans mes bras. Ça me semblait la meilleure chose à faire. En tout cas, mieux que ce à quoi je venais de penser. J’avais soudain peur d’avoir changé notre relation, à tort. On s’aimait plus que tout, on aurait pu être nous deux face au monde mais j’en venais à douter que le statut de couple soit celui qui nous rendait le plus fort. Et rien qu’à cette pensée, je m’en voulais atrocement. Je ne pouvais pas croire qu’on se soit trompé. Je ne voulais pas croire que, par ma faute, ça risquait de changer. Mais comment lui faire part de mes doutes sans qu’on en souffre tous les deux, voire trois. Je doutais en effet qu’Eunhyuk reste impassible si jamais Donghae était triste parce que j’avais rompu et ce, uniquement à cause des doutes créés par son propre aveu.
 
- Qu’est-ce que je peux faire Yesungee ?
- Est-ce que tu peux me pardonner ?
- Pourquoi ?
- Pour ce que je vais faire… probablement la pire erreur de toute ma vie…
 
A ce moment même, je ne savais pas ce que j’allais faire exactement mais je savais que j’allais le regretter. J’étais persuadé qu’on allait tous les deux en souffrir maintenant, mais j’espérais que plus tard, quand on aurait tous les deux réussi à tourner la page, si elle pouvait se tourner, tout serait comme avant. C’était loin d’être ce que je voulais mais après tout, peut-être qu’on est fait pour être comme des frères… et rien d’autre…
 
- Yesungee… je…
- Toi, tu ne peux rien faire Fishy… Mais moi, je peux.
- Tu… non… s’il te plait…
- Je ne veux pas… que… qu’à un moment tu aies à choisir… alors… peut-être que si… si les choses étaient… comme avant… ce serait plus simple…
- Non… non… ne fais pas ça… Yesungee… je ne veux pas qu’il nous sépare…
- Il ne nous sépare pas Hae… il nous empêche peut-être de nous faire souffrir encore plus… plus tard…
- Mais… mais… je veux bien pleurer et hurler… si c’est plus tard et qu’on peut rester ensemble maintenant… YeSung, s’il te plait…
 
Je devais empêcher mes larmes de tomber. C’était tout ce qui importait. Si je pleurais, mon masque tomberait et je ne pourrais pas lui faire croire, s’il était possible de le tromper à ce point, que je voulais vraiment rompre avec lui. Je devais trouver un argument qui ne le ferait pas culpabiliser. Le seul qui devait s’en vouloir c’était Eunhyuk. Avant qu’il arrive, tout allait bien et tout irait bien s’il n’était pas venu. Oui, c’était décidément le seul à avoir quelque chose sur la conscience. Dans peu de temps, moi aussi j’aurais le cœur déchiré par le remord, mais il ne fallait surtout pas que j’y pense maintenant. Je devais faire semblant. Ne rien laisser transparaitre.
 
- Hae… Si tu n’as pas été plus gêné que ça, tu ne crois pas que c’est parce qu’on est tous les deux tes amis ?
- Non… lui c’est mon ami, toi tu es… enfin… tu es mon Yesungee quoi. Celui qui me réconforte quand je suis mal, celui qui me fait des câlins quand j’ai froid, celui que j’aime…
- Hae… Je t’en prie… Essaye de comprendre… Je… j’ai bien vu que vous étiez proches et je… je ne veux pas que vous vous éloigniez à cause de moi…
- Mais… et moi ? Tu crois que je veux te perdre à cause de lui ? Tu crois que lui voudrait qu’on se sépare à cause de lui ?
- A cause de moi ?
 
