Mhaegan se réveilla en sursaut. Encore. Elle avait encore fait de mauvais rêve. Cela se produisait depuis deux bonnes semaines, où, à chaque fois qu'elle fermait les yeux, elle ne cessait de revoir la mort de son frère et le carnage, dont elle était responsable, qui suivit. Une fois qu’elle se réveillait, impossible pour la Wolve de se rendormir. Rien ni personne n'y arrivait. Alors, elle sortait, s'entraînait, et ceux à chaque fois qu'elle se réveillait.
Ce soir, elle n'allait pas trahir ses habitudes. Assise à regardé le mur en face d'elle, en sueur, avec une respiration forte, elle finit par s'asseoir sur le rebord de son lit. Saan resta ainsi quelques instants, comme si elle avait oublier ce qu'elle voulait faire. Ce n'était pas le cas. Elle avait un regard interrogateur. Mhaegan finit par se lever, tout en regardant la fenêtre. Elle s'avança jusqu'à elle et l'ouvrit en grand. Malgré la noirceur de la nuit et l'angoisse de la légère brume qui flottait quelque peu, Mhaegan ne décida pas un instant de changer d'avis. Elle profita quelques instants de l'air frais sur son visage avant de se retourner pour saisir la clé de son armoire. Cette armoire c'était son coffre fort à elle, rien qu'à elle. Elle contenait les marques de son passé de guerrière. Elle passa la clé dans la serrure et ouvrit l'armoire. Armes, boucliers, armures, tout ce qui lui avait appartenu toutes ces années dans ce domaine se trouvaient là. Elle saisit la tenue de combat qui lui avait servi jadis, et l'enfila. Pantalon blanc, bottes noires, haut rouge et blanc "entouré" d'acier [tenue de son avatar quoi] et le long manteau blanc nuancé de gris en cuir qui ne fermait que par un ceinture de cuir noire au niveau de la taille. Elle prit ensuite ses mitaines noires en cuir qui lui permettait de ne pas se blesser avec le tranchant de son arc, car même avec lui elle pouvait se battre, ou de frotter avec la corde de celui-ci. Elles lui montaient jusqu'au coudes environ. Mhaegan finit par saisir son arc et son carquois - à la Avangers hein, celui de Barton, toute dernière technologie /BUS/ - histoire de pouvoir se défouler un bon coup, et bien évidement au cas où le poignard à la ceinture mais plus dans son dos, caché par le manteau et un dans la botte droite. Avant de sortir, elle s'aspergea le visage avec un peu de froide, se recoiffa en vitesse histoire de, et resta penché au dessus du lavabo quelques instants. Puis, elle sortit de la salle de bain, s'approcha de la fenêtre, sortit sur le rebord et, accroupis, regarda vers le bas. La hauteur n'était pas immense, et elle l'avait déjà fait. Elle se laissa tomber, se faisant plus ou moins mal au moment de la chute. Mais, aujourd'hui, son seuil de douleur était tellement élevé que ce genre de douleur ne lui faisait plus grand chose, si ce n'est une grimace durant quelques secondes. La Wolve mit sa capuche, laissant retomber sa longue chevelure auburn-rousse foncée sur sa poitrine. Sans plus attendre, Mhaegan se dirigea droit vers la forêt.
Arrivée à la clairière, elle scruta les alentours. Rien à signaler. Elle s'approcha de l'arbre planté en plein milieu et passa doucement ses doigts sur l'écorce. Elle avait plusieurs marques de passage, marques qu'avait effectué Mhaegan. Puis, elle s'éloigna d'une vingtaine de mètres. Elle saisit rapidement une flèche dans son carquois, la plaça sur l'arc, tira la corde jusqu'à son visage puis la décocha. Elle frappa le tronc d'arbre. Quelques secondes après, cinq flèches avaient rejoint la première toute alignée au millimètre près dans le sens de la hauteur. Elle marcha jusqu'à sa cible, enleva les 5 dernières flèches, les remis dans le carquois, avant de s'arrêter sur la dernière. Mhaegan posa le carquois ainsi que l'arc à terre, contre le vieil arbre. Elle passa ses doigts sur le bout opposé à la pointe, avant de la décrocher. Puis, soudainement, un bruit. Derrière elle. Des pas, c'est du moins ce que ça laissait entendre. Des pas silencieux, derrière elle, cela lui plaisait pas. Ne voulant pas faire de mouvement suspect avant le passage à l'acte, si je puis dire, elle décida qu’elle se contenterait de la flèche qu'elle avait dans la main. Puis, elle compta, dans sa tête. Un. Deux. Elle n'attendit pas le trois et en quelques secondes à peine, l'individu se retrouva plaqué au sol par la guerrière. Depuis le temps, elle avait appris à faire ça bien et rapidement. Sa victime était immobilisée à présent, et la flèche qu’elle avait dans sa main droite était pointée sur lui. Mhaegan était presque allongée sur lui, cet homme qui lui était inconnu. C'était quand même une situation étrange entre deux personnes qui ne se connaisse pas, il fallait avouer. Mais, la Wolve avait l'habitude de faire cela. C'était le seule moyen d'y parvenir pour plaqué quelqu'un au sol correctement. L'un contre l'autre, elle sentait sa respiration régulière.

