Chaud. Froid. Chaud. Froid. Je déteste cette couverture. D'un coup j'ai froid d'un coup j'ai chaud. Le résultat il est 3 heures du matin et j'ai pas encore fermer l’œil de la nuit. Allez, de toute façon je suis en vacances alors ! 10h. Vous voulez m'expliquez ce qu'il c'est passé ?! J'ai balancé dans mon sommeil ma couette sur Torun et mon oreiller est sur le lit d'Alex- Non. J'arrive pas à me faire à l'idée que cette fille, super sympas a pu se ... suicider dans ma salle de bain. Maintenant je flippe quand j'y vais. Je me leva lentement avant d'aller chercher mon coussin, et de retirer ma couette de sur Torun qui manifestement peut dormir des heures sans être réveillée. Bon ensuite comme vous l'imaginez bien, je me lavé, habillé, j'ai déjeuner et je suis sortie. 10h35. Maintenant faudrait que je trouve un endroit où je serais seule, enfin un endroit où il y a pas trop de monde. Alors euh ... Je sais pas. Quoi que les montagnes c'est pas mal. Même si pour arriver en haut de la crête il me faut une éternité parce-que sous forme humaine j'a trop peur de tomber. Oui monter en haut d'une crête sous ma forme animal c'est long mais c'est vrai semblablement le moyen de déplacement le plus sûre. Pour moi évidemment. Donc partons pour les montagnes. Je commença alors à marcher me dirigeant vers le chemin indiqué plus tôt par un panneau en bois à moitié délabré. Il fait bon dehors. Au bout d'une bonne quinzaine de minutes j'arriva au pied de la crête. Elle est plus haute et abrupte que dans mon souvenir. Enfin abrupte ... Pas trop mais c'est surtout pour me donner une raison d'avoir autant peur. J'avoue que j'ai souvent peur. Tout le temps même. Passons. Je me transformas en petite gerbille blanc immaculé avant de commencer à grimper la côte. J'ai soif. Ce qui est trop cool avec mon pouvoir c'est que quand j'ai soif j'ai qu'a faire apparaître un petit bout de glace et de le laisser un peu fondre. Il est quand même super pratique mon pouvoir. Bon cette fois j'essaye quand même de faire un petit bout de glace en proportion avec ma taille, non parce-qu'en proportion humain pour une gerbille c'est quand même immense. 1.2.3. STOP. Parfait. Depuis que je suis à l'internat je m'améliore pour maîtriser mon pouvoir. Malgré le fait que parfois il se produit des choses que je maîtrise pas, quand j'ai peur, tout va bien ! C'est frais c'est trop bien ! Bon faudrait peut-être continuer à monter non ? Quelques efforts plus tard. Je suis en haut ! Mon regard, le vide. C'est haut, très haut, trop haut. Humaine. Je viens de me re-transformer, c'est moins haut mais haut quand même. Bon il reste à peine 1 mètre avant d'être en haut je peux quand même le faire sous forme humaine. Une fois en haut je vis qu'il y avait quelqu'un. Un garçon d'à peu près mon âge. Je l'avais déjà croisé dans les couloirs quelques fois. Les rumeurs qui circulait sur lui était bizarre mais à vrai dire je m'en fichais un peu. Il y avait aussi des rumeurs qui circulaient sur moi et sur ma famille, ma mère surtout ... Et je sait que c'est vraiment énervant. Bref. Revenons au sujet de départ parce-que là je m'égare. Etant timide aussi je m'avança à peine et dit en balayant du regard le paysage :

- C'est magnifique hein ?

C'est vrai que ça l'était.