Ça y est, il se joignit à nous… Donghae releva la tête soudainement et je ne daignai même pas me retourner. J’avais autant envie de la haïr que de… non, j’avais envie de le détester en ce moment. Juste de la colère et du chagrin. Il fallait que je rompe avec Donghae à cause de lui et que je fasse ensuite des efforts pour rester avec lui parfois parce que ce serait aussi un ami à Donghae. Oui, j’avais profondément envie de le haïr et pourtant, je ne pouvais pas. Donghae tenait à lui et juste pour ça, je ne pouvais pas le détester. Ah, que je me sentais stupide en ce moment, Donghae dans mes bras, alors que j’étais entrain de me battre contre moi-même pour le quitter alors que je ne le voulais pas. Qu’est-ce que je me sentais stupide à ne pas vouloir ni pouvoir regarder en face celui qui allait probablement me faire pleurer pendant des jours voire des semaines. Qu’est-ce que je me sentais stupide de rompre et de ne même pas savoir pourquoi. Et en plus, qu’est-ce qui me garantissait que faire ça allait permettre à mon Fishy de rester proche d’Eunhyuk alors qu’il serait une cause de tristesse ? Non, je ne me sentais pas stupide, je l’étais. Mais personne ne lui répondait et s’il y a une chose que je savais de lui c’est qu’il n’était pas patient du tout. Je serrais les points pour ne pas me retourner et le lui coller en pleine figure et resserrait Donghae contre moi. Je voulais profiter de cette dernière étreinte et pourtant, je n’y arrivais pas. Encore à cause de lui. Sa présence en ce moment me gênait. Je ne le voyais pas mais rien que le savoir là me faisait bouillir. Espérons que Hae ne le remarque pas. Sinon, il saurait que c’est juste pour cela que je romps. Juste par la faute d’Eunhyuk.
 
- A cause de moi ?
- Non je suis sur que c’est un malentendu… Hein Yesungee ?
- Je ne pense pas Hae… je… ne pense pas…
- Mais… tu ne peux pas… tu ne… veux pas ?
- Je ne veux pas que vous souffriez à cause de moi. YeSung, ne fais pas ça si ce n’est pas ce que tu veux… Le rend pas triste par ma faute.
- Fallait y penser avant.
- Yesungee !
 
Je ne pouvais pas me résoudre à rester. Il fallait que je parte. Ces quelques mots qu’il m’avait forcé à prononcer, le fait qu’il m’oblige à dire clairement que nous allions souffrir et qu’il allait être triste, il m’a contraint à admettre que j’en étais conscient. Et ça, c’était pire que de faire croire à Donghae que je ne voulais plus être avec lui. Ce n’est plus du sang dans veines, c’est juste des larmes. Et si je n’étais pas sorti, ignorant l’appel de Donghae, j’aurais probablement pleuré devant eux. Et ça, il n’en était pas question.
 
Je remontai à la chambre, espérant qu’il n’y ait personne et me jetai en travers du mon lit. Du lit que je partage avec Donghae. Cette nuit allait probablement être la nuit la plus longue et la plus dure de toute ma vie mais je n’avais pas le choix. Quand ils auraient fini de parler tous les deux j’espère qu’ils viendront me retrouver ici pour qu’on mette les choses au clair. Tout ce que je veux c’est que ce soir, au maximum, je puisse serrer Hae dans mes bras sans qu’il pleure. Je veux qu’il ait réalisé qu’il est et restera mon meilleur ami et mon frère même si j’ai du l’abandonner en tant que petit ami. La tête plongée dans son oreiller, respirant son odeur, j’avais l’impression que mon monde venait de s’écrouler en un instant. J’avais vécu la plus belle histoire possible avec la personne la plus adorable du monde et j’avais détruit en une seconde une romance qu’on avait mis plusieurs années à instaurer. Et tout ça, à cause de lui. Je ne savais alors pas si je serais un jour capable de lui pardonner pour les souffrances que nous allions tous les deux nous infliger, Donghae et moi.
 
Et les larmes ont quitté mes veines pour envahir son oreiller, le mien et tout le lit à mesure que je bougeais, furieux et abattu. J’envoyai valser un de ses tee-shirt et je me précipitai pour le ramasser avant de le serrer contre moi. J’avais l’impression d’être fou. Et je pleurai, encore et encore, avant de m’écrouler sur le matelas, incapable de faire un mouvement de plus. Il fallait que je m’attèle à me calmer avant qu’ils reviennent ou que quelqu’un ne rentre. JE n’étais pas un pro de la méditation mais ça valait le coup d’essayer. Assis en tailleur, les mains sur les genoux, je pris une grande inspiration et fermai les yeux, tentant de reprendre le contrôle de moi-même, de mes larmes, de ma respiration et de mes sentiments. Pas de bouclier. La seule règle que je me suis fixée. Pas de bouclier. Ce serait trop facile.
 