2 : 00. Comme à son habitude, Kaïm sort de sa torpeur plus que de son sommeil pour faire une ronde silencieuse autour de son établissement d'accueil. Les élèves étaient normalement tous profondement endormis mais depuis quelques jours, une chambre s'allumait à des horaires presque fixes et régulières. Pourtant, cette fenêtre appartenant aux chambres des adultes, il n'était pas responsable des actes de ses confrères surveillants ou professeurs. Alors qu'il s'apprêtait à poursuivre sa route comme chaque nuit, un bruit étrange attira à nouveau son regard vers la lumière clandestine. Tandis que la fenêtre s'ouvrait, il vit une jeune fille sauter du haut de l'internat ! Il eut terriblement envie de courrir à son secours, mais, voyant qu'elle se relevait déjà sans dommages apparents, il laissa tomber et reoutrna à son occupation professionnelle. Néanmoins, l'image de cette suicidaire qui avait l'air de très bien savoir ce qu'elle faisait lui restait en mémoire et dès qu'il fut relevé par un collègue, il se métamorphosa en dragon et partit à sa recherche à travers les bois. Il ne cessait d'augmenter son altitude pour ne pas risquer de l'accidenter si jamais c'était une harpie fragile. Cependant, c'est au milieu de la clairière, en train de tirer des flèches dans un innocent arbre qu'il la trouva. Il repartit en arrière pour se poser et redevenir lui-même.
Il s'approcha le plus discretement possible de l'animalik mais probablement pas assez puisque, dès qu'il fut à une distance minimale d'elle quand, tout d'un coup, il se retrouva miraculeusement plaqué au sol avec une flèche près du visage. Puis, dans le feu de l'action, il ne chercha pas à comprendre, lui effleura la veste du bout des doigts et la releva en usant de son pouvoir. Il espérait ainsi la maintenir à une bonne distance. Seulement, en la tenant à plus de dix mètres, il n'avait pas pensé que son pouvoir s'estompe.
Ainsi, au bout de quelques mètres, il n'eut plus assez d'emprise sur elle et son manteau retomba légèrement, lui laissant une ouverture suffisante pour se glisser hors de sa prison.
2 : 17
- Et merde...

Quelques secondes après ce superbe placage, qui finalement fut "interrompu" en quelques secondes, Mhaegan se retrouve à une dizaine de mètre de ce qui était sa victime. Un truc clochait dans sa tête : Comment elle était arrivée jusque là ? Et en si peu de temps. Cela la tracassait, le regard en direction du sol. Puis, elle releva soudainement le visage, fixant l'étranger en face d’elle. Cela venait probablement de lui, c'était obligé. Seulement, il semblait avoir un problème, et s'affaiblissait légèrement. Elle tenta d'avancer mais fut légèrement retenue par son manteau, qui visiblement ne voulait pas suivre. Elle le sentait, il y avait une résistance. Elle baissa les yeux vers sa ceinture, la déboucla, l'enleva d'un mouvement rapide et la laissa tomber au sol. Son manteau commençait à se relâcher, doucement, assez suffisamment pour qu'elle puisse l'enlever. Elle le regarda, il flottait mollement dans les airs. Son regard alla du manteau à l'homme qui l'avait projeté en arrière. C'était évident que cela venait de lui. C'est là qu’elle put entendre :

- Et merde...

C'était le cas de le dire. Il était dans la merde. Compte tenu de ce qu'il venait de se passer, il était préférable de ne pas trop s'approcher de lui, mais ce n'est pas ce qu’elle fit. Elle avança vers lui, de façon plus ou moins prudente, jusqu'à être à moins d'un mètre. Elle avait tous ses sens en alerte, prête à régir selon ce qu'il ferait. Elle en profita pour l'observer, en quelques secondes, de haut en bas. Grand, cheveux mi longs, yeux bleus, plutôt bel homme. Ce n'était pas un facteur pour qu’elle soit inoffensive, ça c'était clair, mais on va dire que ce n'était pas dérangeant. Elle ne sut pas déterminer de quelle race il était, mais elle savait au moins son pouvoir : un genre de lévitation. Elle croisa les bras, se cambrant légèrement, prenant appui sur sa jambe droite, le regarda dans les yeux, et lui dit, de façon souriante :

- Tu pensais avoir ta chance en faisant ce que tu viens de faire ?