- Euh.... ouai enfin oui...je crois ... c'est beau

Franchement je vois pas ce que les autres lui trouve de bizarre. Moi je l'aime bien. Je souria. En fait j'aime bien la plus part des gens donc bon. Je me demande si c'est une bonne idée de venir m’asseoir à côté de lui. Oui et non parce-que ... Oui parce-que j'ai mal au jambes, oui monté ça sous forme animal c'est fatiguant. Et non parce-que je suis tellement timide et pas doué que je risque de faire une connerie. Si ça se trouve il avait envie d'être seul. Comme moi au départ sauf que moi j'arrive jamais à être seule et je m'en fiche un peu. J'aime bien aussi être en compagnie de quelqu'un. Une ou deux personnes, dès qu'il y en a plus je me sens oppressée ... C'est un peu pour ça que j'aime pas les cours en classe entière, il y a trop de monde. Je m'égare encore. Il me sembla l'avoir vu bouger mais je suis pas sûre. Mes yeux se posèrent sur paysage. C'est vraiment magnifique. Bon je vais tenter le tout pour le tout et je vais m'asseoir à côté de lui. Ou je me prend un vent monumental ou ... ou je sait pas. En fait je suis vraiment une grosse indécise moi. Je sait pas si au final c'est vraiment une bonne idée. Comme d'habitude je vais faire quelque chose de nul et ... Et bref. Quoi que tout à l'heure j'ai commencé à parler sans réfléchir et je me suis pas pris un vent. Peut-être que ... Il faut sérieusement que j'arrête de réfléchir. C'est peut-être pour ça que je me retrouve dans des situations bizarres des fois. Bon. Je m'avança pour venir m'asseoir à côté de lui. Je tourna la tête vers lui et lui souria. Un sourire que je fait pas souvent. La dernière fois je crois que c'était avec Ariax. Je me souvenais pas qu'il était aussi mignon. Tsu' arrête de penser. Y'as beaucoup de raison qui font que ça irait mieux si j'arrêtait de penser. Valentin. Ah c'est comme ça qu'il s'appelle. Je crois que mon temps de réaction n'a jamais été aussi long.

- Je m'appelle Tsukasa mais tu peux m’appeler Tsu' et toi tu doit être Valentin non ?

Je crois que si je me suis trompée sur son prénom je suis le boulet de l'année ! Finalement j'aurais peut-être dû réfléchir. Ouai non.

Il fit un bon en arrière qui me fit sursauter. J'ai dit ou fait quelque chose qu'il faut pas ? Uuuuh toujours aussi pas douée moi ...

-Je suis ... Oui heu Valentin mais si tu ... heu non mais tu peux... enfin je veux dire... appelle...enfin euh.. Tu peux m’appeler Val'

Il s'était éloigné de moi. Raah mais qu'est-ce que je fou moi ? J'avais dit que c'était une mauvaise idée. Les gens sont toujours mal alaise avec moi ... Mais ce qu'il avait dit m'avait fait sourire. Non pas que je me moquais, je trouvais ça mignon. Bon faut que je trouve un truc à dire. J'aime pas le silence, enfin si mais, pas le silence quand y'a quelqu'un. C'est ennuyant et j'arrive pas à faire quoi que ce soit. Donc faut que j'engage une conversation. Alors euh ... J'ai pas trop l'habitude de me retrouver face à quelqu'un de timide, comme moi. Mais bon je dois peut-être faire comme si de rien était. C'est pas possible comme je suis pas douée quand même. Qu'est-ce que je pourrais dire ... Euh ... Pour une fois que je dois réfléchir j'arrive pas à trouver des choses alors que d'habitude je pense à plein de choses et je trouve. Quand je suis pas dans la situation je trouve plein de trucs mais sinon je suis à cours de sujet. J'ai l'impression qu'il essaye de rester distant de moi, mais pas comme les autres font d'habitude. Y'as un truc qui est différent. Peut-être qu'il préfère rester distant des gens ... Comme moi au début. Sauf que maintenant que j'ai rencontrer Ariax et que je vois un peu ce que c'est l'amitié je me dit que je peux pas rester seule dans mon coin. Je sais aussi que des gens son comme moi dans la même situation. J'ai été heureuse de comprendre et d'apprendre ça. Je suis sûre que si j'arrivait à le mettre en confiance on pourrais être ... ami ? Pour l'instant je vais rien dire sur le fait qu'il c'est éloigné et faire comme si de rien était. Facile à dire mais à faire ... Bon bref. J'ai toujours essayer d'aider les autres mais j'ai jamais été dans cette situation. Le pire c'est que là je sait pas quoi faire. Je balança mes jambes qui étaient dans le vide en regardant à nouveau le paysage.