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MessageSujet: Re: Connerie, Mimi et Chantilly [PV Envahisseuses]   Connerie, Mimi et Chantilly [PV Envahisseuses] Icon_minitimeDim 26 Oct 2014 - 21:14
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MessageSujet: Re: Connerie, Mimi et Chantilly [PV Envahisseuses]   Connerie, Mimi et Chantilly [PV Envahisseuses] Icon_minitimeLun 27 Oct 2014 - 19:56
Désolé ~
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J’ignore combine de temps je suis resté prostré dans cette ruelle avant de relever la tête, plus déterminé que jamais. Déterminé à rester fidèle à celui que je suis. Et tant pis, si pour cela je me devais de renoncer à Donghae. Ceux avec qui je vis désormais sont peut-être les seuls que je ne veux pas faire souffrir et s’il faut que je l’oublie, ou du moins que je fasse semblant de l’oublier, pour que personne ne souffre, alors ce serait fait. Le seul à souffrir. La vengeance du monde face à ce que j’ai fait. Une douce vengeance, bien en-dessous de ce que j’ai pu faire. Je ne me plaindrai pas. J’assume. Mais maintenant, va falloir que j’arrive à m’expliquer avec Donghae. Et probablement YeSung. Tandis que j’étais presque persuadé que l’un allait me pardonner, j’étais certain que l’autre me maudirait comme il n’a jamais maudit personne… Ça allait pas être évident. Mais j’avais pas le choix. J’essuyai les dernières larmes, les dernières pour longtemps j’espère, et je me relevai avant de reprendre la route de l’internat. Elle n’est pas très longue et je suis arrivé assez vite.
 
J’ai cherché Donghae partout dans l’internat et le seul endroit où je n’étais pas allé était la bibliothèque. Mais il n’y allait pas non plus. Je retournai vérifier le parc, les bois et tout ce que je pouvais avant de me résoudre à aller voir dans cette pièce. Je pensais que ça allait être une véritable perte de temps mais non, je les ai trouvés enlacés au fin fond d’un rayon et je ne pouvais pas m’empêcher d’écouter ce qu’ils disaient.
 
- Mais… et moi ? Tu crois que je veux te perdre à cause de lui ? Tu crois que lui voudrait qu’on se sépare à cause de lui ?
 
Se séparer ? A cause de moi ? Qu’est-ce que… Non, non, vous allez pas vous séparer ! Je ne veux pas. Ce n’est pas ça que je voulais. Je voulais qu’il sache que je l’aime mais en aucun cas qu’il t’abandonne. YeSung, tu es stupide ! Il ne faut pas que tu rompes. Donghae t’aime et tu l’aimes aussi alors je veux pas. Il faut pas.
 
- A cause de moi ?
 
D’abord, il fallait que je sois sur de ce que j’avais entendu. Quand j’intervins, Donghae releva la tête vers moi et il plongea son regard dans le mien alors que mon cœur ratait un battement. Ça allait être compliqué de réussir à me détacher de lui si chaque fois qu’il me regarde, j’ai envie de pleurer. Mais je devais faire avec, pas le choix. Pourquoi on me répond pas ? J’ai horreur d’attendre, la patience n’a jamais été mon fort. Parlez bon sang !
 
- A cause de moi ?
- Non je suis sur que c’est un malentendu… Hein Yesungee ? 
- Je ne pense pas Hae… je… ne pense pas…
- Mais… tu ne peux pas… tu ne… veux pas ? 

 
Alors, cet idiot est prêt à le faire souffrir alors que Donghae n’a rien fait ? Il est encore plus débile que ce que je pensais…
 
- Je ne veux pas que vous souffriez à cause de moi. YeSung, ne fais pas ça si ce n’est pas ce que tu veux… Le rend pas triste par ma faute.
- Fallait y penser avant.

 
C’est pas possible, je vais buter ce mec. Plus con tu meurs. Bordel, Donghae a rien fait ! C’est ma faute ! Il peut pas le larguer alors que tout va bien ! C’est vraiment une pauvre tâche ! Et moi, je fais quoi maintenant que tu te barres ! C’est la personne qui compte le plus pour Donghae et par ma faute il l’abandonne, qu’est-ce qu’il va penser ?! Je vais me faire défoncer ! C’est ça qu’il veut ! YeSung veut qu’on s’engueule. C’est un enfoiré.
 
- Yesungee !
- Yesungee !
- Donghae. Donghae. Donghae!
 