Pour elle, c'était évident qu'il n'avait aucune chance, lui comme les autres d'ailleurs. Premièrement parce qu’elle était une véritable arme de guerre, et secondement parce qu’elle était immortel. Et son seuil de résistance à la douleur l'avantageait souvent. En clair, il n'avait aucune chance contre elle dans ce domaine là, soit dit en passant, ni dans l'autre pour le moment. Elle décroisa les bras, regarda ses mains, et fit passer la flèche entre les doigts de sa main droite, finissant par la reprendre à pleine main. Histoire de passer un petit peu plus inoffensive, elle glissa à sa ceinture, reposant de nouveau son regard sur cet inconnu, attendant la bonne réponse de sa part.

Kaïm pensait naïvement qu'après sa projection en arrière et le petit tilt qui lui aurait dit de ne pas s'approcher de lui, la "plutôt jolie" fille allait le laisser en paix mais non, elle se rapprocha au contraire, jusqu'à environ un mètre. Il pouvait entendre sa repsiration calme et la sentir qui faisait accélérer légèrement son pouls. Heureusement pour elle, il avait depuis longtemps maîtrisé ses métamorphoses abusives et ne lui ferait donc aucun mal... normalement. Puis, elle fit tourner la flèche entre ses longs doigts fins pour finir par la rengainer dans sa ceinture. Bizarrement, elle ne paraissait pas beaucoup moins agressive et meurtrière.

Néanmoins, ce visage qu'il n'avait pas vu pendant ce très court duel puisqu'il était pris dans le feu de l'action [merci madame] interpela le jeune homme. Il l'avait déjà vu quelque part ! Mais où? Il venait à peine d'arriver à l'internat et il n'avait pas croisé d'animalik vivant pendant son enfance. Pendant qu'il réfléchissait assiduement à l'endroit où il avait pu aprecevoir ce si joli minois, elle se cambra légèrement, faisant apparaître des attributs glorificateurs aux yeux du dragoon et ajouta :

- Tu pensais avoir ta chance en faisant ce que tu viens de faire?

Honnêtement, non, en fait, il ne savait pas vraiment ce qui le sauverait, il a juste réagit pour ne pas mourrir. Mais là, devant cette étrange apparition de son esprit, il ne voulait pas se dégonfler. Alors, il dit juste :

En disant cette phrase, il se sentit très stupide mais attendit malgré tout sa réponse qu'il espérait cordiale et sans flèche...

Mhaegan aima beaucoup la façon dont il essaya de changer de sujet. Seulement, ce qu'il ne savait pas, c'est que la wolve n'était pas du genre à abandonner, loin de là. Elle lui répondit rapidement et simplement, avec un sourire :

Puis, elle s'éloigna. D'abord à reculons, puis en lui tournant le dos et marcha en direction de son manteau, maintenant retombé au sol. Elle s'agenouilla et le ramassa ainsi que la ceinture. Se relevant, elle l'enfila de nouveau, et reboucla la ceinture par dessus. Tandis qu’elle se dirigeait à présent vers l'arbre qui lui avait servit de cible, elle pensait à ce qu'il venait de lui dire. Alors comme ça, il l'avait vu sur des fresques et des tableau ! Elle ignorait complètement qu’elle avait été reproduite plusieurs fois, mais cela la fit sourire. Mais, en revanche, le fait qu'il la prenne pour la descendante, même si c'est complètement logique de sa part, la vexa plus ou moins. Elle était certes la descendante de grands guerriers, mais de là à la confondre. Enfin bref. Elle n'aima pas trop ça mais s'en garda bien de le lui dire. Alors qu'elle s'agenouillait au pied de l'arbre pour ramasser ses affaires, elle lui dit en même temps. 

Après avoir ramassé l'arc et le carquois, elle se releva et lui fit face, s'avançant doucement vers lui. De nouveau proche de lui, elle sortit la flèche de sa ceinture et la glissa dans le carquois, le plaçant de nouveau dans son dos. Mais, en revanche, elle garda l'arc à la main. Sa longue chevelure auburn étant coincé sous son manteau, elle l’attrapa avec sa main droite et la libéra de l’emprise de la veste, la laissant retomber naturellement. Revenant à cette histoire de portrait, elle le questionna, étant curieuse de savoir ou on l'avait reproduite. 

Prenant appui sur sa jambe gauche, elle le fixait dans les yeux de manière ... Étrange, mais pas dangereuse pour le moment.