- J'adore venir ici, j'ai l'impression de me sentir libre. En plus c'est souvent désert.

Je souria dans le vide peut-être mais je m'en fout.

-Hum...oui désert. Ça ne l'est plus maintenant.

Ça aurait été prononcer par quelqu'un d'autre je serais partie. Mais là c'est différent, je dois rester. Je le sent. C'est comme un instinct qui te dit quoi faire. J'aurait pu être blessée par ses paroles mais bizarrement non. Ça ne lui ressemble pas. Même avec le peu de sa personne que j'ai vu je sait que ça ne lui ressemble pas. Ça me rappelle moi ... "Part ! Part avant que je ne te blesse comme les autres. Part si tu ne veux pas que je bousille ta vie. PART ! S'il te plait ..." J'avais dit ça pour me protéger. Je savais pertinemment qu'à ce moment là je voulais qu'elle reste. Mais elle est partie. Maintenant je me dit que c'était peut-être mieux comme ça mais ... Je n'en suis pas très sûre en faite ... Je fit comme si je n'avais pas entendu ses paroles et je fixa le sol. Pourquoi est--ce que je reste ? Je pourrais partir et oublier mais ... Non. Je peux pas, quelque chose en moi me dit que je dois rester. Est-ce qu'il se pourrait que ... Je l'aime ? Je ... Non, enfin si mais ... Si. Ça doit être ça ou alors je suis totalement folle. Je devrais vraiment penser à arrêter de penser. Ce que je pense est totalement contradictoire. Si il lit dans les pensées je suis pas un boulet. C'est cool en fait de lire dans les pensées dans gens. Mais je préfère quand même mon pouvoir. Je m'égare ... En attendant je ne sait toujours pas quoi faire. Si je ne faisait rien il allait sûrement partir comme je l'aurait fait si elle était restée. Je ne sait vraiment pas quoi faire. Peut-être que je devrais partir ... NON. Je ne peux pas. C'est bizarre c'est comme si j'était contrôlée par une force imaginaire. Je dois faire quelque chose mais quoi ... Finalement peut-être que si je dit rien ... Sans m'en rendre compte mon regard c'était posée sur Valentin. Je détourna mon regard et commença à rougir. Tsukasa si t'es pas dans la merde alors la voix qui parle de moi dans ma tête qui est moi et qui se parle à la troisième personne est un phénomène tout à fait normal. Je fixa le vide et souria. Comment est-ce que je peux croire que redonner confiance en quelqu'un est quelque chose d'aussi facile ... Je suis naïve si naïve. Pourtant ...

- C'est bien aussi un peu de compagnie. Juste parler ...

Juste parler oui ... Juste parler ... Je leva les yeux vers lui, lui souriant encore.

Il se leva, je m'attendais au pire.

- TAIS TOI, JE NE VEUT PLUS TE VOIR, DÉGAGE, SI TU RESTE JE.... JE... JE VAIS TE FRAPP....

Non ... Sois je me suis trompée sur toute la ligne sois, sois ...

- ARRETE ! S'il te plaît ... Ne fait pas les même erreurs que moi. Tu n'arriveras à rien en t'éloignant des autres à par peut-être te faire souffrir. Je ne veux plus voir les gens que j'aime souffrir ... Alors s'il te plaît arrête ... Si je suis restée c'est pas pour me foutre de ta gueule. Non ... Surtout parce-que ...