Il semblait complètement ailleurs, comme s’il ne m’entendait même pas. J’en étais venu à presque crier et je m’étonnais que la bibliothécaire ne soit toujours pas venue nous mettre dehors… Puis, il me regarda, avec un air furieux et exaspéré.
 
- Mais quoi euh ?!
- Il est parti.
- Tu crois que j’ai pas vu. C’est à cause de toi s’il est parti. C’est ta faute s’il m’a quitté !
- Hae…

- Ne m’appelle pas comme ça ! Tu n’en a pas le droit ! Je ne t’en donne pas le droit !
- Je… je suis désolé… C’est pas ce que je voulais…
- Encore heureux ! Mais maintenant c’est trop tard tu vois. Comme tu l’as si remarquablement fait remarqué, il est parti !

 
Ses yeux se sont remplis de larmes et à ce moment-là, j’en voulais autant à YeSung qu’à moi. A cause de moi, ils s’étaient séparés mais à cause de lui, Donghae ne me reparlerait plus jamais. Qu’est-ce que je dis moi ? Ce n’est pas à cause de lui mais uniquement à cause de moi. Si je ne l’avais pas embrassé, j’aurais pu continuer à être son ami et eux seraient restés ensemble. Et si je l’avais embrassé, c’était parce qu’il m’avait empêché de replonger, me montrant qu’il me connaissait mieux que je ne me connaissais. Et si j’avais eu cette sensation, c’était à cause de l’enfoiré qui m’avait presque poussé à le tuer. La prochaine fois que je le vois, il ne repart pas. Je le crèverai, saigné à vif pour que je puisse un jour réparer le reste des erreurs. Le laisser en vie n’est que la première d’une longue liste.
 
Il m’a regardé. Il n’aurait pas du. Dans mon regard devait se mêlé haine et honte, tristesse et regret. Je l’ai vu se retenir mais il n’a pas su… La souffrance devait être plus forte et j’ai vu ses larmes tomber. Des larmes que j’avais moi-même causées…
 
- Donghae… Je… je sais pas quoi te dire…
- Alors tais-toi, ça t’évitera de dire des conneries.

 
Ah oui. D’accord il m’en veut à ce point quand même… Lui qui ne s’énerve jamais me rejetait. Celui qui avait été le seul à bien vouloir m’approcher me repoussait. J’étais donc vraiment quelqu’un de mauvais pour qu’une personne aussi adorable et indulgente que lui me fasse comprendre que je n’étais pas quelqu’un de bien. Et pourtant, j’étais le seul fautif. Et je n’avais fait qu’avoir des sentiments. C’était mieux quand je pensais ne pas être capable d’en ressentir. Au moins, ce n’était pas eux qui me rendaient mauvais mais mes actes. Il ne me restait qu’à partir.
 
- Excuse-moi.
- Ce n’est pas à toi de t’excuser. Je n’aurais pas du… Tu as raison de m’en vouloir…

- Je ne t’en veux pas.
- Ah… ah bon ?

 
C’est pas possible. Il ne peut pas ne pas m’en vouloir. J’ai ruiné son histoire avec YeSung et je l’ai quasiment agressé. Il ne peut pas faire comme si de rien n’était… Mais pourquoi alors ?
 
- Je peux pas t’en vouloir d’avoir des sentiments. Tout le monde est persuadé que ce n’est pas le cas…
- Peut-être mais ceux-là vont vous souffrir tous les deux.
- Tous les trois.
- P… pourquoi ?

- Si je souffre, tu souffres, non ?
- Oui mais… ce ne sera jamais assez pour me faire pardonner.
- Ce n’est pas te voir souffrir qui nous permettra de ne plus souffrir Eunhyuk. Personne ne pense comme ça à part toi.

 
La souffrance de celui qui vous a fait souffrir est toujours un moyen pour le premier d’obtenir le pardon des autres. J’ai toujours raisonné comme ça. Si je souffre et si vous vous en rendez compte, mes regrets et mes excuses peuvent apparaitre sincères. Si ça ne me fait rien, comment savoir si c’est réel ou faux comme regrets ? Je ne peux pas croire que la souffrance n’est pas bonne au moins dans ce cas-là…
 
Nous ne quittions pas des yeux et même en m’asseyant face à lui, je n’avais pas pu détaché mon regard du sien, encore larmoyant. Il me connaissait trop bien et maintenant, j’avais la certitude qu’il ne m’abandonnerait pas.
 
- Mais alors qu’est-ce que je peux faire ?
- On va aller voir YeSung…

- Mais…
- Y a pas de mais, si j’accepte de te pardonner, je veux être sur que je pourrai quand même redevenir son frère de cœur sans qu’il te haïsse.
- Ça me semble impossible…

- On verra. Tant qu’on, et plus particulièrement moi, ne lui a pas parlé, on peut rien savoir et rien dire. Je lui fais confiance. Ça va s’arranger.
- Si tu le dis.
 
Ce n’était pas possible que YeSung me pardonne d’avoir ruiné leur histoire. J’avais vu à quel point elle avait été longue à se mettre en place et à cause de moi, elle avait été réduite à néant en un instant. M’enfin, si y a que ça pour faire plaisir à Donghae, je le ferai…
 
En arrivant dans la chambre, parce qu’on supposait qu’il y était retourné, on eut le droit à la vision la plus étrange que j’ai pu imaginer. Je l’aurais cru entrain de pleurer, de dormir, d’hurler, de détruire toute la chambre mais entrain de méditer, non, ça je m’y attendais pas. Il ne réagit pas quand j’ai refermé la porte derrière moi et il ne bougea pas non plus quand Donghae s’assit à côté de lui, en me faisant signe de m’asseoir sur le lit d’en face, qui appartenait originellement au JongMin.
 
- YeSung ?
-…
- YeSung, s’il te plait, regarde-moi.
- …
- Je vais vous laisser tous les deux…
- C’est hors de question Eunhyuk, toi, tu restes, et quant à toi, t’arrêtes de bouder et tu vas me regarder.
 
Je me doutais que si YeSung ne voulait pas parler, c’est parce que j’étais là et qu’il ne voulait probablement pas risquer de faire de la peine à Donghae en s’énervant contre moi… A mon plus grand étonnement, il releva la tête et regarda Donghae. Je voyais encore dans ses yeux les traces de larmes dissimulées et ça ne me permettait qu’une chose : confirmer qu’il n’avait aucun désir de rompre et que j’étais le seul fautif de leur tristesse à tous les deux. Dur.
 
- Hae… Je… je suis désolé…
- Ne t’en fais pas, je comprends.
- Ce… C’est vrai ?
- J’aurais voulu qu’on reste ensemble mais je comprends ton choix et je ne t’en voudrais pas pour cela. Je ne peux pas t’en vouloir.
- Hae…
 
YeSung semblait soulagé par ce que lui avait dit Donghae. Au moins, ça irait entre ces deux-là, c’était le plus important. YeSung se risqua même à enlacer Donghae qui lui rendit son étreinte comme si c’était leur dernière et quelques larmes glissèrent sur l’épaule de Donghae.
 
- Yesungee…
 
Il l’écarta de lui pour sécher ses larmes quand la porte s’ouvrit sur le nouveau couple, tout heureux. Avant que l'un d'eux ne remarque quoi que ce soit dans nos attitudes, Hyukjae prit la parole, alors que je m'apprêtais quant à moi à lui faire part de mon avis sur son changement de coupe :
 
- Allez un, deux, trois, je me lance : coucou, on est en couple.
- Hyukjae ! Qu’est-ce que t’as fait à tes cheveux !?
- Oh ça… C’est pour que les accidents comme ce matin se reproduisent pas.
- Hep là ! On va parler de ça plus tard… Il se passe quoi ici ?
 
Et voilà, Leeteuk s’en mêle. Alors là, on est foutu. Tant qu’il ne saura pas tout, on sortira pas. Laissons parler et voyons après quand est-ce qu’il faut que j’intervienne.
 
Y : - Rien.
L : - Ne me mens pas, tu sais que je finirai par savoir, alors dis-moi, ça sera réglé plus vite.
Y : -Mais…
D : - On… on… s’est séparé.
 
Le fait qu’il mette des mots clairs sur ce qu’il s’était passé fit rejaillir de plus belle les larmes que YeSung avaient réussi à réprimer. Donghae le serrait dans ses bras, en me priant d’un regard de ne rien dire, ce que je n’avais pas prévu de toute façon.
 
L : - Si c’est d’un commun accord, pourquoi vous avez l’air tous les deux aussi abattus et tristes ?
D : - Ça reste une rupture Teukie.
Y : - On voulait pas rompre.
 