J'était en pleure, entre temps je m'était levée et m'était mise devant lui. J'avais l'impression que ce n'était plus moi qui me contrôlait mais un sentiment, encore plus fort que l'instinct. Je m'assis à côté de lui. C'est ce que j'aurais aimer qu'elle fasse quand je lui avait dit de partir. Mais elle ne tenais peut-être pas tant que ça à moi, alors c'est mieux ainsi. Je n'ai jamais été dans cet état. J'était passé à travers le miroir de la petite fille timide. A ce moment je me fichais du reste du monde. Il fallait que j'agisse. A nouveau. J'y suis peut-être aller un peu fort, il pourrait mal le prendre ... Même quand je fait quelque chose bien je n'arrive pas à le faire si bien que ça. J'avais même pas fini ma phrase mais la suite ... "Un montre ne peux pas aimer" " TAIS-TOI QU'EST-CE QUE TU EN SAIT ?!" Un monstre peux aimer, un monstre peux haïr, un monstre est humain avant tout. Tout les sentiments sont humain. Et je suis humaine. Et peut-être que je me suis trompée sur toute ma vie mais je ne regrette pas d'avoir aimer. Et d'aimer.

- Parce-que je crois ... je crois que je t'aime.

J'ai commencé à rougir sans même savoir si il avait entendu ou quoi que ce soit. C'est ce que j'appelle un coup de foudre en plein milieu d'un orage. J'avais envie de courir, de pleurer, de hurler, mais surtout une chose : Que ce sentiment soit réciproque.

- Rien ne prouve que tu m'aime.

Rien ...

- Tu ne parle pas à une fille qui trouve les garçons qui se la pète sont "trop mignon" . Tu parle à une fille qui s'en fou de sa réputation et qui s'en fou de l’avis des autres. Je m'en fou de ce qu'ils peuvent penser ! C'est pas à cause d'eux que je vais m'empêcher d'aimer, que je vais m'empêchée de t'aimer. Oui c'est à toi que je parle, non ce n'est pas une blague.

Je me suis pas un peu lâchée là ? Hum si. A vrai dire ça fait du bien ... J'ai jamais été comme ça.

- Je suis le genre de fille qui aime les gens non pas pour ce qu'ils font mais pour ce qu'ils sont. Je ne t'aime pas pour ce que tu fait ou non, je t'aime pour ce que tu es. Si tu crois toujours que c'est une blague alors je rentrerais et je me dirais que comme d'habitude j'ai tout raté.

Je souria d'une manière un peu bizarre, les larmes aux yeux. La dernière fois que je me suis autant battue pour quelqu'un c'était pour rester avec mon père. J'avais raté. J'ai fait des fautes, j'en fait encore, et j'en ferais.

- J'ai tout raté hein ?

Je m'en veux. Je m'en veux d'avoir fait tout ça. Je n'aurais fait que de rendre triste quelqu'un ... En fait je n'ai pas changer. Je fait toujours du mal aux gens. Je serais partie rien ne serait arrivé. Je n'aurais même dû jamais venir. Mais alors si il me répond non, alors pour une fois dans ma vie, me battre pour quelqu'un auras marcher. Ma main attrapa la sienne, je tremblais.

Il retira vivement sa main. Alors j'ai tout raté ? C'est ça ? Fallait s'y attendre. J'ai toujours tout raté. Mes yeux emplis de larmes je m’apprêtait à me lever et partir en courant, descendant la pente ignorant ma peur du vide ... Tomber, me relever, pleurer ... Mais il bougea, alors je me suis dit qu'il restait un espoir. Il s'approcha de moi, je vous avoue que mon cœur s'emballa, je tremblait comme une feuille. Il s’approcha encore et m'embrassa. Alors je ... je n'avais pas tout raté ? Pour une fois j'avais réussi ? REUSSI ! Mais ce n'était pas ça le plus important. Le plus important c'est que lui il m'aimait et ça ... En quelques minutes je pense être passée dans tout les états possible. Je me détacha de ses lèvres avec regret mais bon ... Faut bien que je respire moi ! Je le regardais les yeux dans les yeux, un sourire comblé au visage. Ma main frôla la sienne. Est-ce ça le bonheur ? C'est un sentiment indescriptible, il faut le vivre pour comprendre. J'avais commencer à venir vers lui, mais c'était quand même lui qui avait fait le premier pas. C'est était allé si vite tout de même. Je rougis en me rapprochant encore de lui. Il veux des preuves non ? Je l'embrassa. Ma main cette fois avait saisi la sienne. Je n'était pas près de le lâcher ... Pour une fois j'avais réussi. Je frissonna et m'éloigna un peu de lui. Je fit un de ces sourires réservées à mon père, enfin c'était avant ... Enfin bon ce n'est pas le sujet ... J'ai eu raison de rester. Pour une fois que mon instinct ou quelque chose comme ça me donnais raison. J'était vraiment heureuse. Avec mon autre main j'essuya les larmes qui s'attardaient sur mes joues. Mon cœur n'arrêtait pas de battre au quart de tour. Il cognait tellement que je suis presque sûre qu'il pouvait l'entendre ... Je suis sûre d'une chose, c'est que je l'aimais. Peut importe les moqueries que j'allais peut-être devoir subir, tout ce qui m'importait c'était d'être avec lui.

- Je n'ai jamais eu... enfin je sais pas si tu me considère... comme...un petit ami ? Moi je n'ai jamais eu de ... Petite copine.

Il se coucha dans l'herbe, je fit de même. Nos mains toujours l'une dans l'autre. A vrai dire, moi non plus je n'ai jamais eu de petit ami. D'ailleurs je pense aussi c'est que c'était la première fois que j'embrassais un garçon ... Ses paroles me firent sortir de mes pensées.

- Je t'aime.

Je ne me lasserais jamais de l'entendre dire ça ... Je voulais que le temps s'arrête. Qu'on reste comme ça toute notre vie. Je suis tellement bien ici. Je souria en regardant le ciel. Je tourna la tête vers lui.

- Moi aussi. Oh et pour te répondre moi non plus je n'ai jamais eu de petit ami.

J'aimerais que ce moment n'ai pas de fin. Qu'il soit infini - Tsu' sans fin et infini c'est la même chose. J'ai une idée. Non mais je vous jure c'est un truc cool. Vu qu'il fait soleil et bah si je fait de la glace ça va fondre mais ... J'ai envie d'essayer un truc. Je me redressa sans lâcher sa main. Avec mon autre main j'écrivis virtuellement et plusieurs fois trois choses. Je repassa plusieurs fois sur les mots en me concentrant. Au bout de quelques secondes ce que je voulais apparu sous forme de petites gouttelettes d'eau. Je tenta de les faire durer un peu.

- Regarde !

Je souria. Dans l'air apparaissais comme flottant dans l'air : " Valentin & Tsukasa " le tout dans un cœur. Pour une fois que mon pouvoir servait à autre chose que me rafraîchir. Ça faisait comme des petits nuages ...

[J'avoue que je sait pas si c'est possible mais osef c'est trop mignon *^*]

- Hum... Ecoute Tsukasa avec moi tu risques d'être rejeté donc je propose que nous nous voyons qu'en cachette.

Il passa à nouveau sa main dans mes cheveux mais la retiras juste après. Mais je m’en fiche d’être rejetée moi … Quand est-ce qu’il allait comprendre ça ?! C’est bien un mec ça c’est sûre. T’a beau lui répéter je ne sais pas combien de millions de fois que ça te dérange pas … Et puis … Ok là c’est les vacances on pourra se voir souvent mais quand se seras les cours ?

- Je t’ai déjà dit que je m’en fichais de ce que les autres pouvaient penser, d’être rejetée. Je l’ai été pendant 12 ans de ma vie alors ça va pas changer grand-chose quoi que je ne serais pas seule puis-ce que tu seras là. Et puis la solitude c’est toujours mieux à deux.