Et voilà, on y est. Je vais avoir le droit à un affichage de ma culpabilité. Espérons qu’ils passent au moins sous silence le moment où j’ai failli tué cet enfoiré…
 
L : - Alors pourquoi ?
D : - Euh…
Y : - C’est…
E : - C’est ma faute. Dis-je en interrompant YeSung.
H : - C’est-à-dire ?
E : - J’ai embrassé Donghae et…
H : - Mais pourquoi t’as fait ça ?! Tu savais qu’il était en couple, non ?
E : - Oui mais…
D : - C’est rien, on va pas revenir là-dessus. Le seul truc que je veux c’est que YeSung pardonne à Eunhyuk comme je l’ai fait.
Y : - Mais… Pourquoi ? A cause de lui, l’histoire qu’on a mis plusieurs années à construire n’aura duré que quelques mois, à peine plus de deux, et en un instant, il l’a flanqué par terre. Comment veux-tu que je lui pardonne ça ?
E : - Tu ne peux pas.
D : - Toi en rajoute pas.
H : - Eh, tu…
L : - Non, laisse-les régler ça…
H : - Mais…
 
Leeteuk avait retenu mon frère par le bras pour qu’il ne s’en prenne pas à Donghae, qui m‘avait parlé un chouia sèchement et avait passé les bras autour de sa taille, le calant dos à lui, pour l’enlacer en l’empêchant d’intervenir.
 
D : - YeSung, s’il te plait, fais ça pour moi.
Y : - Mais…
D : - Je ne veux pas vous perdre, que ce soit toi ou lui. Toi, tu es mon frère de cœur, je sais que tu ne m’abandonneras pas mais je t’en prie, ne le rejette pas.
Y : - Si tu es redevenu juste un frère, c’est à cause de lui. Je ne peux pas faire comme si…
E : - YeSung, je suis désolé. Je n’ai jamais su exprimer mes sentiments, je n’en ai à vrai dire jamais eu l’occasion. Ce n’est pas comme ça que je voulais que ça se passe. Je voulais juste qu’il sache, je ne savais pas que ça allait entrainer ça. Si j’avais su, sois sur que je n’aurais pas fait ça, je ne voulais pas vous faire souffrir. Je suis désolé.
Y : - Je ne te pensais à vrai dire pas capable de t’excuser… et pourtant tu me parais sincère. Même si je n’oublierai probablement jamais pourquoi j’ai du rompre avec lui, je te promets d’essayer de te pardonner. Et peut-être qu’à terme, on pourra être de vrais amis.
E : - C’est mieux que ce que j’aurais pu espérer.
Y : - Alors comme ça, vous deux, c’est officiel, maintenant ?
L : - Pourquoi maintenant ?
Y : - Bah tout le monde s’en doutait, sauf Eunhyuk, mais je suis content pour toi Teukie. Et pour toi aussi Hyukjae.
H : - Mmh.
 
C’en est suivie une longue discussion pendant laquelle YeSung a fait tous les efforts du monde pour me parler et je l’en remerciai, même si je savais que c’était principalement pour Donghae. Il me semblait par contre que mon frère évitait de leur parler, à tous les deux. Il fallait que je m’explique avec lui. L’occasion se présenta dans la soirée quand je réussis à le décoller de Leeteuk et qu’il accepta de me suivre.
 
- Hyukie, qu’est-ce qu’il y a ?
- Je crois que je les déteste.
- Pourquoi tu dis un truc pareil ?
- Tu n’as jamais aimé que moi et là que tu te trouves quelqu’un il faut qu’il soit en couple et qu’en plus, il ne t’aime peut-être pas autrement que comme un ami.
- Hyukie, ne t’inquiète pas, ça va aller. Pour l’instant, tout ce qu’il y a c’est que je m’en veux de les avoir fait rompre. Le reste est pas important.
- Pour toi, peut-être, parce que ce sont tes sentiments qui parlent mais moi, je sais que tu vas finir par en souffrir.
- S’il te plait, ne te braque pas contre eux. Pour une fois, vivons chacun notre histoire de notre côté. La tienne est belle et j’ose espérer qu’un jour la mienne le sera. Mais pour l’instant, il faut qu’on soit tous amis.
- D’accord.
- Ah au fait, ça te va nickel le châtain.
- Merci.
 
J’allais probablement souffrir mais ce n’était pas grave. Je crois.
 


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