Depuis 1 an c’est la première fois je crois que je fais référence à mon passé. Mis à part ma mère. Je viens de me rendre compte que ce que j’ai dit était digne d’un prof de philo. J’ai jamais été autant moi avec quelqu’un. Ça fait bizarre d’un coup de pouvoir réellement être soit. J’ai l’impression d’avoir été libérée d’un poids sur les épaules, comme si il y avait une vitre teintée devant chaque personne et qu’elle venait de se briser. Je sais j’ai toujours des impressions métaphoriques … C’est pour ça que quand j’aurais fini ma scolarité, ce qui en passant est quand même dans deux ans hein !, j’aimerais bien être prof de philo dans cet internat. Tout le monde dit que les profs de philo sont fous, ou qu’il faut être fou pour être prof de philo. Moi je pense qu’il faut être fou pour ne pas trouver d’intérêt à aimer la philo. Enfin passons. D’ici deux ans j’aurais peut-être trouvé quelque chose de mieux. L’astronomie peut-être. Cela dit à la Nasa ils n’acceptent peut-être pas les animaux dans les locaux. Ahaha. Bon il faut sérieusement que j’arrête là. Je pris sa main et l’amena jusqu’à mes cheveux et dit en même temps :

- Tu peux continuer ça me dérange pas. Au contraire.

Je souria. Je me demande ce que c’est son pouvoir quand même. Comment je change de sujet !

Il se leva et lâcha ma main. J’ouvris les yeux à moitié endormie et fut d’abord éblouie par la lumière. Je me demande si je n’ai pas dormi un peu, ouai non je ne pense pas. En attendant j’ai quand même la flemme de me lever … Bon pas grave. Je roulai sur le dos et ferma les yeux quand mon regard croisa le bleu pétard du ciel. Bobo yeuuuuuux. C’est fou ce que la lumière peut faire mal ! Autant la chaleur quand une ampoule chauffe, que le ciel tout lumineux. Ce n’est pas possible comment certaine chose peuvent vous donner l’envie de pas bouger. Mais bon je ne suis pas là pour me plaindre, pas bouger c’est bien. Dormir aussi. En fait qu’est-ce qu’il fait Val’ ? Je me redressai et la vie à côté de moi juste en ouvrant les yeux. Euh … Je fis un bon en arrière – petit hein je n’ai pas sauté non plus. Juste que je m’attendais pas à ça. Je ne m’attendais à rien en fait. Je suis désespérante. Ahah. Pourquoi je ris dans ma tête ? Désespérante oui.

- Tu m’as fait trop peur !

J'était morte de rire en disant ça. Bah quoi ? J’ai peur de tout oui et alors ? Ça pose un problème ? Tant mieux ! Non c’est méchant. Je n’aime pas être méchante. Je n’arrive pas à être méchante en fait. Je baissai les yeux et vis de l’eau et des fruits. Ah non mais c’est quoi ? Il n’était pas obliger hein. Moi je n’aime pas quand les gens font des choses pour moi et que moi je fais rien. Je n’aime pas être inutile. C’est ce genre de situation super gênante dans laquelle tu te sens comme une espèce de gosse à qui ont fait quelque chose qu’elle sait faire. Je dis d’un air gêné, mais joues devenaient un peu pourpre, voir beaucoup.

- Ah … Euh … Merci mais … Euh … T’était pas obligé … Enfin … Euh … Voilà quoi …

C’est rassurant je redeviens moi-même. Oui enfin … C’est quand même nul parce-que moi-même bah … J’suis vachement timide en fait.

Il s’approcha de moi, se pencha et m’embrassa. Tendrement. Différemment des premières fois. Cette fois c’était comme si je me sentais protégée, protégée de tout ce qui pourrait m’arriver. Un peu comme si j’étais invincible, pas tout à fait, comme si quelque chose faisait un bouclier entre le danger et moi. Bizarrement je me suis rappelé la première fois que je suis sortie de l’internat, avec ces deux filles et le dragon. Je m’étais sentie faible, si faible face à cette chose qui m’avait, pour je ne sais quelle raison, rappeler ma mère. Il s’éloigna et se mit à regarder le paysage. J’ai l’impression d’être redevenue une enfant. Oui une enfant qui vient de retrouver son doudou, une enfant insouciante qui est envahie de bonheur. Cette impression, ce besoin d’être prise, serrée dans ses bras, rassuré, aimée, comme une enfant. Comme un renouveau. Je me tournai vers la ville. Une enfant. Je n’ai jamais vraiment grandi, je suis toujours resté une enfant. Pourtant ce n’est pas ça qui me dérange. Je suis comme ça, et je ne veux pas grandir, ce serait comme tenter d’oublier qui je suis réellement. Peut-être que d’autres personnes ne sont pas de mon avis mais pour moi c’est ça. Grandir n’apporte que des problèmes. Je m’approchai de lui, lui prit la main. Rien que ce contact je me sentais tellement heureuse. L’amour. Ça rend heureux un jour, te détruit le lendemain, te fait te poser des questions débiles, te fait pleurer, mais l’amour tu penses que c’est invincible. Tu penses que tu es invincible. Mais je suis tellement heureuse que… Je ne peux pas m’imagine que je pourrais souffrir. Un vent commença à souffler. Doucement, un vent chaud, doux, agréable comme l’amour. J’avais envie de dire tellement de chose à la fois, tant de sentiments se mêlaient. Je fixai le vide. Le vide, tout et rien. Tout et rien. Tout ou rien

- C’est quoi le vide ?

Ça doit vraiment être ça l’amour, sinon vous pouvez appeler une ambulance.

C’est vrai, le vide … C’est quoi ? Une salle vide. Ça peut être bien. Par exemple je déteste danser devant des gens, je préfère quand elle est vide. Mais une salle vide, comme je l’avais connu enfant, ce n’était pas la même chose. C’était plus, ennuyant, plus vide. Le vide dans la tête, pas être débile non, faire le vide. Ca calme, apaise. Et puis il y a aussi le vide dans le quel tu tombes dans un cauchemar. En quelques sortes le vide est tout et rien à la fois. C’est tout ou rien. C’est bien et mal. Bien ou mal. Il faut comme choisir. Cela dépend du point de vu certes, mais cela reste tout de même un choix. Il a des choix partout, beaucoup trop. Je n’arrive jamais à choisir, bien que parfois ça soit évident, j’hésite. C’est comme si j’étais incapable de me décider. Comme si ma vie dépendait de la réponse que je choisissais. C’est toujours difficile de choisir. Blanc ou noir ? Je m’égare et puis de toute manière ce que je pense est encore flou. Cela ne signifie encore rien. Des gens, de grands philosophes pensent peut-être la même chose mais la formulation est mille fois mieux. Après tout je ne suis qu’une enfant, j’ai toute la vie devant moi. Toute la vie à vivre, tant de chose à découvrir.

- Transforme-toi en gerbille. Il baissa les yeux. S'il te plaît.

Ses paroles me firent sortir de mes pensées. C’est vrai que j’avais posé une question, j’avais presque oublié. Mais juste, me transformer pour faire quoi ? Je ne saisis pas trop à vrai dire. Je le regardai comme pour l’interroger. Langage des yeux. C’est bizarre quand même, poser des questions par les yeux … Je veux bien hein me transformer, juste que ça sert à quoi au juste ? Non mais simplement parce-que … Oui enfin bref.

- Euh oui si tu veux …

Je comprenais toujours pas pourquoi, mais bon je verrais bien assez tôt. Je m’exécutai. Je lâchai sa main et me transforma en une toute petite gerbille blanche aux extrémités marron crème. Sous ma forme animale je suis beaucoup plus fragile, plus frêle. Je regardai vivement autour de moi, la ville semblait beaucoup plus grande mais pourtant plus éloignée que sous forme humaine. Je me mis sur mes pattes arrière et regarda à nouveau autour de moi mais plus précisément cette fois. Je fixai Valentin en me demandant encore une fois qu’est-ce qu’il comptait faire. Mes moustaches frémirent quand un coup de vent balaya le sol faisant bouger les herbes dans tous les sens. J’avais presque oublié la sensation du vent sous forme animale, c’est vraiment agréable en fait.

[ Tu peut à peine rallonger ton RP ? Tu as à peine les 5 lignes ^^' Merci. ]